Paradies (Paradis)
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Cette année, pour commémorer le 100e anniversaire de la mort d'August Macke, tandis que le Kunst Museum de Bonn présente "August Macke und Franz Marc, Eine Künstlerfreundschaft" (August Macke et Franz Marc, une amitié d'artistes), toujours à Bonn, on peut voir à la Maison August Macke une exposition intitulée "Das (verlorene) Paradies" Le Paradis (perdu). Pour plus d'information sur ces deux expositions, lire cet article (en français).
Das (verlorene) Paradies fait référence à une peinture réalisée en commun, par August Macke et son ami Franz Marc, sur un mur de l'atelier d'August en 1912. Peinture qui a été décollée et réinstallée en 1981 au musée de Münster, qui l'avait achetée alors que la maison était pratiquement à l'abandon et menacée de destruction, suite à la disparition d'Elisabeth Gerhardt, l'épouse d'August Macke, décédée en 1978. Depuis, c'est une copie remplaçant l'original que l'on peut voir à Bonn en visitant la maison du peintre rénovée.
Dans la peinture occidentale au début du XXe siècle, le thème du Paradis a été traité par de nombreux artistes, tel Matisse pour n'en citer qu'un.
Avec le recul, on a l'impression qu ces images paradisiaques célébraient la joie de vivre, comme pour conjurer l'approche inéluctable de la guerre.
Cette sale guerre qui allait précipiter August Macke dans la mort et, dix-sept mois après lui, son ami Franz Marc (1880-1916).
August Macke était un peintre allemand qui mourut précocement, fauché par une balle française lors d'une escarmouche près de Perthes-lès-Hurlus en Champagne, le 26 Septembre 1914.
Il avait 27 ans, quand sa mort a brutalement brisé le couple heureux qu'il formait avec son épouse et qu'elle a privé deux jeunes enfants de leur père, anéantissant leur joie de vivre pour une très longue période.
Sans parler de la perte d'un artiste des plus talentueux, dont nous allons voir les peintures tout en lisant son histoire.
Après la naissance de ses deux sœurs aînées, en arrivant au monde le 3 janvier 1887 au sein d'une famille aisée de Westphalie, August Macke fit le bonheur de ses parents. Surtout celui de son père, qui vit bientôt dans ce garçon l'héritier de ses talents artistiques étouffés par ses fonctions d'ingénieur des Ponts et Chaussées doublées de celles de directeur d'une entreprise de construction.
Peu de temps après la naissance d'August, la famille Macke quitta Meschede pour aller habiter à Cologne, où elle demeurera jusqu'en 1900.
À partir de 1900, après avoir été élève au Kreuzgymnasium de Cologne, le jeune August, alors dans sa quatorzième année, va poursuivre sa scolarité au Realgymnasium de Bonn, ville dans laquelle ses parents viennent d'emménager.
En dehors de ce changement d'école, 1900 a également été l'année au cours de laquelle August Macke a eu son premier contact direct avec la peinture, notamment celle d'Arnold Böcklin, lors d'un voyage à Bâle dont il a visité le Kunstmuseum.
Désormais, August ne va plus cesser de dessiner et son carnet d'esquisses l'accompagnera dans le moindre de ses déplacements. Seul son art compte pour lui et ses résultats scolaires commencent à péricliter.
En 1903, une autre révélation attend August sur le chemin du lycée. Walter Gerhardt, l'un de ses camarades de classe, lui présente sa sœur Elisabeth. Véloce, Cupidon plante ses flèches dans les cœurs des deux jeunes gens (il a seize ans et elle quinze) déclenchant ainsi un double coup de foudre. Cependant August Macke et Elisabeth Gerhardt vont devoir patienter six ans avant de pouvoir convoler.
En 1904, contre l'avis de ses parents mais avec l'approbation de deux professeurs d'art auxquels il a montré ses œuvres, August abandonne sa scolarité pour entrer à l'Académie des Beaux-Arts de Düsseldorf. Mais très vite Macke se sent limité par les conventions et les méthodes d'enseignement traditionnelles de l'Académie.
Nul doute que le jeune Mack a obtenu sans peine son admission à l'Académie des Beaux-Arts de Düsseldorf, quand on voit avec quel maîtrise il a peint la Remigiuskirche de Bonn, alors qu'il n'avait pas encore seize ans.
En avril 1905, August voyage en Italie avec Walter et Elisabeth Gerhardt. Entre Bolzano et Florence, leur périple passe par Bologne et Vérone. Sans oublier Venise, qui lui inspire une belle promenade nocturne, sans doute en souvenir d'un doux moment auprès d'Elisabeth...
Dans le courant de l'année 1905, Elisabeth, sans doute pendant les grandes vacances scolaires, a séjourné à Berne pour y faire un stage de formation ménagère dans la pension tenue par "mevrouw Oberst Moilliet" (Mme la colonel Moilliet, en français) plus connue comme Mathilde Moilliet, mère du peintre Louis Moilliet.
À l'automne 1905, August Macke est de retour à Düsseldorf. Parallèlement à ses études à l'Académie des Beaux-Arts, dont l'esprit conservateur ne lui convient plus guère, Macke s'inscrit aux cours du soir de l'École des Arts Appliqués (Kunstgewerbeschule). Les méthodes d'enseignement de cette école étant très différentes de celles prônées par l'Académie, le jeune artiste apprécie de pouvoir y expérimenter toutes les techniques décoratives.
À l'École des Arts Appliqués, Macke est particulièrement heureux de pouvoir travailler tous les matériaux, y compris la gravure sur bois et la céramique. Ses nouvelles compétences vont l'amener à créer des décors pour le tout récent Schauspielhaus de Düsseldorf, le théâtre qui a ouvert ses portes en octobre 1905 à Düsseldorf et pour lequel Macke a également dessiné des costumes.
En Juillet 1906, Macke voyage le long du Rhin depuis Bonn jusqu'aux Pays-Bas, en compagnie de son ami Claus Cito, du dramaturge Herbert Eulenberg et de l'écrivain Wilhelm SchmidtBonn (dont il a fait la connaissance dans le cadre de sa collaboration au théâtre de Düsseldorf). Un long voyage, suivi d'un court séjour à Londres pour visiter le British Museum.
L'autoportrait d'August Macke, ci-dessous, date de sa période d'études à Düsseldorf. On ignore pourquoi ce portrait n'a pas été achevé. La main qui, logiquement, devrait tenir un pinceau n'a pas été terminée. Ce qui laisse supposer que ce style de peinture, enseigné par l'Académie des Beaux-Arts, ne correspondait déjà plus aux idées du jeune peintre. D'ailleurs, en novembre 1906 Macke quitte définitivement l'Académie des Beaux-Arts de Düsseldorf.
Après la révélation picturale de 1900, l'année 1907 est un second tournant dans l'orientation artistique d'August Macke.
Au printemps de cette année là, August et son ami Claus Cito séjournent à plusieurs reprises à Kandern, en Forêt Noire, pour décorer le hall de l'Auberge de la Couronne (Gasthauses Krone) tenue pas sa sœur aînée, Ottilie Macke, qui en a épousé le patron.
C'est à l'occasion d'un de ces séjours en Forêt Noire que Macke retourne au musée de Bâle.
À la suite de sa visite au Cabinet des Gravures du musée de Bâle, il écrit à Elisabeth qu'il a découvert là des photographies de tableaux impressionnistes français qui l'on si fortement impressionné, qu'il ne ressent plus aucun attrait pour les tableaux d'Arnold Böcklin.
L'étude pour un portrait d'Elisabeth (ci-dessous) semble imprégnée d'un japonisme probablement abordé durant ses cours à l'École d'Arts Appliqués de Düsseldorf, alors dirigée par Peter Behrens.
Les tableaux d'August Macke peints à partir de 1907 témoignent de son revirement stylistique. Notamment celui qui représente son ami, le sculpteur Claus Cito, debout sur le toit de l'auberge.
Un tableau qui se trouve à présent au musée de Kandern, depuis que Til Macke, petit-fils d'August, en a fait don il y a quatre ans.
Après avoir terminé de décorer le hall de l'auberge dirigée par sa sœur Ottilie, August quitte Kandern avec une seule idée en tête, aller à la découverte des Impressionnistes français entrevus à Bâle.
Été 1907, grâce au parrainage financier de Bernhard Koehler, l'oncle d'Elisabeth (qui par la suite va jouer pour lui le rôle de mécène) Macke peut séjourner Paris durant près d'un mois.
Nul doute que durant son long séjour parisien Macke est allé voir l'exposition Cézanne et Cross à la galerie Bernheim-Jeune. Et probablement aussi celle de Matisse au même endroit.
Sans parler des Impressionnistes exposés au musée du Luxembourg et des toiles de Monet à la galerie Durand-Ruel.
Das (verlorene) Paradies fait référence à une peinture réalisée en commun, par August Macke et son ami Franz Marc, sur un mur de l'atelier d'August en 1912. Peinture qui a été décollée et réinstallée en 1981 au musée de Münster, qui l'avait achetée alors que la maison était pratiquement à l'abandon et menacée de destruction, suite à la disparition d'Elisabeth Gerhardt, l'épouse d'August Macke, décédée en 1978. Depuis, c'est une copie remplaçant l'original que l'on peut voir à Bonn en visitant la maison du peintre rénovée.
Paradies (Paradis) - 400 x 200 cm August Macke et Franz Marc - 1912 LWL-Museum für Kunst und Kultur, Münster (notice) |
Dans la peinture occidentale au début du XXe siècle, le thème du Paradis a été traité par de nombreux artistes, tel Matisse pour n'en citer qu'un.
Le bonheur de vivre Henri Matisse - 1906 The Barnes Foundation, Philadelphie, USA (notice) |
Avec le recul, on a l'impression qu ces images paradisiaques célébraient la joie de vivre, comme pour conjurer l'approche inéluctable de la guerre.
Cette sale guerre qui allait précipiter August Macke dans la mort et, dix-sept mois après lui, son ami Franz Marc (1880-1916).
Franz Marc en 1913 peintre et ami d'August Macke |
August Macke était un peintre allemand qui mourut précocement, fauché par une balle française lors d'une escarmouche près de Perthes-lès-Hurlus en Champagne, le 26 Septembre 1914.
August Macke avec son fils Walter et son épouse, en 1911 |
Il avait 27 ans, quand sa mort a brutalement brisé le couple heureux qu'il formait avec son épouse et qu'elle a privé deux jeunes enfants de leur père, anéantissant leur joie de vivre pour une très longue période.
Sans parler de la perte d'un artiste des plus talentueux, dont nous allons voir les peintures tout en lisant son histoire.
August Macke à 3 ans (crédit photo) |
Peu de temps après la naissance d'August, la famille Macke quitta Meschede pour aller habiter à Cologne, où elle demeurera jusqu'en 1900.
À partir de 1900, après avoir été élève au Kreuzgymnasium de Cologne, le jeune August, alors dans sa quatorzième année, va poursuivre sa scolarité au Realgymnasium de Bonn, ville dans laquelle ses parents viennent d'emménager.
En dehors de ce changement d'école, 1900 a également été l'année au cours de laquelle August Macke a eu son premier contact direct avec la peinture, notamment celle d'Arnold Böcklin, lors d'un voyage à Bâle dont il a visité le Kunstmuseum.
Ce fut une révélation
Die Lebensinsel (L'île de la Vie) Arnold Böcklin - 1888 Kunstmuseum, Bâle (notice) |
Désormais, August ne va plus cesser de dessiner et son carnet d'esquisses l'accompagnera dans le moindre de ses déplacements. Seul son art compte pour lui et ses résultats scolaires commencent à péricliter.
Fielder (Lilas) Auguste Macke - 1903 Kunstmuseum, Mülheim an der Ruhr |
En 1903, une autre révélation attend August sur le chemin du lycée. Walter Gerhardt, l'un de ses camarades de classe, lui présente sa sœur Elisabeth. Véloce, Cupidon plante ses flèches dans les cœurs des deux jeunes gens (il a seize ans et elle quinze) déclenchant ainsi un double coup de foudre. Cependant August Macke et Elisabeth Gerhardt vont devoir patienter six ans avant de pouvoir convoler.
Elisabeth Gerhardt et August Macke en 1905 respectivement 17 et 18 ans (photos sans doute prises le même jour) |
En 1904, contre l'avis de ses parents mais avec l'approbation de deux professeurs d'art auxquels il a montré ses œuvres, August abandonne sa scolarité pour entrer à l'Académie des Beaux-Arts de Düsseldorf. Mais très vite Macke se sent limité par les conventions et les méthodes d'enseignement traditionnelles de l'Académie.
Remigiuskirche in Bonn (Église St Remigius à Bonn) Auguste Macke - novembre 1902 Gouache (46,5 x 27 cm.) Staedtisches Kunstmuseum, Bonn |
Nul doute que le jeune Mack a obtenu sans peine son admission à l'Académie des Beaux-Arts de Düsseldorf, quand on voit avec quel maîtrise il a peint la Remigiuskirche de Bonn, alors qu'il n'avait pas encore seize ans.
En avril 1905, August voyage en Italie avec Walter et Elisabeth Gerhardt. Entre Bolzano et Florence, leur périple passe par Bologne et Vérone. Sans oublier Venise, qui lui inspire une belle promenade nocturne, sans doute en souvenir d'un doux moment auprès d'Elisabeth...
Dans le courant de l'année 1905, Elisabeth, sans doute pendant les grandes vacances scolaires, a séjourné à Berne pour y faire un stage de formation ménagère dans la pension tenue par "mevrouw Oberst Moilliet" (Mme la colonel Moilliet, en français) plus connue comme Mathilde Moilliet, mère du peintre Louis Moilliet.
Venedig (Venise) Auguste Macke - 1905 August Macke House, Bonn |
À l'automne 1905, August Macke est de retour à Düsseldorf. Parallèlement à ses études à l'Académie des Beaux-Arts, dont l'esprit conservateur ne lui convient plus guère, Macke s'inscrit aux cours du soir de l'École des Arts Appliqués (Kunstgewerbeschule). Les méthodes d'enseignement de cette école étant très différentes de celles prônées par l'Académie, le jeune artiste apprécie de pouvoir y expérimenter toutes les techniques décoratives.
Rotkäppchen (Le Petit Chaperon Rouge) Auguste Macke - 1906 Décor de scène pour la pièce d'Emil Alfred Herrmann au Schauspielhaus de Düsseldorf |
À l'École des Arts Appliqués, Macke est particulièrement heureux de pouvoir travailler tous les matériaux, y compris la gravure sur bois et la céramique. Ses nouvelles compétences vont l'amener à créer des décors pour le tout récent Schauspielhaus de Düsseldorf, le théâtre qui a ouvert ses portes en octobre 1905 à Düsseldorf et pour lequel Macke a également dessiné des costumes.
Kostümentwürfe zur "Orestie" (Projet de costumes pour "Orestie") Auguste Macke - 1906 Aquarelle et crayon sur papier vélin (23.88 X 31.24 cm) collection privée, Rhénanie |
En Juillet 1906, Macke voyage le long du Rhin depuis Bonn jusqu'aux Pays-Bas, en compagnie de son ami Claus Cito, du dramaturge Herbert Eulenberg et de l'écrivain Wilhelm SchmidtBonn (dont il a fait la connaissance dans le cadre de sa collaboration au théâtre de Düsseldorf). Un long voyage, suivi d'un court séjour à Londres pour visiter le British Museum.
L'autoportrait d'August Macke, ci-dessous, date de sa période d'études à Düsseldorf. On ignore pourquoi ce portrait n'a pas été achevé. La main qui, logiquement, devrait tenir un pinceau n'a pas été terminée. Ce qui laisse supposer que ce style de peinture, enseigné par l'Académie des Beaux-Arts, ne correspondait déjà plus aux idées du jeune peintre. D'ailleurs, en novembre 1906 Macke quitte définitivement l'Académie des Beaux-Arts de Düsseldorf.
Selbstbildnis (Autoportrait) Auguste Macke - 1906 LWL-Museum für Kunst und Kultur, Münster |
Après la révélation picturale de 1900, l'année 1907 est un second tournant dans l'orientation artistique d'August Macke.
Au printemps de cette année là, August et son ami Claus Cito séjournent à plusieurs reprises à Kandern, en Forêt Noire, pour décorer le hall de l'Auberge de la Couronne (Gasthauses Krone) tenue pas sa sœur aînée, Ottilie Macke, qui en a épousé le patron.
C'est à l'occasion d'un de ces séjours en Forêt Noire que Macke retourne au musée de Bâle.
Wäsche im Garten in Kandern (Lessive au jardin à Kandern) Auguste Macke - 1907 Museum Für Neue Kunst, Fribourg-en-Brisgau |
À la suite de sa visite au Cabinet des Gravures du musée de Bâle, il écrit à Elisabeth qu'il a découvert là des photographies de tableaux impressionnistes français qui l'on si fortement impressionné, qu'il ne ressent plus aucun attrait pour les tableaux d'Arnold Böcklin.
Der alte Geiger (Le vieux violoniste) Auguste Macke - 1906 LWL-Museum für Kunst und Kultur, Münster |
Pour Macke, c'en est bien fini du romantisme symbolique
Dorénavant c'est l'Impressionnisme
qui passionne le jeune peintre
qui passionne le jeune peintre
L'étude pour un portrait d'Elisabeth (ci-dessous) semble imprégnée d'un japonisme probablement abordé durant ses cours à l'École d'Arts Appliqués de Düsseldorf, alors dirigée par Peter Behrens.
Porträt studie Elisabeth Gerhardt (Étude pour le portrait d'Elisabeth Gerhardt) Auguste Macke - 1907 collection privée |
Les tableaux d'August Macke peints à partir de 1907 témoignent de son revirement stylistique. Notamment celui qui représente son ami, le sculpteur Claus Cito, debout sur le toit de l'auberge.
Un tableau qui se trouve à présent au musée de Kandern, depuis que Til Macke, petit-fils d'August, en a fait don il y a quatre ans.
Knabe auf dem flachen Dach in Kandern (Garçon sur un toit plat à Kandern) Auguste Macke - 1907 Heimat- und Keramikmuseum (musée d'Histoire et de la Céramique), Kandern |
Après avoir terminé de décorer le hall de l'auberge dirigée par sa sœur Ottilie, August quitte Kandern avec une seule idée en tête, aller à la découverte des Impressionnistes français entrevus à Bâle.
Été 1907, grâce au parrainage financier de Bernhard Koehler, l'oncle d'Elisabeth (qui par la suite va jouer pour lui le rôle de mécène) Macke peut séjourner Paris durant près d'un mois.
Place de la Concorde in Paris (aquarelle et crayon) August Macke - 1907 Collection privée |
Nul doute que durant son long séjour parisien Macke est allé voir l'exposition Cézanne et Cross à la galerie Bernheim-Jeune. Et probablement aussi celle de Matisse au même endroit.
Sans parler des Impressionnistes exposés au musée du Luxembourg et des toiles de Monet à la galerie Durand-Ruel.
Bassin im Jardin des Tuileries (craies de couleur et crayon) August Macke - 1907 Collection privée |
Nul doute aussi qu'il a rempli ses carnets de croquis !
Angler am Rhein (Pêcheurs au bord du Rhin) Auguste Macke - 1907 Städtische Galerie im Lenbachhaus und Kunstbau, Munich |
De retour en Allemagne, Macke commence à peindre en plein air, à la manière des impressionnistes.
Entre 1907 et 1910 il est clairement inspiré par l'Impressionisme. En regardant ses peintures on pense à Seurat (ci-dessus) à Van Gogh...
Baum im Kornfeld (Arbre dans un champ de blé) Auguste Macke - 1907 Museum Am Ostwall Dortmund |
... à Pissarro...
Spaziergänger (Promeneurs) Auguste Macke - 1907 collection privée |
... à Monet.
Arbeiter auf dem Feld bei Kandern (Ouvriers sur le terrain à Kandern) Auguste Macke - 1907 collection privée (notice de Christie's) |
Dès son retour de Paris, fin Juin 1907, Macke décide d'approfondir sa connaissance des techniques impressionnistes.
Après le bain Lovis Corinth - 1906 Hamburger Kunsthalle, Hambourg |
Dans cette ville, le meilleur choix qui s'offre à lui est celui de l'atelier du célèbre peintre, sécessionniste et précurseur de l'Impressionnisme allemand, Lovis Corinth. Macke commence à y travailler au mois d'octobre 1907.
À Berlin, Macke passe l'hiver en partageant son temps entre l'atelier de Lovis Corinth et les collections du Kaiser-Friedrich-Museum.
Portraitstudie Erich Reinau (étude de portrait) Auguste Macke - 1908 Collection Rut Reinau-Lüdicke, Kronberg |
Au début du printemps 1908 (trois ans après son premier voyage) Macke se rend de nouveau en Italie. Comme en 1905, il part avec Elisabeth et Walter Gerhardt, mais cette fois-ci le frère et la sœur sont accompagnés par leur mère, Sophie.
Erich Reinau, un ami de collège d'August, est également du voyage.
Frau Sophie Gerhardt, (Madame Sophie Gerhardt) Auguste Macke - 1908 Collection privée (notice) |
Portrait de Bernhard Koehler Auguste Macke - 1910 Lenbachhaus Museum, Munich |
Après le voyage en Italie du printemps 1908, au mois de juillet suivant August et Elisabeth prennent le train pour Paris avec Bernhard Koehler (l'oncle d'Elisabeth) qui souhaite étoffer sa collection de peintures.
Ensemble, ils vont visiter les galeries d'art (Bernheim-Jeune, Ambroise Vollard et Durand-Ruel).
Félix Fénéon, alors directeur de la galerie Bernheim-Jeune, leur propose des aquarelles pointillistes (de Signac et de Cross).
Sonniger Garten (Jardin ensoleillé) Auguste Macke - 1908 Fondation Surpierre, Wallraf-Richartz-Museum, Cologne |
Début octobre 1908, August Macke est incorporé au régiment d'Infanterie de Bonn. Durant son année de service militaire, en dehors de rares permissions il n'a pas la possibilité de peindre, mais il dessine toujours énormément.
Elisabeth Gerhardt, nähend (Elisabeth Gerhardt cousant) Auguste Macke - 1909 Galerie Utermann (notice) |
Le 24 décembre 1908, August Macke et Elisabeth Gerhardt sont officiellement fiancés.
Geranie mit Gardine (Géranium au rideau) Auguste Macke - 1909 Collection privée (notice) |
August termine son service militaire le 31 septembre, le 5 Octobre 1909, August Macke et Elisabeth Gerhardt s'épousent enfin ! Sitôt après, le jeune couple part en voyage de noces à Paris.
Porträt mit Äpfeln (Porträt der Frau des Künstlers) (Portrait aux pommes - Portrait de la femme de l'artiste) Auguste Macke - 1909 Galerie Utermann |
La vie et l’œuvre d'August Macke vont prendre un nouveau tournant...
La suite dans le prochain billet
EDIT du Mardi 11 novembre 2014
Les échos à ce billet, tous très sympathiques, me disent avec quelle impatience certain(e)s d'entre vous attendent la suite.
Seulement, je découvre les détails de la vie d'August Macke et de son évolution stylistique au fur et à mesure de mes recherches, qui pour la plupart se font sur des sites rédigés en allemand. Alors, quand il faut tout traduire et tâcher d'interpréter au mieux les résultats du traducteur automatique, évidemment ça prend du temps ! Et dénicher de bonnes reproduction des peintures n'est guère plus facile.
À ce propos, je viens de découvrir deux dessins réalisés par Macke lors de son premier séjour à Paris en 1907. Je les ai ajoutées dans le cours chronologique des images de ce billet. Allez les voir, si ce n'est déjà fait. Ce jeune artiste avait vraiment un sacré coup de crayon !
Cela dit, je pense publier la suite annoncée au plus tard à la fin de cette semaine. En attendant, je vous remercie pour votre patience et votre fidélité.
EDIT du Dimanche 30 novembre 2014
Ajout d'un paragraphe concernant l'origine de l'amitié entre August Macke et Louis Moilliet, le peintre bernois qui accompagnera August et Elisabeth à Paris en 1909 et avec lequel au printemps 1914 Macke fera un voyage en Tunisie, en compagnie de Paul Klee, qui était un camarade de lycée de Louis Moilliet.
©VesperTilia, échos-de-mon-grenier 2014
quelle recherche! j'ai appris beaucoup...notamment le décor de rotkäppchen et les costumes... je confonds encore aujourd'hui macke et franz marc... une ressemblance 'aussi' dans la peinture!
RépondreSupprimermerci..je te souhaite un beau dimanche!
Facile de les différencier, Franz Marc a peint essentiellement des animaux ;-)
SupprimerJe comprends que tu aies pris le temps de préparer ce billet!
RépondreSupprimerEn attendant la suite, il y a déjà beaucoup à découvrir!
Merci pour tes passionnantes recherches.
Merci à toi pour le compliment :-)
SupprimerIl y a des gens comme ça, tu apprends leur mort et tu ne savais même pas qu'ils avaient existé !
RépondreSupprimerToujours le mot qui tue !..
Supprimer'L'île de la Vie, de Böcklin: le versant idyllique de l'île aux Morts!
RépondreSupprimerL'autoportrait inachevé (pas tant que cela, à part les mains ) a beaucoup de caractère, de même que le beau portrait de la femme de l'artiste.
"le versant idyllique de l'île aux Morts"
Supprimertrès juste !
Et je pourrais ajouter: le géranium au rideau aussi.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup "la femme cousant"
Merci pour ce magnifique article, une fois de plus très documenté et donc... très enrichissant ;):)
RépondreSupprimerBien que je ne sois pas "naturellement attirée" par ce courant artistique, je me souviens avoir été touchée ,il y a plusieurs années (une bonne quinzaine!) par un tableau de Frantz Marc "Chevreuils dans la forêt" dont j'avais vu une grande reproduction http://p4.storage.canalblog.com/42/28/418257/22109887.jpg
Je trouve qu'il a su synthétiser à merveille, l'innocence et la beauté des animaux, son sujet de prédilection.
Le tableau d'August Macke intitulé "Venise"que vous présentez m'évoque les scènes de nuit de Van Gogh ...
C'est intéressant de voir comment sa peinture a évolué au fil du temps.
J'attends avec impatience la suite ...
Très juste, Smaragdine, la comparaison de "Venise" avec la Nuit étoilée sur le Rhône de Van Gogh.
SupprimerPour la suite, il va falloir un peu de patience. En ce moment, j'ai constamment des problèmes avec ma connexion qui clignote, coupe puis revient, cela trente-six fois par jour !
Parmi les tableaux que tu presentes j'ai un faible pour celui sur Venise ainsi que "l'arbre dans un champ de ble" en fait je m'arrete car je m'apercois que je suis sensible a chacun d'eux.
RépondreSupprimerMa premiere rencontre avec August Macke a ete il y a peu d'annees au Centre Pompidou.
Bravo pour ces recherches si bien presentees ici.
Pour Venise, voir le lien que j'indique dans ma réponse à Smaragdine (juste au-dessus de ton écho).
SupprimerArbre dans un champ de blé rappelle également Van Gogh, je trouve.
Grand merci, Thérèse, pour m'avoir orientée vers le Centre Pompidou, je viens d'y découvrir un portrait d'Elisabeth que je ne connaissais pas encore. Je vais l'inclure dans le second volet.
Et merci pour ton avis positif sur la présentation ;-)
Merci Tilia ! j'avoue mal connaitre les artistes expressionnistes, mais la période "pré-impressionniste", si je puis dire lol, et impressionniste de cet artiste est de toute beauté ! Tu présentes quelques oeuvres que je ne connaissais pas du tout et je suis émerveillée !
RépondreSupprimerQuant à Franz Mack, il m'arrive de confondre son style avec celui de Cézanne, lorsque je découvre un tableau inconnu, cela dure une fraction de seconde, mais je l'ai à l'esprit tout de suite, c'est bizarre lol
Les styles respectifs de Macke et de Marc sont quant à eux, bien différents, on ne peut les confondre. Et je suis nettement plus sensible à Macke. Bien que Marc ait peint pratiquement que des animaux (tu connais ma passion pour eux) une oeuvre que j'aime particulièrement de Marc est "Stables" et les chiens dans la neige, toile plus "impressionniste", me laisse admirative.
Cette fichue guerre a brisé tant de vies et de carrières d'artistes... Quelle que fut leur nationalités, on aurait pu voir tant de merveilles, mais l'évolution de la société aurait été différente, celle de la femme aussi... C'est un autre débat...
Revenons à Macke...Ce portrait aux pommes est superbe, la lumière sur le châle blanc d'Elisabeth ! Wooow !
J'adore "Église St Remigius de Bonn" l'autoportrait de 1906, quelle finesse, quelle facture ! Venedig, (Venise) Wow ! Que c'est beau !
Je vais revenir ce soir (après Harry Potter à la TV lol) pour revoir "à tête reposée" lol toutes ces oeuvres.
Quel merveilleux billet !
Gros bisous Tilia, belle fin de dimanche !
Du début à la fin, la peinture d'August Macke est en constante évolution. Il commence par admirer Arnold Böcklin et Hans Thoma (coup de cœur pour ce peintre !) ensuite il vire sa cuti pour l'Impressionnisme, puis s'embarque dans l'Expressionnisme, copie quelque peu Delaunay et il fini par aboutir à son propre style (celui que je préfère).
SupprimerPour "Venise" voir ma réponse à Smaragdine, un peu plus haut.
Quant à Franz Marc, je peux être intarissable ! donc je me limiterai à dire que mes préférés sont ses chevaux et que ses vaches (la jaune ainsi que les jaune, rouge, verte) à voir dans cette page feraient bien parmi celles exposées à Aurillac que tu as récemment photographiées ;-))
Harry Potter ? Génial !
Bisous, Nathanaëlle
Outre la comparaison avec celle de Van-Gogh, cette merveilleuse oeuvre sur Venise me fait aussi penser à une de Lucien Levy Dhurmer, "Feu d'artifice sur Venise", et une autre encore.. dont je vais finir par retrouver le nom et l'artiste...
SupprimerVi Harry Potter le dernier film...la 2e partie de "Les reliques de la Mort" Snifff
J'ai grandement préféré les romans, plus riches, mais les films sont bien fait.
Gros bisous Tilia
Comme Miss, "merci pour tes passionnantes recherches" qui permettent de suivre la trajectoire de ce peintre sur une dizaine d'années !
RépondreSupprimerPour être honnête, j'aime beaucoup sa période "académique" : la "Remigiuskirche" et son autoportrait me plaise beaucoup.
Mais "Elisabeth Gerhardt cousant" et le "Portrait aux pommes" me touchent tout particulièrement par cette lumière douce qui s'en dégage et qu'on pourrait qualifier de "lumière intérieure".
Coup de coeur aussi pour le "Lessive au jardin à Kandern" tout en mouvements et joyeuseté.
Me réjouit pour la suite :-)
Bisous Tilia !
Un très bon choix, Fifi !
SupprimerMoi aussi j'apprécie particulièrement la Lessive à Kandern et le Portrait d'Elisabeth aux pommes.
La suite ne va pas te décevoir, je pense. Il me reste à publier d'autres beaux portraits et des paysages qui vont sûrement te plaire :-)
Bises et belle journée (soirée, selon)
Monsieur Couleur
RépondreSupprimerQuelle évolution dans sa peinture ,c'est fabuleux
Cette guerre ...engagé volontaire comme mon grand -père mais il sera moins chanceux
Merci pour ce billet fouillé et passionnant comme toujours ici
A bientôt pour la suite j'attends les aquarelles j'imagine,que j'aime beaucoup
Bonne fin de dimanche
Bises
"engagé volontaire" Oui, c'est bien ça le pire !... ils ne se doutaient pas de ce qui les attendait.
SupprimerPour moi, Macke était le peintre de la joie de vivre. Je vais en parler.
Les aquarelles de Tunisie, oui, bien sûr ! je n'y manquerai pas.
Bises et belle fin de semaine, Aloïs
(les aquarelles, Franz Marc en a fait à la tonne !)
C'est curieux cette diversité de styles simultanés. Sur une même année, les style se catapultent. La beauté de la facture du quasi académique autoportrait jusqu'au jeune homme sur le toit, en passant par l'étude du portrait d'Elisabeth dont la composition me ravit, il y a un fossé ! lol Et ils ont étés réalisés la même année.
RépondreSupprimerCe n'est pas si facile de changer de style, Macke était formidable pour y parvenir !
Bisous Tilia, belle nuit...
Attention cependant à ma présentation, le plus souvent (mais pas toujours) dans l'ordre chronologique.
Supprimer"Le vieux violoniste" est de 1906, comme l'autoportrait. Tandis que la "Lessive au jardin à Kandern" est de 1907 la même année que le "Garçon sur un toit plat à Kandern". Le changement de style se situe donc entre 1906 et 1907. Pardonne-moi de t'avoir un peu désorientée.
Néanmoins, tu as raison, ce n'était pas évident de faire un pareil saut stylistique en si peu de temps !
Rebisous et belle nuit pour toi aussi, chère Nathanaëlle
J'avais bien lu 1906 et 1907, lol et justement quel exploit ! Cette courte période (un an, un an et demi) voit d'énormes changements dans le style de l'artiste, il cherchait peut-être son expression, mais tout ce qu'il a abordé est très réussi.
SupprimerJ'ai hâte de découvrir la 2e partie de ton billet...
Bisous Tilia !
Encore des merveilles découvertes grâce à ton travail si parfait Tilia, je ne connaissais que très peu d'oeuvre et tu nous présente un artiste passionnant...j'aime toutes les œuvres que tu as sélectionnées. Quelle diversité !
RépondreSupprimerles portraits (il était très séduisant !), et ce géranium...sont peut -être mes
favoris...
j'espère être de retour pour avoir le temps de suivre les liens.
MERCI
et bises nocturnes
"travail si parfait" comme tu y vas Josette ! ma modestie naturelle en prend un coup ;-)
SupprimerVu que je ne connais pas la langue allemande, il m'est impossible d'atteindre la perfection dans ces billets consacré à un peintre dont 90% de la documentation est rédigée en allemand.. ce qui me fait bien maronner !
Belle fin de vacances et à bientôt, Josette
Bises (de plus en plus nocturnes vu le changement d'heure !)
J'étais passée samedi mais pas eu le temps d'approfondir et encore moins de commenter.
RépondreSupprimerJ'aime assez son style, les Lilas sont très beaux
l'entrée de l'Eglise avec sa jolie grille.
Son auto portrait est très réussi.
J'aime aussi le portrait en NB de Sophie Gerhardt
Il y a beaucoup de diversité dans son oeuvre.
Je préfère le portrait aux pommes à celui d'Elisabeth Gerhardt cousant.
D'autres couples ont vu leur bonheur fauché, notamment des français et Charles Péguy a également été fauché par une balle allemande. Sans doute d'autres talents méconnus, d'autres bonheurs ont fait les frais de cette sale guerre, comme tu le dis si bien.
Bises brumeuses
D'après ce que tu me dis là, l'évolution du style de Macke ne va pas forcément te plaire. Quoique... vu la lumière fabuleuse et les sujets de ses tableaux, tous en relation avec les plaisirs simples de la vie, tu pourras peut-être aimer la suite. On verra bien !
SupprimerCette saloperie de guerre fut un vrai carnage. Et quand on en découvre les cause profondes, il y a de quoi être encore plus écœuré.
Bise toute fraîches de la nuit
Je sentais bien que son style allait évolué pas forcément dans celui que j'aime. Par contre, je regarderai à mon retour de vacances ainsi que le lien sur les causes profondes de la Grande Guerre, car je suis presque sur le départ.
SupprimerIl y a aussi un évènement épouvantable don on nous rebat les oreilles avec le terrorisme islamique et qui est plutôt un terrorisme d'état. Si ! Si ! Un certain WB n'a pas le c.. propre dans cette histoire. Raisons géo-politiques et financières.
Bises
Merci pour tes cadeaux poétiques !
RépondreSupprimerJe t'embrasse, Tilia !
Bisous, chère Fifi !
SupprimerJ'avoue ne pas connaître ce peintre et grâce à toi on peut se passionner et apprendre en lisant ton billet. Comme Nath, je me suis fais la même observation quant à la diversité des styles. Bon je le comprends vu la jeunesse de l'artiste, il faut bien se chercher et les débuts sont toujours influencés par ceux que l'on admire dans les musées ou dans les galeries.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup les deux portraits de son épouse à la fin du billet.
Bravo à toi pour ce billet et merci pour le partage.
Je t'embrasse
Danielle
Le style de Macke a bien souvent évolué, je dirais même qu'il a constamment évolué.
SupprimerPour ce qui est de l'ordre chronologique de la présentation de ses peintures dans ce billet, il y a eu une exception entre 1906 et 1907, période charnière évoquée par Nathanaëlle. Je le lui ai expliqué dans ma réponse et je t'invite à aller la lire si cela t'intéresse.
Elisabeth a été le principale modèle d'August Macke et sans doute le seul modèle de jeune femme. Il en était certainement très amoureux, cela se sent en regardant ses portraits.
Merci à toi pour les applaudissements ;-)
Je t'embrasse, chère Danielle, beau temps sur ta contrée
Merci pour le lien sur BYHRR, Cela m'a rappelé que j'avais bu du Vabé je crois chez mon Pépé et de l'Ambassadeur chez mes Parents.
RépondreSupprimerBises
Question apéro j'aime bien la Suze, aussi ;-)
Supprimerà ta santé, Claude !
Bisous
Beurk ! Mon Papa aimait bien ça. Il était bien le seul dans la famille.
SupprimerBises
Voilà un billet que je réserverais de lire en rentrant !!! A bientôt !
RépondreSupprimerAvec plaisir, contente de te retrouver, Enitram !
SupprimerBisous, à très bientôt
Toute mon admiration pour la présentation de tes articles à chaque fois très documentés et passionnants qui me font découvrir la peinture.
RépondreSupprimerLes tableaux de la vie quotidienne donnent une ambiance bucolique et sympathique mais j'aime aussi la lampe allumée à l'arrière du beau portail en fer forgé, il y a de la vie ! Mais que fait ce garçon sur le toit ? Il chemine dans sa tête ou il est somnambule ?
Prends soin de toi pour nous régaler encore !
La lampe de l'église m'a également attirée. Tu connais mon engouement pour les luminaires, les lanternes et réverbères en particulier ;-)
SupprimerTa visite au grenier me fait grand plaisir.
Je profite de l'occasion pour déplorer (une fois de plus) que blogspot bloque tes publications 5 mois en arrière, alors que ta dernière est toute récente. Je ne sais vraiment pas comment remédier à cet inconvénient, j'ai tout essayé :-(
Toi aussi, Cheminez, continue à m'enchanter par la douce poésie de tes textes et photos. Je t'embrasse et te souhaite du beau temps sur ta contrée
Ah, c'est malin de ne le dire que maintenant! Et comment je fais pour aller à Bonn avant le 5 janvier, moi?
RépondreSupprimer(Est-ce que ce brave Macke n'a pas été qualifié d' "artiste dégénéré" par les nazis?)
Comme tous les autres artistes allemands Macke n'a sans doute pas fait exception. S'il ne figure pas dans la liste indiquée dans cette page, c'est sans doute parce qu'en 1937 Auguste Macke était mort depuis longtemps...
SupprimerLes expos à Bonn se terminent, l'une le 4 janvier 2015 et l'autre le 25 janvier 2015. Tu as encore le temps pour prendre ton billet, je pense ;-)
L'attitude de la femme peinte ds le portrait aux pommes à tout une offrande païenne et le rappelle un tableau de
RépondreSupprimerGauguin
"Garçon sur le toit", "violon sur le toit"nous sommes emportés au-delà de la réalité et
Chacal n'est pas loin
Le Gauguin auquel tu pense, ce doit être celui-là.
SupprimerQuant au violoniste sur un toit de Chagall, il y en a trois. Le premier, peint en 1912, est au Stedelijk Museum à Amsterdam. Les deux autres ont été peints après la disparition de Macke, l'un "Le violoniste vert" en 1923-24, et l'autre "Le violoniste bleu" en 1947.
En fait, le "Garçon sur un toit plat à Kandern" peint par Macke représente son ami Clauss Cito, debout sur le toit terrasse de l'hôtel d'Ottilie Macke, dont Macke et Cito ont décoré le hall.
De mon iPhone, quelques difficultés avec les accents et les majuscules
RépondreSupprimerLes arbres de certains tableaux ont un élan , une élévation toute spirituelle !
(Du spirituel dans ... L'art ou ... L'arbre)
Hum !... Le "spirituel" c'est justement ce sur quoi Macke n'était pas d'accord avec Kandinsky. Ce sera mentionné dans le second billet (toujours en préparation car, entre Toussaint et les 15 ans de ma première petit-fille le 5, je suis assez prise en ce moment).
SupprimerÀ propos de Chagall et de Macke, il est vrai qu'ils ont tout deux représenté leur vision du monde de manière très colorée, et poétique chacun à leur façon.
SupprimerMerci Tilia pour Jean Lebreau !
RépondreSupprimerJe te souhaite une belle soirée
et t'embrasse !
A plus tard...
Passionnante évolution de la peinture et même si ces oeuvres ont plus de cent ans elels sont d'une grande modernité, on se demande s'il s'est passé du nouveau depuis.
RépondreSupprimerAu Kunst Museum de Bonn je suis allée lorsque notre fille habitait Düsseldorf pour l'exposition de la Collection Guggenheim, cela ne date pas d'hier mais je m'en souviens bien, je n'étais pas peu fière d'y être allée seule, en train, en bus et à pied car mon mari était à un salon à Cologne et ma fille travaillait...
Chapeau pour ton aventure à Bonn ! je me souviens de nos déplacements en train entre la banlieue de Bruxelles et le centre ville ce n'était déjà pas évident. Alors, j'imagine en allemand :-))
SupprimerÀ propos, j'ai lu qu'à Bonn (justement !) il n'est vraiment pas évident de dénicher le maison d'August Macke. C'est par hasard qu'on finit par tomber dessus.
Paradis et jardin ont la même origine, c'est ainsi que j'avais attaqué en 2006 un message sur le jardin de Maizicourt dans la Somme
RépondreSupprimerhttp://cergipontin.blogspot.fr/2006/06/le-jardin-de-maizicourt.html
Vu ;-)
SupprimerMerci Tilia de cette découverte même si, pour l'instant je ne suis pas fan de sa peinture. :-)
RépondreSupprimerComme on dit dans le poste "ça n'peut pas faire de mal" :-))
SupprimerBen zut, mon com est passé aux oubliettes ! ça m’énerve d’autant plus que j’avais commencé à le réécrire et hop, la moitié a disparu (j’ai peut-être fait une fausse manœuvre). Du coup, je vais faire un brouillon sur word, et je le copierai, non mais !)
RépondreSupprimerDonc, je recommence :
« Ma Ké », quel peintre ce Macke ! Je me demande bien comment aurait évolué sa peinture s’il avait vécu plus longtemps.
J’attends avec impatience le 2ème épisode !
Biseeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeeeeeee
Effectivement, il est plus prudent de rédiger sur Word Pad et de copier-coller. Ou alors, sélectionner le texte et le copier avant de cliquer sur "Aperçu" ou sur "Publier". Comme ça, si ça loupe, le texte est prêt à être "recollé" dans la case !
Supprimer"Ma Ké" c'est plutôt mexicain, non ? mais ton jeu de mot est bien trouvé :-))
(j'ai écouté attentivement la prononciation allemande dans les vidéos, ça donne à peu près "Mâ-que")
Biiiiiiiiiiiisous, Christineeeeee
(pour la suite, voir ce que je viens d'ajouter au bas du billet)
encore un vrai moment de bonheur dans cette visite de ton grenier, j'ai aimé cette description de son début de carrière et de vie.
RépondreSupprimerC'était un homme sûrement plein de talent et d'intelligence, sachant évoluer avec sa sensibilité. J'aime beaucoup "les promeneurs"avec cet arbre élancé vers le ciel (mystique pense Miss yves)et les personnages qui restent près de la terre, la "lessive au jardin" , les portraits de sa femme et en fait je ne rejette rien , tout est intéressant.
J'attends la suite avec impatience.
bravo aussi pour ta narration pédagogique et si vivante.
Ravie de voir que tu es aussi séduite que moi par le talent et le caractère de cet artiste bien trop tôt disparu (surtout dans de telles circonstances...).
SupprimerLa suite est sur le feu, j'ajoute chaque jour un petit peu de légumes dans la marmite, au fur et à mesure de mes approvisionnements ;-)
Fin de cuisson prévue en fin de semaine.
Merci pour ta patience et pour le compliment.
Un grand plaisir de retrouver une partie des oeuvres de ce peintre ayant travaillé en son temps sur ses compositions aux BA et même conservé une copie qui me réjouit toujours autant Très moderniste pour son époque et certainement une belle évolution vers l'abstrait ( mon opinion )
RépondreSupprimer"une belle évolution vers l'abstrait"
SupprimerEntièrement d'accord. Cependant, il me semble que Macke avait un caractère très indépendant, pas du tout du genre à rentrer dans le moule d'un mouvement.
Son passage écourté au Blaue Reiter le prouve. Le "spirituel" de Kandinsky, ainsi que son "abstraction radicale", sont restés lettres mortes pour Macke, qui était plus enclin à représenter les gens et la nature de manière beaucoup plus "terre à terre".
Décidément Tilia tu seras toujours l'incollable... je ne pensais pas que tu trouverai le nom de ce tableau...Nous avons profité des journées en Moselle avec la petite dernière pour aller voir le musée nouveau à Gravelote sur l'annexion et la guerre de 1870. un musée parfaitement organisé où nous retournerons sans la petite pour profiter des vidéos.
RépondreSupprimerJe te souhaite une bonne nuit de pleine lune.
Pour tous les gens qui s'intéressent à l'Histoire, 2014 va rester dans les mémoires comme l'année de toutes les commémorations, tant celle de 14-18 que celle de 40.
SupprimerCelle de 70 est également importante.
Peut-être que si Eugénie n'avait pas poussé à la roue, Badinguet ne serait pas parti en guerre... Et la face du monde en aurait été changée, car 14-18 découle un peu de 70.
De plus, si 70 n'avait pas eu lieu, mon arrière grand-père n'aurait pas été contraint et forcé d'abandonner son Alsace natale (où il était aubergiste) pour aller s'employer comme ouvrier dans une fonderie de St Dizier.
Belle nuit à toi aussi, chère amie Josette
Merci Tilia pour tes recherches poétiques !!!
RépondreSupprimerJe les accrocherai demain
Schmoutzele tout plein ! :-)
Schmoutzele en retour, Fifi !
SupprimerGrace à toi Tilia je découvre un peintre dont je ne savais rien. La présentation presque chronologique de son travail accompagnée de cette biographie est passionnante, comme toujours. Quelle diversité de styles dans son travail ! On sent qu'il s'intéresse à tout et s'essaye à tout, ce qui est normal à son âge. Il n'a pas encore trouvé sa voie... si tant est qu'un peintre trouve "sa" voie, car Picasso pour ne citer que lui en a eu plusieurs !
RépondreSupprimerC'est un plaisir pour moi de faire partager mes coups de cœur. Et celui-ci en est un qui ne date pas d'hier. Lui et son grand ami Franz Marc, qui va, hélas ! partager son funeste destin.
SupprimerSauf, que jusqu'ici je m'étais contentée d'admirer les tableaux très colorés d'August Macke, ceux de sa "dernière" période, et que maintenant je suis en train de décortiquer sa vie et l'évolution de son style, ce qui est une toute autre affaire !
La suite est en chemin, alors à bientôt Nathalie ;-)
Bonsoir Tilia, merci pour tes liens réjouissants. De nos jours "la cabane au fond du jardin" est un peu dépassée, on utilise les toilettes sèches. Je me souviens que nous mettions les fruits tombés des pommiers au composteur alors qu'ils étaient véreux, ce n'est pas à faire, on le sait aujourd'hui... Je me souviens aussi m'être ruée dans la cabane pour voir si les cloches de Pâques y avaient laissé qchose et y avoir trouvé une poule qui pondait lorsqu'on lui appuyait sur la tête. Joie !
RépondreSupprimerJ'écoute en général "la tête au carré" surtout lorsque les sujets traités sont aussi réjouissants. Aujourd'hui cependant je n'étais pas chez moi, heureusement qu'il y a les podcasts !
Bonne soirée et bonne nuit à toi...
Je te réponds sur ton blog :-))
SupprimerGrâce à toi je suis bien le cheminement de ce peintre et j'attends avec impatience la suite!
RépondreSupprimerLe jardin ensoleillé m'a fait penser à Caillebotte...
Belle soirée à toi !
Bises
Oui, pareil pour moi, j'ai pensé au potager de Caillebotte :-)
SupprimerBises, à bientôt Enitram
(j'ai rajouté quelques indication concernant la publication de la suite à la fin de ce billet)
Je viens de voir les deux dessins de 1907, une préférence pour "Bassin im Jardin des Tuileries". Ce qui est passionnant dans ton billet c'est d'assister aux tâtonnements, à l'évolution de ce jeune peintre. C'est un peu comme dans la vie de chacun (sans être artiste :-) et le voir ainsi de façon imagée par ce peintre a quelque chose de profondément humain.
RépondreSupprimerCe n'est pas étonnant que nous soyons très nombreux à attendre la suite. Mais prend ton temps, ce n'est pas une tâche facile quand il faut traduire le traducteur google :-))
Bonne soirée, Tilia !
Vrai ! c'est en forgeant que l'on devient forgeron ;-)
SupprimerL'évolution stylistique de Macke, je suis en plein dedans.
Ça avance doucement car je prends également le temps de rendre visite aux blogs de mes ami(e)s
Grand merci pour ton encouragement, belle fin de soirée et bonne nuit, Fifi