samedi 19 mai 2012

À la recherche du livre perdu


La bibliothèque
Félix Valotton - 1921
Musée d'Orsay, Paris (voir la notice)

Elle avait commencé par fouiller toute la bibliothèque. N'y ayant point trouvé le livre qu'elle recherchait, elle sortit de la pièce et se dirigea vers le couloir.

Pendant qu'elle cherchait, la nuit était tombée et le placard du fond se trouvait à présent dans l'ombre. Avant de sortir du salon où se trouvait la bibliothèque, elle avait pris soin de se munir d'une lampe.


Femme fouillant dans un placard
Félix Vallotton - 1900
(collection privée)

En inspectant le bas du placard, où quelques vieux livres de comptes voisinaient avec des boîtes pleines de vieux courriers, elle dérangea l'une de ces boîtes. Le couvercle en était mal ajusté, elle tenta de le refermer, mais la boîte lui échappa des mains et en voulant la rattraper, toute la pile s'écroula entraînant une avalanche d'anciennes lettres et de cartes postales qui se répandirent tout autour d'elle. L'heure du dîner étant proche, elle se dit qu'elle allait devoir passer la soirée à reclasser tout ça.

Une fois le repas terminé, avant de se mettre à la tâche, elle se déshabilla et enfila son peignoir pour être plus à l'aise.


Madame Vallotton en peignoir
Félix Vallotton - 1902
Staatsgalerie, Stuttgart (lire la notice)

Minuit n'était pas loin de sonner quand elle eut fini de tout ranger. Pendant qu'elle faisait un brin de toilette avant de se mettre au lit, la pensée du livre disparu ne quittait pas son esprit. Et quand elle fut enfin couchée, elle tentait toujours de se remémorer les circonstances dans lesquelles elle avait ouvert ce livre pour la dernière fois. Comme elle n'y parvenait pas, le sommeil l'emporta.

Le lendemain matin, elle s'éveilla avec l'esprit de nouveau tout occupé par la recherche infructueuse de la veille. Ce livre ne pouvait pas avoir quitté l'appartement, il devait bien être quelque part... Elle se leva, passa son peignoir et avant même d'aller prendre son petit déjeuner, elle se dirigea de nouveau vers la bibliothèque. Comment n'avait-elle pas pensé à regarder dans la grande armoire murale, là où son époux entreposait les documents relatifs à son travail ? Il y avait peu de chances pour que le livre égaré s'y trouve, mais on ne sait jamais...



Intérieur, femme en bleu fouillant dans une armoire
Félix Valotton - 1903
Musée d'Orsay, Paris (voir la notice)

Le livre n'y était pas...
Fatiguée de chercher, elle se dirigea vers la cuisine pour aller prendre une tasse de thé qu'elle accompagna d'une tartine beurrée. Après quoi elle revint dans le salon pour se mettre au piano.



Femme au piano
Félix Valotton - 1904
Musée de l'Ermitage, Saint-Petersbourg, (voir la notice)

Tout en jouant elle pensait toujours au livre manquant. Vers le milieu de la matinée, d'un seul coup, la mémoire lui revint. Elle interrompit brutalement le morceau qu'elle était en train de jouer et se leva vivement. Elle courut plus qu'elle ne marcha vers la pièce de l'entrée, se précipita vers le tiroir de la petite table et l'ouvrit.


Nature morte à l'assiette bleue
Félix Vallotton - 1922
(collection privée)

Le livre était bien là !
Elle l'avait placé dans ce tiroir dans l'intention de l'emmener avec elle pour une promenade, à laquelle  elle avait dû renoncer en raison du mauvais temps. Le livre était resté là depuis et elle n'avait plus pensé à le ranger.



Les livres comptent beaucoup pour moi et mes bibliothèques débordent. Ce qui fait que par manque de place, je préfère attendre que les livres soient édités au format dit de poche avant de les acheter. Sauf pour les livres d'Art, ou autre, qui ne peuvent exister en format réduit.

Vous arrive-t-il d'avoir des trous de mémoire ou autres difficultés à vous souvenir d'un passé plus ou moins récent ? Pour moi c'est un problème qui a tendance à s'accentuer avec l'âge...  

Merci pour vos échos, toujours les bienvenus, et bonne fin de semaine à toutes et à tous.



EDIT du mardi 22 mai

Concernant la petite fiction que j'ai brodée sur quelques intérieurs de Félix Vallotton, parmi les personnes qui ont commenté ce billet, deux d'entre elles se sont interrogées à propos de l'identité de la femme qui recherche le livre, ainsi que du titre du livre en question.

Celle qui cherche le livre se prénomme Gabrielle, elle est l'épouse du peintre et lui a souvent servi de modèle. On sait peu de chose à propos de Gabrielle : c'est chez Tristan Bernard que Félix Vallotton a fait la connaissance de la soeur du marchand de tableaux Berheim-Jeune, Gabrielle Rodrigues-Henriques, une jeune veuve mère de trois enfants que l'artiste épousa en 1899 (source).

Quant au livre égaré, il se pourrait que ce soit celui-ci. Sans doute l'un des deux volumes du "Livre de la Jungle" dans l'édition française de 1894 et 1895, traduite par Robert d'Humières et Louis Fabulet, avec les illustrations de John Lockwood Kipling, le père de Rudyard Kipling.

Evidemment, vous n'êtes pas obligé(e)s de me croire ! (comme dit Jean-Pierre Gauffre).



 ©VesperTilia, échos-de-mon-grenier 2012

47 commentaires:

  1. Oui bien sûr... arrivé devant une armoire ou un placard et ne plus savoir ce que je suis venu chercher....

    Belle journée avec bises.

    RépondreSupprimer
  2. J´ai lu ton billet avec plaisir, joliment agrémenté par Félix Valloton.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est à l'occasion de mon petit jeu avec la Femme fouillant dans un placard que j'ai commencé à m'intéresser à ce peintre, dont jusqu'ici je ne connaissais guère que Le Ballon, que j'aime énormément. Dans les semaines qui viennent, je vais certainement publier mes tableaux préférés de ce peintre au talent protéiforme.

      Supprimer
  3. Comme c'est bien conter et bien illustré, Tilia !
    Ce post est un régal même si le thème est la perte de mémoire.
    Tu as raison, avec l'âge on ne s'arrange pas. Tou pendant que ce n'est pas plus grave.
    Bon week-end !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Comme tu dis, tant que ce n'est pas plus grave !
      Bon début de semaine, Claude, bisous

      Supprimer
  4. Ce livre doit être bien important pour causer tant de soucis à Susie, Jeanne ? Antoinette ? Comment se nomme se livre si précieux ? Qui peut le dire ?

    Je suis très intriguée...

    Bravo pour cette belle histoire illustrée.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour Danielle et bienvenue au grenier.
      Très bonne question, je te remercie de l'avoir posée ;-) L'héroïne de cette historiette est tout simplement Gabrielle, l'épouse de Félix Vallotton.

      Quant au titre du livre, je vais le révéler sous peu en ajoutant un paragraphe à mon billet.
      Merci pour le compliment, voila qui m'encourage à renouveler le procédé :)

      Supprimer
  5. les idées pour une peinture..je commence à faire le croquis la nuit pour ne pas oublier au réveil!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu travailles en dormant, comme les martinets dorment en volant !

      Supprimer
  6. Un artiste... des tableaux... et voici la trame d'un conte qui se dessine au fil de ton billet... richement illustré par le peintre lui même : tu ne pouvais pas mieux choisir !
    Un régal !

    Biseeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeeee

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merciiiii Christineeeeeeee !
      J'attends la suite de ton conte fantastique avec impatience :)
      Bises et à bientôt

      Supprimer
  7. Des trous de mémoire ? Tant et tant qu'une écumoire ne suffit pas à ramener l'écume des jours en surface...

    Je ne cherche plus le livre perdu dans la dans les bibliothèques: je le rachète.

    Et quel est donc ce livre ? Sans indiscétion, bien sûr.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Amusante métaphore, Jeandler. Je me dis souvent que j'ai la mémoire comme une passoire ! Plus j'avance en âge et plus l'écume des jours se dissipe rapidement. Si je ne l'écris pas au jour le jour, j'ai souvent de grosses difficultés à dire ce que j'ai fait deux ou trois jours en arrière.

      Aucune indiscrétion pour le titre du livre :)
      Comme Danielle a également a posé la question (4e écho) je l'ai recherché. Compte tenu des dates des tableaux et de l'illustration (plutôt floue) qui apparait dans le livre ouvert sur la table, j'ai fini par trouver quelque chose de plausible. Voir l'ajout en fin de billet.

      Supprimer
  8. Quel joli texte ! Bravo et merci Tilia pour ce moment, j'aime bien m'égarer dans ton grenier, les découvertes sont merveilleuses...
    Si j'ai des trous de mémoinre ? Je n'ai que cela ! Une vraie lunaire lol Tête en l'air et de linotte lol Ce genre de chasse au trésor m'est arrivé pas plus tard qu'hier, je cherchais "la fille des Batailles" de François Place, pour montrer la dédicace à Didi, je voulais la prendre en photo... J'ai fait les deux étages de ma maison, toutes les bibliothèques (je suis comme toi, tout déborde de livres lol) et bien le livre était mal rangé, il était dans une des biblios de mon bureau-atelier mais pas au rayon littérature jeunesse, nan ! lol : au rayon livres d'Art... avec un livre de gravures sur les plantes potagère en plus ! Lui aussi n'était pas à sa place... Et avoir acheté un livre 2 fois m'est arrivé le mois dernier... ah lalalala... lol

    Je constate que je ne suis pas seule lol

    Merci Tilia et belle soirée... à chercher dans les tiroirs et les armoires ? lol

    Bisous

    Nath.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Acheter un livre deux fois ? ça m'est arrivé plutôt quatre fois qu'une ! Sur les quatre, j'ai réussi à échanger deux d'entre eux au magasin, avant que le délai pour ce faire ne soit écoulé, m'étant aperçue à temps de ma gourance. Non Nathanaëlle, tu n'es pas seule :)
      Bisous et bonne semaine
      (pour l'instant c'est ma moitié qui recherche des films dans sa dévédéthèque et rouspète un max parce qu'il ne s'y retrouve pas !)

      Supprimer
    2. Merci Tilia, Je ne suis pas seule... Ouf ! Un esprit aussi vif que le tien achete aussi des livres en double... J'avais peur d'avoir la mémoire qui commence à flancher (pourtant j'adore le poisson - because photophore lol) car ce qui m'arrive pour les livres, m'arrive aussi pour les T-shirts et les pulls ! Après tout, si l'on acheté un livre 2 fois c'est parce qu'il nous plaisait vraiment.

      Tu as peut-être pu offrir les 2 autres livres en double ? C'est ce que j'ai fait.



      On croit tous ranger les livres ou DVD ou vetements à leur place et on ne les trouve pas lorsqu'on les cherche, pourquuuoooiiiiii ?

      Bisous et bon jeudi !

      Nath.

      Supprimer
    3. Moi, l'esprit vif ? ça dépend des jours :D
      et la mémoire comme une passoire, c'est plus souvent qu'à mon tour !
      Oui, j'ai offert le troisième livre que j'avais en double. Le quatrième attend preneur, c'est Histoires de peintures de Daniel Arasse. Je l'avais acheté seul et quand j'ai commandé On n'y voit rien (du même auteur) j'ai choisi le coffret dans lequel ces deux titres sont réunis, sans me souvenir que j'avais déjà le premier !

      Bonne fin de semaine, Nathanaëlle, bisous

      Supprimer
  9. Une histoire de livre perdu bien racontée ! Bravo Tilia !
    Oh, j'ai la mémoire qui flanche, je me souviens plus très bien....Comme Nathanaëlle j'ai déjà acheté un livre deux fois, bon ce n'est pas grave je peux l'offrir à quelqu'un !!!!
    On suit ton histoire de toile en toile, c'est super !
    Bon dimanche! Bises

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Toi, moi, Nathanaëlle : on peut commencer à fonder un club :D Il m'est déjà arrivé de faire cadeau d'un livre que j'avais en double.
      La formule de la fiction picturale a l'air de plaire. Je vais sans doute renouveler l'expérience un de ces quatre, quand j'aurai enfin publié les choses que j'ai sous le coude depuis un bon bout de temps !
      Excellente semaine, malgré la pluie, Enitram, bisous

      Supprimer
  10. Heu j'étais parti pour un commentaire bien troussé et puis... Madame Valloton est comme Martine... Au piano, Devant l'armoire, en peignoir, avec un livre...
    Sinon, comme d'habitude on apprend et on sourit!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Après quelques hésitations, j'ai fini par me dire que, oui, vous avez pensé à cette Martine là en employant l'expression "bien troussé" pour qualifier votre écho :)
      Merci pour l'appréciation favorable envers ma petite fiction, qui est loin de valoir les vôtres.

      Supprimer
  11. Tisser ainsi une histoire autour de tableaux est fort intéressant et permet de donner un éclairage particulier aux œuvres quand aux mailles du filet qui court dans ma tête elles s'écartent tant que je perds souvent le fil de mes dires mais j'ai cessé de m'inquiéter et avec un brin de voltige je renoue le cours de mes pensées et jette la peur au panier.
    Très belle journée et je suivrai avec plaisir le billet sur ce peintre.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci, Marisol, pour cet encouragement fort sympathique. Pour ma part, c'est plus le fil des jours qui s'embrouille que le fil des idées. Il est vrai qu'il vaut mieux ne pas s'en formaliser et continuer d'aller de l'avant en se raccrochant aux branches :)
      Un autre sujet devrait s'intercaler entre ce billet ci et celui que je projette sur Vallotton, alors bonne semaine en attendant et à bientôt, Marisol

      Supprimer
  12. A propos du premier commentaire (de Patriarch) : il y a l'effet coupure comme le passage d'un espace à l'autre par une porte. Il faut revenir d'où on est parti. La mémoire c'est comme une armoire, elle est rangée les choses les unes contre les autres. Je regrette de ne pas avoir une mémoire aussi infaillible que lorsque j'étais enfant mais il faut aussi pouvoir oublier pour redécouvrir autrement. Cela permet de revivre des enchantements...
    Ces tableaux sont émouvants car ils ne semblent ni "composés ni "simulés", les objets sont ceux de tous les jours (ah la robe de chambre !) qui parfois (toujours ou pas) survivent à ceux qui les ont possédés. La table au livre et aux capucines semblent être tout à fait un instantané de vie sans arrière-pensée.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il faut revenir d'où on est parti, dis-tu.
      C'est tout à fait ça. Il n'y a pas d'autre moyen de renouer le fil de ses idées quand on se trouve dans une pièce et que l'on ne sait plus ce que l'on vient y chercher !

      Je pense que la mémoire repose en grande partie sur l'inconscient. Il m'est arrivé plus d'une fois de revoir en rêve des détails très précis, tels que la forme exacte d'une poignée de porte, ou le dessin d'une tapisserie de ma maison d'enfance. Alors que j'aurais été incapable de me souvenir de tels détails à l'état de veille. Ce genre de rêve équivaut à une réactualisation du souvenir et il est nécessaire d'y repenser régulièrement pour ne pas reperdre ce qui a été ainsi retrouvé. Les souvenirs ont ceci de commun avec les tableaux, ils ont tendance à se décolorer avec le temps et une petite restauration est nécessaire pour leur redonner la fraîcheur perdue.

      Entre réalisme et période nabis, le style de Vallotton a beaucoup varié au cours du temps, mais tous ses intérieurs (en dehors de certains nus) sont admirables.

      Supprimer
  13. Vous savez, cela pourrait vous donner l'idée d'un jeu : vous proposez une série de tableaux, comme d'autres proposent une série de mots, et vous invitez vos lecteurs à devenir scripteurs d'un jour en suivant le fil des images...

    Votre histoire illustre bien ce qui se produit aussi assez souvent chez moi : ayant des bibliothèques dans toutes les pièces de la maison, lorsque je cherche un livre, je mets parfois un petit moment à le trouver! La bibliothèque de ma mère est venue enrichir la mienne; il y a aussi ma passion dévorante pour la BD! Je suis donc un peu comme vous!

    Bonne semaine à vous!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est une bonne idée. Je tenterai l'expérience un de ces jours. Il faut déjà avoir un projet en tête, puis chercher et trouver les tableaux qui vont bien.

      Chez moi je ne cherche pas souvent un livre égaré parce que c'est moi qui range la bibliothèque ! par contre mon époux ne partage pas ma logique et c'est lui qui ne s'y retrouve pas. Il faut dire que (bien qu'ayant travaillé en bibliothèque) je suis loin d'appliquer la classification Dewey (je mets le lien pour les lecteurs qui ne sont pas forcément au courant). Figurez-vous que je classe les romans historiques en fonction de la période où l'action se déroule !

      Bonne chance, Marie-Josée, pour la semaine cruciale dans votre contrée.

      Supprimer
    2. C'est mieux qu'en fonction de la couleur de la couverture comme le faisait un décorateur!

      Semaine ou saison cruciale, car je crains, malheureusement, que les problèmes continuent pour un bon moment encore!

      Supprimer
  14. Jai particulièrement aimé la première toile de Vallotton!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Normal qu'elle vous plaise, je trouve qu'elle ressemble assez à l'arrière plan de votre blog :)

      Supprimer
    2. Oui...j'ai toutefois envie de modifier cette photo fait un peu rapidement alors que je ne savais pas encore la place que prendrait ce blog dans mon quotidien.

      J'attends d'aller chez une amie qui a une superbe bibliothèque pour faire ce nouveaux clichés...

      Supprimer
  15. J'aime beaucoup cette histoire, dans laquelle je peux me reconnaître. Il m'arrive souvent de chercher un livre, malgré le soin que je mets à ranger la bibliothèque. Mais je crois que les livres sont des êtres vivants et, d'une manière autonome, se déplacent sans bruit.
    Bonne journée. Je reviendrai.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bienvenue au grenier, Bonheur du Jour
      J'aime beaucoup l'idée que les livres se déplacent tout seuls en catimini !
      Et j'apprécie infiniment les petits bonheurs à déguster tout au long des jours, alors
      à bientôt, Bonheur du Jour :)

      Supprimer
  16. J'aime ce tableau "Mme Vallotton en Peignoir", pour la douceur du regard, ainsi que pour la mise en abyme du personnage à la toilette. Et par association d'idées, un poème de Jacques Prévert me revient en mémoire : "A quoi rêvais-tu ? Vêtue puis revêtue, à quoi rêvais-tu, dévêtue...
    Mystérieuses correspondances!..
    Amitiés

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pour repérer la dame à sa toilette posée par terre, il faut avoir l'œil très aiguisé et j'avoue que ce détail m'avait échappé. Merci de l'avoir signalé, car il a son importance, pas pour ma petite histoire mais pour l'étude de l'œuvre de Vallotton.
      Merci aussi pour le poème de Prévert qui s'accorde si bien avec ce tableau
      Amitiés

      Supprimer
  17. J'aime beaucoup ton billet qui allie peinture et imagination. L'histoire fonctionne très bien! Et le peintre que l'on connaît peu me plaît aussi. Je trouve le deuxième tableau fascinant et mystérieux. Je pense que c'est lié à la source de lumière, cette lampe placée au ras du sol et qui découpe des ombres à l'arrière du personnage..

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tout comme toi, je trouve le tableau Femme fouillant dans un placard fascinant. D'autant plus que, comme tu le sais, je ne résiste pas à l'attrait des luminaires dans les ambiances nocturnes.
      J'étais peut-être papillon de nuit dans une autre vie :)
      Il y a un autre tableau de Vallotton qui, par son ambiance nocturne et ses couleurs, rappelle Femme fouillant dans un placard, c'est celui-ci.

      Supprimer
  18. C'est super une enfilade de tableaux qui sont liés par une fascinante histoire même si le thème est d'actualité ;-)
    Et comme je ne range jamais un livre comme il faut je joue à ce jeu très souvent et comme c'est beau de "tomber" un jour par hasard sur un livre qui nous invite à la redécouverte.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le hasard fait souvent bien les choses.
      « il faut tenir le hasard pour un dieu et les dieux pour moins puissants que le hasard. », Euripide

      Supprimer
  19. Quelle bonne idée, Tilia que celle d'une porte secrète ! Un peu comme dans le "château ambulant" de Miyazaki, qui s'ouvrirait où l'on voudrait en partant toujours du même lieu !
    J'ai d'ailleurs pensé à toi en prenant cette photo au bord de la ligne Gare St Lazare-Gisors qui autrefois se prolongeait jusqu'à Dieppe. Car Courcelles est au bord de la Viosne qui baigne aussi Osny. L'arrêt avant ma gare d'aujourd'hui est Boissy l'Aillery et celui d'avant est Osny, dont tu nous parles souvent et où a vécu Pissaro. Et avant Osny, Pontoise...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est tout à fait ça, Cergie !
      Avec ses trois portes, ton abri ferroviaire cadre bien avec le système de téléportation du Château Ambulant. En outre, il a l'air tout aussi déglingué que le château :)

      Supprimer
  20. Femme fouillant dans un placard et femme au piano sont les deux œuvres que je préfère, mais le tout est très intéressant. J'indique mes deux préférés au cas où tu te déciderais à me les offrir.

    Belle soirée

    Roger

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pour accéder à ta demande, il faudrait d'abord que
      1. je gagne une fortune à l'euromillions,
      2. je déniche l'adresse du propriétaire de Femme fouillant dans un placard et que je réussisse à le convaincre de vendre son trésor,
      3. le musée de l'Ermitage veuille bien se séparer de Femme au piano.
      Trois conditions hautement improbables (surtout la dernière) qui, si elles étaient réunies, risqueraient fort d'aboutir à ce que ces deux tableaux viennent orner les murs de l'une de mes demeures !
      Mais comme je suis sympa, je t'inviterais à venir les admirer. On peut toujours rêver :)

      Bonne fin de semaine, Roger, merci de ta fidélité

      Supprimer
  21. J'étais en train de me demander que si je devais chercher un livre, lequel serait-ce ? Il y en un que j'ai lu plus de trois fois, c'est sûr "The longest day" de Cornelius Ryan.
    Je ne mettrais pas longtemps à le cherche, je sais où il est dans ma petite biblo.
    Quinou le petit roux n'avait rien de spécial dans son panache, c'est juste une pâquerette.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Un peu en retard, mais je ne pouvais passer à côté de ce délicieux billet. Coup de foudre pour le tableau "la bibliothèque" et la nature-morte à l'assiette bleue.
      En principe, je sais exactement où sont classés les livres, mais il arrive que j'en prête un et que j'oublie à qui, alors là je suis triste et je peux passer autant de temps que la femme fouillant ses armoires !
      bisous
      Danielle

      Supprimer
    2. Ravie que tu aies trouvé ton bonheur dans les tableaux de ce billet. J'aime beaucoup Vallotton et ses natures mortes au livre. J'ai l'intention d'en faire un billet très prochainement.

      Il va falloir aussi que je cogites pour trouver une histoire en rapport avec une série d'un autre peintre afin de renouveler l'expérience. Ça prendra le temps que ça prendra, mais je le ferai :)

      Bisous, à très bientôt Danielle

      Supprimer