dimanche 15 janvier 2012

Gauguin, divers paysages d'hiver

Dans le billet précédent, les patineurs de Paul Gauguin ont retenu, à juste titre, l'attention de plusieurs d'entre vous. Ces patineurs ont été peints lors du séjour de Gauguin à Copenhague, alors qu'il se trouvait dans la famille de Mette Gad, son épouse d'origine danoise. Notons au passage que (contrairement à ce que l'on peut lire dans les articles de Wikipédia) ce n'était pas la sœur de Gauguin qui était l'épouse du peintre norvégien Frits Thaulow, mais Ingeborg Gad, la sœur de Mette, donc la belle-sœur de Gauguin. Voir ici le portrait d'Ingeborg peint par son beau-frère.

Patineurs dans le parc de Frederiksberg
Paul Gauguin - 1884
Ny Carlsberg Glyptotek, Copenhague

Gauguin et la neige... au premier abord cela semble plutôt antinomique. Cependant, Patineurs dans le parc de Frederiksberg n'est pas le seul tableau hivernal peint par Gauguin, loin de là.

La Seine au pont d'Iéna. Temps de neige
Paul Gauguin - 1875
Musée d'Orsay (notice)

Dans cette vue d'un quai de Seine enneigé, les coloris sans éclat et l'épaisseur de la pâte témoignent de l'influence des peintres de l'École de Barbizon. C'est une peinture encore tout imbibée d'Impressionnisme. Son style est encore très éloigné de ce que Gauguin écrira treize ans plus tard, en 1888, dans une lettre à son ami Émile Schuffenecker « Un conseil, ne copiez pas trop d'après nature, l'art est une abstraction, tirez là de la nature en rêvant devant, et pensez plus à la création qu'au résultat. »

Neige à Vaugirard
Paul Gauguin - 1879
Ny Carlsberg Glyptotek, Copenhague

Des peintres tels que Monet, Sisley ou Pissarro, ont perpétué la longue tradition des paysages de neige dans la peinture européenne, celle des Écoles du Nord notamment. Les Impressionnistes cherchaient à reproduire les différents effets de neige sur le paysage en tenant compte de sa texture particulière et des réflexions engendrées par la lumière. Gauguin a poursuivi cet intérêt pour la saison morte et pour la neige en peignant une bonne quinzaine de paysages hivernaux.

Jardin sous la neige
Paul Gauguin - 1879
Szépmüvészeti Muzeum, Budapest

Les biographies de Gauguin indiquent qu'il s'est installé au 8 rue Carcel, dans le quartier de Vaugirard, en 1880. Cependant, il habitait déjà dans cette ancienne commune de Paris depuis 1877, au n° 74 de la rue des Fourneaux, l'actuelle rue Falguière. Les deux peintures, quasiment identiques, ci-dessus sont certainement des vues de la cité Falguière à l'époque où elle abritait de nombreux artistes peu fortunés.

Le jardin sous la neige
Paul Gauguin - 1882
Ny Carlsberg Glyptotek, Copenhague

Le jardin enneigé ci-dessus est sans aucun doute celui de la maison de Gauguin, dans la rue Carcel. Les trois hautes et sombres cheminées à gauche du tableau sont celles de l'usine à gaz de Vaugirard, qui se trouvait à l'emplacement de l'actuel square Saint-Lambert.

Vue générale de l'usine à gaz de Vaugirard avant 1900
(cliquer sur la photo pour l'agrandir)
Construite en 1836, l'usine qui alimentait toute la rive gauche de Paris en gaz d'éclairage ne vécut pas un siècle. Bien que performante, il en émanait des gaz sulfureux qui polluaient tout le quartier et elle fut démantelée en 1929. Pour l'éclairage, l'époque du Gaz à tous les étages était révolue, la Fée Électricité venait d'arriver.

Après cette petite digression, nous retrouvons à présent les trois cheminées de l'usine à gaz de Vaugirard, bien identifiables sur un autre tableau du jardin de Gauguin, peint durant le même hiver.

Effet de neige
Paul Gauguin - 1883
Collection Neil A. McConnell, New-York

Les dimensions (117 x 90 cm) de cette toile en font l'une des plus importantes peintures de la période impressionniste de Gauguin, qui l'acheva en 1883, l'année même où, après avoir abandonné son emploi d'agent de change « l’amour de mon art me tracasse trop la tête pour que je sois un bon employé dans les affaires…» Gauguin décide de devenir peintre à plein temps. Par sa facture, elle est aussi l'une des plus abouties de cette période. Peindre sur le motif en hiver n'était pas chose aisée. Il semblerait que Gauguin ait repris dans son atelier la petite peinture précédente (60 x 50 cm) en la développant et en y ajoutant les deux femmes admirablement placées au premier plan.


Osny, rue de Pontoise, en hiver
Paul Gauguin - 1883
(œuvre non localisée)

En 1883, Pissarro est à Osny et son ami Gauguin, désormais libre de son temps, l'y rejoint pour peindre ensemble comme ils l'avaient déjà fait en 1876 quand Pissarro se trouvait à Pontoise. C'est dans la rue de Pontoise précisément, que Gauguin et Pissarro choisissent de planter leurs chevalets pour œuvrer de concert.

Rue de Pontoise à Osny
Camille Pissarro - 1883
(œuvre non localisée)

Parlant de son vieil ami, Gauguin écrivit « Si l'on examine 1'art de Pissarro dans son ensemble, malgré ses fluctuations, on y trouve non seulement une excessive volonté artistique, qui ne se dément jamais, mais encore un art essentiellement intuitif de belle race. Si loin que soit la meule de foin, la-bas sur le côteau, Pissarro sait se déranger, en faire le tour, 1'éxaminer. II a regardé tout le monde, dites-vous. Pourquoi pas ? Tout le monde 1'a regardé aussi, mais le renie. Ce fut un de mes maîtres, et je ne le renie pas ».

Au moment où il peint la rue de Pontoise à Osny, il  semblerait que l'élève Gauguin a déjà dépassé le maître Pissarro...

Les enfants de l'artiste, impasse Malherne
Paul Gauguin - 1884
(collection privée)

À l'automne 1883, Gauguin est toujours sans emploi et ses maigres économies fondent comme neige au soleil. Il pense à quitter Paris pour aller vivre à Rouen, là où les loyers sont moins chers et où il espère trouver un travail lui permettant de nourrir sa petite famille, tout en lui laissant le temps de peindre. Après quelques recherches en compagnie de Pissarro, il finit par trouver une location dans une demeure de l'impasse Malherne, au bas de la rue du Nord. De nos jours cette impasse a été rebaptisée impasse Gauguin.

C'est là que Paul Gauguin s'installe avec sa femme et leurs cinq enfants, début janvier 1884. Un mois tout juste après la naissance de Paul-Rollon, leur petit dernier né à Paris le 6 décembre 1883, dans leur appartement de la rue Carcel. L'enfant a été prénommé Paul comme son papa, un prénom auquel ses parents ont accolé Rollon, pour le distinguer de son père et en référence au légendaire viking (danois ?) comte de Rouen à l'origine de la lignée des ducs de Normandie.

Dans le tableau ci-dessus, c'est donc Paul-Rollon futur artiste peintre comme son père, que Mette pousse dans un landeau. Un bébé qui, comme ses trois frères et sa sœur va bientôt quitter la France pour le Danemark l'été suivant, lorsque leur mère, lasse d'une vie provinciale sans attrait et des privations dues à la désastreuse situation financière de son époux, finira par prendre la décision de retourner vivre dans sa famille.


Vue sur le jardin à Rouen
Paul Gauguin - 1884
Portland Art Museum, Oregon

Dans l'article correspondant à ce tableau, qui représente le jardin de la famille Gauguin à Rouen, il est question de son atmosphère hivernale. Les tons clairs semble être un reste de neige qui recouvre le sol.


Fin de l'hiver à Copenhague
Paul Gauguin - 1885
Ny Carlsberg Glyptotek, Copenhague

Juillet 1884, les difficultés matérielles s'accumulant la relation entre les époux Gauguin se dégrade. Mette et Paul se séparent, elle part avec les enfants (et ses meubles) pour retourner définitivement chez sa mère. Demeuré seul à Rouen, Gauguin cherche le moyen de rejoindre sa femme et ses enfants. Ayant trouvé un emploi de représentant au Danemark pour le fabricant français de bâches imperméables Dillies & Cie, Gauguin débarque à Copenhague en novembre 1884.

Mette a trouvé un emploi de traductrice et donne parallélement des cours de français. Le travail de représentant de Paul lui laisse assez de temps libre pour continuer à peindre. Tout pourrait aller pour le mieux...

Le jardin sous la neige (éventail)
Paul Gauguin - 1885
The Fitzwilliam Museum, Cambridge (lire la notice)

Si vous avez bien suivi, vous aurez reconnu dans l'éventail ci-dessus les motifs de deux tableaux présentés un peu plus haut dans ce billet : la maison de Jardin sous la neige (1879) et les personnages de Effet de neige (1883).

Entre 1884 et 1902, Gauguin a peint plus de trente modèles d'éventail, principalement basés sur des motifs qu'il avait accumulés au cours de ses voyages en France métropolitaine, en Martinique et à Tahiti.


Jour d'hiver (détail) voir le tableau entier
Paul Gauguin - 1886
Fred Jones Jr. Museum of Art, Université de l'Oklahoma (lire la notice)

Sur le cadre de ce tableau, une plaque précise "Copenhagen 1886". La notice du musée suggère qu'il a été peint d'après une étude de l'hiver précédent, puisqu'en 1886 Gauguin était déjà rentré en France.

Son séjour au Danemark a été un fiasco, tant sur le plan professionnel que familial. En juin 1885 Gauguin quitte ce pays, dont il exècre autant le climat que la "pruderie hypocrite" et le conformisme de sa bourgeoisie.
« Le plus terrible cannibale n'est rien comparé à un propriétaire danois. » écrira-t-il plus tard dans une lettre à sa femme datée de 1891.

En août 1885, revenu à Paris, où sa situation est toujours des plus précaire, Gauguin écrit à Mette « Si je vends quelques tableaux, j'irai l'été prochain me mettre à l'auberge dans un trou en Bretagne, faire des tableaux et vivre économiquement. C'est encore en Bretagne qu'on vit le meilleur marché. »


Pont-Aven sous la neige
Paul Gauguin - 1888
Gothenburg Museum of Art

Dans cette peinture de Février 1888, Gauguin s'éloigne de l'impressionnisme et opère ici une transition basées sur des teintes clairement différenciées en des plans nettement délimités. Une composition dans laquelle le synthétisme, qui viendra au jour l'été suivant, semble en gestation.


Paris sous la neige
Paul Gauguin - 1894
Musée Van Gogh, Amsterdam


.
Entre juin 1891 et juillet 1893, Gauguin réalisa son rêve "Atelier des tropiques". De retour en métropole, la vente d'une partie des toiles peintes durant son séjour à Tahiti lui permet de louer un deux pièces à Paris, au deuxième étage du 6 rue Vercingétorix, dans une maison en bois construite à partir de la démolition des pavillons de l'exposition universelle de 1889. Il y emménage au début du mois de janvier 1894. Le tableau ci-dessus a sans doute était peint depuis cet appartement.


Village sous la neige
Paul Gauguin - 1894
(collection privée)

Fin avril 1894, Gauguin retourne en Bretagne en quête d'inspiration, mais aussi pour se rendre au Pouldu afin de tenter de récupérer auprès de son ancienne aubergiste les toiles qu'il lui avait laissées en gage avant de partir à Tahiti.

Dans l'attente de l'issue de son procès contre Marie Henry, Gauguin séjourne à Pont-Aven, qu'il quittera fin novembre, après avoir été débouté de son procès faute de preuves et au motif  "en matière de meubles, possession vaut titre".


Village breton sous la neige
Paul Gauguin - 1894
Musée d'Orsay

C'est avant de repartir pour Paris fin novembre 1894, que Gauguin a commencé à peindre le village breton sous la neige. Les contours lourd des toits des chaumières recouverts de neige rappellent les estampes japonaises, celles de Hiroshige par exemple. La ligne d'horizon très haute, laissant peu de place au ciel où la fumées des cheminées se mêle aux nuages, le clocher de l'église ayant l'apparence austère d'un tronc d'arbre dans un paysage désolé, tout dans ce tableau évoque la tristesse et les privations engendrées par les rigueurs de l'hiver, le froid et la neige donnant à chacun l'impression d'être abandonné de tous.

D'après la notice du musée d'Orsay, cette toile a été trouvée à la mort de Gauguin dans sa case d'Attuona, sur l'île de l'archipel des Marquises, Hiva Oa. Recueillie par Victor Segalen, la toile a été confiée au peintre Daniel de Monfreid pour qu'il termine les coins que Gauguin avait laissé inachevés.


Nuit de Noël, la bénédiction des bœufs
Paul Gauguin - 1894
Museum of Art, Indianapolis (lire la notice)

Cette étrange nuit de Noël en Bretagne est un fascinant mélange de symboles tels que les affectionnait Gauguin. Les bœufs proviennent de représentations égyptiennes, tandis que le petit oratoire a été inspiré par une frise javanaise. Gauguin a commencé cette toile lors de sa dernière visite à Pont-Aven en 1894, ce qui en fait son dernier tableau peint en France, bien qu'il ait été probablement terminé en Polynésie.

source pour la biographie de Gauguin



©VesperTilia, échos-de-mon-grenier 2012

51 commentaires :

  1. Une compilation impressionante.

    Une belle inspiration malgré la haine du peintre pour les pays du Nord et le froid. Quel souci du détail! Les arbres se vrillonant dans le vent glacé sont d'une vérité époustouflante.
    Gauguin a fait ses études à Orléans où résidaient ses grands-parents qui étaient épiciers. Une rue porte son nom en cette ville

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    1. Guillaume Gauguin (le grand-père de Paul) est né le 1er octobre 1784 à Orléans et il y est décédé le 9 avril 1855, soit dix ans après la mort de son épouse et cinq ans et demi après celle de son fils Guillaume Clovis (le père de Paul) décédé lui, d'une rupture d'anévrisme à Port-Famine (Patagonie) lors de son voyage vers Lima du Pérou où il comptait fonder un journal.
      En 1859, Paul Gauguin poursuit sa scolarité au Petit Séminaire alors dirigé par l’évêque Dupanloup, mais il n'y reste pas longtemps !

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  2. Merci pour ces découvertes ,pour moi, et des explications... Bises

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  3. énorme ! c'est évident que lorsque l'on pense à Gauguin ce n'est pas ce genre de tableau qui vient à l'esprit. C'est une brillante idée cette compilation! mis à part deux les autres sont des découvertes pour moi! c'est superbe!

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  4. Malgré l'intérêt de (re)découvrir le Gaughin "impressionniste", il n'en reste pas moins que sa peinture commence à m'intéresser justement quand elle s'en éloigne...
    Il n'y a pas de mystère.
    Maintenant, ce qu'il manque à ce riche article, c'est un tableau de neige tahitienne. (JDÇJDR)

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    1. Jolie ton idée de neige tahitienne. Je verrais bien une pluie de fleurs de Tiaré.

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  5. Comme toujours un beau travail de recherche .

    Une touche vive, un mouvement dans les tableaux de Gauguin que donne une impression de courbes , de vitesse...

    J'aime ces tableaux qui sortent de l'ordinaire de Tahiti comme disait Mallarmé: "Fuir, là-bas fuir".

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    1. Brise marine est "LE" poème qui a vraiment marqué Paul Gauguin. Il fut sans doute à l'origine de sa recherche d'une île paradisiaque et de l'amitié qui le lia à son auteur.

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    2. La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
      Fuir ! Là-bas fuir ! Je sens que des oiseaux sont ivres
      D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !»
      (Stéphane Mallarmé, Brise marine)

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  6. Désolé, je ne vous remercie pas Tilia... J'ai eu froid durant toute la lecture de votre billet!!!

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  7. Bichel me fait rire avec sa neige tahitienne.
    Quel post, Tilia !
    Voilà un côté de son oeuvre que je ne connaissais pas de trop. J'en étais restée à ses vahinés. Et puis un peu d'histoire de sa vie est intéressant aussi.
    La rue de Pontoise par Pissaro n'est pas mal non plus. Encore un peintre donc je ne connais pas l'oeuvre.
    Merci pour cette très intéressante publication, Tilia !

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    1. Moi non plus je ne connaissais pas la période impressionniste de Gauguin. Ce sont ses patineurs qui m'ont mis la puce à l'oreille ;-)

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  8. superbe choix ..de tableaux moins connus ..merci..!

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  9. Superbe série, de Gauguin à Pissaro, que du bonheur en plus des tableaux qui vont bien avec la météo presque-glaciale de cette semaine.

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  10. Dix mille bravos pour ce billet Tilia ! Quel travail de recherche ! Je connaissais certains tableaux (dont celui d'Orsay) mais pas tous ! Super bien documenté et super interessant ! Ce billet est un véritable bonheur et une mine incroyable de documentation. Je suis ravie de le lire, le relire et d'admirer toutes ces oeuvres. La période du séjour au Nord de Gauguin est avant son Cloisonnisme, on le découvre plus impressionniste que jamais. Je fais la même erreur que tout le monde concernant sa parenté avec Frits Thaulow ! (Rrooo ! lol pô bien ! lol)
    Merci Tilia pour ce magnifique billet.
    Bisous

    Nath.

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    1. Ton enthousiasme me fait chaud au cœur.
      Le plus grand plaisir pour moi en rédigeant ce billet, ce fut de retrouver l'origine des trois cheminées d'usine. J'ai un bouquin sur Gauguin dans lequel l'auteur s'interroge à leur propos. Un bouquin acheté lors de l'expo de Pont-Aven en 2003, rapporté dans ma valise à la fin des vacances et... jamais ouvert depuis O_o

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  11. PS : Je crois qu'une surprise t'attend sur mon blog...

    http://arts-lubies.blogspot.com/2012/01/merci-danielle.html

    bisous

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    1. Grand merci pour cette jolie récompense. Marie-Josée me l'a décernée aussi, il faut absolument que je prenne le temps de la publier.
      Bisous confus !

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  12. Bonjour Tilia
    Si je pouvais trouver tout ce dont il faut pour faire un dreamcatcher, j'en ferais bien un volontiers.
    Celui que j'ai montré est notre troisième.
    Le premier a perdu ses plumes et est toujours dans l'attente de réparations. Le tout est qu'il faut que je m'y mette.
    Le second s'est détérioré avec le temps beaucoup plus et je n'ai récupéré que le cercle et les perles.
    Bonne journée et bises.

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  13. Comme ton billet est magnifique ! Comme une enfant émerveillée je n'ai regardé que les images mais je reviendrai bientôt le déguster à petits pas ! Un gros merci Tilia et comme j'ai dédié à tous les blogs de mes copinautes un Harvard, ici je te le décerne complètement, bravo !
    Bises

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    1. Prend ton temps pour déguster, c'est vrai que la longueur de ce billet appelle une pause. J'allais dire... fais un trou normand ;-)
      Bisous
      Merci pour l'award (et de 3 !)

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    2. En fait j'ai fait un trou gascon, sorbet aux poires et armagnac oblige !!!!!
      Bises
      Peut-être un trou normand ce soir !!!!

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  14. J’aime le Gauguin impressionniste dont je découvre plusieurs toiles. Je ne suis pas sûr, en peignant à Osny, qu’il dépassait son ami Pissarro que je considère comme un des plus grands, avec Monet, de ce style qui allait révolutionner la peinture de son époque. Tout dépend de ce que l’on entend par dépasser…

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    1. Non bien sûr, Gauguin n'est pas un "meilleur" impressionniste que Pissarro, il ne le surclassera jamais. C'est dans sa manière de traiter les plans qu'il dépasse son maître, comme on dit d'une chose, originale parce que trop nouvelle, qu'elle nous "dépasse". En fait, dans sa peinture de la rue de Pontoise à Osny, je trouve qu'il commence à dépasser l'impressionnisme...

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  15. Chaque artiste est différent en effet et se côtoyer en "atelier" j'entends par là peindre, réfléchir ensemble ne pouvait que leur être profitable.
    A la grande expo Monet de l'année dernière au Gd Palais j'ai bcp aimé ses tableaux de la débâcle de la Seine, sa pie ainsi que ses tableaux sinistres de la Creuse. On était loin des éternels Nymphéas.
    Gauguin a perdu sa famille, mais il a gagné la liberté de partir.
    J'habite près de Pontoise, je passe souvent à Osny et ce n'est jamais sans penser à ces peintres qui ont aimé la lumière de l'Ile de France et se retrouver ensemble sur le motif.

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    1. Comme toi, j'aime beaucoup Monet, "Les déchargeurs de charbon" par exemple. Jusqu'ici je n'avais pas prêté attention aux Creuses de Monet, merci d'avoir mis l'accent dessus. Si le temps s'y prête et s'y j'en ai le temps, je ferai un billet sur les tableaux d'hiver de Claude Monet.

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  16. Superbe billet on apprend plein de détails sur la vie de Gauguin qui mettent en parallèle l'homme et l'artiste, très intéressant. Les nombreux tableaux sont une belle découverte, j'en ai les yeux qui brillent.
    Très belle soirée

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    1. Merci Marisol, grâce à toi j'ai les yeux qui brillent de plaisir :)

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  17. My favorite painters - the French Impressionists!

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    1. Welcome here George,

      My favorite cartoon heroes : Tintin...
      and Philémon !

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  18. Randoblog hivernale...
    Et super idée que de regrouper des tableaux sur le même thème !
    Je reviendrai détailler tous ces billets avec plaisir !

    Biseeeeeeeeeees de Christineeeee

    PS/ Je viens de chez Marie-Josée... et je m'aperçois que Jeandler (que je connais) est aussi un visiteur !

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    1. Coucou Christineeeeeeee, bienvenue au grenier. Merci d'avoir grimpé les marches jusqu'ici. Reviens quand tu veux, je lirai toujours tes commentaires avec beaucoup d'attention et de plaisir.
      Biseeeeeeees de Tilia

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    2. C'est vrai que ton grenier regorge... de trouvailles !
      Biseeeeeeees

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  19. Kauniita taidemaalauksia. Kiitos että saan katsoa, ihania värejä ja hallittua harmoniaa. Terveisiä Suomesta!

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    1. Hei ja tervetuloa täällä Aikatherine
      Rakastan Sibelius ja uneksin vierailee Skandinaviassa
      Kiitos arvostaa blogiin

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  20. Je suis revenue voir... c'est trop beau. j'aime beaucoup le Paris sous la neige de 1894.
    Bisous

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    1. Une œuvre à part ce Paris sous la neige. Ce serait un hommage à Gustave Caillebotte mort le 21 février 1894...

      Je viens d'apercevoir ton nouveau billet, je saute dans la fusée pour rejoindre tes étoiles !
      bisous, à tout de suite

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  21. Bonjour Tilia
    Oui, j'ai beaucoup de verdiers au resto des oiseaux, mais je n'ai pas réussi à faire de belles photos jusqu'à maintenant.
    Mais je m'y attelle.
    Bonne journée !

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  22. Un beau travail de recherche comme d'habitude. Bravo Tilia! Et que j'aime Gauguin! Et ses tableaux de neige sont splendides!

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  23. merci beaucoup de votre travail , en fait je cherche un tableau de gauguin assez grand et jamais reproduit qui se trouve à copenhagen , il représente le mur d'un fond de cour en hiver , malgré le sujet ingrat j'aime beaucoup la facture de ce magnifique et grand tableau que je désespère de retrouver un jour .

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    1. Ce site répertorie un très grand nombre de tableaux de Gauguin, peut-être y découvrirez vous celui que vous recherchez...

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    2. merci Tilia , mais ce tableau je le recherche depuis très longtemps et je ne l'ai jamais retrouvé , c'est le premier qu'il a peint lorsqu'il était à copenhagen , malgré le sujet sobre banal d'un fond de cour ,il se dégage du gris reproduit une intensité de joie extraordinaire et jamais décrite à ma connaissance . La facture de gris est réalisée par des pointes de couleurs multicolores très joyeuses mais qui n'apparaisse que lorsque l'on a le nez sur le tableau , un secret de peintre en quelque sorte une forme de paradoxe visuel comme un ruban de moëbius que l'on aurait déplié dans l'espace le temps et les fréquences des effets de la couleur , merci de votre accueil parmi vos merveilles.

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    3. C'est moi qui vous remercie pour l'intérêt que vous portez à mes publications.
      Vous ne dites pas dans quelles circonstances vous avez rencontré ce tableau. J'imagine qu'il se trouve à la Ny Carlsberg Glyptotek, que vous l'avez vu là-bas il y a longtemps sans pouvoir le photographier et que, malgré vos recherchez, vous n'avez trouvé aucune reproduction dans les ouvrages consacrés à Gauguin. Ai-je bien deviné ?...

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  24. Bonjour, Tilia.

    Mais c'est une véritable galerie d'art avec un peintre que j'aime beaucoup.
    Sais-tu que je peux rester des heures chez toi, si je veux utiliser tous les liens?
    Quelle richesse.!!!
    Une richesse inépuisable, finalement.
    Merci beaucoup pour ce partage que tu m'offres ainsi, comme aux autres.

    Bonne fin de journée.
    Bisous

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