samedi 24 août 2013

Fortuitude





Un peu comme dans les récits de Shéhérazade, qui découlent les uns des autres, voici l'histoire à rebondissements du nom antique d'une île asiatique. Depuis l'Inde védique et la Perse de Zarathoustra, ce nom a voyagé au fil du temps, porté par la plume des poètes et des écrivains, pour finalement parvenir jusqu'à nous en tant que concept à la mode.


Ferdowsi au milieu d’une assemblée de poètes à Ghazneh
Shâhnâmeh du shah Ismâ’il II - 1576
Musée Rezâ Abbâssi, Téhéran


Tout commence en Perse, au Ve siècle, avec le roi sassanide Bahrâm V (ou Bahrâm Gûr) qui, selon la légende, a épousé une princesse indienne nommée Sapinud. Le roi Bahrâm aimait énormément la chasse, mais aussi les arts et la poésie.

Aux alentours de l'an mille, un des plus grands poètes persans, du nom de Ferdowsî (ou Firdousi selon les transcriptions) a repris et complété le Shâh Nâmeh, le Livre des Rois de Perse. Cette vaste épopée retraçant l'histoire de la Perse ancienne et de ses rois contient des textes de la mythologie zoroastrienne et des légendes, parmi lesquelles figurent quelques épisodes de la vie de Bahrâm Gûr.





Le Shâh Nâmeh raconte quelques uns des hauts faits de Bahrâm V, dont la vie est devenue si légendaire au fil du temps que d'autres poètes après Ferdowsî s'en sont inspirés.



Bahrâm Gûr tuant un dragon (détail)
Muhammad Zaman - XVIIe siècle
British Library  (notice)


Le deuxième grand poète persan ayant choisi Bahrâm V pour héros est Nizami Ganjavi. Dans son Khamseh (cinq joyaux) recueil de cinq longs poèmes épiques, se trouve celui intitulé Haft Paykar, en français « Les Sept Beautés » ou Les Sept Portraits, achevé en 1197.

Dans Les Sept Beautés, Nizami conte comment Bahrâm, qui est sur le point de devenir roi de Perse après la mort de son père, se souvient des sept portraits de jeunes femmes, toutes d'une incomparable beauté, qu'il a découvert autrefois enfermés dans une salle secrète de son château natal.


Bahrâm Gûr découvrant les Sept Portraits
Haft Paykar - XIIIe siècle
Walters Art Museum, Baltimore, USA


Les Sept Portraits représentaient les princesses de sept royaumes plus ou moins éloignés de la Perse. Ils étaient assortis d'une prédiction astrologique indiquant que Bahrâm pourra épouser les Sept Princesses quand il sera devenu roi. Or, pour obtenir la couronne Bahrâm doit au préalable, comme tout prétendant au trône de Perse, tuer les deux lions qui en ont la garde.


Bahrâm Gûr obtient la couronne après avoir tué les deux lions (détail)
miniature d'un manuscrit de Nizami - début du  XIIIe siècle
Walters Art Museum, Baltimore, USA (notice)


Un fois établi sur le trône de la Perse, Bahrâm fait construire un grand palais comprenant sept pavillons. Dans le même temps, il envoie des émissaires aux souverains des sept royaumes, afin d'obtenir la main de chacune des princesses.

Suivants les conseils de l'astronome de la cour, les coupoles des sept pavillons doivent être décorées chacune d'une couleur différente pour s'accorder aux sept planètes et aux sept jours de la semaine qui leur sont associés.



Bahrâm Gûr devant les sept pavillons
miniature de l'anthologie du sultan Iskandar - 1410
Fondation Calouste-Gulbenkian, Lisbonne (notice)


Chaque soir, au terme de ses longues journées de chasse, Bahrâm va rendre visite à l'une des sept princesses. Les Sept Beautés résident chacune dans un pavillon et la teinte de leurs vêtements s'accorde à la couleur de leur coupole.


Bahrâm Gûr dans le Pavillon Noir
miniature du Khamsah de Nizami - XIIIe siècle
Walters Art Museum, Baltimore, USA (notice)


Soir après soir, chacune des princesses distrait son souverain en lui contant une histoire, à la manière de Shéhérazade dans les Mille et une Nuits.


Les Princesses des Sept Pavillons s'inclinant devant Bahrâm (détail)
Miskina & Farrukh - XVIe siècle
Walters Art Museum, Baltimore, USA (notice)



Le samedi, jour de Saturne, Bahrâm se rend dans le pavillon à la coupole noire pour y passer la nuit avec la fille du roi de l'Inde. Toute la soirée et un partie de la nuit, il écoute le long récit de la princesse, dans lequel les contes s'enchaînent les uns aux autres.


Bahrâm Gûr et la Princesse Indienne dans le Pavillon Noir (détail)
miniature d'un manuscrit de Nizami - 1548
Smithsonian's Museum of Asian Art (notice)



Environ un siècle après Nizami, un autre poète a intégré dans son œuvre l'histoire de Bahrâm et des Sept Princesses. Amir Khusrau Dihlavi a repris les contes exposés dans le Haft Paykar de Nizami et il les a adaptés à sa philosophie personnelle teintée de soufisme.

Dans son Hasht Bihisht « Les Huit Paradis » Amir Khusrau brode autour des thèmes précédemment développés par Nizami. Ainsi, cette fois la construction des sept pavillons est en relation avec une thérapie inspirée de la mystique soufi, élaborée par le médecin royal afin de distraire Bahrâm qui, complétement possédé par sa passion de la chasse à l'onagre, s'épuise dans de longues poursuites au détriment des intérêts du royaume.


Bahrâm Gûr tuant un âne sauvage (détail)
miniature d'un manuscrit de Nizami - début du  XIIIe siècle
Walters Art Museum, Baltimore, USA (notice)


D'après les spécialistes de la poésie persane, Amir Khusrau a été le premier poète à incorporer les aventures des Trois Princes de Serendip parmi les contes que la Princesse du Pavillon Noir récite à Bahrâm Gûr dans le but d'amener son souverain à se passionner pour des choses moins primitives et terre à terre que la chasse.


Bahrâm Gûr dans le Pavillon Noir (détail)
miniature d'un manuscrit de Nizami - début du  XIIIe siècle
Walters Art Museum, Baltimore, USA (notice)


Les aventures des Trois fils du roi de Serendip sont issues des contes indien de tradition orale. Elles ont pour la première fois été couchées sur le papier par Amir Khusrau, poète d'origine indienne et adepte du soufisme.

C'est Cristoforo Armeno, ou plus vraisemblablement Michele Tramezzino l'imprimeur vénitien qui, en 1557 sous le pseudonyme d'Armero, traduisit ce conte en italien sous le titre Peregrinaggio di tre giovani, figliuoli del Re di Serendippo.





Voici mon résumé du conte, rédigé d'après le texte d'Amir Khusrau traduit en français en 1610 sous le titre Voyages et Aventures des Trois Princes de Serendip :



Le Roi s'entretient avec ses trois fils
page d'un manuscrit du Khamsah d'Amir Khusrau
Musée de San Diego (notice)


*****


Parvenue à ce stade de mon histoire, il est temps de parler de cette mystérieuse île de Serendip.
Vous l'avez sans doute deviné, c'est le nom antique dont il est question dans l'introduction de ce billet.


Si vous avez lu les contes des Mille et une Nuits, vous vous souvenez certainement des aventures de Simbad le marin. Cependant, il faudrait une mémoire prodigieuse pour avoir retenu le nom de l'île sur laquelle Simbad atterrit durant son sixième voyage alors qu'il vient, une fois de plus ! de faire naufrage.

Le navire de Simbad en mauvaise posture
Le Livre des mille nuits et une nuit
illustration de Léon Carré - 1932


« Ce qu’il y a de remarquable dans ce lieu, c’est que les pierres de la montagne sont de cristal, de rubis, ou d’autres pierres précieuses. »

Simbad découvrant la richesse de l'île
Nadir Quinto
(crédit image)



Les Mille et Une Nuits
LXXXVIe Nuit
Illustration de Milo Winter



« Nous marchâmes tous ensemble, poursuivit Simbad, jusques à la ville de Serendib  ; car c’étoit dans cette isle que je me trouvois. »
ainsi commence la LXXXVII Nuit


Simbad sur son radeau
René Bull - 1912


Serendip, Serendib, Sirandib, Sarandib ou Sarendip, voire Sarendippo selon les transcripteurs, c'est l'ancien nom donné par les commerçants arabes à l'île de Ceylan (aujourd'hui le Sri Lanka) île anciennement connue des Grecs de l'antiquité sous le nom de Taprobane.


On retrouve l'orthographe Serendib comme dans Simbad le Marin au chapitre XIV, intitulé La Danse, du roman en forme de contes, Zadig ou la destinée, écrit par Voltaire en 1747.

crédit image


On retrouve surtout dans Zadig ou la destinée un chapitre entier
Le chien et le cheval qui n'est autre qu'une transposition étendue de l'histoire du chameau dans  Voyages et Aventures des Trois Princes de Serendip. Extrait :

Un jour, se promenant auprès d’un petit bois, il vit accourir à lui un eunuque de la reine, suivi de plusieurs officiers qui paraissaient dans la plus grande inquiétude, et qui couraient çà et là comme des hommes égarés qui cherchent ce qu’ils ont perdu de plus précieux.
« Jeune homme, lui dit le premier eunuque, n’avez-vous point vu le chien de la reine ? » Zadig répondit modestement : « C’est une chienne, et non pas un chien. - Vous avez raison, reprit le premier eunuque. - C’est une épagneule très petite, ajouta Zadig ; elle a fait depuis peu des chiens ; elle boite du pied gauche de devant, et elle a les oreilles très longues. - Vous l’avez donc vue, dit le premier eunuque tout essoufflé. - Non, répondit Zadig, je ne l’ai jamais vue, et je n’ai jamais su si la reine avait une chienne. »

Le Chien et le Cheval (illustration de Zadig)
Gustave Adolphe Mossa - 1924

Avant d'écrire Zadig, il est évident que Voltaire avait lu la traduction en français (publiée en 1719) du conte d'Amir Khusrau.

Le voyage de Serendip ne s'arrête pas là.

Le 28 janvier 1754, Sir Horace Walpole, un écrivain anglais qui à cette date n'a pas encore écrit Le Château d'Otrante, rédige une lettre à son ami le diplomate Sir Horace Mann alors en mission à Florence.

Horace Walpole (pastel sur papier)
Rosalba Carrierra - 1741
Houghton Hall, Norfolk


Dans sa lettre à Horace Mann, Walpole mentionne le conte d'Amir Khusrau. Il explique à son ami qu'il a lu une fois un conte stupide « I once read a silly fairy tale » (!) et qu'il en a malgré tout retenu la notion de découverte intéressante faite par hasard.
Notion pour laquelle il a inventé le mot serendipity, afin de la définir plus aisément.


Simbad le marin à découvert Serendib par le plus grand des hasards au début de son sixième voyage. Bizarrement, cette découverte accidentelle  correspond exactement à la notion de sérendipité telle que l'a définie Horace Warpole.


Horace Walpole
John Giles Eccardt - 1754
National portrait Gallery, London (notice)

En outre, la notion de récompense inattendue dont parle Warpole est analogue au destin de Simbad qui, naufragé ballotté au gré des flots, finit par atterrir sur une île fabuleuse où les pierres précieuses roulent sous ses pieds.


De nos jours, la Sérendipité, ce mot savant dont la plupart des français ignorent l'existence (et à fortiori le sens actuel) est à la mode. Ce concept de découverte heureuse survenant fortuitement a fait (et fait encore) l'objet d'une abondante littérature.

Avant de terminer, j'aimerais poser la question de l'emploi d'un terme savant (qui plus est issu de l'anglais) pour désigner un phénomène dont la principale caractéristique repose sur des faits qui se produisent de manière fortuite 


Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?!!

Que pensez-vous de Fortuitude ?


J'allais oublier !
Merci à Miss Yves qui m'a parlé de la sérendipité



©VesperTilia, échos-de-mon-grenier 2013

52 commentaires:

  1. Quelle belle progression dans ce billet pour en arriver au mot "serendipite" un mot somme toute a cultiver.
    Serendipite a beaucoup plus de charme que foruitude surtout depuis que tu nous a fait cet expose qui nous emporte sur un tapis volant des plus colores !
    J'ai enormement aime la miniature persanne de l'anthologie du Sultan Iskandar que tu presentes: quelle finesse, quels details! 7 princesses,7 jours,7 facettes de l'amour. Tout un programme.
    * sais-tu que "silly" en anglais a egalement le sens de "amusant/drole qui s'appliquerait ici,

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    1. Merci pour ta remarque éclairante sur le double sens de "silly". Je connais pourtant les Silly Symphonies depuis longtemps, mais je n'y avais pas pensé.

      D'accord avec toi, "sérendipité" c'est plus poétique que "fortuitude". Mais c'est beaucoup moins explicite ;-)

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  2. j'amène ce billet avec moi :)) pour le déguster en vacances...
    bises

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    1. Beau temps et bon séjour là où tu vas, Elfi
      je te souhaite une foultitude de divertissements durant ta vacuitude :)

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  3. Formidabillité de ce billet (un peu réducteur le terme de billet pour une telle somme de savoirs!) Merci Tilia!!!

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    1. Ici c'est comme avec la monnaie, il y a les petites coupures et puis les gros billets ;-)

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  4. Il est partout ce chiffre sept.
    Tu parles d'une fortuitude !

    Tu cherches "fortuitude" sur le net, tu tombes direct sur "sérendipité". Mais je préfère "fortuitude", ça a quelque chose de "bravitude" !

    Mais il existe aussi "fortuité" et "fortuisme" !!!

    o_O

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    1. La bravitude de Ségo était-elle fortuite ? ou pas... Une expression à mettre en parallèle avec la "fatitude" de son concurrent :D

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  5. Juste un p'tit coucou Tilia... Beaucoup de lecture dans ce billet, je vois que tu as été inspirée, et je reviendrai le lire plus tranquillement à l'heure de la sieste !

    Biseeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeeeeee

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    1. Coucou Christineeeee !
      La siestitude, en voilà une bonne habitude ;-)
      Bisouuuuuuuuuuus et bonne fin de semaine dans la quiétude

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  6. Excellent !
    Comme l'écrit Thérèse, belle progression, avec cette particularité d'aller par monts et par vaux, par chemins détournés jusqu'au terme de l'exposé!

    "Fortuitude" ...Hum! risque de confusion avec "fortitude"


    « Ce qu’il y a de remarquable dans ce lieu, c’est que les pierres de la montagne sont de cristal, de rubis, ou d’autres pierres précieuses. »
    La description de l'Eldorado dans le Candide de Voltaire est très proche de ce passage.

    Circulation des contes, d'un univers à l'autre :"sept portraits de jeunes femmes, toutes d'une incomparable beauté, qu'il a découvert autrefois enfermés dans une salle secrète de son château natal."
    Les sept femmes de Barbe Bleue ?

    Erté , dont je te parlais , il y a quelque temps, a illustré les Mille et une Nuits

    (A suivre)

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    1. L'Eldorado de Candide démontre à l'évidence que la richesse du pays engendre un tel sentiment de plénitude parmi tous les habitants qu'ils peuvent ainsi se passer d'une religion autre qu'une gratitude individuelle envers le créateur.
      Un siècle avant Marx, Voltaire inscrit là en filigrane l'idée de religion "opium du peuple" quand les opprimés par les classes supérieures n'ont d'autre espoir qu'une vie meilleure dans l'au-delà.

      Dans le conte des sept portraits, le chiffre sept est en relation avec les sept jours de la semaine, autrement dit avec les phases de la lune.
      La signification du chiffre 7 est également religieuse, elle est en relation avec les sept degrés du paradis correspondant aux sept degrés d'initiation de la mystique soufi. Quant aux "huit paradis" d'Amir Khusrau, ce sont les huit portes du paradis oriental.

      Les illustrations de Erté pour les Mille et Une Nuits sont une merveille de grâce et d'élégance. Un sujet pour Nathanaëlle.. si elle ne l'a pas encore traité ;-)

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    2. Si c'était le cas, le lien m'intéresse.

      Je trouve ce commentaire pertinent:
      "Sérendipité en tant que résultat, il me semble que le mot Trouvaille est déjà là qui contient à la fois la notion de recherche et d'utilisation du résultat. On peut insister en y accolant Fortuite, mais je pense qu'une trouvaille est toujours et nécessairement fortuite."

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    3. Finalement , Nathanaëlle a bien fait un billet sur Erté (et même un sur Aubrey Beardsley.

      Renseignements pris, Erté n'aurait pas illustré "Les Mille et Une Nuits" à proprement parler, mais le ballet "Shéhérazade" d'après le poème symphonique de Rimsky-Korsakoff. Tu trouveras quelques unes de ses "Sheerazade" dans cette page et une autre ici.

      Parfaitement d'accord avec toi pour reconnaitre la pertinence du commentaire de Costar :-)

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  7. Ben dis donc, tu bosses dur quand t'as la flemme !
    Il est parfait ce gros billet et une fois de plus je me réveillerai demain matin un peu plus instructionnée. Et ce ne sera pas fortuit.
    Bon wouik et bises

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    1. Et oui ! fini de flemmarder, je phosphore et je bosse fort :))
      Bisous, bonne fin de semaine, à bientôt

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  8. Toujours le sept
    une allusion à la légende des sept dormants d'Ephèse, sous la plume de barbey d'Aurevilly, dans Le Rideau cramoisi

    "Pardieu ! quand on sait que le bonheur viendra, sous la forme d'une belle jeune fille qui a comme une rage de dents dans le cœur, vous visiter régulièrement d'une nuit l'autre, à la même heure, cela simplifie joliment les jours !
    — Mais ils dormaient donc comme les Sept Dormants(13) les parents de cette Alberte ? – fis-je railleusement, en coupant net les réflexions de l'ancien dandy par une plaisanterie, et pour ne pas paraître trop pris par son histoire, qui me prenait, car, avec les dandys, on n'a guère que la plaisanterie pour se faire un peu respecter.
    — Vous croyez donc que je cherche des effets de conteur hors de là réalité ? – dit le vicomte. — Mais je ne suis pas romancier, moi ! Quelquefois Alberte ne venait pas. La porte, dont les gonds huilés étaient moelleux comme de la ouate maintenant, ne s'ouvrait pas de toute une nuit, et c'est qu'alors sa mère l'avait entendue et s'était écriée, ou c'est que son père l'avait aperçue, filant ou tâtonnant à travers la chambre. Seulement Alberte, avec sa tête d'acier, trouvait à chaque fois un prétexte. Elle était souffrante… Elle cherchait le sucrier sans flambeau, de peur de réveiller personne.
    — Ces têtes d'acier-là ne sont pas si rares que vous avez l'air de le croire, capitaine ! – interrompis-je encore. J'étais contrariant. — Votre Alberte, après tout, n'était pas plus forte que la jeune fille qui recevait toutes les nuits, dans la chambre de sa grand-mère, endormie derrière ses rideaux, un amant entré par la fenêtre, et qui, n'ayant pas de canapé de maroquin bleu, s'établissait, à la bonne franquette, sur le tapis… Vous savez comme moi l'histoire. Un soir, apparemment poussé par la jeune fille trop heureuse, un soupir plus fort que les autres réveilla la grand-mère, qui cria de dessous ses rideaux un : « Qu'as-tu donc, petite ? » à la faire évanouir contre le cœur de son amant ; mais elle n'en répondit pas moins de sa place : « C'est mon busc qui me gêne, grand-maman, pour chercher mon aiguille tombée sur le tapis, et que je ne puis pas retrouver ! »
    — Oui, je connais l'histoire, – reprit le vicomte de Brassard, que j'avais cru humilier, par une comparaison, dans la personne de son Alberte. — C'était, si je m'en souviens bien, une de Guise que la jeune fille dont vous me parlez. Elle s'en tira comme une fille de son nom ; mais vous ne dites pas qu'à partir de cette nuit-là, elle ne rouvrit plus la fenêtre à son amant, qui était, je crois, M. de Noirmoutier, tandis qu'Alberte revenait le lendemain de ces accrocs terribles, et s'exposait de plus belle au danger bravé, comme si de rien n'était. Alors, je n'étais, moi, qu'un sous-lieutenant assez médiocre en mathématiques, et qui m'en occupais fort peu ; "

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    1. Merci pour cet extrait qui me donne envie de lire la nouvelle en entier

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  9. http://carmina-carmina.com/carmina/Mytholosaints/dormants.htm

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    1. Comme pour les sept portraits de Nizami qui deviennent les huit paradis chez Khusrau, les dormants de Salah Stétié passent de sept à huit.

      Dormant et conception orientale du temps sont mis en relation dans l'ouvrage de Sylvie Gazagne sur "Rimbaud, le huitième dormant".

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    2. Avant d'aller lire tes liens, je voulais te dire qu'hier, j'ai écouté une émission/ France Inter /Les Mille et une Nuits qui t'aurait intéressée(vers 16h) avec un spécialiste de littérature arabe à Langues O.

      Le mot de vérification demandé m'amuse:
      "trapage"=
      faire du tapage en tombant dans une trappe?
      Entrer à la Trappe pour renoncer au tapage ?

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    3. http://www.franceinter.fr/emission-lheure-des-reveurs-les-mille-et-une-nuits

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  10. Bon, je fais confiance à MissYves pour parler et commenter ton billet avec verbe, je m'en retourne à mes fourneaux mais comme dit si bien Elfi, je le garde en réserve...
    Flemmitude ou pas,fortuitude ou pas, quel billet !!!
    Bises émerveillées et belle journée ! A+

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    1. Contrairement aux aliments, il n'y a pas de date de péremption ici. Tu peux revenir déguster quand tu veux, c'est toujours un plaisir de lire tes échos.
      Bisous, bonne fin de journée, à bientôt sur ton chemin bienfaisant

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  11. L'Île de Ceylan ! Okayyy ! Quelle densité et quelle richesse ce billet ! Honnêtement, je préfère Fortuitude à Sérendipité, il n'est pas loin cependant de fortitude, pourquoi pas "fortuidité" ? lol mélange de sérendipité et de fortuitude...
    Je vais revenir relire ce billet pour en approfondir chaque paragraphe. Il y a bien longtemps que je n'ai lu Zadig et Candide lol
    Mais alors, tu ne bullais pas ? lol
    Bisous Tilia et bon dimanche !

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    1. Quant à moi, mon choix se porte sur Fortuité", ainsi que le recommande L'Office québécois de la Langue Française (voir le lien sur le mot "Fortuitude" en fin de billet).

      Ici le son de la pluie dans les arbres me berce depuis un petit moment, je ne vais pas tarder à aller dormir.
      Bisous, bonne nuit Nathanaëlle, beau dimanche et à bientôt
      (ici la pluie

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  12. C'est un plongeon historique qui nécessite comme dit plus haut plusieurs lectures. Tu n'écris pas un billet par jour mais quand tu écris un, c'est pour le lire plusieurs jours tellement il est intéressant :-) J'aime bien le premier tableau.

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    1. C'est un billet "à la Shéhérazade", tu peux venir en lire un petit bout tous les soirs avant de t'endormir ;-)

      Le tout premier tableau est du même artiste que le Simbad découvrant les richesses de Serendib : Nadir Quinto

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  13. Voila un billet qui va faire plusieurs jours
    Je me suis amusée à chercher sur le net et bien tu n'es pas la seule a avoir été inspirée par ce mot
    Cette illustration m'a beaucoup fait rire!!
    Un aspect beaucoup plus sérieux
    Bon dimanche frisquet
    Bises

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    1. C'est évident, les articles sur la "sérendipité" ne manquent pas. Il y a même surabondance d'informations les plus diverses, le mot étant mis à toutes les sauces !
      C'est pourquoi je n'ai pas parlé du concept que recouvre le mot "sérendipité", bien trop savant pour ma petite cervelle.
      Je me suis bornée à retracer l'origine de la sérendipité depuis la Serendib. Ce qui est moins courant et, finalement, n'était qu'un prétexte pour montrer les images illustrant les contes et poèmes persans.
      Bonne semaine, Aloïs
      bises à fortes hygrométrie
      le temps est à la pluie ;-)

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  14. Bonjour Tilia,
    Pour le sens de Sérendipité en tant que résultat, il me semble que le mot Trouvaille est déjà là qui contient à la fois la notion de recherche et d'utilisation du résultat. On peut insister en y accolant Fortuite, mais je pense qu'une trouvaille est toujours et nécessairement fortuite.
    Pour le sens de Sérendipité en tant qu'acte, qu'attitude, il y a tellement de compréhensions différentes, entre ouverture d'esprit, hasard, imprévu, erreur fortuite, que de créer un mot me semble inutile. Contrairement à ce qu'on peut imaginer, on n'enrichit pas toujours une langue en créant un mot pour définir une situation complexe. Sérendipité est un mot pour les élites. Son sort est tracé : rareté, incompréhensions, contresens. La langue française est assez riche pour s'en être passé, depuis des siècles.
    Vous pardonnerez, j'en suis certain, ce commentaire teinté d'immobilisme.

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    1. Parfaitement d'accord avec vous, Costar.
      Merci pour cette "trouvaille" qui vient à point pour renforcer mon opinion sur la question.

      Depuis que les intellectuels francophones ont emboité le pas aux anglophones et se sont emparés de leur "serendipity", ce mot ne se contente plus de définir une trouvaille plus ou moins bien utilisée. C'est maintenant tout un concept, dépassant largement la notion de trouvaille, que ce terme recouvre.

      À l'heure actuelle, grâce à un nom auréolé de science et d'exotisme, la littérature sur la sérendipité comme l'art de savoir repérer les indices conduisant vers une trouvaille et d'utiliser la dite trouvaille de manière opportune (afin d'en faire bénéficier le plus grand nombre ou d'en tirer pour soi-même le plus grand bénéfice) se vend bien !

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  15. Coucou Tilia !

    Je viens de refaire un petit tour sur ton billet, on ne retient pas tout du premier coup ! lol Oui je suis Ok avec toi, Fortuité fait appel à une notion de chance, et c'est le mot que j'emploie tandis que ce terme de serendipité, sonne étrange dans les oreilles et rime avec "dépité", il est tristounet à nos oreilles de Frenchies, voilà, lol il ne laisse pas entrevoir l'heureux hasard. On commence à voir fleurir ce mot sur certains articles de magazines ou webzines, et pour tout te dire : je n'ai pas eu le coup de foudre pour ce mot ! lol
    Allez, je remonte lire ton extrait de Sinbad le marin car je ne savais plus où il avait été... ma toute petite approche des Contes des Mille et une Nuits remonte à la Reine Anne, il me faudrait une piqure de rappel ! lol Les Editions Gründ ont fait paraitre une nouvelle édition illustrée il y a 2 ans, je vais voir si elle est toujours disponible.
    Bisous Tilia, je continue sur ton billet, je suis là pour un petit moment lol

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    1. Coucou Nathanaëlle !
      Sérendipité peut paraître teinté d'une certaine dose de snobisme intellectuel.
      Dans le commentaire juste au-dessus du tien, Costar préconise tout simplement "trouvaille". Ce qui est bien trouvé, mais ne correspond pas exactement au sens actuel de sérendipité, si j'ai bien compris le sens que les intellos contemporains lui attribuent !..
      Alors, qu'est-ce qu'il nous reste pour parler français, sans faire référence à l'ancien nom de Ceylan dont presque tout le monde ignore l'histoire ?
      Au choix : sagacité ou perspicacité, à conjuguer avec l'art d'utiliser au mieux les trouvailles. En mélangeant on obtient quoi.. trouvacité ? Tiens c'est pas mal, ça, "trouvacité" !
      Je me sens pleine de trouvacité en ce moment :D
      Bisous euphoriques et belle journée Nathanaëlle

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    2. J'aime bien sagacité, c'est mieux que "serendipité" :( "Trouvacité", le mot est gai et sympa ! Bien trouvé ! lol
      Bisous et bon week-end Tilia !

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  16. Je ne vais pas louper ce billet. A plus tard, Tilia, quand j'aurai le temps qu'il faut pour le déguster tranquillement. :-)

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  17. Un grand plaisir de plonger dans les légendes et contes Il est intéressant de s'apercevoir que selon les pays , les religions tout se "tricote" se tisse et fait fleurir une part de vérité une substantielle moelle ...
    Bravo tu as su par ton travail nous faire partager ces mystères Merci infiniment , je garde ce billet dans mes archives

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    1. Merci à toi, Arlette. Ton écho approbateur me va droit au cœur.
      Les bons contes font les bons amis ;-)

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  18. C'est vrai que la sérendipité est à la mode depuis quelques temps, mais c'est un ami de blog disparu depuis (il s'est lassé mais il va bien) arrivé chez moi après avoir découvert un de mes commentaires posé sur un blog comme une bouteille sur une plage (supprimé depuis, le dit blog) qui m'a offert le mot "serendipity", j'aimais beaucoup cet ami britannique mais vivant à Lisbonne parlant très bien le français qu'il écrit avec un délicieux accent...

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    1. Je me demande qu'elle est l'allure du navire au dessus, vent arrière ? Le navire de Simbad dans la tourmente me fait penser à la Vague d'Hokusai. Dans quel sens se lit cette image me demandé-je aussi ? De droite à gauche comme l'écriture arabe ?

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    2. Il y a du film "épouses et concubines" avec les sept princesses. Dans les contes, personne ne vieillit.

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    3. L'illustration de Nadir Quinto pour le navire de Simbad (reproduite à l'entrée de ce billet) représente un daou arabe (dhow en anglais). C'est un voilier utilisé dans le golfe persique depuis plus d'un millénaire.
      Ce type de bateau est toujours utilisé, il sert notamment dans les courses entre émirats.

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  19. Tout d'abord Bravo pour ton billet, pour cette remontée aux sources d'un mot, si joliment illustrée ! Je suis incapable d'un tel travail recherche.

    Au mot sérendipité, je préfère "fortuitude" aux sonorités plus joyeuses, plus fantasques presque farceuses.

    Quant aux différents mots faisant appel au hasard, j'aime bien "synchronicité", non pour sa sonorité métallique mais pour le sens que lui donne C.G.Jung, ce hasard-passerelle entre le monde intérieur d'un être humain et ce que l'on pourrait appeler l'âme du monde ou l'Ame du monde.
    Une grande parenté de sens quant à l'importance du hasard mais peut être l'opportunisme moderne du manager de "sérendipité", en moins.

    Tout cela selon mes propres interprétations et affinités :-)

    Belle fortuitude, Tilia pour cette fin de semaine et pour tes futurs billets ! :-)

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    1. Dans mes bras, Fifi ! je vois que tu es une lectrice attentive de CG Jung, rien ne me fait plus plaisir que les échanges d'idées concernant la psychologie des profondeurs. Ta définition de la synchronicité est excellente et tu as raison de noter que, contrairement à la serendipity contemporaine, la synchronicité est dénuée d'opportunisme matériel.
      La synchronicité est à usage interne, elle contient un message qui fait sens pour la personne qui la ressent.
      Comme tu vois, ton interprétation correspond bien à la mienne. Serait-ce le fruit du hasard ? ;-)
      Merci pour tes souhaits, je vais essayer de faire au mieux avec mes dernières trouvailles :)
      Bises et bonne fin de semaine dans ta belle contrée, Fifi

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    2. Tu me vois ravie de cette connivence ! :-)

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  20. Quel plaisir de plonger dans les contes à l'occasion de cette escale à la maison...au delà des termes il y a la délectation des mots et des illustrations.
    les piqûres de rappel de Zadig, Simbad et autres références littéraires sont comme une invitation à une rentrée prometteuse chez toi voguant les voiles en ciseaux par vent arrière !
    merci de nous faire ainsi partager tes "trouvailles"
    belle journée Tilia

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    1. Coucou Josette !
      Un reste de lassitude estivale retient encore pour quelques heures le chien des jumelles à la niche. Il me faut pourtant aller le libérer avant que Septembre ne pointe son nez.
      Ta visite entre deux escales me fait grand plaisir.
      Bises et bon vent pour la suite de tes vacances

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  21. Je me demandais si ton grenier encyclopédique était fermé. Mais non, toujours aussi richement pourvu. Quel travail !Quel plaisir de s'instruire auprès de toi.Grand merci et bien amicalement, bonsoir, Tilia.

    Roger

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    1. Non Roger, je n'ai ps déserté le grenier cet été, j'ai simplement pris un peu de temps pour mes petits-enfants et pour vagabonder en toute latitude.
      Merci pour ton appréciation favorable et pour ta fidélité.
      Bien amicalement
      Tilia

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  22. je lis et relis ton billet avec attention et plaisir. partout on retrouve le chiffre 7 moi qui suis une passionnée de l'histoire des nombres, j'aimais quand j'enseignais (les mathématiques) montrer à mes élèves comme il apparait dans tout depuis la genèse jusqu'aux contes, au catéchisme (les 7 péchés capitaux)la menorah (chandelier juif à 7 branches).. et tant d'autres (cf , ne serait-ce que Wikipédia en tapant "le chiffre 7")
    je distinguerais serendipité de fortuité dans le premier il y a la capacité de trouver, par une certaine aptitude de l'esprit à se poser les bonnes questions et à y joindre la logique et un brin de fortuité.

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    1. À propos de chiffres, quand j'étais gamine, il a fallu m'enlever l'appendice. Une opération qui m'épouvantait tellement que, le moment venu, je n'ai même pas senti l'aiguille de l’anesthésiste me piquer le bras, je me suis évanouie avant ! Comme je me suis réveillée dans la chambre n° 7, de ce jour-là j'ai considéré le 7 comme mon chiffre porte-chance, puisque j'avais survécu à ce qui m'avait tant terrifiée !

      Treize ans plus tard, après mon mariage, j'ai adopté définitivement le 13 comme chiffre fétiche. Marguerite-Marie, toi qui t'intéresses à la numérologie, tu vas être étonnée de connaître la raison de ce passage du 7 au 13.
      Je me suis mariée un vendredi 13 en dix-neuf cent soixante-treize. Jusque là rien d'extraordinaire. Là où ça se corse, c'est quand je me suis aperçue qu'en numérotant les lettres de l'alphabet de 1 à 26, et en additionnant celles de mon nom de naissance, ça fait 76 (6 + 7 = 13). Pareil pour le nom de famille de mon époux : 76 ! Idem pour chacun de ses deux prénoms : 76 !! De plus, je suis née un 26 (2 x 13). Étonnantes coïncidences, non ?..

      Bien d'accord avec toi, Marguerite-Marie, le concept de sérendipité implique la sagacité nécessaire pour se poser les bonnes questions à propos de nos trouvailles. C'est pourquoi, en plaisantant à demi, j'ai proposé à Nathanaëlle de remplacer la "sérendipité" d'origine anglaise, par ma "trouvacité" :))

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