dimanche 28 juillet 2013

Des nouvelles des jumelles - Grace





C'est en cherchant à déterminer la race du chien présent sur The Twins, le tableau de John Everett Millais objet d'un précédent billet, que j'ai trouvé quelques informations sur les jumelles Hoare, ainsi que sur leur famille. Et sur le chien, of course !



The Twins, Kate and Grace Hoare
John Everett Millais - 1876
The Fitzwilliam Museum, Cambridge (notice du musée)


Sur ce portrait, Kate est à gauche, auprès du chien. Elle a l'air plus sereine et plus avenante que Grace, qui, plus raide dans son attitude, semble avoir un tempérament nerveux, voire anxieux. Tout l'art du peintre réside dans cette extraordinaire conjugaison de la différence de caractère des jumelles avec leur ressemblance physique. Ce que John Everett Millais a réussi avec avec une rare virtuosité.

Les jumelles Hoare, Kate Edith et Grace Maud sont nées en 1856, à Kingston-upon-Thames. Elles faisaient partie des nombreux enfants de Thomas Rolls Hoare, riche industriel, associé de Nobles & Hoare, une entreprise qui fabriquait des vernis pour l'industrie automobile et pour les compagnies maritimes et ferroviaires, ainsi que des couleurs pour les artistes peintres.

Thomas Rolls Hoare a commandé le portrait de ses filles à  John Everett Millais à l'occasion de leur vingtième anniversaire. Millais a commencé le portrait en décembre 1875 et il l'a achevé au mois d'Août suivant, pour un montant de 1 500 guinées.

Une douzaine d'années auparavant, Millais avait réalisé, avec le même brio, le portrait de la fille de John Noble, l'associé de Mr. Hoare dans l'entreprise Nobles & Hoare.


Lilly, daughter of John Noble
John Everett Millais - 1864
collection privée


Le portrait de la petite Lilly Noble ayant obtenu un énorme succès, c'est très certainement pour cette raison que le père des jumelles a choisi Sir J. E. Millais pour lui demander de peindre celui de ses filles.

Un autre portrait, triple cette fois, peint par Millais pour les vingt ans de Diana, Elizabeth et Mary Armstrong, est à mettre en parallèle avec celui des jumelles Hoare.


Hearts are Trumps (portrait de Diana, Elizabeth et Mary Armstrong)
John Everett Millais - 1872
Tate Britain (lire la notice)


Le texte de la notice de la Tate Britain accompagnant le portrait des trois filles de Walter Armstrong laisse entendre que (comme l'indique le titre du tableau) les cœurs sont des atouts. Ce qui est une fine allusion à la concurrence existant entre les sœurs à la recherche d'un mari. À ce propos, il est permis de penser que les parents qui investissaient dans le portrait de leurs filles à l'occasion de leurs vingt ans, le faisaient sans doute avec l'idée de les "caser" sans tarder !

* * *

Grace Maud (1856-1946) s'est mariée deux ans avant sa sœur jumelle. Elle a épousé le Lieutenant de Marine Sydney Marow Eardley-Wilmot le 11 octobre 1877 (environ un an après la réalisation du portrait). Peut-être était-elle déjà fiancée avec lui à l'époque où elle posait pour Millais en compagnie de Kate. Le mari de Grace était l'un des fils de Sir John Eardley Eardley-Wilmot, 2e Baronnet, homme politique et Juge influent du Royaume-Uni.


Sir John Eardley Eardley-Wilmot, 2nd Bt (beau-père de Grace Hoare)
Sir Leslie Ward - 1885
National Portrait Gallery, London (notice)

Sir Sydney Marow Eardley-Wilmot a fait carrière dans la Royal Navy. Promu Lieutenant à l'âge de 22 ans, il est sorti de la Vernon Torpedo School en 1869 avec le grade de Lieutenant principal. Il a épousé Grace en 1877, quelques jours après son trentième anniversaire. Parallèlement à sa carrière militaire, il a rédigé de nombreux ouvrages concernant la Marine et son sejour aux Indes, ainsi que des articles dans l'Encyclopædia Britannica. Parmi ses livres, on trouve par exemple celui-ci rédigé alors qu'il n'était encore que Lieutenant, ou bien celui-là, qu'il a dédicacé à la Reine Victoria.

Entre 1885 et 1886, lors de la guerre des Mahdistes, il commandait le brick H.M.S. Dolphin en Mer Rouge et il a participé à la défense du port de Suakin.

HMS Dolphin
lithographie de John Vernon


Sir Sydney Marow Eardley-Wilmot a quitté définitivement la Navy en 1909, avec le grade de Contre-Amiral. Pendant sa retraite, il a continué à écrire. Ce livre, sur la bataille de la Mer du Nord en 1914, par exemple. Il s'est éteint en 1929 à l'âge de 81 ans. Sa tombe se trouve à Nice, au cimetière de Caucade.


Contre-Amiral Sydney Marow Eardley-Wilmot


* * *


Grace et Sydney Eardley-Wilmot ont eu quatre enfants :
Kate, May, Nora et Guy



May (ou D.) Eardley-Wilmot était la seconde fille du couple, elle est née à Londres le 15 février 1883. Après avoir fait  ses études à Heidelberg, en Allemagne, elle est rentrée en Angleterre où elle à intégré la Performing Right Society (équivalent de la SACEM), société au sein de laquelle elle a acquis une excellente réputation de parolière.

Elle est principalement connue pour être l'auteur des paroles de Little grey home in the West, une chanson rendue célèbre lors de la première guerre mondiale, par les soldats anglais ayant la nostalgie de leur foyer.


Ancienne carte postale éditée par Bamforth & Co
paroles de Little Grey Home in the West (voir la partition)


À propos de cette chanson, May a dit plus tard qu'elle avait été fascinée par des cottages de pierre grise découverts lors d'une promenade dans le Gloucestershire au début du siècle. Little Grey Home in the West est née de là. Mis en musique par Hermann Löhr, le poème de May a connu un succès mondial.


Cottage at Fairford, Gloucestershire
John Singer Sargent - 1892
aquarelle (collection privée)


May Eardley-Wilmot devait avoir un second prénom commençant par la lettre "D", car en dehors de sa biographie (à lire ici) et la biographie de son neveu (le fils de sa sœur Nora, dont il va être question un peu plus bas), sur la plupart des documents la concernant, May est toujours désignée comme "D. Eardley-Wilmot"...



Little grey home in the West
paroles de D. Eardley-Wilmot - édition 1911
musique de Hermann Löhr (1871-1943)


Little grey home in the West, a été reprise par Tino Rossi (avec les paroles françaises de Pierre d'Amor) sous le titre Petite maison grise. Parmi les autres chansons de May, on trouve : Rose of My Heart, Coming Home, The Road of Looking Forward, What a Wonderful World it Would be, ainsi que les paroles de Destiny, une valse publiée en 1912 et qui serait l'un des morceaux joués sur le Titanic... Cliquez ici pour voir la vidéo et écouter les paroles de la chanson.


Partition de Destiny (crédit)


Poète dans l'âme, May Eardley-Wilmot a consacré sa vie à l'écriture lyrique et à l'enseignement du chant. En tant que poète, elle a publié un recueil intitulé « Voice from Dunkirk ». May, qui ne s'est jamais mariée, est décédée le 3 Juin 1970 à Bromley (Kent) à l'âge de 87 ans.

Coupure de la Gazette de Montréal du 5 juin 1970 et ancienne carte postale


* * *


Parmi la descendance de Grace Hoare et de Sydney Eardley-Wilmot, j'ai également trouvé des informations intéressantes concernant la descendance de  Nora, leur troisième fille.


Nora Eardley-Wilmot est née le 24 février 1885. Elle a épousé Edward Cleland Richardson le 19 octobre 1909 et elle est décédée le 23 novembre 1976 à l'âge de 91 ans. Elle était la mère du compositeur et pianiste Clive Richardson.



Clive Richardson a été l'un des pionniers de la Musique légère. Avec des dizaines d'œuvres descriptives, telles "Beachcomber", "Locomotion" ou "Holiday Spirit", il a établi le modèle pour un style de musique qui a influencé toute une génération de compositeurs.



Clive Richardson - Running Off The Rails
(titre original Locomotion)



Clive Richardson est né à Paris le 23 Juin 1909. Son père, Edward Richardson, faisait partie d'une famille de négociants en sucre écossaise et sa mère (comme on l'a vu précédemment) était la fille du Contre-amiral Sir Sydney Eardley-Wilmot. Ainsi, Clive était le petit-fils de Grace Hoare.

Le jeune Clive a effectué toute sa scolarité à Harrow School. Ensuite, bien qu'ayant montré un talent prodigieux en matière de musique dès son plus jeune âge, il a entrepris sérieusement des études de médecine. Mais finalement, il les a abandonnées au profit de la musique.

Entré à la Royal Academy à Londres, il y a étudié non seulement le piano, l'orchestration et la direction d'orchestre, mais aussi l'orgue, le violon, la clarinette, la trompette, le trombone et les timbales. En 1931, alors qu'il était encore étudiant, il a joué dans le 5e Concerto Brandebourgeois  au Queen's Hall de Londres (hélas détruit durant la Seconde Guerre mondiale) sous la direction de Sir Henry Wood, ce fut son premier grand succès musical.


Sir Henry Wood in the Queen's Hall
Adrian Paul Allinson - 1920
Victoria and Albert Museum, London (lire la notice)


Au début de sa carrière professionnelle, Clive Richardson a travaillé comme accompagnateur-arrangeur pour des revues musicales, il a participé à des émissions de la BBC et il a effectué de nombreuses tournées durant plusieurs années en Europe, et jusqu'en Amérique, au prestigieux Rainbow Room de New York.

En 1937, il a rejoint la Gaumont British comme assistant directeur musical, dans les studios de Lime Grove où, sous la direction de Louis Levy, il a composé et orchestré la musique d'une centaine de films. Mais comme une partition complète est rarement composée par une seule personne, c'est invariablement Levy seul qui a été crédité au générique.

Clive Richardson et Eileen (sa première épouse)
détail de la photo avec Cecil Milner et sa femme
leurs amis de longue date


Au début de la guerre, Richardson a cessé toute activité musicale pour rejoindre l'armée. Officier réserviste de la Territorial Army, il a été affecté à une succession de bataillons de DCA et a servi à Coventry, Manchester et Birmingham. Son expérience dans ces villes lui a procuré l'inspiration pour composer sa "London Fantasia", qui dépeint une journée dans la vie d'une ville bombardée. Le succès de  cette œuvre majeure fut immédiat. Cliquez ici pour écouter la vidéo et lire la notice concernant le déroulement de la London Fantasy

Fire Blitz on Bath
Wilfred Haines - 1942
Imperial War Museum, London (lire la notice)



Après la guerre, Clive a fait équipe avec son compatriote et ami, le pianiste Tony Lowry, pour former le duo "Lowry et Richardson - Quatre Mains en harmonie". Ils ont fait quelques apparitions au cinéma et ce fut un succès inattendu, deux pianos à queue et une troupe de danseuses surprenantes remplissaient presque tout l'écran.

Lowry et Richardson - Quatre Mains en harmonie



Clive Richardson a continué à composer jusqu'à la fin des années soixante-dix, tout en reconnaissant que sa musique n'avait plus guère d'audience à l'époque de la Pop. C'est pourquoi il a été particulièrement heureux lorsque ses œuvres ont gagné de nouveaux admirateurs à travers la renaissance de la musique légère dans les albums de CD qui ont commencé à sortir vers 1990.

En 1988, il a également eu la joie de recevoir la Médaille d'Or de la British Academy of Songwriters, Composers and Authors. Une dizaine d'années après cette belle récompense, Clive Richardson s'est éteint doucement, le 11 Novembre 1998 à l'âge respectable de quatre-vingt neuf ans. Little Grey Home in the West  (la chanson écrite par sa tante) a été jouée lors de ses obsèques.


* * * * * * *

Quant à Kate Edith
la jumelle de Grace Maud
elle avait des dons artistiques.

 Ce sera le sujet d'un prochain billet
(qui passionnera sans doute plus d'une lectrice)


Pour terminer avec le sourire ce billet légèrement trop long, consacré en partie à la musique légère, voici The Typewriter, un musique popularisée par Jerry Lewis dans le film Un chef de rayon explosif (titre original Who's Minding the Store) sorti en 1963.



The Typewriter, musique légère composée par Leroy Anderson




Sources pour la biographie de Clive Richardson :
Robert Farnon Society
The Independent


©VesperTilia, échos-de-mon-grenier 2013

42 commentaires :

  1. extraordinaire récit...ma lecture de ce matin... !

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    1. Contente de faire office de journal
      merci pour ta visite matinale
      (je dormais encore :))

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  2. Partir d'un chien pour aller aussi loin... J'espère que tu sauvegardes toutes ces données, aussi variées que précieuses. Merci de nous faire voyager dans le temps et aussi dans d'autres univers, un peu trop oubliés aujourd'hui, comme celui de la musique légère.

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    1. Sauvegarder, oui autant que possible, mais je ne me fais pas d'illusion, d'ici quelques temps certains de mes liens seront aux abonnés absents !
      Quant au chien, je n'en dit rien pour l'instant, ce sera le troisième volet de ce billet.

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  3. Quel foisonnement!... Je ne sais pas si l'association va vous plaire mais cela me fait penser à un chien truffier qui parcourt en tous sens la truffière et découvre des pépites!!!
    :))

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    1. C'est tout à fait ça !

      Si vous aviez fait la comparaison avec le cochon truffier, j'aurais peut-être pris la mouche ;-)
      Mais là, je vous remercie de me reconnaître le flair d'un limier doué d'une truffe aussi efficace qu'un missile à tête chercheuse :)

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  4. Quelle façon élégante et judicieuse de nous faire découvrir la vie des sujets de tableaux. Un vrai régal.

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    1. Merci d'aimer le pudding :))
      et, qui plus est, de le trouver élégant !

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  5. Quelle enquêtrice Tilia !
    J'aime tous ces détails et mettre une vie sur les portraits des tableaux...et tu nous découvres la réalité alors que je laisse vagabonder l'imagination...
    Un peu prise par ma fonction de "Mamou" je viendrais lire les liens ce soir...quand les "petites" seront dans leur chambre !
    Je te souhaite une très belle journée
    Bises tempérées

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    1. Oui, c'est bien une véritable enquête que j'ai menée à partir du portrait des filles jumelles de Thomas Rolls Hoare !

      Contrairement à Kate (qui a acquis une certaine notoriété, au point qu'une de ses œuvres se trouve aujourd'hui dans un musée) je n'ai rien trouvé sur Grace, au sujet de laquelle on ne peut qu'imaginer la vie d'une mère de famille et maîtresse de maison occupée à tout gérer entre chaque lointaine mission de son officier de Marine :)

      Aujourd'hui il a fait un temps idéal pour aller promener avec tes "petites". Enfin on peut sortir sans être écrasé de chaleur !
      Bises ventilées et belle soirée au calme, Josette

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  6. Tilia ! Quelle enquête ! Ah nononon ce n'est pas trop long ! C'est fantastique ! Tu as dû y passer plusieurs jours... Nous en savons donc un peu plus sur ces deux mystérieuses jumelles, un peu sévères, (je n'ai pas changé d'avis lol) et je vois que le descendant de Grâce est le célèbre Clive Richardson dont la Fantaisie Londonienne ne m'est pas inconnue du tout ! Quant à la petite musique de la "typewriter", là ça me parle encore plus, j'adore ce morceau sur lequel Jerry Lewis fait un sketch dont il a le secret, je ne me lasse pas de lui, c'est comme De Funès ! "Little grey home in the West" par Tino rossi, je ne connaissais pas, mais j'ai eu le plaisir de la découverte. Et bien je suppose que Nora nous réserve également d'autres surprises !
    Ces deux jumelles ont eu une belle descendance !
    Merci Tilia, c'est passionnant !
    A suivre donc...avec le plus grand plaisir !
    Bisous et belle semaine

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    1. Puisque que tu aimes "The Typewritter", as-tu remarqué l'analogie en écoutant "Running Off The Rails" (Locomotion titre d'origine) ? Même rythme effréné, scandé par le tintement d'une clochette, pour moi la ressemblance est flagrante.. du moins au début.
      D'après mes recherches, "Locomotion" date de 1949 et "The Typewritter" de 1950. Ce serait donc Richardson qui aurait influencé Anderson.
      Quelle importance me diras-tu ! et tu auras raison.

      Au fait, c'est Kate (la jumelle de Grace) qui va créer la surprise dans le prochain billet (pas Nora, dont je ne sais rien d'autre en dehors du fait qu'elle a été la sœur de May Eardley-Wilmot et la mère de Clive Richardson) :)

      À bientôt, donc (j'espère pouvoir publier ce que j'ai trouvé sur Kate d'ici la fin de semaine).
      Bisous et belle soirée, Nathanaëlle

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    2. Pourquoi ai-je écrit "Nora" ???? C'est bien sûr Kate que j'avais à l'esprit, l'autre soeur jumelle ! Ne faites pas attention, ma bonne dame, c'est le soleil qui m'a tapé sur la tête lol
      Ah oui, carrément ! Anderson a bien été... plus qu'influencé ! lol Nan il n'a pas copiéééé... quoique lol
      Ah, en fin de semaine ! J'ai hâte !
      Je me suis permise de te taguer, va chercher ton award sur mon blog ! lol
      Avant de partir, je me remets Jerry Lewis !
      Bisous Tilia, belle soirée !

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  7. PS : L'Automne D'Or composée par Hermann Löhr est célèbre également... Quel plaisir ce billet !

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    1. L'Automne d'Or, tout à fait d'accord avec toi.
      Rien que le titre, c'est déjà tout un poème ;-)

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  8. C'est fou ! A partir du chien d'un tableau tu nous fais découvrir toute la famille (elles sont très belles ces jumelles) et quelle famille!!!! On ne t'arrête plus ! Le temps que tu as dû réserver à ces recherches...
    De découverte en découverte...
    Très bonne soirée !
    Bises

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    1. Parfaitement, Enitram, on ne m'arrête plus :)
      Prochain épisode : Kate (en cours de rédaction)
      et pour finir un troisième épisode est prévu avec le chien !
      Le temps n'est rien, quand on n'aime on ne compte pas, c'est bien connu ;-)
      Belle soirée pour toi aussi, sans orage si possible (ici ça n'arrête pas de tonner et de pleuvoir tour à tour)
      Bisous

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  9. Quelle érudition et quel parcours étonnant!

    On ne peut pas dire que tu sautes du coq à l'âne, vu ta rigueur, mais partir d'un chien...pour renvoyer ce chien au prochain épisode.. après tant de liens, c'est fort, très fort!

    La chasse aux maris que tu évoques me fait penser aux romans de Jane Austen...dont Arte diffuse en ce moment des adaptations cinématographiques ou télévisées.

    Inénarrable jerry Lewis...qui a parfois tout d'un "chien fou" dans ses délires ...contrôlés.

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    1. Contrairement à ce que tu penses, Miss Yves, il n'y a aucune érudition de ma part dans ce billet. J'ai simplement un peu approfondi les informations découvertes au fil de mes recherches et je peux t'assurer que je ne savais rien de tout cela avant de m'intéresser aux "Twins" de Sir Millais ;-)

      À l'origine j'étais partie pour faire un billet sur le chien et c'est en cours de route que j'ai découvert une partie de la généalogie des jumelles. Alors, vu la quantité d'infos trouvées concernant l'époux, une des filles et un petit-fils de Grace, j'ai du me résoudre à reporter ce que j'ai déniché à propos de Kate dans un second billet (à paraître bientôt) qui va sans doute t'intéresser, toi tout particulièrement.
      Quant au chien, il attend sagement son tour et viendra pointer son museau le moment venu, tu peux en être sûre :-)

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    2. Ne vois rien de péjoratif dans le mot "érudition"!
      En tout cas, c'est une belle recherche, bien menée.

      La reprise de la chanson Little grey home in the West, par Tino Rossi ne me dit rien .

      (A ce propos, un air ancien me trotte dans la tête,avec quelques bribes de paroles ..Ah ! je pouvais le transcrire et le retrouver) en ayant des capacités d'enquêtrice...

      Ton avant-propos est alléchant.

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    3. Au fait, je viens de relire , en diagonale "Quelques années de ma vie" de Valérie Feuillet :

      "En quittant l'amant d'Elvire, je me suis précipité (é car c'est Octave Feuillet qui est cité)chez la comtesse de Montebello, qui a rue Barbet-de Jouy un véritable petit palais (...) Elle était gracieuse dans sa robe transparente, rapportée par elle-même de la ville du Sultan"
      Est-ce la réponse à ton énigme de Sphinx ?

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    4. Pareil pour moi, Petite Maison Grise par Tino Rossi n'évoque rien dans ma mémoire. J'ai fini par trouver sa date d'enregistrement : 1939, alors rien d'étonnant !

      Tu cherches toujours le nom de celle qui attend patiemment son tour dans les coulisses du grenier ? Pas sûr que Valérie la mentionne ! Par contre, Pauline en parle dans Je ne suis pas jolie je suis pire ;-)
      Mais chuuuuuuut ! son tour viendra. Il faut juste que je prenne le temps de m'y mettre. Comme c'est un très, très, gros morceaux, il faudra que j'y consacre trois ou quatre billets. Et c'est bien l'ampleur de cette tâche qui me fait procrastiner !
      Alors, comme je veux pas révéler le nom de la belle en question avant son entrée au grenier, je peux simplement te dire pour l'instant, que ce n'est pas la Montebello, car Mme X ne faisait pas partie de l'entourage d'Eugénie.
      (si ta curiosité est trop forte, mon adresse mél est dans mon profil :))

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    5. J'avais pourtant cru comprendre que tu avais trouvé un indice dans les souvenirs de Valérie Feuillet...

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    6. Ma mémoire n'est pas fameuse, mais là je peux t'assurer que c'est la tienne qui t'a joué un tour : relis mon commentaire du 25 février 2013 17:25 sur cette page :-)

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    7. OK
      !
      En attendant, les mimiques de J L en "fausse secrétaire" me rappellent celles-ci:

      http://www.canalplus.fr/c-divertissement/pid3351-c-le-petit-journal.html?vid=908678

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  10. Quelle richesse en tout dans ce post Tilia !
    J'aime les détails du tableaux des trois soeurs, dans les plis des robes ; les dentelles, les froufrous et même dans le piètement de la table. Quel talent ce peinte !
    The typewriter, j'adore, Jerry Lewis était vraiment un clown.
    Merci Tilia, ce fut un vrai régal de te lire ce matin et d'écouter les différentes musique.
    Bises

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    1. Merci à toi, Claude, pour ce gentil commentaire. Le prochain billet devrait également te plaire, juste encore un peu de patience ;-)
      Bises et bonne nuit

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  11. Réponses
    1. Une faute ? où ça ?
      Ah ! il manque un "s" quelque part, mais ça m'arrive tout le temps ce genre de faute !!
      C'est la touche "s" qui commence à se faire vielle, je crois ;-)

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  12. Réponses
    1. Sans les indications fournies par les généalogistes, ce billet n'aurait jamais vu le jour. Merci à eux.

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  13. Bonjour Tilia !
    Merci pour le beau champ de lavande.
    Au fait, il manquait un r aussi.
    Je tape trop vite et je ne me relis pas tout le temps.
    Bises

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    1. Coucou Claude !
      Tout le monde fait des fautes, moi la première !
      Bises (sans faute celles-là !)

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  14. Ah, la typewriter ! Encore plus savoureuse pour celles ayant appris la dactylo sur les anciennes machines à écrire mécaniques (ce fut mon cas). Les jeunes, habitués aux claviers des ordis ne pourront jamais comprendre quelle gymnastique des doigts s'était...

    Quant au reste, Tilia, tu restes notre Sherlock Holmes de la toile, notre Hercule Poirot des tableaux, notre Miss Marple des greniers regorgeant de trouvailles artistiques !

    Merci !

    Biseeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeeeee

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    1. Ah les anciennes Japy ! moi aussi j'ai appris la dactylo sur ce genre de machines. Il y avait même quelques vieilles Underwood dans la classe. Il ne fallait pas arriver en retard si on ne souhaitait pas se les coltiner :)
      C'est vrai, on apprenait à taper avec tous les doigts dans ce temps là, mais je n'ai jamais été une championne de vitesse, juste le minimum requis pour passer mes examens. Maintenant, je fais comme tout le monde, deux doigts me suffisent, je regarde le clavier et je tape presque aussi vite!

      Sherlock Marple, ça me va :))

      Bisouuuuuuuuuuuuuuus

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  15. Je retiens outre le côté historique (Bravo pour tes recherches )La période romantique où les rousseurs sensuelles explosent intellectuellement par ces jeunes gens en quête de sensations non conformistes et leur assemblée qu'ils inventent les Préraphaélites Millais bien sûr Dante Rossetti que j'adore et Hunt Dans un autre temps je m'inspirais furieusement dans mes esquisses de leurs évanescences colorées
    Merci de retrouver cette atmosphère élégante dans ton périple

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    1. C'est amusant que tu cites Hunt, car Leslie Ward (qui à croqué le beau-père de Grace) a également caricaturé Hunt !
      Le talent de Sir Millais est remarquable, mais c'est tout de même Edward Burne-Jones que je préfère, suivi de près par John William Waterhouse et Rossetti aussi, bien sûr ;-)

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  16. Christine a raison. En revoyant the typewriter, je pensais justement à la vieille Remington sur laquelle j'ai appris à taper chez Pigier à Tours. Je suis comme ma Maman, je n'ai jamais pu apprendre sans regarder mon clavier et mes dix doigts.
    Bon wouik et bises !

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    1. Remington ou Underwood ? voilà que tu jettes le doute dans mon esprit.. impossible de me souvenir si c'était l'une ou l'autre que nous voulions à tout prix éviter quand nous étions au cours de dactylo à Avignon, ma copine et moi. Il faudrait que je l'interroge !
      Bises et bon début de semaine, Claude

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