mardi 15 octobre 2013

EL Henry, peintre de l'authentique


The 9:45 A.M. Accommodation Stratford, Connecticut (détail)


Comme suite au billet précédent, voici la présentation du peintre de la "grosse frayeur", cette devinette picturale qui a tant fait cogiter certaines lectrices du grenier !

A Moment of Peril
Edward Lamson Henry - 1890
(collection privée)


Edward Lamson Henry, s'est toujours appliqué à représenter avec une grande fidélité les scènes anecdotiques de la vie américaine à son époque. La majeure partie de son œuvre foisonnante est faite de scènes de genre finement observées, ce qui constitue un véritable fond documentaire sur les usages de la vie courante au dix-neuvième siècle en Amérique du Nord.
Voir ci-dessous l'ingénieuse technique utilisée pour le battage du fourrage.


The hay trasher
Edward Lamson Henry - (non daté)
(crédit image)

Outre les débuts du chemin de fer et les croisières fluviales, ses sujets de prédilection étaient les chevaux et les véhicules hippomobiles, tous rendus avec force détails et beaucoup de minutie. Des sujets auxquels il convient d'ajouter quelques reconstitutions historiques de la guerre d'Indépendance et des souvenirs de la guerre de Sécession, ainsi que quelques portraits et intérieurs de maison.


Station on the Morris and Essex Railroad
Edward Lamson Henry - 1864
(collection privée)


The 9:45 A.M. Accommodation Stratford, Connecticut
Edward Lamson Henry - 1867
MetMuseum New-York (notice)


Parmi ses reconstitutions de scènes à l'époque de la guerre d'Indépendance, le tableau ci-dessous mêle astucieusement le penchant accusé du peintre pour les voitures attelées avec le thème historique.


Passing the Outposts on the Old Kingsbridge Road
Edward Lamson Henry - 1903
(crédit image)



EL Henry par John George Brown en 1868
Edward Lamson Henry, plus couramment appelé EL Henry, est né en Caroline du Sud le 12 janvier 1841, mais il a été élevé à New-York. Il avait dix-sept quand il est allé étudier à la Pennsylvania Academy of Fine Arts de Philadelphie. C'est là qu'il a rencontré un antiquaire avec lequel il s'est lié d'amitié. Une amitié qui fut à l'origine de la véritable passion qu'éprouvait Henry pour les objets anciens.




Couple on a horse and buggy
Edward Lamson Henry - (non daté)
(crédit image : Christie's)


Depuis le simple objet utilitaire jusqu'au horse and buggy (représenté ci-dessus tiré par un Morgan) en passant par le mobilier, toute sa vie, EL Henry a collectionné les antiquités. Les éléments de sa collection lui ont très souvent servi de modèles et ils figurent dans ses peintures.


In Sight of Home
Edward Lamson Henry - 1882
The Johnson Collection (notice)



The country store
Edward Lamson Henry - 1885
The Smithsonian American Art Museum (lire la notice)



The latest village scandal
Edward Lamson Henry - 1885
(collection privée)


Carriage ride
Edward Lamson Henry - 1886
(notice de christie's)



Peint spécialement pour une exposition qui eut lieu à Chicago en 1893, le tableau ci-dessous commémore un évènement qui s'était déroulé soixante ans plus tôt : le premier voyage utilisant une locomotive à vapeur sur la route d'Albany à Schenectady.


The First Railroad Train on the Mohawk and Hudson Road (détail)
Edward Lamson Henry - 1892
Albany Institute of History and Art
cliquer ici pour lire la notice, voir le tableau entier et admirer la finesse de ses détails


Même lorsqu'il peignait un sujet anecdotique, EL Henry restait fidèle à la source principale de son inspiration, celle des promenades et voyages sur terre et sur eau et ce, quel que soit le mode de transport, animal ou mécanique, telle la bicyclette de la jeune femme ci-dessous.


The New Woman
Edward Lamson Henry - 1892
(collection privée)


En 1860 le jeune Henry se rendit à Paris pour suivre les cours de Charles Gleyre aux Beaux-Arts, ce qui l’amena à côtoyer les peintres de l'École de Barbizon. Après deux années d'études de la peinture en France, EL Henry retourna aux États-Unis, où la guerre de Sécession était entamée depuis un an. Souhaitant voir "le côté pictural" du conflit, il s'engagea en tant que commis aux écritures sur un navire de transport de l'Union.


The old Westover House
Edward Lamson Henry - 1869
Corcoran Gallery and College of Art, Washington (notice)

La demeure de la plantation Westover (représentée ci-dessus) a été le quartier général du Ve Corps de l'armée de l'Union, durant la guerre de Sécession. Elle est un exemple typique de l'architecture georgienne coloniale.


À la fin de la guerre de Sécession, le peintre reprit ses pinceaux et loua un atelier dans le prestigieux Tenth Street Studio Building de New York. Il y exécuta quelques œuvres inspirées par son vécu durant les hostilités. Cependant, EL Henry a plus souvent dépeint une Amérique idyllique et agraire, relativement peu perturbée par la guerre civile ou par les problèmes liés à l'industrialisation et à l'urbanisation qui n'ont cessé de croître au cours de la période où il a vécu.



At the watering trough
Edward Lamson Henry - 1900
(collection privée)


En 1869, EL Henry fut élu à la National Academy of Design de New York. Ses scènes de genre et ses tableaux sur l'histoire des États-Unis, considérés par ses contemporains comme d'authentiques reconstitutions historiques, lui ont également ouvert les portes de la New-York Historical Society.



Entering the lock
Edward Lamson Henry - 1899
Albany Institute of History and Art (notice du musée)


En 1875 EL Henry a épousé Frances Livingston Wells, qu'il avait rencontrée deux ans plus tôt lors d'une réception au Tenth Street Studio Building. Entre 1875 et 1879 Henry et son épouse ont vécu à Londres, où il a exposé à la Royal Academy and Suffolk Street Gallery. Il a également présenté des tableaux à Paris lors de l'Exposition Universelle de 1878, ainsi qu'à celle de 1889 où il a obtenu une mention honorable.



Waiting for the Ferry
Edward Lamson Henry - 1906
(collection privée)


En 1884, Henry et son épouse ont déménagé pour la ville de Cragsmoor dans les Catskill Mountains où ils ont été parmi les fondateurs de la New York Cragsmoor Art Colony, une communauté d'artistes établie près d'Ellenville.



Delaware and Hudson Canal, Ellenville New York
Edward Lamson Henry - 1906
Collection privée (notice de la galerie)




Bear Hill
Edward Lamson Henry - 1908
(collection privée)



Edward Lamson Henry est décédé le 11 mai 1919 à Ellenville et il a été enterré dans le caveau de famille de son épouse, au Johnstown Cemetery de New York, où une pierre tombale en forme de palette marque sa tombe. Dans son éloge funéraire, on pouvait lire que nul mieux que lui n'a su préserver les aspects pittoresques d'une vie provinciale américaine avant qu'elle ne disparaisse totalement.


The floating Bridge
Edward Lamson Henry - 1917
The Long Island Museum of American Art, History & Carriages (notice du musée)










©VesperTilia, échos-de-mon-grenier 2013

57 commentaires:

  1. Coucou Tilia !
    Yesssss tu l'as mis ! lol Je connaissais peu l'oeuvre de Lamson, mais sa "Femme moderne" est inoubliable ! C'est à peu près l'un des seuls tableaux que j'avais en mémoire et connassais de lui, mais grâce à toi, je comble mes lacunes lol

    Lamson était un artiste astucieux, son "Moment of Péril" est très bien pensé. Le danger est suggéré par le rail et on comprend le tableau sans l'avoir alourdi par le nez du train. C'est judicieux, l'oeuvre est subtile.

    Il avait une prédilection pour les attelages lol, mais ses tableaux qualifiés de "scènes de genre", sont d'avantage (ainsi que tu le soulignes) des témoignages historiques.
    J"aime beaucoup ses lumières et ses harmonies. Jolie palette !
    Il a peut-être préféré éviter, justement, de peindre les conflits, et se cantonner à ces scènes agraires ou bucoliques. L'idéal d'un artiste est de peindre la beauté, l'absolu, et ce fut son choix.Un beau choix.

    Merci Tilia pour cette bio et pour cette vidéo, mieux connaitre cet artiste et découvrir son oeuvre fut un réel plaisir, la devinette qui précédait aussi !
    Belle journée de mercredi !
    Bisous

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    1. Coucou Nathanaëlle !

      Pendant que tu rédigeais ton commentaire, je rajoutais une illustration ainsi qu'un lien en rapport avec Ellenville (dernière résidence des époux Henry) que je viens juste de dénicher en cherchant une illustration correspondant réellement à la guerre de Sécession. Car, lorsque mon cher et tendre a relu mon billet il m'a fait remarquer que celle que j'ai mise en rapport avec cet événement n'est pas pertinente vu qu'il s'agit d'une scène relative à la guerre d'Indépendance ! Les uniformes des soldats ne sont pas les mêmes. Lui, il a tout de suite vu l'erreur, moi pas !!
      Il va falloir que je modifie ça. Mais ça attendra, là il est grand temps d'aller dormir :D
      Bisous et beau mercredi pour toi aussi

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    2. J'avais remarqué mais pensais que c'était volontaire de ta part d'avoir mis une oeuvre figurant le XVIIIe pour éclairer le propos, car tu parlais "d'oeuvres illustrant les hostilités" d'une manière générale et en citant la Secession. Celle-ci ou Indépendance, c'est toujours une guerre lol C'est ainsi que je l'ai perçu.
      Bisous Tilia et encore merci pour la richesse de tes billets !

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  2. Si je ne suis pas fan de l'artiste, et de ses tableaux, je serais fan du journaliste ou du reporter photographe qui nous donne une idée très précise du temps!
    Merci encore pour ces merveilles Tilia!

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    1. En y regardant de plus près, on s'aperçoit qu'une grande partie de l'œuvre de ce peintre représente des scènes qui se situent entre la fin du XVIIIe et la première moitié du XIXe siècle. Ainsi a-t-il voulu sauvegarder la mémoire d'une époque en pleine mutation.

      En produisant ces "instantanés" de scènes familières, de villes ou de campagnes, EL Henry a été une sorte de documentariste avant l'heure. Réalisées sur un support plus fiable dans le temps que les premières photographies, ses peintures font office de témoignage historique.

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  3. eureka! j'ai trouvé! .... :)))
    même si je ne suis pas très fan de cette peinture.. tes recherches et ton blog très documentés sont formidables...

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    1. Les goûts, comme les couleurs, ne se discutent pas !
      Les miens sont très éclectiques ;-)
      Merci pour le compliment

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  4. comme quoi l’intérêt peut être partout !
    bravo et merci
    bises rapides pour cause de départ imminent

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    1. Eh oui ! on est loin de Rothko, là :D
      Bises à long terme et beau temps pour ton séjour

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  5. Moi, je suis fan. Je ne connaissais pas du tout ce peintre et encore moins ses oeuvres. J'admire son travail fait tout en finesse. Il était un vrai reporter painter.
    Ce n'est pas la peine de s'être battus contre les Anglishes pour leur Indépendance pour après se foutre sur la tronche entre eux.
    Merci pour la vidéo.
    Je remarque qu' à cette époque les passages à niveau étaient tout aussi dangereux que maintenant. Une loco à vapeur a percuté une cariole, maintenant c'est un TGV a percuté une voiture. Il n'y a que la vitesse qui change.
    Bises.

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    1. Exactement, Claude ! tout comme toi et moi, EL Henry souhaitait préserver la mémoire de ce que fut la vie de ses grands-parents.

      Quant à la guerre de Sécession, à partir du moment ou le Nord souhaitait abolir l'esclavage et que le Sud, lui, entendait continuer à s'enrichir sur le dos des esclaves noirs, le conflit était inévitable.

      Pas mal de scènes de ce peintre peuvent être transposées à notre époque. L'attente du ferry pour traverser le fleuve, par exemple, me rappelle celle que nous avons vécue dernièrement lors de notre mini séjour dans les boucles de la Seine à l'occasion du passage de l'armada 2013. Une carte postale des années soixante, pour illustrer mon souvenir. Et une du début du siècle dernier, qui ressemble pas mal aux tableaux d'EL Henry.
      Bisous

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  6. Ben zut, je n'avais pas du tout pensé à une voie ferrée et un train !
    Mais je découvre avec un vif intérêt tous ces tableaux présentant bon nombre d'attelages différents : retour aux sources des déplacement en voitures, avant qu'ils soient définitivement remplacés par les trains, ces monstres aussi effrayants que des "crocodiles" dans les haies !

    Voici un site qui recense toutes sortes d'attelage : CLIQUE ICI

    biseeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeeeeeee

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    1. Pourtant, quand j'ai lu ton analyse du freinage d'urgence, je me suis dit que tu allais y penser !
      Toutes ces anciens "horse and buggy" ont un charme fou, je trouve. C'est comme pour les "tacots" automobiles, je suis fan. Alors, grand merci pour le lexique du cheval et des attelages, il est au poil :-)

      Si tu ne l'as pas encore remarqué, clique sur la première image du billet et tu verras qu'il y a une affiche pour une course hippique collée sur le mur de la gare. J'ai choisi ce détail en pensant à toi ;-)
      Biiiiiiisous et bonne fin de journée, Chritineeeeee

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  7. Les chevaux et le train ont une belle place dans son oeuvre ! Je vais revenir plus tard pour pouvoir savourer doucement...Bonne journée, Tilia !

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  8. Super découverte pour moi!
    Cheval effrayé par le cheval de fer...il fallait y penser!
    Quant à la vidéo en chanson-et quelle chanson-c'est un plaisir de plus.

    Il me semble qu'un des intérieurs vides mais avec un escalier (fin de la vidéo) ressemble beaucoup à l'hôtel du film d'Hitchcock "Vertigo"
    , qui a dû s'en inspirer , à moins que ce type de hall soit courant aux USA.

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    1. Effectivement il y a une ressemblance entre l'escalier de Vertigo (dans l'hôtel McKittrick, sauf erreur) et celui du tableau de EL Henry "The Old Clock on the Stairs".
      Cependant, leurs styles respectifs sont différents. Celui du tableau est dans le style Georgian Revival alors que celui du film est plutôt du style Quenne Anne Revival (voir ici).

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  9. Coucou ma Chère Tilia, comme je te l'avais dit sur l'autre commentaire, la devinette n'était pas aussi simple que cela.
    Et je m'attendais bien sûr à quelque chose d'original de ta part, en voilà la preuve. Je reste toujours baba sur toutes tes découvertes picturales.
    Loin de moi de penser à une voie ferrée, belle découverte que l'oeuvre de ce peintre américain qui finalement grâce à tous tes documents, nous montre bien que des montures et attelages en tous genres, on arriverait au chemin de fer à un moment donné.
    Une petite chose a éveillé mon attention : le passage EL Henry à Paris pour suivre les cours de Charles Gleyre, ce dernier a formé 600 artistes.
    Ce passage n'a pas trop influencé son style, personnel, peut-être un peu l'école Barbizon pour les sous-bois et la nature... Le Maître peignait dans un style plus académique, orientaliste ou impressionniste ( j'ai lu la liste des peintres qui ont fréquenté les cours à la même époque, dont certains que j'aime beaucoup).
    Quant à ce peintre, je n'apprécie pas tout, mais certaines toiles, comme le couple (sans frayeur) et leur buggy et une autre dans la vidéo avec le chien qui attend sur le perron avec perspective...
    Comme toujours je me suis régalée, merci Tilia
    Je t'embrasse
    Danielle

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    1. Hello Danielle !
      Parfaitement d'accord avec toi, la solution de l'énigme n'était pas évidente ! J'ai dû faire un parallèle entre le "coup de frein" donné au cheval devant un danger imminent et celui que l'on donne en pareil cas de nos jours en conduisant, pour mettre les participant(e)s sur la voie.

      Merci d'avoir recherché les influences qui ont pu marquer le style d'EL Henry. De mon côté, j'ai eu beau fouiller parmi les peintres américains, je n'ai rien trouvé qui lui ressemble. Ce qui me conforte dans l'idée que ce peintre a non seulement fait preuve d'authenticité, mais aussi d'originalité.

      Le second tableau qui t'a plu, c'est celui-ci. Dans le même ordre d'idée, (mais avec la perspective dans l'autre sens) j'aime bien aussi celui-là :-)
      Encore merci, chère Danielle, pour ton avis éclairé.
      Je te souhaite un excellent week-end et je t'embrasse

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  10. Ah !AH!
    Comme quoi la nationalité du peintre et la date avaient leur importance: puisqu'il s'intéresse à la "modernité"des sujets ,comme tu le notes dans le premier paragraphe;
    Mais nul ne t'en voudra de corser le jeu.

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    1. Modernité ?
      EL Henry peint des scènes de la vie traditionnelle américaine... La seule modernité de son époque qu'il mentionne, c'est l'avènement du chemin de fer.
      Si j'avais indiqué "peintre américain du 19e siècle" je pense que ça n'aurait pas aidé à imaginer la situation, vu que cette scène aurait aussi bien pu se passer en France (ou plutôt en Angleterre, vu le style des costumes !) pays dans lesquels les trains ont commencé à circuler à peu près à la même époque qu'en Amérique du Nord...

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    2. Il est peut-etre a penser qu'il s'adressait aux nostalgiques de l'epoque dans ses details. Des tableaux qui faisaient office de photos dans les maisons.

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  11. Mes s'appellent des alocasia, il y en a plusieurs sortes.
    Celle dehors s'appelle également oreilles d'éléphant et aussi Adam quand il est mâle et Eve quand il est femelle ; le mien a fait une fleur l'année dernière (inflorescence), je pense donc que c'est une fille, mais... On l' appelle aussi une main car une feuille nouvelle pousse dans le poignet de la précédente.
    L'autre pousse tout en hauteur. Mon ami de Guadeloupe l'a prise sur le tronc d'un arbre, elle est parasite mais chez moi elle pousse avec mon aide.
    Tu vois, je suis plus calée en plantes qu'en peinture..

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    1. Oreilles d'éléphants j'aime bien ce nom ! ça doit être la plante de la photo dont je t'ai parlé...
      Merci pour l'information, chère Claude aux vertes mains ;-)

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  12. Entre Mes et s'appellent il faut lire plantes.
    Je me presse, j'ai un devis à taper pour mon boss.

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  13. Bonjour Tilia
    Une fois de plus bravo pour tout ce travail que vous faites.
    Votre billet m'a permis de découvrir un peintre que je ne connaissais pas et aussi de remarquer grâce à lui comment étaient fichus les "horse and buggy", avatars américains de nos calèches : apparemment le train de roues avant était articulé et non pas solidaire de celui de l'arrière. Ce détail a son importance car quand on remarque dans ses tableaux l'état des chemins de Caroline du Nord au 19è siècle, et que l'on voit tous ces braves gens foncer à tombeau ouvert sur les cailloux, on peut légitimement se demander s'ils vont arriver à bon port. A moins que le peintre ait juste eu la pudeur de ne pas les représenter l'instant d'après, les quatre fers en l'air!
    Il y a quelques temps j'ai découvert une artiste qui est née elle aussi à Charleston, juste trois décennies après lui et qui peignait, principalement à l'aquarelle, les paysages de la Caroline, les gens qui travaillaient dans les champs, les oiseaux, nombreux dans ces régions... Alice Ravenel Huger-Smith. (Je ne sais pas mettre un lien dans le commentaire mais vous trouverez facilement des images sur Google). C'est vraiment intéressant d'observer avec le recul comment plusieurs artistes pouvaient représenter les mêmes endroits, ce qu'ils voyaient, ce qui leur paraissait important. On a l'impression qu'il s'agit de pays différents!
    Cela me donne envie de continuer à explorer cette période et cet univers...
    Merci!
    Amitiés

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    1. Bonjour (ou bonsoir) Hazló,
      Merci pour le bravo et pour l'indication de l'aquarelliste Alice Ravenel Huger Smith. Certaines de ses aquarelles me rappellent la peinture japonaise.
      En recherchant ses œuvres, j'ai découvert ce site qui présente des peintres de Caroline du Sud.
      À la suite de mes recherches concernant EL Henry, j'ai découvert tout un pan de la peinture américaine que j'ignorais, des peintres de genre et des paysagistes qui m'enchantent. Je pense en publier quelques uns, quand l'occasion se présentera.
      Encore merci et bon dimanche, Hazló
      Amitiés

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  14. J'aime et j'admire le travail tout en finesse de ce peintre. Le réalisme d'une photo pour traduire la vie quotidienne. Une superbe découverte pour moi aussi !
    Merci Tilia !!!

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    1. Heureuse de voir que toi aussi tu es sensible au charme de ce genre de peinture. Je comparerais volontiers le travail d'EL Henry à celui d'Edouard Cortès
      Merci à toi, Fifi :-)

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  15. Bravo les filles !!! Vous êtes incollables !!!
    Les chevaux et les attelages sont à l'honneur sur ses toiles, un beau sujet avant que le train n'arrive...
    Très belle vision de la vie au quotidien !
    Tu nous gâtes, Tilia !! Un foisonnement qui me ravit !
    Bises

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    1. Le charmes de la vie d'autrefois n'opère pas sur tout le monde. Ravie de te compter parmi les admiratrices du talent de Monsieur Henry !
      Merci pour ton enthousiasme
      Bises et bon dimanche, Enitram

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  16. Superbe billet comme savent l'être tous ceux que tu nous présentes avec charme.
    J'aime beaucoup le terme "voyage sur terre et sur eau!"
    En pensant à cette femme en pantalons et en notant la date, je viens de relever ceci sur Wiki...:
    Deux circulaires préfectorales (1892 et 1909) atténuent l'interdiction, autorisant le port du pantalon féminin si la femme tient par la main un guidon de bicyclette ou les rênes d'un cheval. Pendant longtemps, les femmes ne portent pas de pantalon, suivant l'assertion populaire selon laquelle une fille qui porte des pantalons est une fille qui se conduit mal car une femme honnête a les genoux sales.
    Je continuerai plus tard, le devoir m'appelle...

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    1. Thérèse, ta réflexion sur l'interdiction faite aux femmes de porter le pantalon me remet en mémoire le subterfuge de Rosa Bonheur qui était obligée de se déguiser en homme pour pouvoir pénétrer dans les abattoirs afin d'y faire des croquis d'étude anatomique des pauvres bêtes entassées là dans l'attente de leur funeste destin. Les circulaires préfectorales dont tu parles sont arrivées trop tard pour faciliter les choses à Rosa (décédée en 1899) qui ne pouvait porter ses pantalons sans un permis de police !

      Incroyable mais vrai, la loi interdisant le port du pantalon aux femmes était toujours en vigueur jusqu'au 31 janvier 2013 !
      C'est seulement à cette date que les sénateurs ont enfin consenti à l'abroger... "implicitement" !!! Plus faux-cul que ça, tu meures.

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  17. Bon une vue provinciale d'un milieu quand même bien "bourgeois" qui apparement lui faisait voir que certain côtés de la vie qui l'entourait...
    Mais de bien beaux tableaux devenus autant de témoins sur cette classe sociale.
    Bien doué ce monsieur E Lamson Henry!

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    1. Pas tout-à-fait d'accord sur le côté "bourgeois" des scènes peintes par EL Henry. On ne peut pas définir ainsi tous ses tableaux.
      Je pense en particulier à celle intitulée Capital and Labor. La femme enchapeautée (accompagnée d'un carlin enrubanné) représente le Capital, face à la maîtresse du chien, esclave du dispositif à tirer l'eau du puits, qui figure le Labeur. Il me semble que ce tableau est une critique explicite de la bourgeoisie...
      Ceci dit, il est vrai qu'une partie de cette œuvre considérable dépeint la bourgeoisie, mais toujours avec une petite pointe d'humour ou d'ironie.

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    2. Vrai vrai ce que tu dis. De plus il ne faut pas oublier qu'il a servi dans la guerre civile et qu'il a "sketche" pas mal sur ce qui se passaient derriere les lignes de combat.

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  18. Ces scénettes sont des merveilleux instantanés de vie. Si l'on transpose à la littérature, c'est "autant en emporte le vent" ou les différents tomes de "la petite maison de la prairie" ou bien la biographie de George Sand qui mettait plusieurs jours à remonter du Berry à Paris en affrontant des dangers terribles (malandrins notamment)...
    En réalité donc, le péril du précédent message est juste suggéré par les rails, c'est cheval de fer contre cheval de chair en somme !

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    1. Oui, Cergie, c'est tout-à-fait ça, cheval de chair contre cheval de fer... en attendant les chevaux-vapeur sous le capot des automobiles !
      Cette manière de suggérer l'arrivée du train, seulement par une portion de rail au premier plan, est vraiment géniale, je trouve.

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    2. A y réfléchir, peut-être n'est il nul besoin de train pour effrayer les chevaux et suffit il juste des rails qui font penser aux grilles anti-bétails qui suffisent à empêcher les moutons et autres animaux à sabots de passer...

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  19. (Je ne t'ai pas remerciée pour les précisions / l'angélus ; j'en profite pour te dire que je suis ravie du tableau de Manet "the Railway")

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    1. Ta parenthèse me fais penser que tu n'as pas répondu à ma question à propos de ta "nature morte au masque".
      Avais-tu connaissance du poème de Jean Tardieu quand tu as fait la photo de tes "objets de famille" ?
      Ça m'intrigue vraiment !!
      Bises

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    2. Pardonne moi de ne pas t'avoir répondu, je mets tant de temps entre mes venues sur la toile que cela m'a échappé... Je ne suis pas assez cultivée, surtout du point de vue littéraire (j'ai une formation scientifique) pour avoir connu Tardieu et son poème à plus forte raison ; mais n'as tu pas constaté que nous ne sommes pas uniques et que souvent nous retrouvons des réflexions exprimées par d'autres, mieux formulées ? En tous les cas c'est un des grands plaisir de mes lectures lorsque j'arrive à relever un passage qui me parle. Et qui souvent explique mieux que je ne l'aurais fait ce que j'ai ressenti moi-même auparavant. Je le note alors avec reconnaissance....

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    3. PS : demain je pars chercher ma petite-fille dans le Rhône pour la ramener chez nous. Les "vacances" de la Toussaint sont, depuis quelques années, très occupées pour moi.... Mais c'est un vrai bonheur !!!

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    4. Il n'y a rien à pardonner ! et je te remercie d'avoir pris le temps de dire quelques mots à propos de tes "objets de famille" ;-)
      Je partage ton idée que nos pensées ne sont pas uniques et que d'autres peuvent les avoir eues, approfondies et mises en forme. Cependant, dans le cas du poème de Jean Tardieu, la coïncidence est tellement évidente que s'en est troublant. Je pense qu'il s'agit là d'une preuve de l'existence de ce que C.G. Jung nomme "inconscient collectif".

      Bonne route et excellentes vacances avec La Petite-Fille

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  20. C'est exactement la même que la mienne. Demain, on va la rentrer à l'intérieur pour qu'elle tienne compagnie à l'autre et à mon mimosa, mes hibiscus et bougainvilliers. Nous les mettrons ensuite dans la serre où nous pourrons les surveiller, surtout le chauffage. Le vertes, elles, resterons à l'intérieur. Mon Chéri trouve qu'elle sont envahissantes mais moi je les aime bien, avec mon Dieffenbacha que j'ai depuis plus de 40 ans et que je renouvelle de temps en temps quand elle est trop grande. La dernière fois elle était à 20cm du plafond, un arbre, presque.
    Bisous

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  21. EL Henry Depardon du 19ème! Merci Tillia de nous enrichir.

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  22. Jolies découvertes pour moi d’Édouard Cortès et du blog de Nathanaëlle !
    J'y retournerai pour regarder plus longuement.

    J'ai affiché une autre image de champignons, pourrais tu me dire s'il s'agit également d'amanites tue-mouches ?

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  23. Merci Tilia pour mes champignons !!!

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  24. Bien que cela ne soit pas ma peinture favorite, je suis bien obligé de dire, bravo l'artiste car l'exercice n'est pas facile dans ce domaine et si bien réussi.Grand peintre, grand dessinateur, grand illustrateur, on ne sais que choisir. Merci pour ce bel envoi.
    Avec mon amitié.

    Roger

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    1. Comme je le disais plus haut (et en français) à Elfi, "Gustibus et coloribus non est disputandum". J'ajouterai que "tous les goûts sont dans la nature".
      Alors, si la peinture d'EL Henry n'est pas ta tasse de thé, Roger, je ne vais pas en faire un fromage, surtout que tu as la loyauté de reconnaître les multiples talents de cet artiste :-)
      Merci à toi d'avoir pris le temps de passer au grenier et de me laisser un petit mot gentil.
      Amicales bises

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  25. Ne connaissais pas ce peintre ou tout au moins juste une image en passant
    Et voilà tout son parcours !!
    Merci pour la découverte , ton grenier est vraiment d'une grande richesse

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    1. "Tout son parcours" ? que nenni ! juste ses promenades en voitures à cheval, ou en train. J'ai dans mes cartons un projet de billet dans lequel je montrerai deux ou trois 'intérieurs" d'EL Henry. Malheureusement j'ai beaucoup trop de projets et pas assez de temps pour tous les publier. Surtout quand je dois tenir compte des sujets que je n'avais absolument pas prévus et qui s'imposent à moi sur un coup de cœur, ou une idée fulgurante !
      Merci à toi, Arlette, d'être venue donner un "coup d'œil" au grenier ;-)

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  26. Il aurait aussi fréquenté l'Académie Julian
    Merci pour cette découverte il aurait pu illustrer Les quatre filles du Dr March
    Bonne fin de journée
    Bises

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    1. Oh-oh ! je vois que toi aussi tu es une sacrée dénicheuse ;-)
      Merci pour l'information (qui s'avère être parfaitement exacte). Il est intéressant de noter la date à laquelle Edward L. Henry est entré à l'Académie Julian, 1891 c'est celle de ses cinquante ans ! Comme quoi, on apprend à tout âge.
      Bises et bonne fin de semaine, Aloïs

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  27. Les "mèches blondes" sont celles d'un bouleau, Tilia ! Mais cela ne pose aucun problème. Je l'afficherai tout à l'heure. D'abord s'occuper un peu de la maison et autre intendance...:-)
    Bonne matinée à toi !

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    1. Suis confuse, j'ai expliqué chez toi le pourquoi de ma méprise !
      Belle fin de semaine, Fifi et encore merci pour avoir publié mon haïku, bien qu'il soit en plein à côté de l'écorce :D

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