Le secret (détail) William Bouguereau - 1876 Collection of the New York Historical Society (notice et tableau entier) |
Ces jours-ci, alors que j'étais devant l'évier de la cuisine occupée à touiller de l'eau dans une casserole avec la brosse à vaisselle (afin de décoller de la paroi les particules du lait qui venait d'y chauffer pour le chocolat du goûter) voila que le verbe « gôyer » m'est venu subitement à l'esprit.
Parmi les habitués du grenier quelques un(e)s savent que mes parents venaient de la Lorraine (côté maternel) et d'Alsace (côté arrière-grand-paternel). Ce que personne ne sait encore, car jusqu'ici je n'ai pas eu l'occasion d'en parler, c'est que mon père était natif de Saint-Dizier et qu'il y a vécu jusqu'à sa majorité. Les habitants de Saint-Dizier s'appellent les bragards.
Gôyer est un mot que j'ai entendu plus d'une fois dans la bouche de mon père, lorsqu'il s'adressait à moi quand j'étais enfant, ou plus tard en parlant de ses petits-enfants. En patois bragard, gôyer signifie : tripoter l'eau, l'agiter par jeu en provoquant des éclaboussures.
Après gôyer d'autres mots de patois (tant champenois que lorrain) entendus durant mon enfance dans la bouche de mes parents, me sont revenus en mémoire. Et je me suis empressée de les noter !
Si vous aussi, quelle que soit votre province d'origine, vous connaissez des mots spécifiques d'un parler régional, faites m'en part dans les échos, je serai ravie de vous lire et d'échanger avec vous sur ce sujet.
Un bebé en un barril de agua (un bébé jouant avec l'eau d'un tonneau) Benito Rebolledo (1880-1964) Collection privée |
Parmi les habitués du grenier quelques un(e)s savent que mes parents venaient de la Lorraine (côté maternel) et d'Alsace (côté arrière-grand-paternel). Ce que personne ne sait encore, car jusqu'ici je n'ai pas eu l'occasion d'en parler, c'est que mon père était natif de Saint-Dizier et qu'il y a vécu jusqu'à sa majorité. Les habitants de Saint-Dizier s'appellent les bragards.
Enfants à la vasque Berthe Morisot - 1886 Musée Marmottan, Paris |
Gôyer est un mot que j'ai entendu plus d'une fois dans la bouche de mon père, lorsqu'il s'adressait à moi quand j'étais enfant, ou plus tard en parlant de ses petits-enfants. En patois bragard, gôyer signifie : tripoter l'eau, l'agiter par jeu en provoquant des éclaboussures.
A child playing at a water pump Otto Bache - 1876 Collection privée (notice de Christie's) |
Après gôyer d'autres mots de patois (tant champenois que lorrain) entendus durant mon enfance dans la bouche de mes parents, me sont revenus en mémoire. Et je me suis empressée de les noter !
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Si vous aussi, quelle que soit votre province d'origine, vous connaissez des mots spécifiques d'un parler régional, faites m'en part dans les échos, je serai ravie de vous lire et d'échanger avec vous sur ce sujet.
©VesperTilia, échos-de-mon-grenier 2014
"Goyer": merci pour ce joli mot!
RépondreSupprimerJe me souviens moi de Gari en insistant sur le ga pour désigner un petit enfant (patois antibois).
Merci pour ce "Gari" (qui n'est pas Romain ;-))
Supprimerma langue maternelle est allemande..mais en suisse romande ,
RépondreSupprimerun mot pour remuer: touiller...
bonne semaine.. je dois de nouveau prier madame wifi!...bises
Touiller est un mot que j'emploie aussi volontiers !
Supprimer"Touiller" fait partie du vocabulaire familier, sans origine régionale bien définie. Son histoire est très ancienne, Chrétien de Troyes l'employait déjà.
SupprimerC'est avec un grand plaisir que je repasse par ici après ma longue absence
RépondreSupprimerEt c'est avec un plaisir tout aussi grand que j'accueille derechef l'auteur des poétiques Pensées, enfin revenu parmi les amis de notre petite blogosphère.
SupprimerJ'aime beaucoup le dernier tableau.
RépondreSupprimerComme Elfi, moi je dis touiller.
L'exclamation Oh là ! pour un étonnement
en Sarthois c'est heu là !
et en Berrichon, c'est hè la don !
Je ne garantis pas l'orthographe du second.
J'ai soif en Sarthois, c'est j'ai seu.
Bises
En fin de compte, touiller s'est répandu partout ! (voir ma réponse à Elfi et Chrisitneeeee).
SupprimerHé la don me plait bien, il me fait penser à céladon, une teinte que j'aime beaucoup.
Les mots de patois s'écrivent comme ils se prononcent. Ils ne figurent pas dans le dictionnaire, car ils ne font pas vraiment partie de la langue française vu qu'en dehors de leur province ils sont inconnus du reste des français !
Moi aussi, j'ai seu, je vas m'en aller boire un coup à ta santé ;-)
Bises (bien fraîches pour la saison !)
Chez moi en Poitou on disait patouiller
RépondreSupprimerFrançoise
Tout comme touiller (voir le deuxième écho), patouiller figure dans le dictionnaire, ce n'est donc pas un mot propre à une seule région. En outre, son sens est plus proche de "tripatouiller" que de "touiller" ;-)
Supprimerje ne connaissais pas ce mot... Maman parlait de "préparer son fricot" pour le dîner un oncle disait "drôle et drôlesse" pour les enfants...
RépondreSupprimerbises brumeuses Tilia
Merci, Josette, pour ta contribution. Si fricot est bien dans le dictionnaire, par contre drôle et drôlesse n'y figurent pas avec le sens que leur donnait ton oncle.
SupprimerLa différence entre un patois et un mot d'usage régional est parfois minime, tout dépend du contexte dans lequel le mot est employé et du sens qui lui est attribué.
Bises bien fraîches (Pâques aux tisons ?..!)
Très beau titre, très beau développement sur un thème aussi original que personnel
RépondreSupprimerLe premier tableau a quelque chose de symboliste dans le titre, l'expression de l'enfant.
Le tableau de Berthe Morisot me plaît
Les autres ont une tonalité plus réaliste et montrent bien l'intérêt des enfants pour l'eau
Celui de Berthe Morisot a beaucoup de charme
En dialecte normand le mot pour désigner les enfants est "les quenales"qui désigne aussi les petites volailles de la basse -cour
(A suivre)
Illustrer gôyer n'a pas été trop difficile. Par contre, pour les autres mots de patois (lorrain ou champenois) que j'ai en réserve, c'est une autre affaire !
SupprimerL'horsaine que je suis te remercie chaleureusement pour tes quenales.
Ce mot aurait-il en partie pour origine le quenaille du Littré ? "quener, vagir" ?...
Je vais faire des recherches dans mon "Sarregueminer Platt" mais je me souviens du terme "Em Wasser soudle" pour dire patauger dans l'eau en éclaboussant. Tous les enfants aiment "em Wasser soudle" :-) et ton billet me ravit, autant par son appel aux patois, que par son titre et par les représentations picturales que tu as trouvées pour illustrer tes rêveries "devant l'évier"
RépondreSupprimerMerci pour Maurice Ravel et Maurice Rollinat, Tilia !
Je n'arrive pas à me résoudre à ne plus afficher les apports poétiques et musicaux :-)
Je reviendrai plus tard bien-sûr.
Ravie que ce billet te plaise et merci à toi, Fifi, pour tes publications, toujours si inspirantes.
Supprimerà bientôt
Patouiller dans d'liau !!!! Expression que j'ai entendue dans l'Eure quand j'étais petite...
RépondreSupprimerLa peinture de Morisot me plaît toujours autant et j'aime bien celle de Otto Bache que je découvre chez toi !!!
Encore un beau billet poétique et nostalgique de petits plaisirs enfantins !!!
Belle et douce soirée !
Bises
Ainsi, tu as patouillé dans l'eau de l'Eure quand tu étais poulote ? ;-)
SupprimerBises (enchantées par ton appréciation positive)
Un bien joli billet que nous devons ce mot surgi tout à coup de ta mémoire et que je n'avais jamais entendu. J'ai par contre souvent entendu le verbe"touiller" mais avec le sens de "remuer". Comme touiller une sauce ou sa soupe!!!
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup le dernier tableau, tres realiste mais si tendre à la fois.
Douce soiree Tilia.
Gôyer a entraîné avec lui bien d'autres mots, spécifiques à la Champagne ou à la Lorraine, entendus dans mon enfance.
SupprimerAprès ce nettoyage de casserole, au cours duquel je brassais l'eau avec la brosse à vaisselle, ils me sont tous revenus en mémoire. Une vraie madeleine de Proust, cette casserole remplie d'eau claire !
Oui, touiller fait partie du langage familier et n'appartient pas plus à une région qu'à une autre. Quant aux mots de patois que je tiens en réserve, j'en parlerai sans doute un de ces jours, quand j'aurai trouvé des illustrations pertinentes.
Belle fin de journée, Marie-Paule
Quelle tendresse dans ce premier detail!
RépondreSupprimerAvec "Les enfants a la vasque" de B. Morisot tu me fais penser que j;aimerais lire le journal de Julie Manet.
Marcelle m'a introduite au livre d'Eric Marie et de son dictionnaire francais/normand mais je ne le possede pas.
"Touiller" fait bien sur partie de mon vocabulaire. J'entendais les personnes agees me dire "boujou" a la place de "bonjour" ou "bere un coup" pour boire.
Un beau billet Tilia.
P.S. Romeo et Juliette ce fut la premiere chose qui m'a traverse l'esprit quand je suis passee au pied de cet immeuble... j'ai rajoute l'adresse et le nom de l;architecte mais aucun detail n'etait donne sur ces deux personnages.
Julie Manet avait vraiment beaucoup de charme. Son portait par Renoir (exposé au musée d'Orsay) et l'un de mes favoris. Il faut le voir sur place, ses couleurs sont bien plus belles que sur les photos.
SupprimerOn trouve évidemment bere pour "boire" dans ce Glossaire du patois normand, qui (par rapport au dictionnaire que tu cites) a l'avantage d'être consultable en ligne.
Merci à toi pour ta série sur Barcelone, c'est vraiment passionnant.
Mon arrière Mémé, Berrichonne, disait aussi drôles et drôlesses en parlant de nous.
RépondreSupprimerDans le dictionnaire de la langue française, drôle et drôlesse n'ont pas le même sens que lorsqu'ils sont employés en patois (voir ma réponse à Josette).
SupprimerEn lisant le mot, j'avais compris sa signification, peut-être parce qu'il exprime bien ce qu'il veut dire...on entend presque le "glouglouglou qui tourne et touille" lol En tout cas il sent bien le patouillage de l'eau...lol Ce n'est pas loin de la "godille" (la manière de faire avancer une barque en faisant des 8 dans l'eau à l'arrière de l'embarcation. J'ai vu faire cela la première fois avec dextérité à Noirmoutiers, puis à Venise, on a beau se dire que la force de propulsion fait avancer le bateau, c'est tellement beau à voir, que c'est de la poésie. Et c'est magique ! lol
RépondreSupprimerBravo pour la recherche iconographique, pas courant comme sujet ! lol
Alors dans le Cantal, on dit "cela sent le rabiné" pour dire "cela sent le brûlé" .
Le pain au chocolat se nomme "chocolatine", mais on me donne la bonne viennoiserie lorsque je demande un pain au chocolat lol Et le financier se nomme friand... Là non plus les pâtissières ne se trompent pas, je demande toujours un financier, "friand" n'est pas entré dans mon vocabulaire lol (pour moi c'est salé un friand)
Puisque je suis dans les termes qui se mangent lol restons y un peu.lol
Nous avons ici, une spécialité que j'adore, (tome de Cantal + pommes de terre) : la Truffade. Il n'y a pas de truffe dedans. La Truffe est ici la pomme de terre.
(Mais j'ai tendance à préférer l'Aligot Aveyronnais que l'on déguste toute autant ici, aligot car l'ail entre dans la composition de cette purée de pomme de terre à la tome de Cantal, rien que d'en parler, je salive lol)
Nous avons aussi le Pounti, c'est un gateau salé avec un farci de bettes et de pruneaux entiers, et c'est un bonheur à déguster. Tu vois que le langage culinaire détermine bien cette région de gourmands lol
On dit aussi "les petits loupiots" pour les enfants, le bougnat, mais là tout le monde sait ce que cela signifie lol
Une callade pour un petit chemin, (je ne suis pas certaine de l'orthographe calade ou callade...).
Et des poutous pour les bisous.
Je me souviens d'une amie du Nord parachutée ici, elle passait toujours la "wassingue" lol jamais la serpillière lol C'est joli ce nom, je trouve.
Si d'autres mots me reviennent, je viendrai les écrire, mais à brûle pourpoint, comme ça, je n'en ai pas d'autres lol
Poutous Tilia !
Merci Nathanaëlle, pour ce bel écho rebondissant de mot en mot tel un galet lancé sur l'eau. J'ai particulièrement retenu et aimé le rabiné (j'adore la citation qui figure dans le Wiktionnaire, on dirait que c'est toi qui l'a rédigée, LOL !).
SupprimerUne calade, à Avignon, c'est une rue pavée avec des galets du Rhône. En ce moment, c'est celle de la rue des Teinturiers qui est en train d'être entièrement refaite.
Loupiot est un mot que j'adore. Devine pourquoi ! réponse ici ;-))
Belle soirée, Nathanaëlle, poutous !
et encore merci pour l'eau à la bouche avec l'aligot :-)
Bravo tout ça est très intéressant.
RépondreSupprimerGoyer chez nous c'est touiller
Pour la fête de l'omelette une immense poêle et près de mille œufs sont cassés dedans et on touille
Pour Pâques la fête de l'omelette ? (ou des œufs brouillés, si touillés :-))
SupprimerTilia je suis chez Belle Maman pour lui montrer comment mettre un com sur ton blog.
RépondreSupprimerC'était moi, Claude
RépondreSupprimerJ'avais deviné :-))
SupprimerOn pourra dire en provençal :
RépondreSupprimer"Faire de trau en l’èr" !
(Enculer les mouches, quoi...)
o_O
Pour faire un trau en l’èr, le dictionnaire indique donner un "coup d'épée dans l'eau", autrement dit "louper son coup" (je ne vois pas trop le rapport avec les mouches O_o).
SupprimerAh j'oubliais : le cantou ! Ici c'est le coin cheminée.
RépondreSupprimerBisous Tilia et bon week-end !
Ouiiiiiiiiiiii ! le cantou auvergnat !
SupprimerD'après ce tableau on dirait que le cantou existe (existait ?) aussi aux États-Unis...
Poutous, Nathanaëlle
Et oui, je me suis faite avoir la première fois que j'ai demandé un "pain au chocolat" en arrivant à Toulouse : ils m'ont regardé avec des yeux ronds en rectifiant : "une chocolatine !?" (j'arrivais de la région parisienne !)
RépondreSupprimerSi un autre terme me reviens, je te fais signe !
Biseeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeeeeee
Nathanaëlle et toi, Christineeeeee, même combat :D
SupprimerN'hésite pas à revenir apporter ta contribution à cette collection de termes patoisants !
Biiiiises et beau temps sur ta contrée,
Ils font de la résistance à Toulouse ! lol Chez nous ils ne se trompent pas et ne font pas répéter, ils ont l'habitude avec les touristes lol pourtant c'est plus petit que Toulouse mais bien peuplé de vacanciers l'hiver, avec la station à 50kms.
SupprimerKiss kiss
En lisant le com de Nathanaèle je réalise combien nos régions sont proches j'aurais pu écrire la même chose sauf pour financier chez nous le financier reste un financier .
RépondreSupprimerChez nous touiller veut dire remuer mais pas de l'eau plutôt une préparation culinaire
Nous avons une expression locale qui bien qu'un peu vulgaire m'a toujours fait rire je ne sais pas trop comment cela s'écrit
" e renforchada de la pécha qué trima " qui signifie elle est renforcée de la pièce qui travaille qui en gros veut dire elle à un gros c.....
Bonne journée
Je t'embrasse
Et de trois pour la chocolatine ! si j'ai bien compris ;-)
SupprimerIl faut être du Sud-Ouest (ou du Québec) pour employer ce mot à la place de pain au chocolat. Je ne l'ai jamais entendu en Provence, et comme je préfère les pains aux raisins, je n'ai jamais eu de problème !
Merci pour l'éclat de rire à la lecture de l'expression pour "la pièce qui travaille" ! c'est typiquement méridional ce genre d'allusion grivoise.
Bises en retour, Aloïs, et beau temps pour tes photos
C'est vrai on est voisines, Françoise, les frontières administratives ne sont pas les mêmes que les linguistiques, en cette matières, les choses ne glissent que progressivement vers une autre contrée, mais c'est toujours la langue d'Oc...
Supprimerbisous
Faire du REUZE etait le mot.
RépondreSupprimerJosette aurai du entendre ce mot.
Y.
Merci Y. !
SupprimerJ'ai bien compris que "faire du reuze" équivaut à faire du ramdam, même si j'ignorais tout de cette expression.
Aurait-elle quelque chose à voir avec le Reuze flamand ?
Mon tableau préféré, "A child playing at a water pump", qui me rappelle mon enfance avec son environnement verdoyant et l'eau du puits de ma toute petite enfance.
RépondreSupprimerJe n'ai pas réussi, pour le moment, à mettre la main sur le "Sarregueminer Platt" mais ça viendra :-)
Belle semaine Tilia !
Vous êtes plusieurs à aimer ce tableau, que j'apprécie moi aussi, particulièrement pour la fraîcheur de son réalisme.
SupprimerTu vas bien finir par le retrouver ton "Sarregueminer Platt".
Merci pour tes échos et à bientôt, Fifi
Puisque tu nous les offres si gentiment, j'ai choisi le tableau de Otto Bache. C'est celui qui me touche le plus.
RépondreSupprimerMerci pour ce billet savant mais agréablement tourné, comme d'habitude.
Belle journée à toi.
Amicalement.
Roger
Décidément le tableau d'Otto Bache a beaucoup de succès !
SupprimerIl est évident qu'il le mérite, ce gamin est plus vrai que nature.
À force de jouer avec l'eau, il va finir par mouiller ses couches :-))
Amitiés, et beau temps sur ta contrée, Roger
J'aime beaucoup ce travail qui allie le mot régional et l'art...
RépondreSupprimerSi je trouve des peintures pour les illustrer, j'en publierai d'autres. L'épisode de la casserole m'en a remis toute une flopée en mémoire !
SupprimerLaver le carrelage (ou le sol), c'est "passer la toile" Expression régionale plutôt que patois.
RépondreSupprimerIl n'empêche: quelqu'un d'une autre région rirait!
Tout comme la "chocolatine" pour le pain au chocolat, qui me fait penser au"sucre en pierres" =morceaux de sucre hilarants pour qui n'est pas de la région;
Je pense aussi à une "carte"pour "un cartable"
"Barrer la porte" pour la "verrouiller" (tout cela me vient en vrac)
Ton distinguo entre le patois et l'expression régionale me réjouis ! Jusqu'ici j'ai évité d'en parler, par crainte de tomber dans la pédanterie. Au fait, je me demande si des mots, tels que touiller ou patouiller, ne sont pas entrés dans le dictionnaire de la langue française du fait que leur usage s'est répandu dans toute la France à la faveur de leur emploi par les grands auteurs des XIXe et XXe siècles, qui utilisaient le vocabulaire de leurs régions respectives dans leurs œuvres...
SupprimerMerci pour la toile, le sucre en pierres et la carte pour cartable. Toutes ces expressions régionales sont la marque d'un terroir et méritent d'être connues au même titre que les aliments et les boissons typiques de nos provinces.
A propos de pédantisme, (je partage pas ta crainte) si , dans le Cotentin,on dit de quelqu'un
Supprimerqu"'y prêche byi"(il parle bien) , c'est ironique!Cela veut dire su'il parle de façon pédante.
Je vais faire une recherche pour l'origine du mot " quenales", à partir de mes dictionnaires de dialectologie normande
Je constate que tu sais ce qu'est un "horsain"
Le dialogue de Marguerite-Marie m'a bien fait rire.
je peux dire qu'à lire ton message j'ai eu du goût!
RépondreSupprimerun des nombreux bretonnismes qui veut dire que j'y ai eu du plaisir.
Je pense que tu as passé du temps "autour" de ton blog.
On dit par exemple tu veux voir mon mari il doit être "autour" de sa voiture(il la lave ou la répare)
"avec": comment ça va avec toi?
Il est part avec le cancer
il y a eu du bruit avec eux
et cette histoire qu'on raconte:
"deux vieilles amies marguerite ou garite et Tila se rencontrent
Tila demande à Garite:
"Comment ça va avec toi ?
-- pas très bien, j'ai été au lit avec le docteur pendant une semaine et il ne m'a rien fait"
allez kenavo!!
Grand merci, Garite, pour cette chute hilarante !
SupprimerPour ma part, je n'aurais guère apprécié d'être au lit avec le docteur, vu que mon médecin est une femme :D)
A la rvôyûr ! (lorrain) ou A la r'oyure ! (champenois)
"Gôyer" me fait penser à "ragouiller"... Je en retrouve pas un petit livre très instructif "le parler vrai lorrain" ou "vosgien" que je m'étais offert. Il y a des expressions régionales, comme le contre-vent au lieu des volets qu'emploie mon mari originaire de l'ouest, le crayon de bois au lieu du crayon de papier, le ramasse bourrier pour la pelle à poussière....
RépondreSupprimerL'une de mes tantes, qui se prétendait très distinguée, employait beaucoup d'expressions vosgiennes chatoyantes. Pour toi je me souviens qu'elle disait "je vais aller tapasser dans mes caisses"... C'était une fervente pratiquante du grenier !
Grand merci, Cergie, pour ce ragouiller, dont la première définition donnée par le wiktionnaire correspond bien au sens de gôyer, remuer et agiter l'eau avec les mains en faisant du bruit, sous-entendu par jeu.
SupprimerLe patois vosgien me semble assez différent à celui de la Meuse. C'est très intéressant de pouvoir comparer.