Le bonheur de peindre
August Macke
sa vie, son œuvre
(suite)
August Macke
sa vie, son œuvre
(suite)
Der Macke’sche Garten in Bonn (Le jardin des Macke à Bonn) détail August Macke - 1911 Westdeutsche Landesbank Girozentrale Düsseldorf, Münster |
Comme prévu, voici la suite du billet précédent.
Octobre 1909, après leur séjour de Juillet 1908 Elisabeth et August Macke vont de nouveau ensemble à Paris. Pour August, qui avait découvert cette ville en Juin 1907, c'est la troisième fois qu'il va séjourner dans la capitale française.
Les jeunes mariés vont y passer une partie de leur voyage de noces, essentiellement pour visiter le Salon d'Automne où sont exposées cette année là deux douzaines de Figures de Corot, mais aussi quelques toiles de Gauguin et de Matisse.
Au lendemain de leur mariage, le 6 Octobre 1909 August et Elisabeth partent en direction de Paris. En route ils s'arrêtent à Berne pour présenter August aux époux Moilliet, chez qui Elisabeth a séjourné en 1905 (voir billet précédent) et à leur fils, le peintre Louis Moilliet qui, souhaitant lui aussi visiter le Salon d'Automne, va les accompagner à Paris.
C'est pendant sa lune de miel à Paris que Macke réalise son Autoportait au chapeau. Cependant, selon certains auteurs, le fond couleur de miel de cette toile découlerait de sa découverte de l'œuvre de Cézanne, d'abord en 1907 à la galerie Bernheim-Jeune, puis en 1908 dans celle d'Ambroise Vollard.
Helmuth Macke (1891-1936) cousin d'August et artiste peintre, était lui aussi un admirateur de Cézanne. Au cours de leurs entretiens à Tegernsee, les deux cousins ont souvent discuté de la manière de peindre du maître provençal. L'étude de Cézanne et la rencontre des Fauves lors du Salon d'Automne de 1909 sont les deux moteurs de l'évolution de la peinture de Macke vers l'Expressionnisme.
Selon les mémoires d'Elisabeth, son portrait ci-dessous a été peint à Tegernsee. L'influence de Cézanne s'y fait nettement sentir et on y devine aussi celle de Matisse.
À Paris, Macke fait la connaissance d'un autre admirateur de Cézanne, le peintre allemand Karl Hofer alors de passage dans cette ville. Hofer encourage Macke à venir s'installer à Paris. Mais finalement, le couple préfère donner suite à l'invitation de l'écrivain allemand Wilhelm Schmidtbonn, qui demeure au bord du Tegernsee.
Macke avait sympathisé avec Wilhelm Schmidtbonn lors de ses créations pour le théâtre de Düsseldorf, en 1906. La même année, Schmidtbonn et Macke avaient voyagé ensemble le long du Rhin, en compagnie du sculpteur Claus Cito et du dramaturge Herbert Eulenberg.
August et Elisabeth arrivent à Tegernsee le 31 octobre 1909 et ils vont y rester un an. Ce séjour à la campagne présente pour eux l'avantage d'être logés à moindre frais en attendant d'acquérir leur propre maison, sans être obligés de cohabiter avec leurs parents.
Dans un premier temps, ils sont reçus dans la villa Brand, demeure des époux Schmidtbonn. Puis, l'humeur enjouée du jeune couple s’accordant mal avec l'invariable mélancolie de leur ami dramaturge doté d'un tempérament hypersensible, August et Elisabeth vont habiter la maison du maître charpentier Staudacher.
Cette maison est une ancienne ferme à un étage avec un balcon et un grenier.
Ci-dessus, la Staudacherhaus est représentée dans un style encore teinté d’Impressionnisme. Tout comme le portrait d'Elisabeth ci-dessous
Le 6 janvier 1910, Macke et son
cousin Helmuth, accompagnés du fils de Bernhard Koehler (donc cousin d'Elisabeth), vont à Munich pour visiter la toute récente Moderne Galerie, ouverte le 1er novembre 1909 par
Heinrich Thannhauser.
Parmi les œuvres exposées dans cette galerie, il s'en trouve deux, signées Franz Marc, qui monopolisent si vivement son attention que Macke décide immédiatement d'aller faire la connaissance de ce peintre dans son atelier munichois.
Pour
Franz Marc, la visite d'August Macke est capitale. C'est la première fois qu'il rencontre un peintre partageant ses idées. La sympathie entre les deux artistes s'établit d'emblée et August invite Franz à venir passer quelques jours à Tegernsee.
Cette rencontre est d'autant plus décisive pour Marc que, lors de la visite à la galerie Thannhauser, Bernhard Koehler Jr a acquis trois de ses toiles pour la collection de son père à Berlin. Et par la suite, Bernhard Koehler va continuer à acheter des peintures de Franz Marc.
Suivant l'invitation d'August, le 22 janvier Franz Marc et sa compagne, Maria Franck, rendent visite aux Macke dans leur maison de Tegernsee. À la suite de ces quelques jours passés ensemble, une amitié durable est désormais scellée entre les deux peintres.
Durant tout son séjour à Tegernsee, August Macke peint intensément. En une année, sa production va atteindre les deux cents tableaux. Une extraordinaire fécondité... peut-être en partie engendrée à la pensée de la promesse de vie qui s'agite dans le ventre d'Elisabeth et qui va bientôt voir le jour.
Walter Carl August Macke est né le 13 avril 1910 à Tegernsee. Au vu des nombreux portraits que Macke a fait de son fils aîné, seul ou dans les bras d'Elisabeth, on ne peut douter du bonheur que cette naissance a apporté au foyer des jeunes époux.
Toute la tendresse attentive d'un mère pour son enfant déborde du cadre des tableaux peints par Macke dans les mois qui ont suivi la venue au monde du petit Walter.
Au bord du Tegernsee, August et Elisabeth baignent dans la joie de vivre et le bonheur intense que leur procure, pour l'un la création artistique en pleine évolution, pour l'autre la maternité.
À Tegernsse, de la Staudacherhaus qu'ils habitent aux alentours du lac, en passant par les scènes d'intérieur, les paysages et les portraits, les sujets ne manquent pas et l'imagination d'August pour composer ses tableaux tourne à plein régime.
Ci-dessus, Elisabeth est en train de lire sur le balcon de la maison Staudacher. Ou sur la terrasse...
Terrasse que nous retrouvons ci-dessus.
Stylistiquement très différente de celle que vous avez vue plus haut, ici la Staudacherhaus habitée par Auguste Macke et sa petite famille est peinte à la manière de Georges Braque dans sa période Fauve.
Ce tableau est également remarquable par l'apparition de larges aplats de couleur propres à Matisse.
Aplats de couleurs qui apparaissent dans la vue ci-dessus, ainsi que dans l'amusant paysage du Tegernsee, ci-dessous...
Ces mêmes aplats figuraient déjà largement dans le portrait d'Elisabeth brodant (ci-dessous) peint à Tegernsee fin 1909.
En 1909, la revue Kunst und Künstler dirigée par Bruno Cassirer (cousin du célèbre galeriste et critique d'art berlinois Paul Cassirer) publie la traduction en allemand des "Notes d'un peintre" rédigées l'année précédentes par Henri Matisse.
Nul doute que Macke a lu les Notes de Matisse et notamment ceci « Les détails diminuent la portée des lignes, ils nuisent à l’intensité émotive, nous les rejetons ». Une assertion qui confirme ce que Gustave Moreau avait prédit à Matisse en 1895, quand il étudiait dans son atelier : « Vous allez simplifier la peinture ».
Entre 1909 et 1910, période durant laquelle Macke réside à Tegernsee, le style de Macke se tourne de plus en plus vers le Fauvisme.
La Femme au balcon ci-dessus est sans aucun doute un portrait d'Elisabeth brodant sur le balcon de la maison Staudacher.
Il est évident que ce Voilier sur le Tegernsee surfe sur la vague Fauve et que Matisse est à la barre.
La Joueuse de Luth, elle aussi, semble directement inspirée par le style de Matisse.
Durant la première quinzaine de Septembre 1910, la Galerie Thannhauser à Munich expose des œuvres des artistes de la Neue Künstlervereinigung München (N.K.V.M.) la Nouvelle Association des artistes munichois fondée à la fin de l'année précédente par Kandinsky et Alexej von Jawlensky.
Parmi les exposants, outre les expressionnistes russes et allemands, se trouvaient des toiles de Vlaminck, Braque, Picasso et Van Dongen. August Macke et son ami Franz Marc se sont rendus à cette exposition et ils ont pris contact avec les peintres membres de la N.K.V.M.
Dans l'ambiance prolifique de l'année passée à Tegernsee, pour August comme pour Elisabeth, les saisons ont vite passé. L'automne arrive déjà et les premières feuilles jaunes apparaissent. Pour August Macke une page va se tourner.
Pour un peintre, le site enchanteur du Tegernsee est un lieu idéal, comme l'a été Giverny pour Claude Monet, par exemple. Cependant, pour August Macke qui est seulement au début de sa carrière, la ville demeure le lieu incontournable pour acquérir la notoriété.
En octobre 1910, à Bonn la maison qui leur est destinée est sur le point d'être terminée.
Pour la petite famille Macke, il est temps de plier bagage et de quitter le village de Tegernsee pour aller s'installer en ville.
Octobre 1909, après leur séjour de Juillet 1908 Elisabeth et August Macke vont de nouveau ensemble à Paris. Pour August, qui avait découvert cette ville en Juin 1907, c'est la troisième fois qu'il va séjourner dans la capitale française.
Les jeunes mariés vont y passer une partie de leur voyage de noces, essentiellement pour visiter le Salon d'Automne où sont exposées cette année là deux douzaines de Figures de Corot, mais aussi quelques toiles de Gauguin et de Matisse.
Au lendemain de leur mariage, le 6 Octobre 1909 August et Elisabeth partent en direction de Paris. En route ils s'arrêtent à Berne pour présenter August aux époux Moilliet, chez qui Elisabeth a séjourné en 1905 (voir billet précédent) et à leur fils, le peintre Louis Moilliet qui, souhaitant lui aussi visiter le Salon d'Automne, va les accompagner à Paris.
Selbstporträt mit Hut (Autoportrait au chapeau) August Macke - 1909 Städtisches Kunstmuseum, Bonn |
C'est pendant sa lune de miel à Paris que Macke réalise son Autoportait au chapeau. Cependant, selon certains auteurs, le fond couleur de miel de cette toile découlerait de sa découverte de l'œuvre de Cézanne, d'abord en 1907 à la galerie Bernheim-Jeune, puis en 1908 dans celle d'Ambroise Vollard.
Porträt Helmuth Macke (Portrait d'Helmuth Macke) August Macke - 1910 collection privée |
Helmuth Macke (1891-1936) cousin d'August et artiste peintre, était lui aussi un admirateur de Cézanne. Au cours de leurs entretiens à Tegernsee, les deux cousins ont souvent discuté de la manière de peindre du maître provençal. L'étude de Cézanne et la rencontre des Fauves lors du Salon d'Automne de 1909 sont les deux moteurs de l'évolution de la peinture de Macke vers l'Expressionnisme.
Selon les mémoires d'Elisabeth, son portrait ci-dessous a été peint à Tegernsee. L'influence de Cézanne s'y fait nettement sentir et on y devine aussi celle de Matisse.
Porträt der Frau des Künstlers mit Hut (Portrait de l'épouse du peintre avec un chapeau) August Macke - 1909 LWL- Museum für Kunst und Kultur, Münster (notice) |
À Paris, Macke fait la connaissance d'un autre admirateur de Cézanne, le peintre allemand Karl Hofer alors de passage dans cette ville. Hofer encourage Macke à venir s'installer à Paris. Mais finalement, le couple préfère donner suite à l'invitation de l'écrivain allemand Wilhelm Schmidtbonn, qui demeure au bord du Tegernsee.
Macke avait sympathisé avec Wilhelm Schmidtbonn lors de ses créations pour le théâtre de Düsseldorf, en 1906. La même année, Schmidtbonn et Macke avaient voyagé ensemble le long du Rhin, en compagnie du sculpteur Claus Cito et du dramaturge Herbert Eulenberg.
Tegernseer Landschaft (Paysage de Tegernsee) August Macke - 1910 collection privée |
August et Elisabeth arrivent à Tegernsee le 31 octobre 1909 et ils vont y rester un an. Ce séjour à la campagne présente pour eux l'avantage d'être logés à moindre frais en attendant d'acquérir leur propre maison, sans être obligés de cohabiter avec leurs parents.
Ansicht vom Tegernsee (Vue du Tegernsee) August Macke - 1910 collection privée |
Dans un premier temps, ils sont reçus dans la villa Brand, demeure des époux Schmidtbonn. Puis, l'humeur enjouée du jeune couple s’accordant mal avec l'invariable mélancolie de leur ami dramaturge doté d'un tempérament hypersensible, August et Elisabeth vont habiter la maison du maître charpentier Staudacher.
Unser Wohnzimmer mit Blick auf den Gang (Notre salon donnant sur le couloir) Auguste Macke - 1910 Pastel et fusain, Carnet de croquis |
Cette maison est une ancienne ferme à un étage avec un balcon et un grenier.
Unser Häuschen in Tegernsee (Notre maison à Tegernsee) August Macke - 1910 collection privée |
Ci-dessus, la Staudacherhaus est représentée dans un style encore teinté d’Impressionnisme. Tout comme le portrait d'Elisabeth ci-dessous
Elisabeth am Schreibtisch (Elisabeth au bureau) August Macke - 1910 LWL-Landesmuseum für Kunst und Kulturgeschichte, Münster (notice) |
Portrait de Franz Marc August Macke - 1910 Gemäldegalerie, Berlin |
Parmi les œuvres exposées dans cette galerie, il s'en trouve deux, signées Franz Marc, qui monopolisent si vivement son attention que Macke décide immédiatement d'aller faire la connaissance de ce peintre dans son atelier munichois.
Maria Franck mit weisser Muetze Maria Franck avec une casquette blanche Franz Marc - 1906 Franz Marc Museum, Kochel am See |
Cette rencontre est d'autant plus décisive pour Marc que, lors de la visite à la galerie Thannhauser, Bernhard Koehler Jr a acquis trois de ses toiles pour la collection de son père à Berlin. Et par la suite, Bernhard Koehler va continuer à acheter des peintures de Franz Marc.
Suivant l'invitation d'August, le 22 janvier Franz Marc et sa compagne, Maria Franck, rendent visite aux Macke dans leur maison de Tegernsee. À la suite de ces quelques jours passés ensemble, une amitié durable est désormais scellée entre les deux peintres.
Unser Wohnzimmer in Tegernsee - (Notre salon à Tegernsee) August Macke - 1909 collection privée (notice) |
Durant tout son séjour à Tegernsee, August Macke peint intensément. En une année, sa production va atteindre les deux cents tableaux. Une extraordinaire fécondité... peut-être en partie engendrée à la pensée de la promesse de vie qui s'agite dans le ventre d'Elisabeth et qui va bientôt voir le jour.
Walter, drei Tage alt (Walter, âgé de trois jours) August Macke - 1910 collection privée |
Mutter und Kind (Mère et enfant) August Macke - 1910 collection privée (notice) |
Walter Carl August Macke est né le 13 avril 1910 à Tegernsee. Au vu des nombreux portraits que Macke a fait de son fils aîné, seul ou dans les bras d'Elisabeth, on ne peut douter du bonheur que cette naissance a apporté au foyer des jeunes époux.
Toute la tendresse attentive d'un mère pour son enfant déborde du cadre des tableaux peints par Macke dans les mois qui ont suivi la venue au monde du petit Walter.
Mutter und Kind auf einem roten Stuhl (Mère et enfant sur une chaise rouge) August Macke - 1910 collection privée |
Au bord du Tegernsee, August et Elisabeth baignent dans la joie de vivre et le bonheur intense que leur procure, pour l'un la création artistique en pleine évolution, pour l'autre la maternité.
Porträt Walter Macke mit Häschen (Portait de Walter Macke avec un lapin) August Macke - 1910 Kunsthalle, Emden (notice du musée) |
Mutter mit Kind (Mère avec enfant) August Macke - 1910 Kunstmuseum, Mülheim an der Ruhr |
À Tegernsse, de la Staudacherhaus qu'ils habitent aux alentours du lac, en passant par les scènes d'intérieur, les paysages et les portraits, les sujets ne manquent pas et l'imagination d'August pour composer ses tableaux tourne à plein régime.
Mädchen auf dem Balkon (Jeune femme au balcon) August Macke - 1910 Kunstmuseum, Mülheim an der Ruhr |
Ci-dessus, Elisabeth est en train de lire sur le balcon de la maison Staudacher. Ou sur la terrasse...
Vor dem Haus in Tegernsee (Devant la maison à Tegernsee) August Macke - 1910 Kunstmuseum, Mülheim an der Ruhr |
Terrasse que nous retrouvons ci-dessus.
Staudacherhaus in Tegernsee (La maison Staudacher à Tegernsee) August Macke - 1910 Collection Ziegler, Kunstmuseum, Mülheim an der Ruhr (notice) |
Stylistiquement très différente de celle que vous avez vue plus haut, ici la Staudacherhaus habitée par Auguste Macke et sa petite famille est peinte à la manière de Georges Braque dans sa période Fauve.
Ce tableau est également remarquable par l'apparition de larges aplats de couleur propres à Matisse.
Unser Gärtchen und Krankenhaus in Tegernsee (Notre jardin et l'hôpital à Tegernsee) August Macke - 1910 collection privée (notice de Sotheby's) |
Aplats de couleurs qui apparaissent dans la vue ci-dessus, ainsi que dans l'amusant paysage du Tegernsee, ci-dessous...
Landschaft am Tegernsee mit LesendemMann und Hund (Paysage de Tegernsee avec homme lisant et chien) August Macke - 1910 Museum am Ostwall, Dortmund |
Ces mêmes aplats figuraient déjà largement dans le portrait d'Elisabeth brodant (ci-dessous) peint à Tegernsee fin 1909.
Stickende Frau im Sessel - Porträt der Frau des Künstlers (Femme brodant dans un fauteuil - Portrait de l'épouse du peintre) August Macke - 1909 Kunstmuseum, Mülheim an der Ruhr (notice) |
En 1909, la revue Kunst und Künstler dirigée par Bruno Cassirer (cousin du célèbre galeriste et critique d'art berlinois Paul Cassirer) publie la traduction en allemand des "Notes d'un peintre" rédigées l'année précédentes par Henri Matisse.
Nul doute que Macke a lu les Notes de Matisse et notamment ceci « Les détails diminuent la portée des lignes, ils nuisent à l’intensité émotive, nous les rejetons ». Une assertion qui confirme ce que Gustave Moreau avait prédit à Matisse en 1895, quand il étudiait dans son atelier : « Vous allez simplifier la peinture ».
Frau auf Balkon (Femme au balcon) August Macke - 1910 Städtisches Kunstmuseum, Bonn |
Entre 1909 et 1910, période durant laquelle Macke réside à Tegernsee, le style de Macke se tourne de plus en plus vers le Fauvisme.
La Femme au balcon ci-dessus est sans aucun doute un portrait d'Elisabeth brodant sur le balcon de la maison Staudacher.
Segelboot auf dem Tegernsee (Voilier sur le Tegernsee) August Macke - 1910 Musée Albertina, Vienne, Autriche (notice) |
Il est évident que ce Voilier sur le Tegernsee surfe sur la vague Fauve et que Matisse est à la barre.
Lautenspielerin (Joueuse de luth) August Macke - 1910 Beaubourg, Musée national d’art moderne, Paris (notice du musée) |
La Joueuse de Luth, elle aussi, semble directement inspirée par le style de Matisse.
Durant la première quinzaine de Septembre 1910, la Galerie Thannhauser à Munich expose des œuvres des artistes de la Neue Künstlervereinigung München (N.K.V.M.) la Nouvelle Association des artistes munichois fondée à la fin de l'année précédente par Kandinsky et Alexej von Jawlensky.
Parmi les exposants, outre les expressionnistes russes et allemands, se trouvaient des toiles de Vlaminck, Braque, Picasso et Van Dongen. August Macke et son ami Franz Marc se sont rendus à cette exposition et ils ont pris contact avec les peintres membres de la N.K.V.M.
Frühlingslandschaft in Tegernsee (Paysage de Printemps à Tegernsee) August Macke - 1910 collection privée (notice de Christie's) |
Dans l'ambiance prolifique de l'année passée à Tegernsee, pour August comme pour Elisabeth, les saisons ont vite passé. L'automne arrive déjà et les premières feuilles jaunes apparaissent. Pour August Macke une page va se tourner.
Tegernsee Landschaft (Paysage de Tegernsee) August Macke - 1910 Germanisches Nationalmuseum, Nuremberg |
Pour un peintre, le site enchanteur du Tegernsee est un lieu idéal, comme l'a été Giverny pour Claude Monet, par exemple. Cependant, pour August Macke qui est seulement au début de sa carrière, la ville demeure le lieu incontournable pour acquérir la notoriété.
Waldbach (Ruisseau forestier) August Macke - 1910 Indiana University, Art Museum (notice) |
En octobre 1910, à Bonn la maison qui leur est destinée est sur le point d'être terminée.
Pour la petite famille Macke, il est temps de plier bagage et de quitter le village de Tegernsee pour aller s'installer en ville.
Der Macke’sche Garten in Bonn (Le jardin des Macke à Bonn) August Macke - 1911 Westdeutsche Landesbank Girozentrale Düsseldorf, Münster |
Nous la retrouverons prochainement
dans le troisième épisode de ce billet
consacré à la vie et l’œuvre d'August Macke.
EDIT du Dimanche 30 novembre 2014
Ajout d'un paragraphe concernant l'origine de l'amitié entre August Macke et Louis Moilliet, le peintre bernois qui accompagne August et Elisabeth à Paris en 1909 et avec lequel au printemps 1914 Macke fera un voyage en Tunisie, en compagnie de Paul Klee qui était un camarade de lycée de Louis Moilliet.
EDIT du Dimanche 7 décembre 2014
Ajout de trois tableaux peints à Tegernsee en 1910 et conservées au Kunstmuseum de Mülheim an der Ruhr :
- Mutter mit Kind - Mère avec enfant (Elisabeth)
- Mädchen auf dem Balkon - Jeune femme au balcon (Elisabeth)
- Vor dem Haus in Tegernsee - Devant la maison à Tegernsee (maison Staudacher)
Texte ©VesperTilia, échos-de-mon-grenier 2014
Cet article bien détaillé m'a permis de suivre l'évolution du peintre avec précision;
RépondreSupprimerj'ai aimé ses portraits, il était beau garçon...la scène d'intérieur avec cette immense table m'a surprise, je trouve cet angle de vue très intéressant. ensuite les toiles que tu as sélectionné font bien ressortir l'influence de ces contemporains.
Les scènes familiales sont touchantes et j'ai aussi beaucoup aimé les "brodeuses"...et le ruisseau forestier.
Tilia, MERCI de cette belle soirée en ta compagnie;
bises d'automne
« il était beau garçon » dis-tu.. à juste titre !
SupprimerEt sa femme, était une très belle femme.
August et Elisabeth formait un couple magnifique, très uni. Plus que cela même, ils vivaient en symbiose.
Il l'appelait "mon second moi", "mon âme", "mon miroir préféré".
Et les avis d'Elisabeth sur le travail d'August ont été déterminants à chaque étape de son développement stylistique.
Malheureusement, le destin s'est montré jaloux de ce bonheur intense et l'a abattu en plein vol...
Bises, très fraîches à cette heure de la nuit
Un style personnel, malgré les influences que tu soulignes avec justesse.
RépondreSupprimerLe titre "la joie de peindre" est justifié , par le souci de simplification et les couleurs vives.
Merci pour cette analyse!
Un style si personnel qu'il en est devenu reconnaissable au premier coup d’œil, comme nous le verrons plus loin.
SupprimerPour moi August Macke était le peintre de la joie de vivre. Il est vrai que, comme je le précise dans ma réponse à Josette, il avait tout pour être heureux !
Oh pétard ! il faut que je prenne des vacances pour lire tout ça !
RépondreSupprimerBon, je repasserai plus tard quand même... :D)
Passe, repasse, mais ne trépasse pas ;-)
SupprimerQuelle belle promenade j'y retrouve l'air de ma Provence
RépondreSupprimerLes couleurs vives de Macke jettent une telle lumière sur la Bavière qu'elle prend effectivement un petit air provençal !
SupprimerWow ! Quelle lumière dans le "Portrait de l'épouse du peintre avec un chapeau" de 1909, cette oeuvre est magnifique !
RépondreSupprimerIdem pour la Vue du Tegernsee et leur maison, c'est superbe ! Les couleurs vives sont tout à fait exactes, car la Bavière est très verte.
Ensuite, le virage de l'artiste vers le fauvisme est à mes yeux moins heureux, c'est dommage...Il y a moins de subtilité dans la lumière et l'atmosphère...
(Ce n'est certes pas une critique, c'est mon impression perso lol en tout cas pour ces oeuvres-là)
Gros bisous Tilia, j'attends la suite avec impatience, je ne connais pas très bien la vie de cet artiste.
Doux weekend !
Le "Paysage de Tegernsee" aussi a une belle lumière, tu ne trouves pas ? Je ne connais pas la Bavière et je le regrette, j'ai toujours rêve de visiter Neuschwanstein et les autres châteaux de la région.
SupprimerLe "virage" de Macke vers le Fauvisme a donné quelques belles œuvres (que nous verrons prochainement) mais c'est l'aboutissement dans son Expressionnisme très coloré que je préfère.
Comme pour cette fois-ci, il te faudra sans doute un peu de patience pour la suite ;-)
Bisous en retour et belle semaine, Nathanaëlle
Merci Tilia, encore une belle découverte. Je croyais connaître Macke, en fait je ne savais que quelques bribes. Quelles que soient ses influences, il a su développer un style et on ne peut qu'admirer la puissance de ses couleurs. Merci surtout pour ce beau travail de recherche, je suis bien placée pour savoir que ce n'est pas si simple que cela en a l'air. Un grand bravo à toi.
RépondreSupprimerPareil pour moi, Françoise ! je croyais connaître Macke alors qu'en fait je savais juste que Franz Marc était son grand ami et qu'ils ont tous les deux été fauchés dans leur jeunesse par la sale guerre.
SupprimerC'est en rédigeant mes billets que je découvre réellement sa vie et l'évolution de son œuvre. Merci à toi pour le compliment, je le reçois avec plaisir.
j'aime tes exemples pour suivre l'évolution de sa peinture... j'aime le fauvisme.. une suite de contrastes , une peinture simplifié... je me réjouis pour la suite! merci biz
RépondreSupprimerRavie que tu aimes le Fauvisme, ça tombe bien, moi aussi ;-)
SupprimerLa suite d'ici huit à dix jours (après celui de l'ainée de ma fille au début du mois, ça va être l'anniversaire du cadet le 22 et j'ai plein de choses à préparer).
Bises et belle semaine, Elfi
C'est vraiment intéressant de pouvoir suivre l'évolution de ce peintre grâce à ton travail de biographe. Ces paysages me font souvent penser à Gauguin que tu mentionnes également, ses couleurs vives aussi. Joie de vivre dis-tu, c'est bien cela que ces peintures inspirent !
RépondreSupprimerCoup de coeur tout particulier pour le portrait de son épouse au chapeau, pour ses mères à l'enfant et cette magnifique "Joueuse de luth"
Je reprends aussi à mon compte pour les apprécier : "une suite de contrastes", la "peinture" simplifiée" mentionnées par 'Elfi
Merci Tilia !!!
Auprès d'Elisabeth August Macke n'a connu que du bonheur et ça se voit, la joie de vivre qui imprègne sa peinture va crescendo. De plus, il savait apprécier les plaisirs simples de la vie de tous les jours et les retranscrire dans ses tableaux.
SupprimerMerci à toi Fifi, pour tes échos toujours très sympathiques et fort à propos
Je préfère ses autoportraits ou portraits aux paysages, mais en tous les cas merci pour ce voyage dans la peinture d'August
RépondreSupprimerAugust Macke était sacrément doué pour les portraits, voir par exemple celui du peintre Hans Thuar réalisé en 1903, alors que Macke n'a que seize ans.
SupprimerQuoique dans un style très différent, entre 1911 et 1912 Macke peint encore quelques beaux portraits, mais plus du tout dans ses deux dernière années.
Merci à vous pour votre fidélité.
Second episode fort reussi.
RépondreSupprimerDes tableaux pleins de joie de vivre, des visages pleins de lumiere et ouverts!
Moi qui ne peins malheureusement pas, je suis toujours fascinee par la facon dont les peintres et Sugust Mack ici, de quelques coups de pinceau, nous devoilent les traits des personnages de telle facon que si on croisait ces memes personnages dans la rue, pas de doute, nous les reconnaitrierions.
Un faible pour le paysage avec l'homme lisant, cela me rappelle la Baviere lorsqu'on gravit les sentiersm entre montagne et vallee.
Merci pour l'analyse Tilia!
August Macke était un portraitiste hors pair, voir le lien dans ma réponse à Chri, juste au-dessus.
SupprimerAh, la Bavière !.. j'aimerais bien la visiter un de ces jours.
Merci pour ta visite et bonne semaine, Thérèse
Ton histoire de l'art m'est d'un grand profit et tes informations biographiques intéressants ! La découverte de ce peintre est immense grâce à ce deuxième billet alors au troisième...
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup le portrait de son épouse avec un chapeau !
Beau dimanche Tilia et à bientôt !
Bises ensoleillées
Le portrait d'Elisabeth au chapeau a vraiment beaucoup de succès et c'est largement mérité. Le troisième volet de cette biographie sera encore plus coloré que celui-ci. Je vais m'efforcer de ne pas vous faire trop attendre, mais je ne promets rien de sûr, j'ai l'anniversaire d'un de mes petits-fils en préparation :-)
SupprimerBises et excellente semaine, Enitram, la pluie a fait place au soleil ici !
tout a été dit !! j'aime beaucoup ses portraits, les autres tableaux me plaisent également mais je pense que le travail n'est pas le même.
RépondreSupprimerdes couleurs, de la vie de l'amour c'est ce qu'on sent dans tous les tableaux, j'attends la suite!
merci pour ce bon moment
La joie de vivre du couple ne pouvait s’accommoder longtemps de l'atmosphère pesante de la maison de l'écrivain dramaturge Wilhelm Schmidtbonn au début de leur séjour à Tegernsee. Et c'est pour cette raison qu'Auguste et Elisabeth l'ont quittée pour emménager dans la maison Staudacher.
SupprimerLe bonheur d'aimer et d'être aimé, le bonheur de peindre à tour de bras, pour Auguste Macke toute la période passée à Tegernsee a été exaltante.
La suite ne sera pas moins heureuse (du moins jusqu'à la déclaration de guerre) et les peintures de Macke vont devenir de plus en plus lumineuses et colorées.
À bientôt, Marguerite-Marie !
Merci pour Apollinaire, Tilia !!
RépondreSupprimerBelle semaine à toi !
Excellente semaine pour toi aussi ! Fifi
SupprimerQuelle merveille de balayer ainsi avec toutes ces toiles l'évolution d'un artiste ! Je préfère mille fois August Macke à Cézanne car ses couleurs sont plus vivantes, plus intenses et ses compositions moins rigides (c'est une affaire de goût n'est-ce pas?) J'aime beaucoup de ces toiles que tu as choisies pour nous. Mes préférées sont cet autoportrait au chapeau, Notre jardin et l’hôpital, Elisabeth à son bureau ... Magnifique billet ! Bises
RépondreSupprimerRavie de ton retour au grenier !
SupprimerOui, comme tu le dis si bien, c'est affaire de goût. Le ressenti devant un tableau ne se commande pas. Du point de vue couleurs, Macke est incomparable.. si ce n'est avec son ami Franz Marc !
Pour ce qui est de la rigidité, tu penses peut-être aux traits noirs accentués de Cézanne, qui apparaissent par exemple dans "Le Pont de Maincy".
On retrouve le même genre de traits noirs sur les tableaux de la période "cubiste" d'August Macke, comme nous le verrons dans le prochain billet.
Cela dit, mon tableau préféré de Cézanne, c'est cette allée à Chantilly.
Merci pour le compliment, Pétales de fée, bisous et bon courage pour ta remise en jambes
J'aime beaucoup la fraîcheur et la transparence des couleurs. C'est émouvant de penser que la disparition de ce jeune talent est proche et que l'évolution de son art sera stoppée brutalement. Voir de jeunes visages aussi qui ont vécu au début du siècle dernier mais surtout ce bébé, comme celui peint par Klimt, contemporain de la naissance de ma tante qui est décédée très âgée l'année dernière. Ces bébés modèles ne vieilliront jamais....
RépondreSupprimerhttp://www.artliste.com/gustav-klimt/bebe-1595.html
"C'est émouvant de penser que la disparition de ce jeune talent est proche et que l'évolution de son art sera stoppée brutalement." dis-tu, sans te douter que cette phrase peut également s'appliquer à Walter, le fils aîné d'August Macke et d'Elisabeth. Elisabeth dont le destin a été marqué par une succession de malheurs que j'évoquerai peut-être dans le dernier volet de cette biographie de son premier mari.
SupprimerLe jeune Walter Macke, au talent de peintre déjà si prometteur a été emporté brutalement par une angine pernicieuse à la fin de sa seizième année, le 10 mars 1927.
Merci Cergie, pour le tableau de Klimt, que je découvre grâce à toi. Ce bébé est une merveille !
Triste époque où la vie était si précaire...
SupprimerJ'ai vu le bébé de Klimt en vrai lors de l'exposition "Vienne 1900" au Grd Palais
http://www.visitesculturelles.net/musees_details/2005_11_03_peintres_autrichiens_Grand%20Palais.pdf
et
http://www.grandpalais.fr/fr/evenement/23-klimt-schiele-moser-kokoschka
Les cadres m'ont (presque) autant impressionnés que les toiles...
tu es douée pour les biographies ! Grâce à toi, nous pouvons suivre en images et couleurs la vie de ce peintre, et lorsque notre prof de dessin en a parlé l'autre jour (elle adore ses couleurs), j'ai tout de suite pensé à tes billets.
RépondreSupprimerJe vais lui joindre les liens par mail !
Biseeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeeeee
Merci, mais va falloir que je mette le turbot pour la suite, alors !
SupprimerBiiiiiises
C'est vraiment un bonheur de suivre cette biographie et l'évolution de l'oeuvre d'August. Merci à toi pour ce travail éminemment pédagogique et passionnant.
RépondreSupprimerPour ce qui concerne les trois échassiers du Cotes du Rhone nouveau, ils ne portaient pas de masque mais simplement un maquillage blanc. J'ai rajouté une photo d'eux dans mon billet pour que tu puisses les voir de près. Bises
Merci pour le compliment :-)
SupprimerBises en retour (tardives mais sincères)
Tes réponses aux commentaires avec leurs liens sont une suite intéressante à tes billets. Ton grenier est un lieu de convivialité et d'échanges en plus d'être un lieu pour aimer la peinture !
RépondreSupprimerPratiques tu également la peinture, Tilia ?
Merci aussi pour Leconte de Lisle !
Bonne semaine et à bientôt pour la suite de ton billet...
Plus maintenant, Fifi !
SupprimerPlus assez de temps : les blogs sont chronophages et ma passion pour la peinture des autres prime sur celle de créer. Mais je n'ai pas encore totalement abandonné l'idée et il m'arrive parfois de reprendre les pinceaux pour quelques cartes de vœux destinées à mes petits-enfants.
Belle fin de semaine, Fifi, j'espère pouvoir publier la suite dimanche prochain, mais les aléas de mes recherches m'ont beaucoup retardée (sans parler des problèmes informatiques, grrrr !)
Oui, les blogs sont chronophages :-( Avons nous raison de persévérer ? Il faut croire que nos échanges sont plus stimulants qu'un travail solitaire ou presque. Je crois qu'il y a des périodes dans nos vies de ceci, de cela...J'ai pratiqué un peu la peinture et je me houspille souvent de ne pas retourner à mes anciennes amours :-)
SupprimerMerci pour ton poème !
Bon dimanche à toi !
Bonjou Tilia, mwen rivini.
RépondreSupprimerTout ça n'est pas trop ma cup of tea mais certains de ces tableaux me plaisent, surtout les portraits, et je suis assez d'accord avec ce qu'a dit Marguerite Marie.
On peut avoir tous les talents du monde, on peut être heureux en ménage, on peut avoir le bonheur de peindre mais on n'est pas moins homme et quand on part au casse-pipe, on n'est malheureusement pas sûr de revenir
Tu as raison, je suis assez sélective dans ce que j'aime dans la peinture.
Ti bo, a pli ta.
Coucou Claude !
SupprimerRavie que tu sois enfin rivini et vraiment contente de te retrouver ici.
Je comprends parfaitement que Macke ne sois pas ta tasse de ti-ponch, on ne peut pas tout aimer :-)
Pour ma part, ce qui m’intéresses autant que l'évolution de sa peinture, c'est d'enquêter sur ce que fut sa vie et celle de son épouse, ainsi que sur les lieux où ils ont vécu. C'est pour ça que les billets avancent à l'allure d'un escargot sous tranquillisants :-))
Bisous, à bientôt Claude
Je n'avais pas vu le salon donnant sur le couloir, j'en aime beaucoup la composition et la monochromie. L'histoire qu'elle raconte, j'imagine que c'était une petite bonne qui descendait l'escalier, heureux temps pour certains qui même n'étant pas très riches pouvaient disposer de "petit personnel"
RépondreSupprimerRe-coucou Tilia, le nouveau train que tu me mets en lien me semble être celui dont j'ai parlé (juste sous la photo), le Z 50000 francilien qui remplace le transilien. Mon brave train de banlieue était agréable à prendre car peu rempli sauf les soirs d'ennui sur le RER A : toujours une place assise, peu de monde alentours et pas d'odeur désagréable. Il faut dire que chaque ligne a ses trains attitrés, les nôtres était peut-être moins vétustes que les tiens.... Et puis la ligne directe m’évitait d'aller prendre une corespondance depuis métro Rome > Etoile et beaucoup de cohue dans le métro et le RER aux heures de pointe
Supprimerhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Z_50000
Normal que tu n'aies pas vu précédemment la représentation des salon, couloir et escalier de la maison Staudacher à Tegernsee. J'ai trouvé ce dessin récemment et je l'ai rajouté au billet. Il me fait penser aux interieurs de Vallotton (dont il n'est pas exclus que Macke ait vu sa première exposition à Zürich en 1909).
SupprimerMerci pour le lien sur les nouveaux trains. On rêve du jour où ils arriveront enfin sur notre ligne. J'espère que je serai encore de ce monde :-))
Rien a voir avec ce billet mais ceci devrait te plaire...
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