Ce billet, au titre (d)étonnant, est un autre prélude aux aventures de Madame X, dont l'apparition est à nouveau retardée, cette fois pour
diverses raisons totalement indépendantes de ma volonté.
En Europe, l'histoire des duels remonte fort loin dans le temps. Sous Henri III, nobles et courtisans règlent leurs différents à coups de rapière, une nouvelle forme d'épée récemment arrivée d'Italie. Trois siècles plus tard, le XIXe sera celui de l'apothéose des duels un peu partout en Europe. Entre temps, les armes ayant évolué la plupart des duels se font désormais au pistolet, selon un rituel très codifié.
Woody Allen dans Guerre et Amour |
En Russie, très peu de duels avant le dix-neuvième siècle. Cependant, à la fin des guerres napoléoniennes, les soldats désœuvrés commencèrent à se battre entre eux au moindre prétexte et le nombre de duellistes vint à augmenter. L'habitude de se battre en duel pour un oui ou pour un non se répandit également parmi la noblesse russe, qui s'empressa de copier les règles en vigueur dans l'aristocratie européenne. La passion invétérée des russes pour les jeux d'argent augmenta encore le nombre de duellistes.
Le duel Ilya Repin - 1897 collection privée (crédit photo) |
Pour les russes, mises à part les querelles engendrées par les jeux, les motifs de duels les plus courants étaient, comme partout ailleurs, le duel d'honneur en réponse à une insulte et le duel galant pour les beaux yeux d'une dame.
Quant au duel politique c'était plutôt une spécificité française. À ce propos, il est étonnant que personne n'ait encore suggéré cette solution pour régler certaine question d'actualité qui s'éternise... Courage fuyons !
Duel Jaurès-Déroulède, 4 décembre 1904, Hendaye |
Au XIXe siècle, il y eut dans le monde littéraire russe une véritable cascade de duels. Un peu à la manière des matriochkas, ces poupées russes s'emboîtant l'une dans l'autre, ce fut littéralement une mise en abyme de duels, entre les héros de romans et leurs auteurs. Et la matriochka contenant toutes les autres fut un membre de la très célèbre famille Tolstoï.
Fédor Ivanovitch Tolstoï (1782–1846) dit "L'Américain"
La vie et le caractère du comte Fédor Ivanovitch Tolstoï ont inspiré plusieurs auteurs russes, tels Pouchkine, Lermontov et Léon Tolstoï, son petit-neveu.
Surnommé "L'Américain" en raison d'un séjour en Alaska, Fédor (ou Fiodor) Ivanovitch Tolstoï était doté d'un caractère exécrable et d'une force physique considérable. Il a laissé à ses contemporains le souvenir d'un aristocrate excentrique, ombrageux et sans scrupules. Un Don Juan, joueur, tricheur, querelleur et violent, qui a reconnu, à la fin de sa vie, avoir sur la conscience la mort d'au moins onze hommes tués en duel.
Tolstoï L'Américain était le grand-oncle de Léon Tolstoï, qui l'a connu durant son enfance et son adolescence et qui l'a décrit plus tard comme un homme à la fois criminel et séduisant. Au préalable, avant même la naissance de Léon Tolstoï, le grand poète russe Alexandre Pouchkine rencontra lui aussi Tolstoï L'Américain...
Alexandre Sergueïevitch Pouchkine (1799-1837)
On ne peut pas parler d'Alexandre Pouchkine sans évoquer son ascendance camerounaise. Sa mère était la petite-fille d'Abram Petrovitch Hannibal, surnommé par ses contemporains "Le Nègre de Pierre le Grand". Pouchkine a souffert toute sa vie d'un physique qui indiquait clairement ses origines et dont il était pourtant fier. Il en souffrit d'autant plus qu'il était le seul de sa fratrie dans ce cas et que sa mère ne l'aimait guère, lui préférant son frère et sa sœur plus clairs de peau.
Fédor Ivanovitch Tolstoï (1782–1846) dit "L'Américain"
La vie et le caractère du comte Fédor Ivanovitch Tolstoï ont inspiré plusieurs auteurs russes, tels Pouchkine, Lermontov et Léon Tolstoï, son petit-neveu.
Comte Fédor Ivanovitch Tolstoï, jeune (artiste et localisation inconnus) |
Surnommé "L'Américain" en raison d'un séjour en Alaska, Fédor (ou Fiodor) Ivanovitch Tolstoï était doté d'un caractère exécrable et d'une force physique considérable. Il a laissé à ses contemporains le souvenir d'un aristocrate excentrique, ombrageux et sans scrupules. Un Don Juan, joueur, tricheur, querelleur et violent, qui a reconnu, à la fin de sa vie, avoir sur la conscience la mort d'au moins onze hommes tués en duel.
Comte Fédor Ivanovitch Tolstoï, âgé K.-H.-F. Reichel - 1846 (localisation inconnue) |
Tolstoï L'Américain était le grand-oncle de Léon Tolstoï, qui l'a connu durant son enfance et son adolescence et qui l'a décrit plus tard comme un homme à la fois criminel et séduisant. Au préalable, avant même la naissance de Léon Tolstoï, le grand poète russe Alexandre Pouchkine rencontra lui aussi Tolstoï L'Américain...
Alexandre Sergueïevitch Pouchkine (1799-1837)
On ne peut pas parler d'Alexandre Pouchkine sans évoquer son ascendance camerounaise. Sa mère était la petite-fille d'Abram Petrovitch Hannibal, surnommé par ses contemporains "Le Nègre de Pierre le Grand". Pouchkine a souffert toute sa vie d'un physique qui indiquait clairement ses origines et dont il était pourtant fier. Il en souffrit d'autant plus qu'il était le seul de sa fratrie dans ce cas et que sa mère ne l'aimait guère, lui préférant son frère et sa sœur plus clairs de peau.
Alexandre Pouchkine, enfant Gravure E. Geytmana Musée d'État, Pouchkine, Russie |
La relation du poète Pouchkine avec Fédor Tolstoï ne fut jamais amicale. Quelques mois seulement après leur rencontre, l'Américain lança une rumeur offensante pour Pouchkine dans le but de le provoquer en duel. Chose qui faillit arriver, ce qui aurait écourté davantage la vie du poète...
Pouchkine sortait souvent armé d'une lourde canne en fer. Quand on lui demandait pourquoi il s'encombrait d'un aussi pesant objet, il expliquait que c'était pour fortifier son bras, afin qu'il « ne tremble pas au cas où je devrais tirer ». C'est dire si Pouchkine redoutait d'avoir pour adversaire Tolstoï L'Américain, la plus fine gâchette de Moscou.
Finalement le duel de Pouchkine contre le comte Fédor Tolstoï put être évité. Cependant, Pouchkine ne pardonna jamais l'offense et il se servit de L'Américain pour dépeindre Zaretsky, ce personnage fort déplaisant, responsable de la poursuite du duel et donc de la mort de Vladimir Lenski, dans Eugène Onéguine.
En écrivant Eugène Onéguine, Pouchkine ne fut pas le seul poète à préfigurer sa mort à travers le destin de l'un de ses personnages, mais il fut le premier.
Aussi bizarre que cela puisse paraître, c'est un français qui à tué Pouchkine, un alsacien nommé Georges d'Anthès. Adopté en 1836 (à l'âge de vingt-quatre ans) par le baron de Heeckeren, Georges d'Anthès ajouta le nom de son protecteur à son nom de naissance.
Pour connaître l'histoire de d'Anthès et les circonstances de la mort du plus grand poète russe, lire ici.
Le duel qui a entrainé la mort de Pouchkine a eu lieu le 27 janvier 1837 et le poète est mort deux jours plus tard des suites de sa blessure au ventre.
Natalia Bondartchouk a retracé de manière fort véridique le dernier duel de Pouchkine. La scène du duel est poignante d'authenticité et les acteurs (très ressemblants) sont excellents. Si vous vous sentez d'humeur à la visionner, voici la vidéo extraite du film, sorti au cinéma en 2006, Pouchkine, le dernier duel :
Mikhaïl Iourievitch Lermontov (1814-1841)
Un autre poète russe, Mikhaïl Lermontov, a eu un destin comparable à celui de Pouchkine. Toutefois, il est mort beaucoup plus tôt que Pouchkine, à seulement vingt-six ans au lieu de trente-sept.
Dans Un héros de notre temps le duel entre Pétchorine et Grouchnitski se déroule au bord d'un précipice, afin que toute balle atteignant sa cible soit mortelle.
Mikhaïl Vroubel, l'auteur de l'illustration ci-dessus est un peintre russe qui a également illustré Le Démon de Lermontov.
La scène du duel entre Pétchorine et Grouchnitski a été adaptée par Alexandre Kott, dans "Petchorine, un héros de notre temps", une série télévisée d'après le roman de Lermontov.
Comme dans le cas de Pouchkine, le duel imaginé par le poète préfigure sa fin. La mise en scéne imaginée par Lermontov pour le duel Pétchorine - Grouchnitski ajoute une dimension sublime au roman et semble avoir été inspirée par le célèbre tableau romantique de Caspar David Friedrich.
Après avoir interrompu ses études en 1832, Lermontov avait rejoint la garde impériale et, à la suite de son duel avec le fils de l'ambassadeur de France, il avait été envoyé rejoindre les troupes d'invasion du Caucase. Au moment du duel qui lui a coûté la vie, Lermontov résidait temporairement à Piatigorsk, petite station thermale située au pied du mont Matchouk.
Alors que Lermontov se trouve en cure dans cette station, il y retrouve le major Nikolaï Solomonovich Martynov, un de ses camarades de l'école militaire venu se réfugier à Piatigorsk après une mise à la retraite forcée. Lassé des perpétuelles plaisanteries plus ou moins blessantes de son camarade et sans doute manipulé par son entourage, Martynov a été l'instrument de la mort de Lermontov. Certains commentateurs russes pensent que, de même que pour Pouchkine, il y a eu complot et que c'était le tsar Nicolas 1er qui tirait les ficelles...
Chose troublante, le jour de sa mort le poète a demandé que le combat se déroule sur l'un des éperons rocheux du mont Matchouk, afin de reproduire la scène du duel entre Pétchorine et Grouchnitski telle qui l'avait décrite dans son roman. Cette requête mortifère montre à quel point l'imaginaire se superposait au réel dans l'esprit amer et sarcastique de Lermontov et elle indique un souhait plus ou moins conscient d'en finir avec une vie qui ne le satisfaisait pas.
Contrairement au roman dans le quel le "héros" Pétchorine ne meurt pas, pour Lermontov « E finita la comedia », comme dit le docteur après la chute de Grouchnitski dans le ravin. La Russie venait de perdre non seulement un grand poète mais aussi un peintre de talent.
Après Tolstoï L'Américain, pour terminer ce billet déjà fort long (vous aurez le temps d'y revenir car Madame X est encore loin de faire son apparition au grenier !) voici son petit-neveu, le grand écrivain Léon Tolstoï.
Lev Nikolaïevitch Tolstoï
Le caractère fortement contrasté de son grand-oncle a tellement fasciné Léon Tolstoï qu'il s'en est servi pour bâtir le personnage physique et moral de Dolokhov dans Guerre et Paix, ainsi que pour son histoire Les Deux Hussards (ou Deux Générations).
Dans Guerre et Paix, la princesse Kouraguine est l'enjeu du duel entre Dolokhov et Pierre Bézoukhov.
À mon avis, la scène du duel dans la parodie cinématographique du roman, concoctée par Woody Allen, vaut son pesant de pruneaux. Jugez-en :
©VesperTilia, échos-de-mon-grenier 2012
Pouchkine Boris Shcherbakov - 1949 Musée d'Art de Sotchi, Russie (crédit photo) |
Pouchkine sortait souvent armé d'une lourde canne en fer. Quand on lui demandait pourquoi il s'encombrait d'un aussi pesant objet, il expliquait que c'était pour fortifier son bras, afin qu'il « ne tremble pas au cas où je devrais tirer ». C'est dire si Pouchkine redoutait d'avoir pour adversaire Tolstoï L'Américain, la plus fine gâchette de Moscou.
Duel entre Onéguine et Lenski (aquarelle) Ilya Repin - 1899 Musée National Alexandre Pouchkine, St-Pétersbourg |
Finalement le duel de Pouchkine contre le comte Fédor Tolstoï put être évité. Cependant, Pouchkine ne pardonna jamais l'offense et il se servit de L'Américain pour dépeindre Zaretsky, ce personnage fort déplaisant, responsable de la poursuite du duel et donc de la mort de Vladimir Lenski, dans Eugène Onéguine.
Duel entre Onéguine et Lenski (huile) Ilya Repin - 1901 Musée National Alexandre Pouchkine, St-Pétersbourg |
En écrivant Eugène Onéguine, Pouchkine ne fut pas le seul poète à préfigurer sa mort à travers le destin de l'un de ses personnages, mais il fut le premier.
Duel entre Onéguine et Lenski Lydia Timochenko (illustration du roman Eugène Onéguine) |
Pour contrebalancer la violence funeste des images de duels, je vous propose de voir deux extraits du ballet Onéguine créé en 1965 par John Cranko, d'après le roman de Pouchkine. Pour lire le résumé de l'histoire et voir le pas de deux du premier acte, cliquez ici. Quant au dernier acte de ce ballet, c'est une scène absolument sublime d'intense émotion, admirablement interprétée par Maria Eichwald et le danseur étoile de renommée internationale Manuel Legris.
Georges-Charles d'Anthès |
Pour connaître l'histoire de d'Anthès et les circonstances de la mort du plus grand poète russe, lire ici.
Duel entre Alexandre Pouchkine et Georges-Charles de Heeckeren d'Anthès Alexey Avvakumovich Naumov - 1884 Musée National Alexandre Pouchkine, St-Pétersbourg |
Le duel qui a entrainé la mort de Pouchkine a eu lieu le 27 janvier 1837 et le poète est mort deux jours plus tard des suites de sa blessure au ventre.
Natalia Bondartchouk a retracé de manière fort véridique le dernier duel de Pouchkine. La scène du duel est poignante d'authenticité et les acteurs (très ressemblants) sont excellents. Si vous vous sentez d'humeur à la visionner, voici la vidéo extraite du film, sorti au cinéma en 2006, Pouchkine, le dernier duel :
Pouchkine, le dernier duel
Alexandre Pouchkine Vassili Andreïevich Tropinine - 1827 Musée National Alexandre Pouchkine, St-Pétersbourg |
Mikhaïl Iourievitch Lermontov (1814-1841)
Un autre poète russe, Mikhaïl Lermontov, a eu un destin comparable à celui de Pouchkine. Toutefois, il est mort beaucoup plus tôt que Pouchkine, à seulement vingt-six ans au lieu de trente-sept.
|
L'œuvre de Mikhaïl Lermontov ayant obtenu le plus de succès est un roman composé de quatre nouvelles réunies sous le titre "Un héros de notre temps". Le mot héros y est employé de manière ironique pour évoquer le désarroi et l'ennui d'une grande partie de la jeunesse russe aristocratique, écrasée sous la férule castratrice d'un tsar qui censurait toute parole et réprimait toute action contraires à ses vues.
Le duel (esquisse) Ilya Repin - 1896 Galerie nationale de Finlande, Helsinki (notice) |
Un héros de notre temps est largement autobiographique. Par exemple, comme Lermontov, Pétchorine, le personnage principal qui apparaît dans les quatre récits du roman, a été expédié au Caucase pour s'être battu en duel. À ce propos, on notera que si Nicolas 1er avait fait appliquer la loi interdisant les duels lorsqu'il a su que Pouchkine et d'Anthès avaient l'intention de se battre, Pouchkine aurait vécu plus longtemps.
Une réflexion qui a certainement traversé l'esprit de Lermontov lorsqu'il a composé « La Mort du Poète » poème dénonçant la responsabilité de l'entourage du tsar dans la mort de Pouchkine, ce qui lui a valu un premier exil au Caucase. Son second exil a été motivé par... sa participation à un duel !
Une réflexion qui a certainement traversé l'esprit de Lermontov lorsqu'il a composé « La Mort du Poète » poème dénonçant la responsabilité de l'entourage du tsar dans la mort de Pouchkine, ce qui lui a valu un premier exil au Caucase. Son second exil a été motivé par... sa participation à un duel !
Le duel - Ilya Repin 1896 (peinture non localisée) |
Dans Un héros de notre temps le duel entre Pétchorine et Grouchnitski se déroule au bord d'un précipice, afin que toute balle atteignant sa cible soit mortelle.
Duel entre Pétchorine et Grouchnitski (aquarelle) Michaïl Vroubel - 1890 illustration pour Un héros de notre temps |
Mikhaïl Vroubel, l'auteur de l'illustration ci-dessus est un peintre russe qui a également illustré Le Démon de Lermontov.
La scène du duel entre Pétchorine et Grouchnitski a été adaptée par Alexandre Kott, dans "Petchorine, un héros de notre temps", une série télévisée d'après le roman de Lermontov.
Comme dans le cas de Pouchkine, le duel imaginé par le poète préfigure sa fin. La mise en scéne imaginée par Lermontov pour le duel Pétchorine - Grouchnitski ajoute une dimension sublime au roman et semble avoir été inspirée par le célèbre tableau romantique de Caspar David Friedrich.
Le Voyageur contemplant une mer de nuages Caspar David Friedrich - 1817 Kunsthalle de Hambourg, Allemagne (notice et crédit photo) |
Après avoir interrompu ses études en 1832, Lermontov avait rejoint la garde impériale et, à la suite de son duel avec le fils de l'ambassadeur de France, il avait été envoyé rejoindre les troupes d'invasion du Caucase. Au moment du duel qui lui a coûté la vie, Lermontov résidait temporairement à Piatigorsk, petite station thermale située au pied du mont Matchouk.
Tiflis Mikhaïl Lermontov - 1837 Institut de Littérature russe de l'Académie des Sciences |
Alors que Lermontov se trouve en cure dans cette station, il y retrouve le major Nikolaï Solomonovich Martynov, un de ses camarades de l'école militaire venu se réfugier à Piatigorsk après une mise à la retraite forcée. Lassé des perpétuelles plaisanteries plus ou moins blessantes de son camarade et sans doute manipulé par son entourage, Martynov a été l'instrument de la mort de Lermontov. Certains commentateurs russes pensent que, de même que pour Pouchkine, il y a eu complot et que c'était le tsar Nicolas 1er qui tirait les ficelles...
Portait de Nikolaï Solomonovich Martynov en costume georgien (artiste inconnu) |
Chose troublante, le jour de sa mort le poète a demandé que le combat se déroule sur l'un des éperons rocheux du mont Matchouk, afin de reproduire la scène du duel entre Pétchorine et Grouchnitski telle qui l'avait décrite dans son roman. Cette requête mortifère montre à quel point l'imaginaire se superposait au réel dans l'esprit amer et sarcastique de Lermontov et elle indique un souhait plus ou moins conscient d'en finir avec une vie qui ne le satisfaisait pas.
La fin de Mikhaïl Lermontov au cinéma
extrait de "Lermontov" film réalisé par Nicholas Burlyaev en 1986
extrait de "Lermontov" film réalisé par Nicholas Burlyaev en 1986
Contrairement au roman dans le quel le "héros" Pétchorine ne meurt pas, pour Lermontov « E finita la comedia », comme dit le docteur après la chute de Grouchnitski dans le ravin. La Russie venait de perdre non seulement un grand poète mais aussi un peintre de talent.
***********
Après Tolstoï L'Américain, pour terminer ce billet déjà fort long (vous aurez le temps d'y revenir car Madame X est encore loin de faire son apparition au grenier !) voici son petit-neveu, le grand écrivain Léon Tolstoï.
Lev Nikolaïevitch Tolstoï
Le caractère fortement contrasté de son grand-oncle a tellement fasciné Léon Tolstoï qu'il s'en est servi pour bâtir le personnage physique et moral de Dolokhov dans Guerre et Paix, ainsi que pour son histoire Les Deux Hussards (ou Deux Générations).
Duel Bézoukhov-Dolokhov D. Chmarinov, illustration de Guerre et Paix |
Dans Guerre et Paix, la princesse Kouraguine est l'enjeu du duel entre Dolokhov et Pierre Bézoukhov.
À mon avis, la scène du duel dans la parodie cinématographique du roman, concoctée par Woody Allen, vaut son pesant de pruneaux. Jugez-en :
Guerre et Amour ( Love and Death, en VO)
interprétation très fantaisiste de Guerre et Paix
film de et avec Woody Allen, sorti en 1975
interprétation très fantaisiste de Guerre et Paix
film de et avec Woody Allen, sorti en 1975
Ce billet est ma quatrième contribution au Challenge Romantique de Claudialucia
©VesperTilia, échos-de-mon-grenier 2012
On apprend plein de choses...
RépondreSupprimerPour en rester aux duels et aux... hussards, il ne faut pas manquer de regarder l'incontournable film de Ridley Scott Les duellistes.
La mode et l'habillement des soldats de l'époque Napoléonienne y est retranscrite avec une qualité rare.
Merci pour l'info, ça intéresse mon Cherétendre, fan de Dumas et consort qui collectionne les dividis, mais qui ne connaissait pas ce film :)
SupprimerÀ choisir, je préfère les duels au pistolet (genre western) plutôt que les films de cape et d'épée. Ceci dit, à l'occasion je regarderai Les Duellistes avec plaisir. Les images de la forêt de bouleaux que je viens de voir dans cet extrait sont fabuleuses.
Clemenceau était un coutumier du fait !!
RépondreSupprimerSavais tu qu'il y avait eu un "duel littéraire" au Vesinet entre Zola et Loti?
http://histoire-vesinet.org/duel-litter.htm
Tu as raison certains devraient y avoir recours de nos jours!!!!
Bonne soirée
Billet passionnant comme toujours ici c'est lassant !!!!!
Merci pour le reportage finement ironique d'Alfred Capus. J'ignorais ce duel d'opérette ! Seule la faute d'orthographe : "pourpalés" au lieu de "pourparlers" m'a fait tiquer.
SupprimerQue ce soit à l'épée ou au pistolet les duels ne sont pas vraiment ma tasse de thé. C'est l'emboîtement des duels entre les poètes russes et leurs personnages qui a éveillé mon intérêt. L'occasion pour moi de réviser mes connaissances sur les auteurs russes et de découvrir davantage leurs œuvres.
Bonne fin de dimanche (totale compassion pour l'oubli de l'appareil photo, ça m'arrive aussi !)
Quand tu parles de rapière, je pense tout de suite au cocktail délicieux puisque gascon, le pousse-rapière du château de Montluc (à boire avec modération) !
RépondreSupprimerEt en prononçant ce mot gascon, je pense à D'Artagnan qui était une fine épée ainsi que ses trois mousquetaires...
Victor Hugo que je cite de nouveau sur mon blog, a joué aussi de la rapière ainsi que Lamartine, Jaurès... Je crois qu'on pourrait en citer encore...
Quelle belle documentation tu as récoltée venant de l'Est et rassemblée ici ! Et le ballet, ce superbe duo, un plaisir dans ce monde de duels !!!
Beau dimanche !
Bises
Grand merci, Enitram ! grâce à ton commentaire je découvre le Pousse-rapière (je mets le lien pour les ignorant-e-s dans mon genre). Je vais essayer de trouver la liqueur pour les fêtes, je suppose que ça n'a rien à voir avec le cointreau !!
SupprimerComme toi, je préfère de très loin les duos dansés aux duels compassés :)
Bisous et bon début de semaine
Et il y a aussi le duel dans le roman de Benjamin Constant, Adolphe contre... J'ai oublié... Le mari de la belle Éléonore ???
Supprimerminuit passé.. c'est passionnant.. ! bon dimanche!
RépondreSupprimerMinuit, l'heure du crime
SupprimerUn homme armé d'un long couteau
s'approche silencieusement de sa victime
et poignarde le cœur d'un vieillard... tichaut !
(d'après Maurice Carême)
Bonne semaine Elfi :)
Et oui ! Que ne faisait-on pas pour l'honneur ? Dans le temps, un banquier qui faisait faillite se suicidait, aujourd'hui ils demandent qu'on les renflouent.....
RépondreSupprimerBonne journée de dimanche. Bises
L'honneur ? quel honneur ? quand on voit le spectacle lamentable des hommes politiques en ce moment, force est de constater que l'honneur est devenu un vain mot!
SupprimerBises et beau temps sur ta contrée, cher Patriarch
Billet à lire... en plusieurs fois, pour mieux s'en imprégner.
RépondreSupprimerJe reviendrai pour détailler certains tableaux, et visionner les vidéos !
Ton grenier est au top !
Biseeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeeee
C'est le propre d'un grenier d'être situé en haut :)
SupprimerMerci pour le compliment !
Bisouuuuuuus, à bientôt Christineeeee
Le Romantisme n'est déjà pas particulièrement drôle. Mais que dire alors du romantisme à la russe !!
RépondreSupprimerCette manie remonte à bien plus loin et ce n'est que sous Louis XIV que l'on commença réellement à punir les coupables de cette absurdité claironnante des fiers à bras.
En Russie aussi les duels étaient interdits. Mais Nicolas 1er ne faisait rien pour les empêcher d'avoir lieu, préférant garder une raison d'envoyer les contrevenants en Sibérie, ou au Caucase tels Pouchkine et Lermontov !
Supprimerwoody allen est plein de fraicheur dans ce billet plein de sang...:))
RépondreSupprimerWoody Allen est génial !
SupprimerC'est très prenant de suivre cette madame X et de plonger dans des univers aussi mystérieux et intéressants, je reviendrai pour relire ce billet qu'on devrait savourer délicieusement.
RépondreSupprimerMadame X est retardée. J'espère qu'elle pourra se dévoiler avant Noël. En attendant, je traite des éléments qui ont un rapport avec son histoire et qu'il me serait impossible d'inclure dans les billets la concernant. Ce qui fait durer le suspense, je l'avoue bien volontiers !
SupprimerEn tant que Maitre d'Armes, je préfère, évidemment les duels à l'épée mais l'extrait de film sur celui de Pouchkine est superbe! Les duellistes est un grand film!
RépondreSupprimerEt ce billet un grand billet, je ne veux pas risquer le camouflet!
Très honorée de recevoir un Maitre d'Armes au grenier, loin de moi l'idée de vous provoquer :)
SupprimerUn grand billet, par la longueur vous voulez dire :D
Non non par l'intérêt, les connaissances et les illustrations!
SupprimerEncore un article très bien documenté et passionnant. L'occasion aussi de lire les traductions des poèmes de Pouchkine
RépondreSupprimer" Adieu "
Je m’enhardis une dernière fois
a caresser en esprit ton image,
usant toute ma force à raviver un songe,
me complaisant, non sans chagrin ni craintes,
à évoquer ce qui fut notre amour.
Nos années fuient, nos années vont changeant
et changent tout, et nous changent nous-mêmes.
Pour moi qui te chantais hier encore,
Tu es voilée d’une ombre sépulcrale,
Pour toi l'ami d'hier n'est plus qu'un feu éteint.
Accueille, ô ma compagne pour toujours distante,
ces adieux que t'adresse mon cœur,
comme ferait une épouse endeuillée
ou un ami qui étreint son ami
sans dire un mot au seuil d'une prison.
Merci pour ce poème Cheminezenlair.
SupprimerGrâce à lui je viens de découvrir l'amour de Pouchkine pour Elisabeth Vorontsov. Un épisode de sa vie que j'ignorais complétement, vu que l'article de Wikipédia en français ne le mentionne pas :-/
Je viens de voir plusieurs beaux portraits de la dame, j'en ferai sans doute un billet un de ces jours.
Merci Tilia.
RépondreSupprimerToujours passionnantes les découvertes dans ce grenier... Pouchkine qui est mort pour sa belle Natalia...ce qui arrangeait bien le tsar !
RépondreSupprimerj'ai découvert des vidéos et suivi des liens qui ont encore ajouté au plaisir de lire ce billet.
Belle journée Tilia
Belle, mais coquette, la Natalia. Pauvre Pouchkine ! Marie, une des deux filles du couple, a inspiré Tolstoï pour le personnage d'Anna Karénine. J'en parlerai bientôt.
SupprimerMerci pour ton appréciation positive, Josette. Je suis contente de voir que quelques personnes prennent le temps de suivre les liens :)
Un écho comme un duel !!!Suis en lecture d'une épopée en Chine où le maniement du bâton tout enfant , puis du sabre de plus en plus lourd est une pratique bien ancrée , belliqueuse qui se déclenche au moindre incident
RépondreSupprimerMerci pour ce très beau document à rebondissements, grand travail mais très apprécié sur tous les sujets que vous abordez
Arlette
L'épopée dont tu parles me fait penser à La Pierre et le Sabre, mais comme c'est un roman japonnais ça n'a sûrement rien à voir. Ne serait-ce pas plutôt Au bord de l'eau ?.. Pourrais-tu me donner le titre de ce que tu es en train de lire ?
SupprimerMerci et bonne semaine, Arlette
Justement après avoir lu en son temps la Pierre et le sabre et un autre pavé( non terminé )sur la Chine et dont les bases sont semblables La chine étant la source -mère
SupprimerCette fois je lis en poche (3 volumes) "le clan des Otori" de Lian Hearn Anglaise passionnée par la civilisation Chinoise et Japonaise très très documentée un régal où l'on retrouve romancéé bien sur toute une pratique et mentalité asiatique
Coucou Tilia !
RépondreSupprimerWow wow wow ! Je suis toujours épatée par ton sens de l'investigation, de la synthèse, de la perspicacité et de la rigueur, (et de la fantaisie car tu n'en manques pas ! ) mais là... Tu as fait le strike ! lol:D
Sujet totalement innatendu, et pas facile du tout à exploiter, bravo ! J'en ai appris des choses ! Et tu illustres le tout avec un ballet (ô la joie ! j'adooore !), des extaits de films, des dramatiques et des drôles (faire rire avec un tel sujet, c'est tout l'art de Woody !), tout cela pour te dire que je viens de passer un agréable moment chez toi,(oops, t'as vu l'heure ! lol cela fait un petit moment que je suis là, mais on est tellement bien dans ton grenier ! )
L'époque Romantique a engendré pas mal de fous et de passionnés, beaucoup sont morts trop jeunes pour avoir jeté leur gant dans la figure d'un autre alors que leur oeuvre aurait pu être plus prolixe s'ils avaient vécu plus longtemps. Pour une pécadille, on en rendait compte le lendemain à l'aube...Ils s'enflammaient pour un rien ces gens là. Et que de ficelles et de traitrises tirées dans tous les sens !
Merci pour cette enquête sur les duels, j'imagine que la mystérieuse dame a dû en provoquer pas mal puisque ce billet est un prélude à son histoire... Oh j'ai hâte, je sens que cela va être épluché, épépiné, peaufiné, et passé à la "Tiliascope" lol Du grand Art.
Merci aussi pour le pas de deux, je me suis "régalée" , c'était brillantissime ! D'autant plus que ma lecture d'Eugène Oneguine remonte à pas mal de temps et que je n'ai jamais eu le plaisir de voir le ballet.
Le blog "ma librairie" est passionnant lui aussi.
Bisous et bravo Tilia !
Belle semaine !
Nath.
Hello Nathananëlle !
SupprimerTu décris très bien le "mal du siècle" qui a frappé toute la génération des romantiques européens au 19e.
Le romantisme noir a pris naissance avec les bals des Victimes au sortir de la Terreur. Il renait étrangement au 20e avec le mouvement punk et se perpétue depuis avec le gothique. De nos jours la mode gothique 2012-2013 prouve que ce style est loin de disparaître. Le gothique est un mode de pensée qui me parait refléter le pessimisme engendré par la conjoncture actuelle...
Quant à Mme X, à ma connaissance elle n'a été l'enjeu que d'un seul duel, mais il a changé le cours de sa vie !
Merci pour ton commentaire enthousiaste, Nathanaëlle, je file voir tes perles de pluie étincelant parmi tes étoiles d'Artlubie
Bisous
Coucou Tilia !
SupprimerTous des fous sous le Directoire ! Le Bal des Victimes était une association à la fois d'excentriques, de snobs et de désespérés. Peut-être avaient-ils vu tant d'horreurs sous la Terreur que se complaire dans ces jeux morbides les faisaient-ils se sentir bien vivants. L'époque excuse peut-être cela... quoique...pour faire partie du "bal" il fallait avoir un guillotiné dans sa famille ! Le style gothique aujourd'hui est dans l'esprit de beaucoup de gens un effet de mode vestimentaire, car la mode joue sur tous les tons et récupère aussi le style gothique. Car les gothiques, du genre Marilyn Manson, je préfère ne pas les croiser... brrrr Ils se veulent anticoformistes mais ce sont de vrais barbares, sacrifices d'animaux et cie, on devrait faire quelque chose contre ces rebus de la société.
Dans les années 40, il y a eu les Zazous, ils étaient villipendés sur tous les tons, alors qu'ils n'étaient que des dandies amateurs de jazz ! C'était la gaité qui primait pour eux. Chaque époque a ses excentriques, quand ils sont positifs, ça va.
Ah ? un seul duel pour Madame X...
Je vais te retrouver dans la pluie et la neige, à tout de suite...:)
Bisous
Nath.
Je viens, j'y reviens...
RépondreSupprimerEt bien, ils ne rigolaient pas en ces temps là !
Bigre, perdre la vie pour peu de chose, j'ose même pas imaginer. Jusqu'où pouvaient aller les romantiques ?
Biseeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeeeee
Le fatalisme des russes qui ne craignait pas la mort provenait en grande partie de la chape de plomb posée par le tsar sur l'élite de la jeunesse après la révolte des décabristes, durement réprouvée.
SupprimerSûr que les jeunes ne rigolaient pas souvent pendant la trentaine d'années du règne de Nicolas 1er. L'avènement d'Alexandre II, son successeur, a progressivement amélioré la situation, surtout à partir de 1861 avec l'abolition du servage.
Bisouuuuuuuuuuus
Quel Billet !
RépondreSupprimerMême si c'est d'un comique discutable, je préfère le duel des mots, des prises de position et des jalousies verbales.
Mourir pour un mot de trop, pour une femme qu'on se dispute, c'est très bête.
Ces Messieurs, se la pétaient très beaucoup comme dirait mon petit fils.
Une belle lecture ce matin, du ciné, de la danse. Merci Tilia !
Coucou Claude !
SupprimerTon "duel des mots" me fait penser aux cruciverbistes, ces solitaires qui, au lieu de croiser le fer, croisent les mots.
Contente que les vidéo t'aient plu :)
il faudra que je t'envoie le monument à la gloire de Pouchkine et Catarina en face de leur nid d'amour dans une des rues les plus fréquentées de Moscou.
RépondreSupprimerEncore un billet époustouflant!!!
Merci Marguerite-Marie !
SupprimerTu veux dire Pouchkine et Natalia, sûrement :)
je pense aussi à Evariste Galois tout ce qu'aurait pu apporter ce mathématicien de génie .
RépondreSupprimerPlus prosaïquement, je pense aussi à la "suceptibilité" des automobilistes qui n'hésitent pas à se battre pour leur cher véhicule...ou à ces "djeunes" qui massacre qq'un pour un regard qu'ils jugent de travers...sont-ils des romantiques pour autant :-((
bonne journée Tilia
Par rapport à la violence sauvage dont tu parles, la violence des duels du 19ème était parfaitement codifiée (je dirais presque policée) et elle s'exerçait entre gens de la "bonne" société.
SupprimerLes débordements actuels sont le fait des surplus de testostérone de monsieurs tout le monde mal éduqués qui ne savent pas maîtriser leurs nerfs, ou du complexe de supériorité que certains jeunes traînent avec eux et qui est censé compenser le sentiment qu'ils ont de compter pour du beurre. Dans les deux cas de figures, c'est le résultat d'une frustration de leur égo, rien de bien romantique là-dedans !
L'exemple d'Évariste Galois est particulièrement bien choisi. Comme pour Pouchkine et Lermontov, sa mort semble avoir été commanditée en haut lieu...
Merci de ta visite et bon weekend Josette
Hier matin, à gla gla ! Ce matin ciel mitigé, du soleil mais pas froid. Mon Chéri dit que la neige va nous tomber dessus d'ici peu. On verra bien.
RépondreSupprimerBonne journée et bises.
Pour l'instant, la neige c'est trois fois rien (3 x 0 = 0 !). Pour plus tard peut-être... j'adore la semaine du blanc entre Noël et Jour de l'An :)
SupprimerBises et beau temps sur ta contrée
Merci de cette investigation au pays des duels romantiques, superbement illustré et de quelques belles vidéo parsemé, ce qui rajoute au plaisir d'apprendre. Ayant pratiqué les arts martiaux de nombreuses années et manié à quelques reprises l'épée, enfin le iaitô Japonais, je préfèrerais la rapière que le pistolet. Mais mon sens de l'honneur je dois le dire ne va pas jusque là, les mots jusqu'ici m'ont suffit ! Et c'est tant mieux...
RépondreSupprimerMerci Tilia
Merci Nathanaël pour le renseignement sur le iaitō, ce qui m'a permis de découvrir l'art du iaidō.
SupprimerParfois, la pratique d'un art martial peut s'avérer utile quand les mots ne suffisent plus !
L'Humanité est bizarre, lorsqu'on avait échappé à la réquisition pour l'une ou l'autre guerre meurtrière, à des maladies enfantines ou autres comme la phtisie, la grippe espagnole (je sais c'était une autre époque) ou la mort en couche (je sais, c'était pour les dames) il fallait encore qu'on mette sa vie en danger afin de réduire son espérance de vie et de créer !
RépondreSupprimerLorsque je suis allée en Guyane, ma cousine par alliance m'a appris que le duel s'y pratique toujours et qu'il se déroule en forêt : on part à deux et un seul revient. Il lui est arrivé d'être prévenue qu'il fallait prévoir de remplacer l'un ou l'autre et d'avoir à le faire !
En tous les cas, que voici un billet comme toujours fort documenté, je n'ose imaginer ce que sera celui qui te donne plus de mal et de temps !
Parmi les orpailleurs de Guyane, les duels dont tu parles ?...
SupprimerSans doute après les fêtes, l'entrée en scène de Madame X :)
Un beau billet! Pouchkine a été un de mes écrivains-héros préférés pendant longtemps du temps de ma jeunesse, sa mort était si romantique à mes yeux! C'était pourtant une horrible coutume qui a envoyé à la mort bien des jeunes gens. Je n'ai jamais vu le film parodique de Woody Allen! Je mets le lien pour le challenge!
RépondreSupprimerIl faut reconnaitre que la coutume des duels a bien servi la littérature. Sans elle bien des romans du dix-neuvième siècle, ceux d'Alexandre Dumas père par exemple, manqueraient singulièrement de ressort !
SupprimerPassionnant!
RépondreSupprimerJ'ignorais l'ascendance de Pouchkine.
Cela me rappelle celle d'Alexandre Dumas, père et sa réponse pleine d'à propos (et non en duel) à des injures racistes qu'il dut essuyer -de la part de je ne sais plus qui.
-Alors, Monsieur, il paraît que votre famille descend du singe?
- Oui, Monsieur, ma lignée se termine là où la vôtre commence!
Bienvenue au grenier Miss Yves !
SupprimerL'ascendance à demi-noire de Dumas père ne l'a pas empêché d'utiliser des "nègres" pour la rédaction de plusieurs de ses romans !
-Erratum
RépondreSupprimer-Ma lignée commence là où la vôtre se termine!
Le père Dumas n'avait pas sa langue dans sa poche :)
Supprimer