Une peinture de Paul Ranson annonçant une prochaine exposition au musée d'Orsay en 2013, vient de me fournir opportunément un thème pour mon billet d'Halloween.
La Sorcière au chat noir Paul Ranson - 1893 Musée d'Orsay (notice) |
C'est par l'antique fête de Samain (d'où est issue celle d'Halloween) que les druides marquaient le début de l'année celtique s'ouvrant en même temps que la "saison sombre". Le calendrier celtique ne comprenait que deux saisons, la saison claire qui commençait le 1er Mai et la saison sombre qui démarrait le 1er Novembre.
Parce qu'elle n'appartient ni à l'année qui se termine, ni à celle qui commence, la nuit de Samain est le moment privilégié permettant aux humains de communiquer avec le Sid, cet autre monde semblable à un paradis terrestre dont les occupants mènent une vie de joies et de délices dans un éternel âge d'or, sans aucune contrainte de temps ni d'espace.
Parce qu'elle n'appartient ni à l'année qui se termine, ni à celle qui commence, la nuit de Samain est le moment privilégié permettant aux humains de communiquer avec le Sid, cet autre monde semblable à un paradis terrestre dont les occupants mènent une vie de joies et de délices dans un éternel âge d'or, sans aucune contrainte de temps ni d'espace.
Dans la Rome antique, les Saturnales étaient l'équivalent des fêtes celtiques de Samain. Au fil du temps, Saturne fut assimilé au dieu cornu des religions païennes et de là, au sabbat des sorcières.
Dès ses premiers tableaux, Paul Ranson montra un certain goût pour l'ésotérisme.
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Dès ses premiers tableaux, Paul Ranson montra un certain goût pour l'ésotérisme.
Vanité aux souris
Paul Ranson - 1885Musée des Beaux-Arts de Limoges |
Les deux objets figurant au premier plan de la vanité ci-dessus m'ont beaucoup intriguée.
J'ai trouvé ce dont il s'agit pour celui de droite.
Mais pas pour celui de gauche, s'agirait-il d'un encrier ?...
Et vous, avez-vous reconnu celui de droite ?
(La solution pour l'objet de droite sera donnée ultérieurement, preuves à l'appui)
Mais pas pour celui de gauche, s'agirait-il d'un encrier ?...
Et vous, avez-vous reconnu celui de droite ?
(La solution pour l'objet de droite sera donnée ultérieurement, preuves à l'appui)
Avec Maurice Denis (le théoricien du groupe) et son ami Paul Sérusier, Paul Ranson fut l'un des membres fondateurs du cénacle des Nabis. Le nom de ce petit groupe de peintres provient d'un terme hébreux signifiant prophète.
Les Nabis se voulaient (et furent) les prophètes d'une nouvelle manière de peindre. Paul Ranson fit partie de ceux qui annoncèrent l'Art Nouveau.
Les Nabis se voulaient (et furent) les prophètes d'une nouvelle manière de peindre. Paul Ranson fit partie de ceux qui annoncèrent l'Art Nouveau.
Portrait de Paul Ranson en tenue nabique Paul Sérusier - 1890 Musée d'Orsay (lire la notice) |
Les Nabis se retrouvaient régulièrement dans l’atelier de Paul Ranson, qu'ils surnommaient le temple. Lors de ces réunions plus ou moins occultes, ils étaient accueillis par France Rousseau-Ranson, cousine et épouse de Paul, dite "La Lumière du Temple" en hommage à son intelligence.
Madame Ranson secondait aussi son époux dans ses travaux, non seulement en posant pour lui, mais également en mettant la main àla pâte l'aiguille pour la réalisation de tapisseries, telle que Femmes en blanc.
Madame Ranson secondait aussi son époux dans ses travaux, non seulement en posant pour lui, mais également en mettant la main à
Madame Ranson au chat Maurice Denis - 1892 Musée Maurice Denis, Saint-Germain-en-Laye (lire la notice) |
Le talent de France Ranson ne se limitait pas aux travaux d'aiguilles. C'est elle qui assura durant plus de vingt ans la continuation de l'Académie Ranson, l'école d'Art fondée par Paul en 1908, juste avant qu'il ne disparaisse prématurément l'année suivante.
C'est elle aussi que l'on retrouve sur un grand nombre de peintures de son époux, la femme debout accoudée à une balustrade ci-dessous, par exemple.
C'est elle aussi que l'on retrouve sur un grand nombre de peintures de son époux, la femme debout accoudée à une balustrade ci-dessous, par exemple.
Femme debout contre une balustrade avec un caniche Paul Ranson - 1895 Metropolitan Museum of Art, New York (notice) |
L'attrait initial de Ranson pour l'ésotérisme évolua rapidement vers l'occultisme, engendrant de nombreuses représentations de sorcières tout au long de son œuvre.
Ce thème récurant pourrait en partie s'expliquer par l'absence d'image féminine bienveillante durant son enfance, du fait que Paul Ranson avait eu le malheur de perdre sa mère peu après sa naissance.
Ce thème récurant pourrait en partie s'expliquer par l'absence d'image féminine bienveillante durant son enfance, du fait que Paul Ranson avait eu le malheur de perdre sa mère peu après sa naissance.
Les Sorcières autour du Feu Paul Ranson - 1891 Musée Maurice Denis, Saint-Germain-en-Laye |
La femme occupe une place centrale dans l'œuvre de Paul Ranson. Elle est souvent représentée dans des situations ou des attitudes étranges, entourée d'attributs ou de signes qui évoquent l'univers des servantes de la Déesse-Mère, les chamanes, sibylles et sorcières.
La Baigneuse bleue Paul Ranson - 1891 Collection Alain Lesieutre |
À première vue cette femme à sa toilette n'a pas l'air d'une sorcière. Cependant, en l'observant de plus près, vous remarquerez que sa posture (jambes croisées et bras également croisés, les mains tenant les pieds) n'a rien de naturelle. Ne serait-elle pas en train d'accomplir un rituel magique ?...
Il existe deux versions de la baigneuse ci-dessus.
La seconde est légèrement différente, la disposition de l'éponge et du
savon est inversée et une frise occupe le bas du tableau. Elle a pour
titre Lustral et elle se trouve au musée d'Orsay (voir le tableau et lire le commentaire).
Sorcière dans son cercle Paul Ranson - 1892 Aquarelle typographique (collection privée) |
Chat, corbeau, serpent, coq... il ne manque que l'araignée, le crapaud, la chouette (ou le hibou) et la chauve-souris pour que toute la ménagerie attribuée aux sorcières soit présente sur cette aquarelle !
Sorcière dans son cercle Paul Ranson - 1892 Aquarelle et gouache (collection privée) |
Quelle que soit la version, la sorcière dans son cercle n'aime pas être observée !
Deux femmes à leur toilette Paul Ranson - 1892 Tempera sur toile, Clemens-Sels-Museum |
Comme La Baigneuse bleue, de prime abord ces Deux femmes à leur toilette n'ont pas l'air d'être des sorcières. Néanmoins, le chat est un indice. Quand on y regarde bien, il semble n'être pas le seul félin dans cette image... Y en aurait-il d'autres ?
À propos du chat, j'ai bien l'impression qu'il s'agit du chat de Madame Ranson, celui qui se frotte contre ses jambes dans le tableau de Maurice Denis (voir plus haut).
La Sorcière accoudée Paul Ranson - 1893 Lithographie (crédit photo) |
Au-dessus de La Sorcière accoudée, cette fois la chauve-souris est là.
Deux jeunes femmes devant la tête d'Orphée dans la forêt Paul Ranson - 1894 Huile sur toile (notice de Christie's) |
La nature aussi est omniprésente dans la peinture de Paul Ranson.
Jamais agressive, toujours bienveillante, elle semble figurer la mère qui lui a tant manqué.
Jamais agressive, toujours bienveillante, elle semble figurer la mère qui lui a tant manqué.
Une Sorcière dans le Marais Paul Ranson - 1897 Huile sur toile (collection privée) |
La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.
Ranson a sans doute pensé au premier quatrain des Correspondances en peignant cette grande sorcière qui chemine dans une nature aux coloris enchanteurs...
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Sorcière à la marmite Paul Ranson, vers 1897-1898 Huile sur carton (notice) |
Le hibou et l'araignée de la Sorcière à la marmite complètent la ménagerie de la Sorcière dans son cercle (vue plus haut). Ici, la sorcière est toujours dans son cercle, mais elle ne se préoccupe plus de se savoir observée, ni des animaux qui l'entourent. Elle est absorbée dans une méditation que l'on devine accablante.
La raison de cet accablement vient sans doute des évènements familiaux intervenus dans la vie de Paul Ranson en 1897 et 1898. Après le décès de son père, qui subvenait en partie aux besoins financiers du couple, la grossesse de France est venue ajouter un nouveau sujet d'inquiétude. Paul redoutait inconsciemment que le drame de sa propre naissance se répète et qu'il perde sa femme à la naissance de son enfant. Ce qui, d'une certaine manière, est effectivement arrivé.
Après la naissance de son fils, France n'est plus disponible pour poser, ni pour réaliser des tapisseries. Elle consacre le plus clair de son temps à son enfant. Paul Ranson est amer, son fils lui a ôté sa collaboratrice et sa vie en a été bouleversée. D'autant plus qu'après le déménagement consécutif à la mort du père de Paul, la place manque dans le nouvel appartement, ce qui ne lui permet plus de recevoir ses amis comme avant.
Nu à la carcasse Paul Ranson, 1899 Huile sur toile (collection privée) |
Après la naissance de son fils, France n'est plus disponible pour poser, ni pour réaliser des tapisseries. Elle consacre le plus clair de son temps à son enfant. Paul Ranson est amer, son fils lui a ôté sa collaboratrice et sa vie en a été bouleversée. D'autant plus qu'après le déménagement consécutif à la mort du père de Paul, la place manque dans le nouvel appartement, ce qui ne lui permet plus de recevoir ses amis comme avant.
Sorcière avec un chat Paul Ranson, 1899 Huile sur toile (collection privée) |
Dépressif, Paul quitte son foyer pour aller se ressourcer à la campagne, chez son ami, le peintre et sculpteur Georges Lacombe, qui l'accueille dans son Ermitage en Normandie. L'Ermitage de Georges se trouvant en lisière de la forêt d'Écouves, les deux amis vont peindre dans cette forêt, dont le nom signifie balai et dans laquelle les ronds de sorcière ne manquent pas.
Le contact direct avec la nature influence la peinture de Paul, désormais les femmes qu'il représente font comme lui, elles courent les bois.
Étoiles tombées Paul Ranson, 1900 Pastel (collection privée) |
Les séjours de Paul Ranson à l'Ermitage de Marthe et George Lacombe se prolongèrent jusqu'en 1905, date à laquelle Paul se décida à revenir vers sa femme et son fils.
Portrait de Paul Ranson George Lacombe, vers 1904-1905 Huile sur toile (notice de Christie's) |
L'exposition George Lacombe, qui vient de débuter, va être pour moi l'occasion d'en apprendre un peu plus sur l'amitié Ranson-Lacombe. Ce qui me permettra de compléter ce billet, ou peut-être d'en produire un nouveau...
Bonnes fêtes de Toussaint
Halloween ou Samain, selon vos croyances :)
Halloween ou Samain, selon vos croyances :)
© VesperTilia, échos-de-mon-grenier 2012
être bienveillant avec ces enfants...et ils ne deviendront pas peintres..
RépondreSupprimerl'absence de la mère!!! toujours elle!:))
Encrier, lampe.
RépondreSupprimerJ'ai la nette impression que ce thème des sorcières n'est qu'un exutoire à fantasmes.
Ces artistes à cette époque étaient étaient de sacrés coquins bien allumés.
Nous sommes dans la grande époque du Chat Noir et des hydropathes !
Mais il fallait aussi être admis dans les salons...
Encrier : sans doute...
SupprimerLampe : non, désolée :)
Pour la devinette, j'ai aucune idée.
RépondreSupprimerJ'aime assez la Femme au chat et celle qui s'appuie sur la balustrade. Pour le reste, je préfère les histoires de Fées.
Bises
Que ce soit chez les Fées ou chez les Sorcières, c'est comme de partout, il y en a de bonnes et il y en a de mauvaises. La vilaine fée Carabosse et Glinda la gentille sorcière du Sud, par exemple :)
SupprimerBises et bon dimanche, Claude
Peut-être s'agit-il d'un bougeoir; quant à l'autre objet aucune idée sinon qu'il est en bois. Je donne donc ma langue au chat, noir de préférence pour une nuit de sabbat.
RépondreSupprimerJ'aime la baigneuse. Pour un peu on penserait à Matisse.
Ces sorcières sont bien sympathiques et ne feront pas peur.
Bougeoir, ou encrier, l'objet de gauche ?... Bien que n'ayant pas encore trouvé un moyen de le vérifier, je penche pour encrier. Sinon, il y aurait eu une bougie éteinte dans le bougeoir (symbole courant de l'impermanence des choses dans les "Vanités").
SupprimerPour celui de droite, il y a effectivement une partie en bois, mais pas seulement...
Il y a de beaux tableaux... Bel après midi avec bises
RépondreSupprimerQuel billet pour fêter Samain !!!
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup " la baigneuse bleue" !!
Quant à la devinette, si c'est un encrier à gauche, à droite ce peut être la bouteille ou fiole d'encre !!!! Bof !
Belle fête d'Halloween ! Bises
La Baigneuse bleue est peut-être un hommage de Paul Ranson à Gauguin qui, dans sa période tahitienne, a souvent représenté des femmes au corps très brun sur un fond bleu comme celle-ci...
SupprimerMerci pour tes souhaits et bon dimanche, Enitram
(chez nous, les enfants de l'immeuble sont passés réclamer des bonbons, heureusement que j'avais fait la provision !)
Et bien, tu vois, je préfère vraiment mieux celle de Paul Ranson !
SupprimerBelle soirée !
Merci pour le lien ! Bises
...Un sablier?
RépondreSupprimerLe Globe terrestre pour l'espace. Et le sablier pour le temps qui passe. Et puis à gauche, un encrier dont la forme ressemble à celle des bobines de fil qui sont empilées sur le sablier. Bobines de fil? Ou des pièces de métier à tisser?
En tout cas les souris, quant à elles, s'en donnent à cœur joie. Aristote, elles s'en fichent, mais le papier, elles adorent ça!
Pour ma part ce qui me surprend et que je ne comprends pas très bien, c'est le fond. Sombre à gauche et chamarré dans la partie droite de la toile. Et ce crâne bien trop petit... Hmm il est bien étrange ce tableau!
Et Paul Ranson apparaît ici comme un enfant qui n'aurait pas grandi. Et qui serait toujours en proie à ses frayeurs d'enfant. Et qui attendrait que sa cousine vienne le rassurer. Lui dire que ce n'était qu'un cauchemar. Ah ces Nabis!
Pardon Tilia, pour tout ces délires! Ce doit être l'approche d'Halloween. A moins que ce ne soit la pleine lune!
Comme Jeandler j'aime aussi beaucoup la baigneuse bleue par une nuit sans lune. Au fait.. toujours des scènes nocturnes, mais jamais de lune. Bizarre, bizarre...
Fort bien tenté, Hazló. Votre étude se tient et j'aime bien votre manière de commenter. Mais non, ce n'est pas un sablier. Vous vous en doutiez, je pense :)
SupprimerPour La Baigneuse bleue, j'ai rapporté dans le commentaire précédent ce que j'ai lu à son propos. Jeandler évoque Matisse, c'est vrai aussi, l'influence des Nabis sur Matisse est reconnue.
Pas de lune : absence de la mère, lune noire...
Pour ma part je préfère de très loin la baigneuse d'ici que Anna la javanaise de Gauguin, faussement disproportionnée. Ici toute la toile est dans le sombre. Il y a tellement plus de mystère! Et en plus il est amplifié par la position du sujet, qui indique un étrange rituel, ainsi que vous l'avez fort bien remarqué. Il me semble que Gauguin devait être comme ses tableaux : fort en g.. Alors que Ranson à l'air plus timide, plus sensible, moins lisible de prime abord. Je me trompe peut-être. Juste une impression. Une impression/soleil caché... derrière tous ces nuages qui planent, bas et lourds, sur la Provence aujourd'hui...
SupprimerAmitiés
Bien d'accord avec vous, Hazló, pour reconnaître qu'il y a plus de mystère dans les tableaux de Ranson que dans ceux de Gauguin. Si je pouvais choisir un tableau de Ranson pour l'accrocher au mur de ma chambre, j'hésiterais entre ses Étoiles tombées et sa Femme avec un oiseau bleu.
SupprimerPour le soleil caché, malgré la distance nous sommes logés à la même enseigne !
Amitiés sincères
Difficile ta devinette... C'est la sorcière qui dort en toi qui va nous faire cogiter jusqu'à Halloween !
RépondreSupprimerJe dirais... un bougeoir... sans bougie pour le premier objet de gauche. Quant à celui de droite, on dirait une sorte de sablier (il y a quelque chose dans le pied qui y ressemble).
Bref, je suis bien embarrassée et j'attends la solution.
Halloween et ses sorcières : voilà un sujet qui devrait combler de bonheur toutes celles et ceux qui décorent leurs jardin à la folie (souvenirs de notre voyage au Québec de l'année dernière... les sorcières et autres squelettes fleurissaient sur les gazons) !
Bref... un sujet bien d'actualité, traité avec tous les détails comme tu sais si bien le faire.
Biseeeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeeeee
Si c'était un bougeoir, je pense qu'il y aurait une bougie éteinte dedans (voir plus haut ma réponse à Jeandler).
SupprimerSincèrement, je suppose que l'objet de gauche est un encrier, et je ne désespère pas encore de trouver un modèle similaire (en photo ou en peinture) pour asseoir ma supposition. Mais je peux me tromper !
Quant à l'objet de droite, comme promis la solution sera donnée prochainement. Encore un peu de patience, j'attends un maximum de suggestions avant de la publier dans un nouveau billet.
Bisous, à bientôt Christineeeee
Un bougeoir reconverti en encrier ou le contraire ?
SupprimerLes deux sont possible.
Effectivement !
SupprimerBonjour Tilia.
RépondreSupprimerJ'adore ton com chez moi.
Mon carrosse est dans le garage et j'ai déjà trouvé mon Prince Charmant.
Le seul côté sorcière en moi, c'est quand j’attrape mon balai.
A moteur qui me permet d'une une Fée du logis.
À mon avis, ton côté sorcière ne se limite pas à passer le balai magique tout partout dans ta maison. Il faut être aussi un peu sorcière pour réussir certaines de tes recettes :)
SupprimerCe pourrait être effectivement un encrier l'objet de gauche mais pour celui de droite, je ne vois pas. Un taille plume !
RépondreSupprimerJ'aimais bien Samantha, elle avait une jolie frimousse mais alors son Prince Charmant, Bof ! Ils aurait pu trouver mieux.
Un taille plume...
Supprimerj'adore ton esprit d'à propos et ton humour :)
L'objet de droite me semble être un sablier, image du temps qui passe et de la mort qui avec le crâne est souvent associé aux Vanités; celui de gauche ressemble à un encrier effectivement; il me rappelle (en plus beau) les encriers de porcelaine blanche de nos pupitres scolaires quand j'étais enfant.
RépondreSupprimerSi cette Vanité faisait partie de celles qui se contentent d'évoquer ni plus ni moins l'impermanence des choses, le sablier s'imposerait. Mais ce n'est pas le cas ici.
SupprimerL'encrier (mais est-ce bien un Encrier ?) rappelle effectivement ceux des bureaux d'écolier, quoique sa forme en diabolo me laisse songeuse..
Je te lis avec passion, je te l'avoue sincèrement et apprends beaucoup de choses avec toi. Sois en remerciée.
RépondreSupprimerJ'aurai aimé connaître Paul Ranson et lui présenter un de mes gisants de feu. Crois-tu que cela l'aurait inspiré,
Belle fin de semaine et à bientôt, Tilia.
Amitiés.
Roger
Échanges réciproques ! j'apprends aussi beaucoup de choses en suivant ton chemin des grands jardins.
SupprimerTes gisants de feu auraient-ils quelque chose à voir avec les préoccupations ésotériques (voire occultes) de certains Nabis ?..
Bon dimanche, ami Roger, à bientôt
billet passionnant un vrai régal... le musée Maurice Denis est dans ma région !
RépondreSupprimerje pense à un sablier ou une clepsydre pour ces rats de bibliothèque dévorants les livres...
la nuit du 1 er novembre est symétrique avec la nuit du 30 avril au 1er mai un autre sabbat de sorcières avec cette nuit du Walpugis qui marque la fin de l'hiver.
bonne soirée
Bienvenue au grenier, Josette !
SupprimerSi tu comptes aller voir l'expo Georges Lacombe, il faut savoir que le musée est "exceptionnellement" fermé jusqu'au 12 novembre.
Ni sablier, ni clepsydre, la solution est ailleurs. Il faut regarder l'ensemble pour avoir une idée...
Un sablier pour symboliser le temps qui passe et son manche en bois pour le retourner afin que le sable s'écoule.
RépondreSupprimerUne journée sous la pluie : le soleil est parti !
Pas un sablier emmanché :)
SupprimerBien parti le soleil ! et il n'a pas l'air de vouloir revenir de si tôt :(
Ce billet est super interessant comme le sont tous tes billets.
RépondreSupprimerJe verrais bien des vitraux inspires de ces peintures, surtout "La sorciere au chat noir.""La sorciere dans le marais" retient mon attention, l'esprit s'envole lorsqu'on s'attarde sur ce tableau.
Quant a la devinette... pas vraiment de proposition: un recipient pour potion magique?
Dommage que les celtes se soient fait detroner par les romains: la conception de deux saisons me plaisait ainsi que leur paradis.
Enchantée que ce billet t'ait plu :)
SupprimerRécipient pour potion magique ?... pas de magie dans cette Vanité, mais un récipient, sûrement.
Outre l'encrier, j'ai pensé à un récipient spécialement peu ragoûtant (bien dans l'esprit de l'Halloween moderne !!) un de ces crachoirs dont l'usage s'est généralisé à partir de 1882.
Venant de chez mon ami Jeandler ,je découvre votre site
RépondreSupprimerBonjour et bienvenue au grenier, Bruno
SupprimerMerci de nous faire découvrir ces très belles œuvres !!
RépondreSupprimerLolo
http://ptitesphotosdelolo.blogspot.fr/
Bienvenue ici, Lolo !
SupprimerTrès bonne idée d'être venue faire un tour au grenier, cela m'as permis de découvrir tes "p'tites photos", parmi lesquelles j'ai repéré une bien jolie petite-fille :)
Coucou Tilia,
RépondreSupprimerBillet d'Halloween extrêmement bien documénté, fouillé, recherché, comme à l'acoutumée, c'est génialissime !
Pour répondre à ton énigme, les objets de la Renaissance peints sur les vanités étaient relatifs à l'aspect éphémère de la vie, au paraitre et à l'abondance que l'homme croit essentiel. Donc, à gauche, un bougeoir, c'est possible. Un encrier ? Bien qu'un encrier avait un systhème de fermeture à cette époque... Une salière...(il y en avait avec cette forme de piedouche, mais la signification du sel dans une vanité ? Je ne sais pas...Le sel était soumis à l'impôt à cette époque... Symbole d'argent ? Mais la salière est vide...)
Quant à l'objet de droite... J'ai déjà vu ce genre d'objet sur d'autres oeuvres...(je viens de prendre une loupe pour le regarder...il y a quelque chose à l'intérieur, comme une médaille -quelque chose de rond et doré- avec un ruban) Soit il est mini-reliquaire, bien que dénué de toute représentation sacrée... soit, refuge à un fruit ou des essences, style pomme de senteur, ou plus explicitement un brûleur de parfum...Quoique, il est en bois...donc ce n'est pas un brûle-parfum... Vu le cas de Vanité revisitée, il y a peut-être des éléments XIXe siècle... lol, tu sais quoi ? Je vais donner ma langue au chat... lol :)
Bisous Tilia et merci pour tes diaboliques enigmes lol
Ton étude du problème est comme d'habitude très pertinente. Mais pas question pour toi de renoncer si vite et de donner ta langue au chat (d'ailleurs, il préfère les croquettes !).
SupprimerLes différentes choses de ce tableau appartiennent à une même symbolique. En trouvant le lien qui les unit, tu seras sur le chemin qui m'a menée à découvrir ce que représente l'objet de droite...
Pour l'objet de gauche, j'envisage une autre hypothèse que celle de l'encrier, qui ne cadre pas avec le reste (voir ma réponse à Thérèse)...
Bisous et bonne chance, si tu as le temps de continuer à chercher la solution de cette diabolique énigme (concoctée par Paul Ranson, je te le rappelle :))
Coucou Tilia,
SupprimerJe suis revenue bien sur, z'aime pas lâcher comme ça lol mais pour l'instant je sèche...:)
Kissous
Tilia, tu as un sens d'accaparer le lecteur avec tes beaux billets. Concernant ton énigme, s'agit-il d'un bougeoir?
RépondreSupprimerMerci pour ta participation et ton appréciation favorable.
SupprimerPour l'objet de gauche, je n'ai aucune certitude (contrairement à celui de droite) mais je ne pense pas que ce soit un bougeoir, vu qu'il ne contient pas la traditionnelle bougie éteinte des Vanités représentant la brièveté de la vie humaine..
Je ne suis pas fan de Ranson mais de vos billets, oui! Merci pour tout ce savoir partagé, Tilia!!!
RépondreSupprimerBiens que je le trouve intéressant, je ne suis pas fan non plus de Ranson, mais j'aime bien ses Étoiles tombées.
SupprimerMerci pour le compliment, pas d'idée pour la devinette ?
Ah, je le sens assez porté sur la chose, le Paul et toutes ces histoires je me demande s'il n'y a pas là comme un joli prétexte!
SupprimerSi, une idée mais elle est saugrenue...
Un des premiers stylo bille...
J'aime beaucoup la relation des saturnales et fêtes antiques avec les Nabis , ton lien est astucieux jusqu'à Ranson bien sûr
RépondreSupprimerEn lisant les com je précise mon idée tout à fait personnelle d'un coquetier !! à gauche (l'oeuf etc, en symbolique )et à droite un objet votif comme un stupa asiatique mais est-ce? juste ? genre en sorte de reliquaire
Merci pour cette belle lecture dont je garde copie pour mes archives
Il est vrai que la forme en "diabolo", de ce que je pense être un encrier, pourrait être celle d'un coquetier. J'ai vainement cherché dans les photos d'objets du XIXe siècle et antérieurs, ainsi que dans les tableaux, un encrier qui s'apparente à celui que Ranson a placé dans sa Vanité aux souris". Peut-être aurais-je la chance de tomber dessus par hasard un de ces jours... à moins qu'il ne soit entièrement sorti de son imagination !
SupprimerNéanmoins, je ne crois pas qu'il ait voulu symboliser ainsi la fragilité de d'œuf. La solution de cette énigme, qui ne saurait plus guère tarder, expliquera pourquoi.
Suis très honorée que tu souhaites conserver copie de ce billet :)
Une peinture troublante
RépondreSupprimerEnsorcelante !
SupprimerBonjour Tilia,
RépondreSupprimerJ'ai découvert les Nabis à la faveur d'une exposition Vuillard qui s'est tenue à Montréal il y a une dizaine d'années. Je ne m'étais pas attardée, cependant, à Paul Ranson dont l'oeuvre m'attire. Pour la sorcière dans le marais, j'ai pensée aux arbres qui se déplacent dans le Seigneur des anneaux.
En ce qui concerne votre énigme, je songerais à un instrument d'optique puisque les instruments de mesure du temps ont été écartés.
J'espère avoir le temps de revenir voir la solution cette semaine.
Portez-vous bien et à tout bientôt
Vous songez bien, Marie-Josée :)
SupprimerLa solution est prévue d'ici à jeudi.
Bonne semaine et à bientôt
J'ai pensÉ, évidemment. Je voulais absolument lire votre billet malgré la fatigue. J'ai aussi omis les guillemets pour les titres, mais, je crois que vous ne m'en voudrez pas trop.
RépondreSupprimerBonne semaine
D'accord avec vous pour reconnaître l'anthropomorphisme des arbres dans "Une Sorcière dans le Marais" (c'est pourquoi j'ai cité Baudelaire).
SupprimerUne découverte pour moi n'étant pas trop attirée par cette période.
RépondreSupprimerDe plus n'étant pas attirée par Halloween...
Pour l'énigme alors là je sèche lamentablement
Bonne soirée