En astrologie occidentale, le douzième et dernier signe du zodiaque est celui des Poissons. Il est représenté par deux poissons, plus ou moins stylisés, disposés tête-bêche et réunis par un cordon allant de la bouche de l'un à celle de l'autre.
Les deux harengs saurs suspendus au mur (ci-dessus) ont été peints avant 1870, par Frédéric Bazille (1841-1870). Un jeune peintre de talent promis à un bel avenir mais hélas mort bien trop tôt, en héros de la guerre de 1870, à l'âge de 28 ans.
À mes yeux, les deux harengs secs (sec sec sec) de Bazille ont peut-être joué, à leur insu, un petit rôle dans l'histoire de la peinture du XIXe (et début du XXe) siècle. Ils pourraient avoir été le prototype d'une série de deux poissons (parfois trois) peints par divers artistes et plus ou moins présentés de la même manière. À commencer par ceux de Vincent Van Gogh... et les suivants présentés ici aujourd'hui.
Durant l'année 1886, Van Gogh natif du signe des Poissons, a peint au moins cinq natures mortes avec des poissons. Celle (ci-dessous) en fait partie, elle montre deux maquereaux disposés côte à côte...
... tandis que son tableau de 1889 (ci-dessous) peint quelques semaines après la coupure de son oreille droite, représente l'assise d'une chaise en paille sur laquelle sont disposés deux harengs tête-bêche, position rappelant étrangement celle de son signe astrologique :
Le tableau ci-dessus a une histoire, Vincent l'a offert à son ami Paul Signac en lui expliquant que pour lui ces poissons représentent les deux gendarmes qui l'ont harcelé après qu'il se soit mutilé l'oreille. Lire cette histoire en cliquant ici
Les deux harengs de Suzanne Valadon, tête-bêche sur un torchon posé sur une chaise en paille, font référence aux deux "gendarmes" de Van Gogh de manière évidente.
Cliquez sur cette page du blog "Une collection de Natures Mortes" consacrée à ce tableau de Suzanne Valadon, vous y trouverez une belle interprétation, notamment à propos du citron, ce classique accompagnateur des poissons dont on aurait tendance à ignorer la présence tellement elle va de soi.
EDIT DU 7 AVRIL 2025
Explications concernant la question posée à la fin de mon billet
En rédigeant ce billet, j'ai insisté sur la position tête-bêche des deux poissons symbolisant le signe astrologique des Poissons, tels qu'ils sont représentés aux portails, ou sur les vitraux, de quelques cathédrales françaises. Par exemple dans le zodiaque d'Amiens et le vitrail du zodiaque de Chartres.
Or, je viens de découvrir l'image du signe des Poissons dans le zodiaque égyptien de Dendérah (beaucoup plus ancien que le zodiaque occidental) les deux poissons y sont quasiment côte à côte (en aucun cas tête-bêche) et reliés entre eux par une sorte de laisse les attachant chacun par la queue, ce qui correspond à la Constellation des Poissons.
Du coup, je revois un peu les termes de l'énigme pour ne plus considérer uniquement les tableaux montrant deux poissons tête-bêche comme correspondants à des Poissons de Mars. Et j'inclus à présent ceux montrant deux poissons, sans tenir compte de leur orientation. Le tableau de Frédéric Bazille en fait donc maintenant partie.
Ainsi, les seuls tableaux à regarder comme des poissons d'Avril sont les trois tableaux qui montrent trois poissons au lieu de deux : celui de Tresch, celui de Tullat et celui de Simonin. Ils ne correspondent pas au signe des Poissons car le troisième poissons est un intrus, sa présence ressemble à une plaisanterie, autrement dit à un poisson d'Avril :-)
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Deux harengs Frédéric Bazille (1841-1870) Musée Fabre, Montpellier. |
Les deux harengs saurs suspendus au mur (ci-dessus) ont été peints avant 1870, par Frédéric Bazille (1841-1870). Un jeune peintre de talent promis à un bel avenir mais hélas mort bien trop tôt, en héros de la guerre de 1870, à l'âge de 28 ans.
À mes yeux, les deux harengs secs (sec sec sec) de Bazille ont peut-être joué, à leur insu, un petit rôle dans l'histoire de la peinture du XIXe (et début du XXe) siècle. Ils pourraient avoir été le prototype d'une série de deux poissons (parfois trois) peints par divers artistes et plus ou moins présentés de la même manière. À commencer par ceux de Vincent Van Gogh... et les suivants présentés ici aujourd'hui.
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Autoportrait - 1887 Vincent van Gogh (1853-1890) The Art Institute of Chicago |
Durant l'année 1886, Van Gogh natif du signe des Poissons, a peint au moins cinq natures mortes avec des poissons. Celle (ci-dessous) en fait partie, elle montre deux maquereaux disposés côte à côte...
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Nature morte avec deux maquereaux, citrons et tomates - 1886 Vincent van Gogh (1853-1890) Musée Oskar Reinhart, Winterthour (Suisse) |
... tandis que son tableau de 1889 (ci-dessous) peint quelques semaines après la coupure de son oreille droite, représente l'assise d'une chaise en paille sur laquelle sont disposés deux harengs tête-bêche, position rappelant étrangement celle de son signe astrologique :
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Deux harengs - 1889 Vincent van Gogh (1853-1890) collection privée |
Le tableau ci-dessus a une histoire, Vincent l'a offert à son ami Paul Signac en lui expliquant que pour lui ces poissons représentent les deux gendarmes qui l'ont harcelé après qu'il se soit mutilé l'oreille. Lire cette histoire en cliquant ici
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Nature morte aux poissons - 1937 Suzanne Valadon (1865-1938) collection privée |
Les deux harengs de Suzanne Valadon, tête-bêche sur un torchon posé sur une chaise en paille, font référence aux deux "gendarmes" de Van Gogh de manière évidente.
Cliquez sur cette page du blog "Une collection de Natures Mortes" consacrée à ce tableau de Suzanne Valadon, vous y trouverez une belle interprétation, notamment à propos du citron, ce classique accompagnateur des poissons dont on aurait tendance à ignorer la présence tellement elle va de soi.
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Harengs Alphonse Fauré (1865-1947) Musée des Augustins, Toulouse |
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Les Poissons Georges Albert Tresch 1881-1948 collection privée |
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Nature morte aux sardines Lucie Tullat / Luc Tullat (1895-1984) collection privée |
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Poisson avec plat en terre cuite - 1918 (vers) Salvador Dalí (1904-1989) Dalí Museum, St. Petersburg (Floride) |
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Nature morte - 1954 Raymond Simonin (1907-2001) collection privée |
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Nature morte - 1984 Pierre Théron (1918-2001) collection privée |
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Pisces - 1475 (vers) Enluminure d'un livre d'heures italien (MS. G.14) Pierpont Morgan Library, New York (lire l'article de l'Encyclopædia Britannica) |

EDIT DU 7 AVRIL 2025
Explications concernant la question posée à la fin de mon billet
En rédigeant ce billet, j'ai insisté sur la position tête-bêche des deux poissons symbolisant le signe astrologique des Poissons, tels qu'ils sont représentés aux portails, ou sur les vitraux, de quelques cathédrales françaises. Par exemple dans le zodiaque d'Amiens et le vitrail du zodiaque de Chartres.
Or, je viens de découvrir l'image du signe des Poissons dans le zodiaque égyptien de Dendérah (beaucoup plus ancien que le zodiaque occidental) les deux poissons y sont quasiment côte à côte (en aucun cas tête-bêche) et reliés entre eux par une sorte de laisse les attachant chacun par la queue, ce qui correspond à la Constellation des Poissons.
Du coup, je revois un peu les termes de l'énigme pour ne plus considérer uniquement les tableaux montrant deux poissons tête-bêche comme correspondants à des Poissons de Mars. Et j'inclus à présent ceux montrant deux poissons, sans tenir compte de leur orientation. Le tableau de Frédéric Bazille en fait donc maintenant partie.
Ainsi, les seuls tableaux à regarder comme des poissons d'Avril sont les trois tableaux qui montrent trois poissons au lieu de deux : celui de Tresch, celui de Tullat et celui de Simonin. Ils ne correspondent pas au signe des Poissons car le troisième poissons est un intrus, sa présence ressemble à une plaisanterie, autrement dit à un poisson d'Avril :-)
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