jeudi 28 février 2013

Les Histoires de Cœur du Roi René

Comme prévu, voici la suite du précédent billet "Le ♥ d'Amour épris du bon Roi René"


Tapisserie des cœurs dans la chambre de Vénus (détail)

Le Livre du Cuer d'Amours Espris
enlumineur inconnu - vers 1480
Bibliothèque Nationale, Paris (voir la page)


Le Livre du Cuer d'Amours Espris (en français moderne Le Cœur épris d'Amour) est le second livre écrit par René d'Anjou après le décès d'Isabelle de Lorraine, sa première épouse, le premier étant Le Mortifiement de Vaine Plaisance. Deux manuscrits qui se rejoignent par leur conclusion pessimiste concernant les affaires de cœur.

L'âme dirigée à l'aveuglette par les sens (détail)

illustration de Jean Colombe pour Le Mortifiement de Vaine Plaisance
Fondation Martin Bodmer, Genève (lire la notice)
Feuilleter l'intégralité du manuscrit numérisé


Avant de poursuivre, un petit retour en arrière sur l'union de René d'Anjou et d'Isabelle de Lorraine aidera à mieux cerner le contexte dans lequel se déroulèrent les "histoires de Cœur" du bon Roi René.

Au Moyen-Âge, le mariage étant avant tout l'union de deux patrimoines, les enfants n'avaient pas leur mot à dire. Dans tous les cas, il s'agissait d'un mariage de raison arrangé par les parents, de manière à avantager les deux familles en agrandissant leur territoire ou en augmentant leur influence. Pour les enfants des familles princières, le mariage était une véritable affaire de stratégie politique.

Mariage de Girard de Roussillon avec Berthe de Tour en 843
Artiste inconnu, vers 1450
manuscrit conservé à la Bibliothèque nationale autrichienne, Vienne (notice)


À l'époque du mariage de René d'Anjou, le Royaume de France était loin de ressembler géographiquement à l'hexagone de la France d'aujourd'hui (voir l'évolution du territoire français grâce à cette animation).

En 1420, lorsque Yolande d'Aragon marie son fils René, qui n'a pas encore atteint sa douzième année, avec Isabelle de Lorraine alors âgée de 10 ans, c'est avant tout pour adjoindre le duché de Lorraine à celui d'Anjou. 



Difficile à notre époque d'imaginer ce que fut la vie conjugale au lendemain de leurs noces pour des enfants tels que René et Isabelle, considérés en ce Moyen-Âge finissant comme des adolescents. Jean II de Lorraine, leur premier enfant, est venu au monde en 1426 alors qu'Isabelle était dans sa seizième année.

Après cette première naissance, Isabelle mit un nouvel enfant au monde chaque année jusqu'en 1431 (en 1428 ce furent des jumeaux). Puis, au retour de l'absence de René, retenu prisonnier à Dijon par le Duc de Bourgogne, vinrent s'ajouter deux filles : l'une en 1436, l'autre en 1437.

Ensuite, de vingt-sept ans jusqu'à sa mort à l'âge de quarante trois ans, Isabelle précédemment si féconde devint tout à coup stérile...

Enfantement - Les Grandes Heures de Rohan
Maître de Rohan, Angers, vers 1430
livre d'heures ayant appartenu à la mère de René d'Anjou

Ms. Latin 9471, BNF (fiche)

Pour tenter d'expliquer pourquoi Isabelle de Lorraine ne fut plus enceinte après 1437, plusieurs hypothèses sont envisageables. Soit Isabelle a été obligée de s'abstenir de relation avec son époux pour raison de santé, soit René l'a purement et simplement délaissée pour une autre (d'autres ?) femme(s). Cependant, la seconde supposition ne cadre guerre avec l'amour que René a toujours affirmé avoir pour Isabelle.

Isabelle de Lorraine
(d'après une miniature du Livre d'heures de René d'Anjou)


Si la première hypothèse est la bonne, à savoir qu'une nouvelle grossesse aurait mis la vie d'Isabelle en danger, la seconde a pu en découler par voie de conséquence naturelle. En 1437, le roi n'avait que vingt-huit ans. On peut donc comprendre que, malgré les sentiments qu'il avait pour sa femme, il n'ait pas fait vœu de chasteté pour le restant de ses jours.

Quoi qu'il en soit, il est de notoriété publique que René d'Anjou a eu des enfants adultérins.

Le roi David en prière après son adultère avec Bethsabée
Maître de Marie de Bourgogne - 1477


En 1438, une certaine demoiselle provençale (femme de la noblesse dont le nom n'a jamais été divulgué) donna naissance à Blanche d'Anjou. Plus tard, c'est peut-être à Apt (chez le gentilhomme d'Albertas qui reçut le comte de Provence avec faste, lors de son séjour dans cette ville provençale en 1452) que René d'Anjou rencontra la jeune femme qui allait devenir la mère de ses trois autres enfants, nés hors mariage et néanmoins reconnus par lui.

 Dans "Le roi René, sa vie, son administration", Albert Lecoy de la Marche relate (p. 262-263) la fin d'Isabelle de Lorraine. Plus loin dans le livre, l'auteur évoque l'infidélité de René, écrivant "il avait le cœur trop sensible aux attraits des femmes." (lire ici le bas de la p. 432). Dans les pages suivantes (433-434) il est question des enfants légitimes et des enfants adultérins de René d'Anjou.

 ♥ ♥♥ ♥

Dans le prologue du Livre du Cuer d'Amours Espris (adressé à son neveu Jean II duc de Bourbon), René indique qu'il va évoquer  « par paraboles » ses propres tourments amoureux.

Le roman du Cuer d'Amours Espris est (comme cela a été vu dans le billet précédent) le récit d'un rêve, dans lequel René s'identifie au dormeur.

(pour plus de facilité, à partir d'ici les noms sont transcrits en français moderne)




À peine le roi René est-il entré dans le sommeil, qu'Amour s'approche du lit et lui retire le cœur de la poitrine pour le livrer à Désir.

1


À la suite de cette opération magique, après avoir été armé par Désir, René devient le chevalier Cœur.

Désir explique alors à Cœur qu'il doit se faire un devoir d'aller délivrer Douce-Merci, la dame de ses pensées, retenue prisonnière par Danger dans le manoir de Rébellion.


Sans perdre un instant, Cœur, accompagné de Désir, se met aussitôt en route, impatient d'atteindre le but de sa quête.

Après avoir longuement cheminé sans rencontrer personne, voilà que les deux compagnons de voyage parviennent à l'orée d'une grande forêt où, sur un pré verdoyant et à l'ombre d'un très beau pin, il découvrent un pavillon tendu de riches tissus merveilleusement décorés. C'est là que demeure dame Espérance.


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Dans la  miniature ci-dessus (illustrant le manuscrit du Livre du Cœur d'Amour épris conservé à Vienne), Barthélemy d'Eyck a représenté Cœur en armure, monté sur un cheval caparaçonné d'un tissu couvert de cœur ailés et arborant lui-même sur son heaume un cœur aux ailes fièrement dressées. Désir se tient à côté de lui, tout de blanc vêtu.

Penché sur son cheval, Cœur est occupé à déchiffrer le message gravé sur la colonne de marbre placée à l'entrée de la tente de dame Espérance. Saisissant la bride de sa monture pour retenir son attention, Espérance explique à Cœur qu'il lui faudra traverser maintes épreuves et vaincre Danger avant d'obtenir la libération de Douce-Merci. Cependant, elle lui assure que le souvenir des conseils qu'elle vient de lui donner l'aidera à mener son entreprise à bien et qu'il lui suffira de penser à elle pour surmonter ses moments de découragement.

Après les mises en garde de dame Espérance, Cœur se tourne vers Désir et lui demande de le guider. Tous deux se remettent alors en chemin, chevauchant de concert pendant plusieurs jours durant lesquels ils traversent monts et vallées. Un beau soir, à l'approche d'une sinistre forêt, alors qu'ils sont las et affamés les deux cavaliers parviennent devant un ermitage providentiel.


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En réponse aux appels lancés par Désir pour signaler leur présence, alors que les deux compagnons s'attendent à voir un sage ermite venir les accueillir, telle une furie, une horrible naine aux allures de sorcière surgit de l'ermitage, leur assurant que l'ermite ne veut voir personne et leur demandant vivement de passer leur chemin.

Interrompant le récit, l'auteur nous apprend que cette naine se nomme Jalousie et qu'elle a traîtreusement ligoté et bâillonné Bel Accueil, l'accorte jouvenceau qui s'est établi en ce lieu pour renseigner et guider les soupirants en quête de leur dame, afin que ceux-ci ne s'égarent point en traversant la forêt de Longue Attente.

En réponse aux questions de Désir, la fourbe  Jalousie indique aux deux cavaliers un chemin par lequel ils ne manqueront pas de trouver le manoir de Bon Repos au sein de la forêt. Suivant ce conseil et alors que la nuit tombe, Cœur et Désir tournent bride pour s'engager dans la forêt de Longue Attente. Comme de bien entendu, les informations données par Jalousie sont fausses et les deux compagnons errent longuement dans l'obscurité avant de trouver un endroit propice pour passer la nuit.


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Dans la petite clairière où il ont enfin pu s'arrêter, grâce au murmure de l'eau, Désir découvre à tatons une fontaine à laquelle est attachée par une chaîne une coupelle destinée au voyageur assoiffé. Leur soif étant grande Désir et Cœur s'emparent de la coupelle et boivent chacun leur tour.

Cœur ayant malencontreusement renversé de l'eau sur le perron de la fontaine en reposant trop brutalement la coupelle, sa maladresse déclenche aussitôt un orage gigantesque qui trempe jusqu'aux os les deux malheureux réfugiés sous un tremble.

Allongés au pied du tremble, bien que mouillés et transis, les deux compagnons sont tellement fourbus qu'ils vont malgré tout réussir à dormir jusqu'au petit matin.


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Le soleil est déjà haut sur l'horizon, mais Désir dort encore, lorsque Cœur s'éveille et de lève. Ayant fait le tour de la fontaine, dont tous les deux ont bu l'eau dans l'obscurité de la nuit écoulée, il est en train de lire l'inscription gravée dans le marbre.

C'est une mise en garde contre la maladresse qui déclenche à coup sûr un orage lorsqu'il arrive que l'eau de la coupelle soit renversée sur le perron de cette fontaine, qui a pour nom Fontaine de Fortune. Ce qui fait sourire Cœur, ainsi que Désir qui s'est éveillé et a lu à son tour cet avis.

Poussés par la faim, les deux cavaliers se remettent en selle et s'éloignent à vive allure dans l'espoir de trouver rapidement de quoi se sustenter. Au bout d'un moment, ils parviennent au bord d'une sombre vallée, au fond de laquelle coule un cours d'eau aussi impétueux qu'un torrent. Sur la rive se trouvant de leur côté, ils aperçoivent parmi d'épineux taillis une pauvre masure. Pensant y trouver quelque nourriture, les deux compagnons se précipitent dans sa direction.


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Parvenu au niveau de la triste chaumière, en lisant le panneau accroché au pignon Désir apprend que ce logis se trouve dans le Val de Très-Profond Penser et qu'il s'agit là de la demeure de la vieille Mélancolie qui n'a jamais fait de bien à quiconque. Tenaillé par la faim, Cœur néglige le panneau et s'empresse d'entrer pour demander du pain à la vieille qui se trouve là, plongée dans ses pensées.

Sans dire un mot, et toujours perdue dans ses sombres pensées, Mélancolie se lève et sert le chevalier. En le voyant si noir et le sentant si lourd, Cœur demande à la vieille de quoi son pain est fait. Elle lui répond que c'est du grain de Dure Peine pétri à l'eau du fleuve de Larmes, celui-là même au bord duquel se trouve sa chaumière.

Après avoir mangé le pain de Mélancolie, dur à mâcher et difficile à avaler, Cœur et Désir demandent à la vieille comment ils vont pouvoir traverser le torrent. Elle s'offre alors à les guider jusqu'au pont se trouvant à quelque distance de sa demeure.


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En arrivant au fleuve, Cœur s'aperçoit immédiatement qu'il y a un souci. Sur l'autre rive, se dresse un chevalier revêtu d'une armure noire monté sur un noir destrier, la lance au poing, visiblement résolu à lui barrer le chemin. Le pont étant très étroit, Cœur voit bien qu'il ne lui sera pas possible de passer sans livrer bataille.

Ici, l'auteur nous apprend que Souci est bien le nom de ce chevalier noir, dont l'écu arbore trois fleurs de souci. Posté là jour et nuit, Souci garde ce pont, baptisé Passage Périlleux en raison de son étroitesse et de sa vétusté, afin d'en interdire le passage aux amoureux en quête de leur belle.

Rassemblant tout son courage, Cœur éperonne son cheval et s'élance sur le pont. De son côté, Souci en fait autant. La joute est inévitable. Cœur heurte l'écu de Souci, mais celui-ci le désarçonne et le fait tomber à l'eau.


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Interrompant une nouvelle fois le récit, l'auteur explique alors que dame Espérance, inquiète du sort des deux compagnons, s'est élancée sur leurs traces quelques temps après qu'elle les eut conseillés et qu'ils se soient quittés.

C'est ainsi qu'Espérance arrive à temps pour empêcher Cœur de se noyer. Elle l'aide à sortir du fleuve de Larmes, chose que Désir demeure impuissant à réaliser...



À SUIVRE !

La suite dans un prochain billet
en attendant je vous souhaite une bonne fin de semaine


© VesperTilia, échos-de-mon-grenier 2013
tout le texte et certaines illustrations

43 commentaires:

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    1. Merci pour ton appréciation positive. Reviens quand tu pourras, le grenier est toujours ouvert !
      Bises patientes :)

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  2. Merci pour cette suite!
    J'imagine les épisodes de la vie des vedettes actuelles de la scène ou (autres! ) présentées ainsi de manière allégorique!
    On retrouve les épreuves typiques que doit affronter le chevalier , l'amant (Le passage du pont, le personnage monstrueux dans la forêt...)
    Les illustrations présentent des styles assez variés: dues à des éditions et des époques différentes ?

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    1. Le manuscrit original calligraphié en 1457 par René d'Anjou (ou plus certainement par l'un de ses secrétaires) a disparu. Il en existe sept copies, toutes réalisées dans le courant du XVe siècle. Pour plus de précisions, je t'invites à te reporter à la partie "Les manuscrits et leurs miniatures" du billet précédent (de plus, je viens de rajouter au début de ce billet le lien vers l'article de Wikipédia).

      Les huit miniatures, qui accompagnent ici le début du roman de René d'Anjou, sont (comme je l'ai précisé sous la deuxième) celles qui se trouvent dans le manuscrit conservé par la Bibliothèque Nationale Autrichienne à Vienne et qui en contient 16 au total.
      Contrairement au manuscrit (enluminé par un autre artiste) conservé par la BNF et mis en ligne sur Gallica (voir le lien dans le billet précédent), le manuscrit de Vienne n'est malheureusement pas accessible en ligne. Par contre j'en avais trouvé, il y a plusieurs années, de bonnes reproductions sur le site "Mallet d'argent", un site qui depuis a disparu de la toile.
      Quant au titre du livre et aux deux extraits du texte présentés sur fond de fleurs médiévales, ce sont (comme tu l'as certainement deviné !) des images fabriquées par moi-même à partir de la reproduction d'une page enluminée du manuscrit de Vienne.
      Voili, voilà :)

      J'allais oublier : ce type d'histoires médiévales a eu de beaux avatars dans plusieurs jeux de rôle contemporains, tels celui-ci que j'adore, enfin... adorais (depuis que je blogue, je n'ai plus le temps de jouer, snif !)

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    2. Merci pour cette réponse étoffé et patiente!
      j'ai jeté un coup d'oeil au CD indiqué: une plus longue visite est au programme.

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  3. que c'était beau les récits médiévaux !
    merci Tilia pour la richesse de tes billets
    je te souhaite de doux rêves
    bises

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    1. Avec son ♥ épris d'amour, René d'Anjou m'a envoûtée !
      Je rêve toute éveillée :)
      Bises et belle soirée, Josette

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  4. étoffée
    (Non, je ne suis pas un robot!)

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  5. joli récit... les miniatures sont parlantes et la 'jalousie' extraordinaire! merci! bonne nuit...

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    1. Jalousie... une vraie sorcière, la tignasse hirsute et le téton pendant hors de ses frusques !

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  6. Quelle belle musique ce "chant " à la cour d'amour
    et les mots me font penser aux contes chinois
    de la montagne de la sérénité
    à la porte de la Grande félicité
    au lac des inconstances etc....et aussi les pavillons de la Cité Interdite au noms en adjectifs (c'est je crois la même époque il me semble ?)
    Ces mots imagés m'enchantent

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    1. Certes, la Cité Impériale a été construite au temps de René d'Anjou. Y aurait-il pour autant dans la littérature chinoise un équivalent des allégories médiévales telle que celle du "Roman de la Rose" ? Si tu peux éclairer ma lanterne...

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    2. Equivalent ?? .. je ne sais ,mais dans tous les romans et récits anciens on retrouve ces particularités sans que ce soit une littérature savante ce sont des appellations poétiques pour désigner les lieux et l'état d'esprit des protagonistes afin de situer l'époque de l'histoire en question
      je vais chercher dans mes livres des titres en référence

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  7. Merci pour ce commentaire en image... je ne manquerai pas de revenir pour "m'instructionner" avec plaisir au sujet du roi René...

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  8. Je n'avais pas vu cet autre post, suis bigleuse.
    IL fallait mieux qu'il nous raconte ses histoires de coeur que ses histoires de c..
    Désolée, je ne peux jamais être sérieuse.
    Belle histoire et jolies illustrations.

    Je préfère un soleil couchant pâlot à une lune toute ronde et pleine, qu'elle soit blanche ou rousse.
    J'ai encore passé trois nuits épouvantable à la dernière pleine lune.

    Si cela t'intéresse, j'écris en peignant ou je peints en écrivant. Sur mon autre blog.
    Bonne jouréne tilia et bises.

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    1. René d'Anjou, ni aucun de ses contemporains, n'aurait osé évoquer ses histoires d'alcôve. On peut le regretter car s'il l'avait fait, nous serions mieux renseignés sur sa descendance de la main gauche :))

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  9. Comme Claude, j'ai manqué le premier article, ce n'est pourtant pas faute de regarder régulièrement. Un grand bravo pour cette suite, passionnant !

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    1. Il est toujours temps de lire le billet précédent :)
      Merci pour le bravo. Les huit miniatures restantes (sur les 16 contenues dans le manuscrit de Vienne illustré par Barthélemy d'Eyck)) seront publiées dans un troisième (et dernier) billet. Avant le printemps, j'espère !

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  10. J'ai répondu à la deuxième partie de ta question sur mon blog.

    @ Françoise Dumon
    Je n'ai pas manqué le premier épisode, j'ai faillé manqué le second. Va falloir que je sois vigilante pour la suite

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  11. Merci, je reviendrai tout à l'heure ,il y a beaucoup à lire... Bises

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  12. Quelles aventures passionnantes! Et de si belles enluminures!
    Que de talents avait ce roi... comme d'autres l'ont commente: quel metier aurait-il choisi de nos jours? Peintre? Politicien? Probablement pas. Traducteur? Poete? Defenseur des arts il est sur et sans aucun doute dote d'un coeur amoureux.

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    1. D'après ce que j'ai lu la réalisation des enluminures n'était pas de la main de René d'Anjou, même s'il supervisait le boulot de ses collaborateurs dans son atelier.
      René d'Anjou était avant tout un poète. Il devait y avoir une émulation entre son talent poétique et celui de son cousin et ami Charles d'Orléans.
      Ce qui est sûr, c'est qu'il a été un grand mécène pour les peintres de son entourage, tel Nicolas Froment (pour ne citer que son peintre attitré).

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  13. Moi pas aimer pleine lune
    Moi pas aimer hiver et froid.
    Moi aimer que soleil
    ciel bleu et chaleur, même grosse.
    Si tu avais une peuleraie comme celle-là à côté de chez, tu râlerais, comme nous. C'est une vraie cata. elle nous enlève le soleil et nous fout des feuilles partout.
    Bon, c'est pas le tout, je suis au bureau et il faut que je bosse, là !
    Bonne fin de journée !

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  14. Formidable de savoir et d'illustrations! Merci Tilia de nous faire moins ignorants!

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    1. Le savoir n'a pas grand-chose à voir ici. Je me suis contentée de résumer les premiers épisodes du roman en rapport avec les miniatures du manuscrit de Vienne illustré par Barthélemy d'Eyck. Et je me suis prise au jeu :))

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  15. T'es sûre que c'est Monet qui a peint les iris ?

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  16. Que de péripéties ! J'imagine le travail d'adaptation pour le cinéma !

    Je n'étais pas si loin en faisant le rapprochement avec le film d'animation "le Château ambulant" réalisé par Miyazaki. Adaptation d'un tout petit livre que j'ai lu de Diana Wynne Jones "Le Château de Hurle".
    Il y a même un coeur enlevé et confié puis récupéré dans le film.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Ch%C3%A2teau_ambulant

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    1. En tant que fan de Miyazaki, je connais bien "le Château ambulant". D'autant plus que c'est le DVD préféré du plus jeune de nos petits-enfants et que nous l'avons revu plusieurs fois avec lui. Mais je n'avais pas fait la relation avec le cœur du magicien. Tu as bien fait de me remettre en mémoire "Le château de Hurle". J'ai lu ce roman il y a plusieurs années et je l'avais complétement oublié au profit du film ! Je viens de retrouver le livre dans ma bibliothèque et je vais le relire :)
      Si cela t'intéresse tu peux lire "le Livre du Cœur d'Amour Epris" traduit en français moderne. Voir "Présentation de l'éditeur" sur cette page.

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  17. Bonjour Tilia !
    Je me disais aussi qu'avec ta culture que tu cultives si bien, qu'il était étonnant que tu confondes Claude et Vincent au sujet des iris.
    J'aimerais bien aller à Giverny. Peut-être qu'un jour j'y traînerai mon Chéri.
    Bon samedi et bises.
    T'es sûre que tu veux conserver le vérificateur des mots , c'est une vraie galère à déchiffrer.

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  18. Qu´elles sont belles, ces illustrations. Bon dimanche.

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  19. Merci beaucoup pour ce très bel article qui m'a passionné! Etant angevin, amoureux des livres et bibliophile, cela m'intéresse beaucoup! Je suis allé voir l'exposition des manuscrits du roi René... vraiment impressionnant!

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    1. Bonjour Marc Lef et bienvenue au grenier.
      J'aurais aimé voir cette magnifique exposition des manuscrits du Roi René. Malheureusement Angers est un peu loin de chez moi.

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  20. Quelle richesse ce billet ! C'est un bien beau roman allégorique ce "Livre du Cuer d'Amours espris", je suis fascinée... Le Roi rené était, malgré son coeur épris, disons le : un courreur de jupons ! Que d'enfants illégitimes et légitimés ! lol En tous cas, il a eu bien du talent pour écrire ce conte médieval.
    Grâce à toi, je viens de me rememorer la fabuleuse Fontaine de Barenton.. Ah Brocéliande...

    Merci Tilia pour cet extraodinaire billet dont la suite me ravira tout autant, à très vite ! Je suis ravie de te lire !

    Bisous et bon WE !

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    1. Tu as vu que j'ai répondu dans ce billet à la question que tu as formulée dans les échos du billet précédent au sujet du jeune âge auquel René et Isabelle ont été mariés.
      L'arrêt des maternités d'Isabelle, alors qu'elle n'avait que 27 ans, m'a laissée dubitative. J'ai supposé que c'était pour raison de santé. Il se pourrait aussi, qu'à la suite d'une première infidélité de René, son cœur se soit tourné vers la spiritualité et, qu'à l'exemple de Margery Kempe, elle ait demandé elle-même à René que leur union se poursuive désormais dans la chasteté...
      Quoi qu'il en soit (on le verra prochainement) l'histoire de Cœur se termine par un échec et en fin de conte René renonce à aimer.
      Bises, bon dimanche et à bientôt Nathanaëlle

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  21. Feuilleton par épisodes... tu nous tiens en haleine : vite, la suite !
    Je me demande parfois si tu es prof d'histoire, car tu as une manière de présenter les personnages historiques par un bout de lorgnette tout à fait original... et j'aurais eu plaisir à suivre tes cours, moi qui n'aimais pas trop l'Histoire justement !

    Bon, en attendant, je me réserve pour apprécier la "part II)

    Biseeeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeee

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    1. La suite est sous presse (tu me mets la pression là !) mais il y va y avoir une interférence le 8 mars, donc pas avant le 12 ou le 13.
      Pas prof d'histoire, juste l'envie de partager mon coup de cœur pour cette BD médiévale :)
      Bises (ravies par ton compliment)

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    2. BD Médiévale... voilà une définition qui correspond parfaitement à ton billet !

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  22. Un enfant par an jusqu'à l'âge de 27 ans et plus ensuite pour elle, des enfants illégitimes à la pelle pour lui, on peut se poser des questions en effet, quand bien même le bon René se gargariserait de son amour pour sa femme. Mais la vie des couples est impénétrable, surtout six siècles plus tard :)

    En tout cas comme tes précédents commentateurs je saluerai l'excellence du récit et la beauté époustouflante des enluminures.

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    1. La fidélité des illustrations de Barthélemy d'Eyck par rapport au texte de René d'Anjou est extraordinaire. Surtout quand on considère que la taille moyenne des images n'excède pas la moitié d'une feuille A4.
      Quant à l'infidélité de René, elle était quasi inévitable vu l'âge auquel il a été marié. Il est exceptionnel qu'un homme se contente d'une seule et unique femme tout au long de sa vie !!

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  23. J'ai vu un reportage sur le massacre des éléphants pour l'ivoire, c'est atroce et con. J'ai signé la pétition.
    Bises.

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