lundi 27 août 2012

Le voile de Salammbô

Salammbô
lithographie d'Alfons Mucha (détail)


Le 24 novembre prochain sera le cent-cinquantième anniversaire de la publication de Salammbô, troisième roman de Gustave Flaubert (après Mémoires d'un fou et Madame Bovary). Dès le lundi 24 novembre 1862, jour de sa mise en vente, le succès de Salammbô fut immédiat et deux mille exemplaires furent écoulés en deux jours. Après une lecture publique aux palais des Tuileries et des extraits du roman publiés dans la presse, l'histoire de la fille d'Hamilcar, adoratrice de la déesse Tanit, fit le tour des salons de l'époque et suscita un véritable engouement.

L'année suivant la parution du roman, Salammbô fut très en vogue dans les bals costumés de la haute société du Second Empire. L'impératrice Eugénie a même failli paraître à l'un d'eux travestie en princesse carthaginoise. Flaubert mentionne dans sa lettre du 24 janvier 1863 adressée à Félicien de Saulcy, la demande qui lui a été faite "en haut lieu" des modèles de costumes de Salammbô. Flaubert contacta Alexandre Bida à ce sujet, mais finalement, l'impératrice renonça à son projet par crainte d'être inconvenante dans un tel costume.

Quelques années plus tard, Salammbô devint une source d'inspiration artistique, tant pour les peintres, illustrateurs et sculpteurs que pour les musiciens. Or, bien que l'orientalisme soit à la mode depuis la campagne d'Égypte et la publication en 1809 de la "Description de l'Égypte" (monumental ouvrage commandé par Bonaparte) la civilisation carthaginoise était alors quasiment inconnue, et le demeure d'ailleurs encore un peu de nos jours.

Salammbô (?)
Adrien Tanoux - 1921
(collection privée)
Le manque de références sur les carthaginois a valu quelques avatars à Salammbô, parfois représentée dans un décor égyptien (voire confondue avec Cléopâtre) ou représentée en simple odalisque, comme dans le tableau ci-dessus. Tableau dans lequel on cherchera en vain un signe distinctif permettant de l'identifier clairement, tel la chainette d'or qu'elle portait aux chevilles par exemple.

Salammbô, carte publicitaire, 1897

Les extrapolations contemporaines dans la BD et les jeux vidéos concernant la Salammbô décrite par Flaubert ne seront pas évoquées ici. Je préfère m'en tenir aux représentations des illustrations du roman, et surtout aux quelques œuvres des peintres de chevalet, quel que soit leur degré de conformité avec le texte de Flaubert.

La première description de l'apparence de Salammbô se trouve dans le premier chapitre du roman "Le Festin", dont voici l'extrait correspondant



Ce sont deux illustrateurs qui ont le plus fidèlement  reproduit la description de Salammbô par rapport au texte ci-dessus. L'une se trouve dans une édition de 1930, l'autre dans une édition contemporaine du roman traduit en russe.

Salammbô (chapitre I)
illustration de François-Louis Schmied
édition Le Livre, Paris 1923
Salammbô (chapitre I)
Denis Gordeeva
édition russe contemporaine


















« Elle marchait en inclinant la tête,
et tenait à sa main droite une petite lyre d’ébène.
»



Au troisième chapitre du roman,  vêtue de sa "longue simarre blanche", Salammbô se trouve sur sa terrasse. Auprès d'elle Taanach, sa vielle nourrice et servnate, joue sur son nebal la musique mélancolique que sa maîtresse lui a demandée.

















C'est à l'épisode reproduit ci-dessus que se rapporte la lithographie d'Alfons Mucha intitulée Incantation

Incantation
Alfons Mucha - 1898
(consulter la notice)
Mucha a choisi de représenter Salammbô les seins nus, une liberté par rapport au texte qui se justifie pleinement par l'effet artistique obtenu, l'image combinant à la fois la scène d'adoration de Tanit (déesse lunaire) et, par les volutes de l'écharpe passant derrière la tête de Salammbô, la scène du serpent que l'on verra au chapitre dix.

Ci-dessous, la même scène sur la terrasse — « O Tanit ! tu m’aimes, n’est-ce pas ? Je t’ai tant regardée ! Mais non ! tu cours dans ton azur, et moi je reste sur la terre immobile. »  —  illustrée par Victor Armand Poirson pour l'édition de 1887. Voir ici ses autres illustrations.

O Tanit ! tu m’aimes, n’est-ce pas ?
illustration de Salammbô par Victor Armand Poirson
Maison Quantin, Paris 1887

Les deux toiles ci-dessous, Sérénade au clair de lune et Nuits arabes, sont de Hans Zatzka. Elles semblent visiblement avoir été inspirées par le même épisode de Salammbô sur la terrasse...

Sérénade au clair de lune
Hans Zatzka (1859-1945)
collection privée

Nuits arabes
Hans Zatzka
collection privée

Ci-dessous, toujours la scène de Salammbô priant Tanit (la lune) mais cette fois illustrée par Georges Rochegrosse, dont Flaubert avait pressenti le talent alors qu'il était encore un enfant. « Dès que tu auras du talent, je te ferai commander les illustrations de Salammbô ». Lire en ligne le livre consacré à Rochegrosse par Jean Valmy-Baysse (1874-1962).

Ô Tanit ! Salammbô dans sa longue simarre blanche
illustration de Salammbô par Georges Rochegrosse
édition Ferroud, Paris 1900

Georges Rochegrosse me permet de faire la transition entre ce long épisode du chapitre trois que nous venons de voir et Le Serpent (dixième chapitre du roman) où l'on va retrouver Salammbô, non plus sur sa terrasse mais dans ses appartements.

Au chapitre cinq, croyant la séduire, Mâtho a dérobé le Zaïmph au temple de Tanit pour l'offrir à Salammbô. La vue du Zaïmph, voile sacré de la déesse protectrice de la cité que personne ne peut contempler sans être en danger de mort, a profondément perturbé la jeune femme. Horrifiée par le sacrilège de Mâtho, Salammbô a refusé le somptueux cadeau. Cependant la contemplation suivie de la perte du  Zaïmph pour la cité de Carthage ne cessent d'obséder Salammbô.
















Les colombes de Salammbô (symbole évident de sa virginité) ont merveilleusement inspiré Georges Rochegrosse


Salammbô et les colombes
Georges Rochegrosse - 1895
Musée d'Art et d'Histoire Marcel Dessal, Dreux (notice)

Bouleversée par le souvenir du Zaïmph, Salammbô, a confié son tourment à Schahabarim, son mentor et prêtre de Tanit. Ce dernier l'a persuadée de se rendre dans le camp de Matho afin d'y reprendre le Zaïmph, ce qui devrait, selon lui, libérer Carthage assiégée par les mercenaires. Avant de prendre sa décision, Salammbô se tourne vers son serpent familier pour connaître l'avenir « car on tirait des augures d’après l’attitude des serpents ». 




















Le serpent familier de Salammbô, tel que décrit par Flaubert dans le texte ci-dessus avec « ses noirs anneaux tigrés de plaques d’or »,  est probablement un python royal.

Bien qu'en réalité un python d'une telle taille soit incapable de se lever "tout droit" sur sa queue, on ne peut pas reprocher à Gaston Bussière d'avoir respecté le texte de Flaubert.

Salammbô
Gaston Bussière - 1920
Musée des Ursulines, Mâcon

Cette métaphore de la scène qui se déroulera plus tard sous la tente de Mâtho correspond bien au caractère divinatoire attribué au serpent. À ce propos, il est intéressant de lire le texte explicatif de la scène dans la notice du tableau.

Les images de Salammbô enlacée par le serpent sont très nombreuses dans les éditions illustrées du roman, mais peu de peintres ont représenté cette scène. Alors quelle bonne surprise en découvrant celui de Carl Strathmann

Salammbô
Carl Strathmann - 1895
Klassik Stiftung Weimar, Allemagne

En dehors de ses dates (Düsseldorf 1866-1939 Munich) on ne trouve guère d'information sur ce peintre symboliste allemand. C'est bien dommage car j'aime beaucoup sa Salammbô.

Carl Strathmann - Salammbô - détail

Ainsi couchée avec le serpent qui paraît l'embrasser, Salammbô semble la Belle au Bois Dormant sur le point d'être éveillée par le Prince Charmant !

Enfin nous voici parvenus au chapitre onze du roman, celui ou Salammbô, parée comme une reine, va trouver Mâtho dans son campement pour lui demander de restituer le Zaïmph, le voile sacré de la déesse Tanit.  Elle arrive sous la terrasse qui ferme le camp des Barbares















À ma connaissance, il n'existe pas de peinture représentant le moment de l'histoire où, juste avant de se dévoiler pour être aussitôt recouverte par le voile de Tanit, Salammbô  se trouve enlacée par Mâtho à genoux.

Cependant, Théodore Rivière a merveilleusement reproduit cette scène et, qui plus est, en plusieurs exemplaires, comme le précise la notice des musées de France.


Salammbô chez Mâtho
bronze patiné et pierres précieuses
notice de Sotheby's
Salammbô chez Mâtho
bronze patiné argent
notice de Sotheby's






Salammbô chez Mâtho
bronze patiné brun et or
notice de Sotheby's
Salammbô chez Mâtho
bronze, ivoire, or et turquoises
notice du musée d'Orsay




























(cliquer sur les photos pour les agrandir)



Pour terminer ce billet voici un tableau, intitulé Salammbô,  bien que Salammbô portant un sabre ne corresponde à rien dans le roman de Flaubert. À moins qu'il ne s'agisse du court instant durant lequel elle s'empare du poignard posé près de Mâtho endormi, mais qui tombe très vite de ses mains...




Salammbô
Benjamin-Constant
notice de Sotheby's



Le mystère de la belle du XIXe (dont un portrait orne un musée parisien) n'est guère dévoilé avec ce nouveau billet préliminaire à son histoire. Que les impatient(e)s de faire sa connaissance veuillent bien me pardonner. Son histoire est si morcelée que sa reconstitution est un véritable travail de limier. J'ai appris tout récemment qu'elle a écrit un roman. Je vais donc me rendre à la Bibliothèque Historique de Paris pour le consulter. J'espère pouvoir y avoir accès, mais cela risque de prendre un certain temps. Merci de bien vouloir excuser ce retard.



Source pour les illustrations de Salammbô :
Listes des éditions illustrées et des BD adaptées du roman
autre liste des éditions illustrées par ordre chronologique
toutes les illustrations, reproduites chapitre par chapitre




 ©VesperTilia, échos-de-mon-grenier 2012

vendredi 10 août 2012

Merveilleuse transparence


En prélude à un prochain billet voici, entre Révolution et Premier Empire, une brève histoire des étoffes transparentes. Un aperçu qui sera l'occasion d'aller farfouiller dans les dessous de l'Histoire en matière d'habillement ou, plus précisément, de déshabillage !

Portrait de jeune femme
Atelier de Greuze - fin XVIIIe
Musée du Louvre (notice)

En France, dès le XVIIe siècle les tissus transparents tels que la gaze furent utilisés pour confectionner certains vêtements d'intérieurs, que l'on appelait déjà "déshabillé"...

Femme de qualité en déshabillé
Estampe dessinée par Jean Dieu de Saint-Jean - 1686
cliquer sur l'image pour l'agrandir (notice de la BNF)

...ou même "déshabillé négligé" !!

Femme de qualité en déshabillé négligé
Estampe dessinée par Jean Dieu de Saint-Jean - 1693
cliquer sur l'image pour l'agrandir (notice de la BNF)


La transparence des tissus de nos déshabillés contemporains n'est pas une invention moderne. Il y a environ quatre millénaires, la mode égyptienne comportait des vêtements de lin transparents qui, avec les robes moulantes, étaient déjà très suggestifs.

La reine Bentanat et sa fille
scène de la tombe de Bentanat
d'après Karl Richard Lepsius

Le tissage aérien des fines étoffes de coton, de soie ou de lin, que ce soit celui de la gaze, du tulle ou de la mousseline, est un art originaire de l'Inde et du Moyen-Orient. La gaze tient son nom de la ville de Gaza, tandis que celui de la mousseline vient de la ville de Mossoul.

Ânkhesenamon et Toutânkhamon
détail d'une fresque de Tell El-Amarna
Ägyptisches Museum, Berlin

Dans les deux portraits ci-dessous, la reine Marie-Antoinette et sa dame de compagnie la duchesse de Polignac portent une petite robe toute simple qui, avec sa taille haute et sa teinte unie, semble annoncer la révolution de la mode vestimentaire qu'engendrera sous peu la Révolution.

Surnommées "chemises à la reine", ces robes de mousseline, blanche ou écrue, aux plis fluides et gracieux, étaient une création de Rose Bertin, la Ministre des modes de Marie-Antoinette.

Marie-Antoinette d'après Élisabeth Vigée-LeBrun
l'original fut exposé au Salon de 1783
(copie au château de Darmstadt)
Duchesse Yolande de Polignac
Élisabeth Vigée-LeBrun - 1783
Waddesdon Manor, Aylesbury (notice)
















Lors de son exposition au Salon du Louvre de 1783, le portrait d'une reine en tenue d'intérieur fit scandale et madame Vigée-Lebrun dut le remplacer par un autre tableau, sur lequel la reine porte une robe jugée plus prestigieuse.


Par la suite, les étoffes légères firent sensation dans les tenues révolutionnaires des Merveilleuses. Au sortir de la Révolution, la jeunesse parisienne ne pense plus qu'à dissiper les affres de la Terreur en se lançant à corps perdu dans les distractions. Bals et théâtres se multiplient alors dans la capitale. De l'Ancien Régime, on a fait table rase. Coutume et costume allant de pair, les mœurs et la mode évoluent de façon spectaculaire.


La libération est à l'ordre du jour, paniers et corsets sont définitivement bannis. Pour faire du neuf, on ne trouve rien de mieux qu'un retour à l'Antique. Pour l'heure, les élégantes du Directoire s'habillent à la mode gréco-romaine. Un peu plus tard, quand arriveront les premiers dessins rapportés de la campagne d'Égypte, ce sera le début de l’égyptomanie dans tous les domaines, tant pour le mobilier et la décoration que pour les vêtements féminins.

En attendant, vêtues de tissus diaphanes et chaussées de cothurnes, les plus sages se promènent en relevant le bas de leur robe jusqu'aux genoux. Les plus folles jettent leur chemise de dessous aux orties, causant au passage quelques petits scandales. Les frères Goncourt rapportent dans leur "Histoire de la société française pendant le Directoire" : Un décadi soir de l'an V, deux femmes se promènent aux Champs-Élysées, nues dans un fourreau de gaze.

Mme Tallien aux Tuileries
illustration d'après une aquarelle d'Édouard Zier

Il est probable que l'une des deux femmes nues dans un fourreau de gaze dont parlent les Goncourt ait été Mme Hamelin. Parmi le nombre très restreint de Merveilleuses dont l'Histoire a retenu les noms,  Mme Tallien et Mme Hamelin étaient celles qui se montrèrent les plus audacieuses en matière de transparence vestimentaire. Certaines jeunes femmes les imitèrent au péril de leur vie, dansant toute la nuit dans la fraîcheur des jardins simplement vêtues d'une tunique de gaze.  Dans un article daté de l'An VI (1798), Le Nouveau Paris relate une épidémie de pneumonies fatales sans précédent, engendrée par la mode des "nudités gazées".

Jeune femme en blanc
Atelier de David - 1798
National Gallery of Art, Washington (notice)

Si le Directoire fut l'âge d'or du nu, durant lequel les robes découvrirent amplement les bras (et les jambes) des femmes, le Consulat et le Premier Empire ne furent guère plus pudiques. Depuis leur séjour à la prison des Carmes, Thérésa Cabarrus (future Mme Tallien) et Joséphine de Beauharnais étaient liées d'amitié. Avec la sage Mme Récamier et la moins sage Mme Hamelin, elles furent véritablement les reines merveilleuses du Directoire.


Juliette Récamier
Jean-Baptiste Jacques Augustin - 1801
Musée du Louvre (notice)


Sur le portrait ci-dessous, peint par le baron Gérard en 1801, le tissu de la robe laisse voir par transparence les jambes de celle qui n'est pas encore impératrice, mais déjà l'épouse de Bonaparte, Premier Consul.

L'Impératrice Joséphine (détail)
François Gérard - 1801
Musée de l'Hermitage, Saint-Petersbourg (notice)


Noëlle-Catherine Verlée, épouse de Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord le "Diable boiteux" avait elle aussi de très jolies jambes, que le talent du peintre a bien mis en valeur sous la fluidité transparente du tissu.

Catherine Worlée princesse de Talleyrand
François Gérard - 1804
collection privée


Née Paolina Bonaparte, Pauline était la sœur préférée de Napoléon 1er. Enfants, Napoléon et Pauline s'étaient amusés à contrefaire la démarche de leur grand-mère que l’arthrose obligeait à marcher presque courbée en deux. Outrée par ce scandaleux manque de respect, leur mère jugea bon de les châtier physiquement. Napoléon raconte que « Pauline fut fouettée la première parce que les jupons sont plus faciles à relever qu'une culotte à déboutonner ». Une anecdote qui présageait de la vie de Pauline dont le jupon se levait, dit-on, avec beaucoup de facilité.


Pauline Bonaparte, princesse Borghèse
Robert Lefèvre - 1806
Château de Versailles

Une autre anecdote, rapportée cette fois par la duchesse d’Abrantès dans ses mémoires, concerne les oreilles de la belle Pauline, que Laure Junot d'Abrantès appelle tantôt Paulette tantôt Mme Leclerc, Pauline étant alors l'épouse du général Leclerc (dont elle sera veuve en 1802, l'année de ses vingt-deux ans).

Lire ici, l'épisode amusant des "Mémoires de Madame la Duchesse d'Abrantés" dans lequel la duchesse décrit les oreilles de Pauline moquées par Mme de Contades comme étant « un morceau de cartilage blanc, mince, tout uni et sans être aucunement ourlé » en complète disparité avec la beauté de son visage. La moqueuse dont parle la duchesse était née Mérote de Bouillé, sa moquerie ne lui a pas porté chance, Mérote étant décédée fort jeune à seulement vingt-sept ans.

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Pour terminer en beauté cette petite histoire de la transparence en matière de vêtements féminins, voici le portrait d'une jeune inconnue dont le décolleté translucide laisse apparaître une bien jolie poitrine.

Portrait de femme
Jean-Urbain Guérin (1760-1836)
Musée du Louvre (notice)

Tout comme celui de Juliette Récamier (vu plus haut) le portrait ci-dessus est une miniature peinte sur ivoire. Son modèle ressemble étrangement au portrait que le peintre René Théodore Berthon fit de Pascale Hosten, la très belle épouse du comte d'Arjuzon, premier chambellan de Louis Bonaparte. La comtesse d'Arjuzon fut un temps dame de compagnie d'Hortense de Beauharnais.

Madame d'Arjuzon, née Pascale Hosten
René Théodore Berthon (1776-1859)
collection privée



Comme annoncé d'entrée de jeu, le présent billet prélude à l'histoire d'une femme ravissante qui vécut au dix-neuvième siècle et dont les aventures seront contées ultérieurement dans ce grenier. Certain(e)s d'entre vous m'ont fait part de leur hâte à connaître l'identité de cette mystérieuse beauté. Cependant, les péripéties de sa vie sont si foisonnantes que j'ai du me résoudre à traiter les sujets annexes par des billets préliminaires. Je vous prie de bien vouloir excuser cet intolérable suspense et je vous assure que votre patience sera grandement récompensée.



©VesperTilia, échos-de-mon-grenier 2012

mercredi 8 août 2012

Dames en morose

Souvenez-vous, l'été dernier le titre de mon billet du 21 juillet était "L'été... quel été ?". Cette année, dans mon coin des Yvelines, c'est un peu le même scénario. En dehors des 24, 25 et 26 juillet où la température a dépassé les 30°, l'été est aux abonnés absents. Des pluies abondantes et des couleurs du ciel le plus souvent moroses...

...avec parfois un peu de rose au couchant



L'an dernier je vous avais présenté La Dame en Rose de Raoul Dufy en deux versions. Fauteuil dans le salon en 1908 et chaise longue au jardin en 1912.

La dame en rose
Raoul Dufy - 1912
Musée de Grenoble
La dame en rose
Raoul Dufy - 1908
Centre Pompidou, Paris













Aujourd'hui, voici une autre version de 1912 avec la chaise longue.

La dame en rose
Raoul Dufy - 1912
collection privée, notice


Au cas où vous n'aimriez pas le style de Raoul Dufy, en contrepoint de ses trois Dames en rose, je vous propose trois "Ladies in pink" qui datent à peu près de la même époque.

Portrait de Suzanne Hudelo
Léon-François Comerre (1850-1916)
collection privée



Portrait of Lady in Pink
Carle John Blenner (1864 – 1952)
collection privée



Afternoon In The Park
William Merritt Chase - 1890
Brooklyn Museum of Art


Toujours très occupée avec la préparation des billets annoncés précédemment, je vous demande encore un peu de patience et je vous remercie chaleureusement pour vos gentils messages qui me font grand plaisir.


©VesperTilia, échos-de-mon-grenier 2012