samedi 9 juin 2012

Et flûte !

Petit poème de saison, ici en Yvelines

Il fait beau,
je vais sortir.
Arrivée
au
bas
des
escaliers...
Et flûte ! 
il flotte !!!


Dans mon esprit, la pluie et la flûte s'accordent bien. Je pense par exemple à Kokopelli, le joueur de flûte faiseur de pluie.


Femme japonaise jouant de la flûte
Suzuki Harunobu
Musée Guimet, Paris


Au mois de mars dernier, j'ai publié un billet présentant trois instruments de musique japonais, le koto, le biwa et le shamisen.

Aujourd'hui, inspirée par la pluie de ces jours derniers, je vous propose de découvrir l'histoire de la flûte à 5 trous.




« Kibitake no Mori » La forêt des gobe-mouches
composé par Kōhachiro Miyata en 1979
interprété par Kohachiro Miyata au shakuhachi et Haruko Watanabe au koto
Festival mondial de Shakuhachi de 2008 à Sydney, Australie



Issu d'une ancienne flûte chinoise, le shakuhachi est une flûte taillée dans un pied de bambou comprenant trois ou quatre nœuds et dont l'intérieur est plus ou moins laqué selon les types. Cet instrument se tient verticalement et très légèrement relevé vers le haut

Le shakuhachi comporte quatre trous sur le devant et un à l'arrière, pour le pouce.
La longueur standard du tuyau et de 54,5 cm, ce qui correspond au Japon à un pied (shaku) et huit pouces, soit 1,8 shaku. Le chiffre 8 se prononçant hachi () en japonais, voilà d'où vient le nom du shakuhachi (littéralement "pied, huit).


Shakubachi (faces antérieure et postérieure)
(crédit photo article Wikipédia)


Réputé pour sa beauté sonore, le shakuhachi offre des notes graves particulièrement veloutées et son timbre mélancolique s'harmonise bien avec l'évocation et la contemplation de la nature.



Concert donné le 15 avril 2010 à l'Espace Ronda de Madrid
Kodama Hiroyuki (également connu sous le nom de Chiku Za)
interprétait plusieurs morceaux du répertoire des moines zen Komusō.


Lors du concert extraordinaire dont vous pouvez voir une partie dans la vidéo ci-dessus, Chiku Za joue du hotchiku, une flûte de bambou de la même famille que le shakuhachi.

La flûte hotchiku (parfois orthographiée hocchiku ou hochiku) est plus rustique, plus grosse et plus lourde que la flûte shakuhachi. À l'intérieur du hochiku, les membranes au niveau des nœuds du bambou sont peu coupées par rapport au shakuhachi dans lequel ces membranes ne sont presque jamais visibles.


L'Otokodate Goshaku Somegoro
jouant d'une flûte de bambou

Utagawa (ou Ichiyusai ) Kuniyoshi - 1845
(lire la notice)

Les origines du shakuhachi sont assez obscures et les documents historiques parfois contradictoires. Néanmoins, il semble acquis qu'une flûte de bambou à six trous apparentée au shakuhachi ait été introduite au Japon vers le VIe siècle, en même temps que le gagaku. Au IXe siècle, lors de la réforme de l'orchestre gagaku, ce shakuhachi primitif en a été exclu, de même que le biwa et quelques autres instruments.

Durant l'époque Edo, vers la fin du XVIIe siècle, le shakuhachi refit surface comme instrument religieux, se présentant alors dans sa forme actuelle à cinq trous. Il devint l'apanage des moines mendiants qui firent de sa pratique une véritable discipline spirituelle. Par la maîtrise du souffle qu'il demande, l'apprentissage du shakuhachi est un moyen d'acquérir plus de contrôle sur soi, ce qui favorise la méditation. Jouer du shakuhachi était considéré par les moines zen de l'école Fuke-shū comme l'une des voies menant à l'illumination. Ces moines zen qui pratiquaient Suizen (la méditation par le souffle) en jouant du shakuhachi ont été appelés Komusō (moines du Rien, ou de la Vacuité).


Kōnosu-shuku, n°8 de la série "Les Soixante-neuf Stations du Kiso Kaidō" (détail)
Keisai Eisen - 1835-38
(Lire l'article Kōnosu-shuku)

Dans l'illustration ci-dessus, un voyageur qui s'apprête à croiser un moine mendiant, semble détourner la tête afin de ne pas avoir à sortir sa bourse. Le komusō est coiffé d'un tengai (littéralement "couverture céleste"), un panier de jonc retourné sur la tête de manière à cacher entièrement le visage. En l'isolant de son environnement, le tengai est censé favoriser la concentration mentale de celui qui joue du shakuhachi.

De plus, en masquant le visage du moine, le tengai correspond à l'esprit du zen qui rejette toute manifestation de l'égo. Mais on verra plus loin que l'anonymat procuré par le tengai fut utilisé par certains, komusōs ou non, de manière assez inattendue.


L'acteur Ichikawa Raizô
dans le rôle du Fantôme de Shiragiku

Torii Kiyonobu I -1762
Museum of Fine Arts, Boston (notice)


Au cours de la période Edo (1603-1867), de nombreux Rōnin furent incorporés parmi les moines de l'ordre Fuke-shū. En raison du tempérament belliqueux de ces anciens samuraïs, les komusōs Fuke-shū acquirent la réputation d'abriter des fauteurs de troubles.

Sous le shogunat Tokugawa, afin de pouvoir continuer à exercer la mendicité en jouant du shakuhachi, les komusōs obtinrent du gouvernement la permission de voyager librement dans tout le Japon, une dispense importante compte tenu des grosses restrictions de déplacement en vigueur à cette l'époque.

En réalité, quelques-uns parmi les komusōs étaient des espions à la solde du shogun, qui, à l'abri du tengai, surveillaient la population et contrôlaient les gouverneurs de province.

Un espionnage qui a largement contribué à la dissolution de l'ordre Fuke-Shū lorsque le shogunat a été aboli, en 1868 après la restauration du pouvoir impérial par Mutsuhito et l'abdication volontaire de Yoshinobu Tokugawa, le quinzième et dernier shogun.


Deux komusōs mendiant à la porte d'une habitation
Sanzo Wada (1883-1967)

Outre le tengai, leur fameux chapeau aux allures de panier, les komusōs portaient toujours leur shakuhachi et une épée accrochés au côté (vu que la plupart étaient d'anciens guerriers) ainsi que leur boîte à aumônes suspendue au cou.

Kōnosu, n°8 de la série
"Les 69 Stations du Kiso Kaidō"
Keisai Eisen - 1835
Ci-dessus, Sanzo Wada a représenté les komusōs plusieurs décennies après la dissolution de leur ordre en 1868. De ce fait, leur costume est différent de celui du moine observé par Eisen en 1835 (voir ci-contre) alors que les komusōs circulaient encore à travers le Japon, portant un vêtement blanc et des sandales de corde, pas des tenga.
(cliquer sur l'image ci-contre pour l'agrandir, ou voir son détail plus haut dans la page)
.


Au départ, le tengai était vraisemblablement un panier sur lequel on a eu l'idée d'écarter un peu les brins les uns des autres afin de ménager dans sa paroi une sorte de petite fenêtre grillagée permettant de voir sans être vu. Grâce à cette "fenêtre", celui qui porte le tengai peut diriger ses pas sans heurter les obstacles se trouvant sur son chemin. La vidéo ci-dessous montre la méthode de tressage de la partie ajourée d'un tengai.

Tressage de la "fenêtre" d'un tengai



Le tengai et le shakuhachi sont les accessoires les plus caractéristiques des komusōs. Ils figurent à ce titre sur nombre d'estampes représentant des acteurs de kabuki costumés en komusōs.


Acteur du Kabuki costumé
en moine Komusō

Katsukawa Shunshō - 1783
Art Institute of Chicago (notice)
L'acteur Ichikawa Danjûrô II
en
Komusō
Torii Kiyonobu II -1724
Museum of Fine Art, Boston (notice)
























Trois moines Komusō
Katsukawa Shunshō - 1792
Art Institute of Chicago (notice)



Ichikawa Monosuke II
en
Komusō
Katsukawa Shunshō - 1772
MetMuseum (notice)
Nakamura Noshio joue "Misao"
costumé en
Komusō
Katsukawa Shunshô - 1772
Art Institute of Chicago (notice)
























"Soga Juro et Soga Goro" joués par
Ichikawa Komazo et Ichikawa Danjuro

Ippitsusai Bunchō


En dehors du kabuki, des komusōs jouant du shakuhachi, le visage dissimulé sous leur tengai, ont été représentés dans les estampes de l'Ukiyo-e, où leur déguisement sert de subterfuge à des messieurs souhaitant se rendre incognito chez des courtisanes. Voilà une utilisation inattendue du tengai



Le vain déguisement
Isoda Koryusai - 1770
Brooklyn Museum, NY (notice)


Courtisane et Kamuro regardant le visage d'un Komusō dans un miroir
Suzuki Harunobu - 1766
Museum of Fine Art, Boston (notice)

Dans le Japon d'autrefois, une courtisane de haut rang avaient souvent une ou deux apprenties, appelées kamuro. La kamuro servait la courtisane dans sa maison et elle l'accompagnait dans ses déplacement. Quand il y en a deux, les kamuro sont facilement reconnaissables sur les estampes car elles portent exactement le même kimono, fourni par leur maîtresse.


Courtisane de Motoya  regardant le visage d'un Komusō réfléchi dans l'eau
Suzuki Harunobu - 1769-70
Museum of Fine Art, Boston (notice)


Pour terminer ce billet, aussi long qu'un jour pluvieux mais j'espère moins ennuyeux, il me reste à parler de l'actualité concernant le shakuhachi au Japon. De nos jours, il existe encore des processions de komusōs jouant du shakuhachi, comme en témoigne la vidéo ci-dessous.



Procession au Kokutai-ji Temple de la Paix à Takaoka au mois de mars 2010



Par ailleurs, après la dissolution de l'ordre Fuke-Shū en 1868, passant du statut d'instrument religieux à celui d'instrument profane, le shakuhachi a été intégré à l'ensemble Sankyoku, trio instrumental et vocal comprenant une cithare koto, un luth shamisen et une flûte shakuhachi.




Sakura "Fleurs de cerisiers" superbe morceau traditionnel japonnais
joué au shakuhachi accompagné par le koto et le shamisen



Bonne écoute et bon week-end
sans pluie !





©VesperTilia, échos-de-mon-grenier 2012

45 commentaires :

  1. Le première ressemble un peu à un pipeau, un peu plus grand tout de même...

    merci, un virtuose à la flûte.....

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    1. Virtuose, c'est le mot !
      son évocation des oiseaux est absolument magique :)

      Bises et beau temps chez toi

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    1. Concernant les tambours de pluie, Alain Truong écrit ici
      «Ils devaient être liés aux divers niveaux d'existence des groupes auxquels ils appartenaient et des rituels qui y étaient attachés. Ils sont souvent qualifiés du terme “tambours de pluie”, probablement de par leur lien avec la vertu fécondante des eaux de pluie.»

      Pour l'instant, je n'ai pas trouvé d'informations indiquant qu'ils étaient employés pour faire venir la pluie...

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    1. L’eau tombait sur le plateau et celui-ci résonnait
      là c'est la pluie qui tambourine

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  4. Vive la pluie qui nous vaut ce magnifique choix de moments musicaux et cette icononographie choisie et si riche. Une véritable anthologie ! Et si soignée.
    Le Japon doit beaucoup à la Chine au point de vue civilisation via la Corée.
    Comme on aimerait qu'il pleuve tous les jours dans ces conditions !

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    1. Tu as raison, la pluie a du bon
      nous rentrons à l'instant des champignons
      le bolet 2012 est arrivé ;-)

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  5. Ce tressage, l´amour du travail bien fait.
    Ces "sons" nous sonnent étranges à nos oreilles occidentales.
    Te voilà partie au Japon, Tilia, toujours à la recherche de nouveaux articles. Tu réussis à nous surprendre.
    Bon dimanche.

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    1. As-tu remarqué, Alba, que la seconde vidéo est celle d'un concert donné en 2010 à l'Espace Ronda de Madrid ?

      Bises et bon dimanche à toi aussi

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  6. Tu es incroyable Tilia et ton billet signe tout à fait ta passion du Japon et tout en écrivant, j'écoute cette drôle de flûte qui imite bien le chant des gobe-mouches... Je me réserve les deux vidéos pour demain !
    Merci pour cet excellent billet !
    Bon dimanche. Bises

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    1. Il est vrai que de nombreux aspects de la culture japonaise me séduisent (mais pas tous).
      J'ai toujours aimé la musique d'extrême-orient.
      Gamine, j'improvisais de la musique chinoise en jouant uniquement sur les touches noires du piano :)

      Bises et bon début de semaine, Enitram

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  7. Merci Tilia pour ce passionnant billet, très poétique et instructif. J'ai appris mille choses ! Je n'avais jamais prété attention aux flûtes de bambou, et j'ignorais totalement le nombre de trous. J'aime cette musique reposante, j'ai adoré "Sakura".

    Bisous (je vais revenir réecouter Sakura et relire ton billet...j'aime bien...)
    Bon dimanche (il sera pluvieux partout, j'ai vu la météo lol)

    Nath.

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    1. Ravie que ce billet te plaise. La prochaine fois ce sera le tour des célèbres tambours japonnais.

      Toi qui adore la pluie, tu connais certainement cette chanson là ? :)

      Bisous et à bientôt Nathanaëlle
      (ça n'a pas loupé, il s'est mis à pleuvoir pile quand nous sommes sortis pour aller voter !)

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    2. Merci Tilia pour la vidéo ! Quelle merveille ! J'en ai profité pour regarder Peter Pan "tu t'envoles!"
      Les tambours vont suivre ? Génial ! Puis les luths, le Shamisen... Le koto, tu en avais déjà parlé non ? Il me semble...
      J'ai hâte de découvrir ton billet suivant, car c'est passionnant. Merci mille fois.

      Belle semaine, heu..surement un peu pluvieuse, mais je n'y suis pour rien lol

      Bisous

      Nath.

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    3. Mon premier billet sur les instrument de musique japonais est en lien au début de celui-ci, il comprend le koto, le biwa et le shamisen :)

      Pour l'instant les tambours japonais ne sont encore qu'un projet, même pas un début de brouillon. Merci pour ta patience, Nathanaëlle :)

      Bises et à bientôt

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    4. Oops...Rooooo je viens de relire ton billet, prise par l'interet du sujet, et des vidéos, j'en ai oublié ton entrée en matière, et je n'avais pas cliqué sur le lien ! Je suis revenue écouter "Sakura", j'adore !
      On patientera pour les tambours. No soucy lol

      Bisous et bon week-end Tilia

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  8. Tilia, connais-tu ce blog :

    http://japonasimut.canalblog.com/ ?

    Je suis certain que tu y trouveras de l'intérêt.

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    1. Tu tombes pile ! je pensais justement à faire un billet sur l'univers des geishas et je viens de voir qu'Asiemutée en parle dans un de ses tout récents billets. Je connais son blog mais que je ne suis pas régulièrement, le Japon étant un de mes points d'intérêt parmi tant d'autres.

      Donc merci, Jeandler, pour ce lien qui tombe à point :)

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  9. Tilia, tout ce contenu est super intéressant, tu parles même des Soixante-neuf Stations du Kiso Kaidō que j'ai découvert il y a peu et je n'ai pas fini de tout explorer. Avec toutes ces belles choses on oublierait (presque ;-)) qu'il pleut dehors.

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    1. Ce qui est moins connu à propos de Hiroshige, c'est d'une part son vrai nom et d'autre part, sa collaboration avec Keisai Eisen pour la série du Kisokaidô rokujûkyû tsugi no uchi.

      (l'humidité reste au menu des jours à venir !)

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  10. Sublimes Fleurs de Cerisiers!
    Qui ramènent à ma mémoire l'image d'un étudiant japonais rencontré à la fac, il y a bien longtemps, et qui m'avait offert un shakuhachi, avec son amitié. Le biseau de l'encoche était incrusté de nacre et le son était celui du vent. Étrange mémoire qui occulte parfois le souvenir d'objets importants: Impossible de savoir ce qu'est devenue cette flûte. Réapparue comme en rêve, grâce à vous. Ah, les greniers à souvenirs!..

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    1. Merci Hazló, pour ce bel écho à mon évocation du shakuhachi. Un souvenir réveillé en vous par la musique entendue ici, c'est extraordinaire !
      Les instruments anciens authentiques possèdent effectivement une incrustation. Je me souviens de l'avoir lu dans cet article où il est question d'une pièce de corne de buffle insérée dans l’embouchure du shakuhachi et entourée d’une feuille d'or ou d'argent.

      Oui c'est étrange comme un son, une image, ou souvent un parfum, ont plus de pouvoir de mémorisation que le simple enregistrement d'un souvenir vécu. C'est ainsi, tout souvenir auquel on ne repense pas régulièrement (pour le réactualiser) fini par s'estomper et disparaître.

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  11. Lire ton billet...
    Au son des gouttes qui tombent
    Rythmé par les notes des ces flûtes
    Pas ordinaires...

    Tu es une encyclopédie à toi toute seule Tilia... Et on en redemande !

    Biseeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeee

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    1. Merci pour ce gentil commentaire, Christineeeeeee, même si ma modestie naturelle en pâtit un peu :)

      Pas ordinaires... les instruments japonais le sont surtout par leur sonorité.
      Habituées à la musique heptatonique (ou gamme tempérée) de la musique occidentale, nos oreilles trouvent étrange la gamme pentatonique des musiques chinoise et japonaise.

      Biseeeeeeeeees et à bientôt

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  12. Il ne pleut plus, le soleil brille à ma fenêtre mais je suis fascinée par ton billet. Je suis en train d'écouter la deuxième vidéo et je suis sous le charme, tout comme je l'étais en écoutant la première. Du tressage de la fenêtre du tengai (que c'est long et minutieux !) à la variété des illustrations (amusant, l'usage du tengai à des fins d'incognito pour rejoindre une belle), tout est ici à la fois beau et passionnant. Merci Tilia.

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  13. Ah mais je connais ce sakura "fleurs de cerisiers" ! Ca me rappelle mon enfance, on s'était déguisées et on avait mimé quelque chose sur cet air, une espèce de pièce de théatre silencieuse, je vois marcher en espèce de procession, je ne sais plus exactement. Je cherche à retrouver, c'est comme si un pan de mémoire s'ouvrait un peu avec cet air mais je ne retrouve pas exactement quoi...

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    1. Pleinement ravie que "fleurs de cerisiers" ait fait émerger un de tes souvenirs d'enfance en partie oublié.

      Belle coïncidence, Sakura a également fait ressurgir un souvenir de Hazló (deuxième commentaire au-dessus du tien) totalement enfoui dans sa mémoire.

      Étonnant pouvoir de la musique !

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  14. Encore une fois vous avez frappé fort Tilia, bien que frapper avec une flûte... Merci de tout ce savoir partagé avec légèreté!

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    1. frapper avec une flûte...

      ...c'est exactement ce qui est rapporté sur certains moines qui utilisaient pour se défendre leur flûte de bambou semblable à celle dont joue Chiku Za dans la seconde vidéo !

      Merci pour la légèreté, moi qui aimerait tant la retrouver :)

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  15. Merci pour cet... exercice très documenté. Cinq trous pour cinq notes mais pas un instrument si limité apparemment.
    J'aime beaucoup les instruments à vent, on est suspendu au souffle de l’instrumentiste qui peut à tout moment se briser, comme une âme.

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    1. Un exercice passionnant pour moi,
      ce qui n'était pas toujours le cas durant ma scolarité !

      Le souffle est indispensable à la vie.
      Quand vient le dernier, elle s'éteint...
      comme une bougie soufflée par le destin.

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  16. Saules marsault, j'y avais pensé mais ne l'ai pas noté car je ne me suis pas approchée assez pour bien regarder les feuilles et l'écorce, personne sinon toi ne s'y es intéressé mais c'est cela le charme et la richesse du blog, chacun retire ce qui correspond à sa sensibilité et c'est bien. J'ai ramené de la pépinière de l'abbaye d'Autrey dans les Vosges, il y a quelques années, un petit saule helvetica qui ne s'est pas plu dans notre jardin.

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    1. Il suffit que la nature du sol ne lui convienne pas et l'arbre passe de vie à trépas...

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  17. Je découvre , j'aime beaucoup !

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    1. Bienvenue au grenier, Bruno. J'aime bien vos photos, elles me réconcilient un peu avec le N&B

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  18. pour le moment.. me manque le temps d'écouter de la flûte et la musique espagnole... mais les casques en rotin ...c'est extra!!!!!:)))

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    1. Le Tengai, chapeau en forme de panier des moines est d'un bel à propos avec la pluie qui n'en finit pas de tomber ici et qui fait pousser les champignons :)

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  19. Je ne connaissais pas du tout, très étrange tout de même cette pratique du Tengai. Merci à toi pour tes articles toujours si bien documentés et qui nous font voyager, non seulement dans l'espace mais aussi à travers les sensations. Je suis heureuse d'avoir trouvé le temps aujourd'hui de me promener à travers tes publications.

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    1. Merci pour le compliment.
      Certains aspects du Japon, tant ancien que moderne, ont de quoi surprendre !
      Toujours heureuse de te lire, ici comme chez toi
      Amitiés

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  20. Merci, Tilia!
    J'ai pu non seulement goûter l'interprétation de ce morceau traditionnel(connu, effectivement) mais encore adirer les estampes et lire ton étude sur les instruments.
    J'ignorais le sens et le subterfuge des tengai, qui m'a bien amusée!

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  21. j'ai adMiré également la dextérité avec laquelle la fenêtre du Tangai était tressée.
    Ta documentation et tes vidéos sont époustouflantes !

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