dimanche 2 janvier 2011

Turner, premières aquarelles


Comme annoncé dans mon billet précédent, voici les informations concernant l'aquarelle de Joseph Mallord William Turner que j'ai utilisée pour formuler mes voeux à l'occasion de la nouvelle année.

Llandewi Skyrrid with Skyrrid Mawr
J. M. W. Turner, aquarelle, 1792
Tate Gallery, London (notice)
cliquez sur l'image pour voir ses détails et découvrir le second personnage
qui s'y cache de manière assez surprenante


Cette aquarelle, réalisée en 1792 alors que Turner était âgé d'environ dix-sept ans, est répertoriée dans la base de la Tate Gallery de Londres. Vous pouvez la voir sur son site en cliquant ici.

Il existe une autre version de Llandewi Skyrrid with Skyrrid Mawr, qui me paraît être une version préalable, bien que la Tate Gallery lui attribue comme date 1792-3...

Avec Turner on n'est jamais sûr de rien. Il aimait à se comparer aux personnages de Shakespeare et on peut considérer les information le concernant comme sujettes à caution. Ainsi, sa date de naissance ne serait pas connue avec exactitude. Ce qui n'explique en rien que l'aquarelle ci-dessous porte la date de 1787.

Folly Bridge and Bacon's Tower, Oxford
J. M. W. Turner, aquarelle, 1787
Tate Gallery, London (notice)

Il  aurait peint cette aquarelle à douze ans ? avant même d'être passé par l'école de la Royal Academy ? C'est possible, mais j'ai peine à le croire...


Toute l'œuvre de Turner est répertoriée sur le site de la Tate Britain. Pour en avoir un aperçu, cliquez ici. Si vous êtes fan, vous n'allez pas être déçu, avec plus de 4000 pages à consulter, vous en aurez bien pour l'année ! Plaisanterie à part, toutes les notices ne sont pas accompagnées d'images, mais avec de la patience, il y a de véritables découvertes à faire. Un exemple ci-dessous.

Cottage Interior by Firelight
J. M. W. Turner
, aquarelle, 1790-1
Tate Gallery, London (notice)


Ou bien encore, cet autoportrait à l'âge de seize ans

Self-Portrait at the Age of Sixteen
J. M. W. Turner, huile sur toile, 1791-2
Tate Gallery, London (notice)


On a énormément écrit sur William Turner et les anecdotes à son sujet ne manquent pas. Personnalité singulière, et par la même attachante, sa vie est un tissu de contradictions. Issu d'un milieu modeste, il oeuvre en véritable autodidacte tout en restant fidèle à la Royal Academy où il exposera chaque année. Aspirant au classicisme, il adopte cependant un style pittoresque pour ses aquarelles et n'hésite pas à employer des coloris éclatants dans ses tableaux. Ours mal léché, au point de se faire battre froid par John Narraway chez qui il avait pris pension et qui l'avait présenté à une partie de ses relations bien placées pour favoriser sa carrière, Turner finira son existence en misanthrope bougon, retiré dans son cottage sous une fausse identité empruntée à sa compagne.



© VesperTilia, echos-de-mon-grenier 2011

14 commentaires :

  1. Avignon :
    Trois heures de boulot pour pondre ce billet et c'est tout ce que tu trouves à sortir !

    RépondreSupprimer
  2. Je n'aime décidément pas toutes ses choses de jeunesse, mais ces anecdotes de Télérama que je ne connaissais pas (ou que j'avais oubliées) sont très amusantes. Malgré ce qu'ils affirment, Turner a inventé sans le savoir l'abstraction lyrique, mais une abstraction où le soleil serait resté accroché, et les tableaux des dernières années sont miraculeux.

    RépondreSupprimer
  3. Merci pour cette découverte (pour moi). Pour son don précoce, c'est possible, du moins je le pense; C'est aussi le cas pour certains grands compositeurs de musique et musiciens eux mêmes.

    Belle journée.

    RépondreSupprimer
  4. Costar :
    A partie de 1792, les aquarelles de Turner sont destinées au marché en plein essor à cette époque des amateurs d'estampes topographiques de paysages britanniques.
    Les sujets pittoresque, tels que des chutes d'eau, de petites maisons, des paysages boisés de la vallée de la Wye ou des gorges de l'Avon, ou encore d'anciens et illustres édifices comme Tintern, ou l'abbaye de Llanthony, étaient parfaitement adaptés à ce marché.

    Personnellement je trouve ces premières aquarelles intéressantes, sans plus. Avec néanmoins un intérêt plus grand pour le fameux "Llandewi Skyrrid with Skyrrid Mawr" que j'ai utilisé comme carte de bonne année. Avez-vous déniché le second personnage dans cette peinture ? Étonnant, non ?

    RépondreSupprimer
  5. Patriarch :
    Oui, bien d'accord pour reconnaître qu'il existe de talentueux surdoués dans tous les arts. Turner en faisait sans doute partie, après tout, pourquoi pas ?

    Belle après-midi chez toi.

    RépondreSupprimer
  6. Belle sélection pour ta carte de voeux.

    Aimé ton billet si bien documenté.

    Belle journée, Tilia

    RépondreSupprimer
  7. Alba :
    Merci Alba, belle journée chez toi aussi. As-tu réussi à voir l'éclipse de soleil ?

    RépondreSupprimer
  8. Passionnant !
    Merci pour cette charmante carte de voeux et bonne année encore !

    RépondreSupprimer
  9. Grillon :
    Merci pour "passionnant". Venant de toi, pour moi c'est un super compliment.

    Prends bien soin de toi, tes avis me sont précieux.

    RépondreSupprimer
  10. Belle sélection et les liens...une mine d'informations. Maintenant, il faut trouver un peu de temps pour feuilleter le tout ;-)

    (Je ne savais pas que Turner était si précoce.)

    RépondreSupprimer
  11. Détails :
    Quand on aime, on trouve toujours le temps d'assouvir sa passion !

    Moi aussi j'ai été étonnée de découvrir l'âge auquel Turner a peint ses premières aquarelles.

    RépondreSupprimer
  12. Bonne journée chez toi, avec bises !

    RépondreSupprimer
  13. Patriarch :
    Bonne après-midi ! et des bises affectueuses pour toi et ta douce.

    RépondreSupprimer