mardi 28 février 2017

Patte d'ours






Mercredi dernier, comme prévu nous sommes allés en voiture prendre Tifis2 (le second de nos petits-fils) à la sortie de l'école. Pour changer un peu, au lieu de déjeuner ensemble à la maison, nous l'avons invité au restaurant. Il était ravi et nous aussi. Au centre commercial de Parly 2, les paillassons au saumon de chez Paul sont vraiment bons et leurs tartelettes aux framboises délicieuses.




Mouettes rieuses hivernant au château de Versailles




Ensuite, comme mon Cher&tendre était de nouveau taquiné par dame sciatique (une harpie dont il aimerait bien être débarrassé une fois pour toutes) et que Tifis2 et moi étions d'accord pour rentrer par le bus après une petite promenade au château de Versailles, il nous a déposés devant la porte de la Reine (une des entrées du parc du château) puis il est allé retrouver son canapé bien aimé, là où sa sciatique se fait oublier.




Mouette rieuse




Malgré le ciel maussade, mon but principal était les nouvelles fontaines du Bosquet du Théâtre d’Eau dont l'entrée jouxte la porte de Neptune, elle-même voisine de la porte de la Reine par laquelle nous étions arrivés. Depuis l'inauguration de la recréation de ce bosquet en 2015, je n'avais pas encore eu l’occasion de venir les admirer.




Bassin du Dragon et Allée des Marmousets




Cependant, sachant que d'une part la végétation de cet endroit n'a pas encore atteint son plein développement et que d'autre part les jets d'eau ne fonctionnent pas durant l'hiver, mon intention n'était pas d'y faire des photos.

Je voulais seulement voir de près et montrer à Tifis2 ces magnifiques collier de perles d'or dansant à la surface des bassins, tout en lui expliquant le pourquoi et le comment de leur réalisation. Ce qui fut fait.




Le bassin de Latone avec le Grand Canal en arrière plan




En sortant de ce bosquet, nous nous sommes dirigés vers le bassin de Latone, situé en contrebas de la terrasse du château, afin de contempler la perspective sur le Grand Canal. Mais comme le temps n'était pas folichon et que Borée soufflait en rafales, nous n'y sommes pas restés longtemps. Tifis2 étant d'accord pour rentrer, nous sommes allés rejoindre la grille du Dragon, la seule porte des jardins qui donne non loin de l'arrêt du bus dont le trajet passe devant ma résidence.




Les sculptures fontaines du bassin du Dragon




Lorsque nous sommes arrivés à la grille du Dragon, j'ai tout de suite vu qu'il y avait un problème. Les deux portillons de chaque côté de la grande porte étaient tout les deux fermés et, qui plus est, cadenassés ! Pourtant le panneaux apposé sur la grille pour indiquer ses horaires d'ouverture et de fermeture indiquait bien "cette grille ferme à 18 heures".

Renseignement pris à l'accueil de l'un des bureaux voisins, conformément à l'application du plan V dans le domaine du château de Versailles, cette grille doit rester fermée en permanence. Et zut ! il va nous falloir faire tout un détour par la porte et le boulevard de la Reine pour aller rejoindre notre arrêt de bus. Alors que si la grille était ouverte, il n'y a qu'un petit bout de la rue de la Paroisse qui nous en sépare. Grrrrrr !




Le Dragon du bassin, vu de dos




Puisque nous étions devant le bassin du Dragon, avant de partir j'en ai profité pour photographier les sculptures de ses fontaines. Puis nous nous sommes mis en route. Peu après être sortis du parc du château, alors que nous marchions sur le boulevard de la Reine, nous avons croisé un employé municipal qui maniait une sorte de chalumeau à long manche relié à une bouteille de gaz montée sur un diable.

Le dragon de la Reine ! une méthode écologique pour éliminer la végétation le long des caniveaux et des bordures d'espaces verts.




Désherbage thermique à flamme directe




Parvenus au bout du boulevard de la Reine, nous arrivons au carrefour avec la rue des Réservoirs. Le feu est vert pour les piétons, nous traversons cette artère à grande circulation pour aller rejoindre l'arrêt de bus qui se trouve un peu plus loin de l'autre côté de la rue. Aucun bus en vue. Tout en parlant, Tifils2 et moi marchons tranquillement sur la contre-allée, le trottoir qui longe les immeubles étant encombré par un stationnement de vélos et mobylettes. Encore une dizaine de mètres et nous pourrons aller nous asseoir sur le banc de l'abri bus maintenant tout proche. C'est alors que l'accident se produit.



Grenouilles fontaines du bassin de Latone




Mon pied droit vient de buter brutalement sur une légère différence de niveau de la chaussée et tout mon corps est subitement projeté vers l'avant, comme si quelqu'un m'avait violemment poussée dans le dos. Instinctivement, je tends le bras droit devant moi, mais mon genou droit s'étant plié c'est ma rotule qui la première amorti ma chute, suivie de peu par ma main droite. Si mon élan avait été moindre, j'en aurais été quitte pour des égratignures à la paume et au genou. Malheureusement ce ne fut pas le cas.



Statue de Latone surmontant le bassin




À ma grande frayeur, bien que je sois déjà à terre, j'ai senti qu'entrainé par l'élan mon corps continuait à glisser vers l'avant. C'est ainsi que ma main droite posée à terre s'est retrouvée coincé sous moi au niveau de l'aine. Et c'est à ce moment là que j'ai senti un léger craquement qui, sur le coup, ne m'a pas inquiétée, occupée que j'étais déjà à me retourner pour dégager mon bras droit et observer les dégâts.

Une fois allongée sur le dos, j'ai vu que mon petit doigt était inerte et dans un position anormale, à demi replié en l'air (un peu comme celui d'une lady tenant une tasse de thé) et que je ne pouvais plus le bouger. L'annuaire, son voisin, était aussi bien mal en point.



Bassin de Cérès


Dans la minute qui a suivi ma chute, j'avais trois personnes autour de moi. Tifis2 (dix ans bientôt) qui, m'ayant vu tomber, était très inquiet de voir sa Mamie allongée par terre. Puis deux hommes qui sont venus m'aider à me relever et qui étaient prêts à appeler les pompiers. En les remerciant chaleureusement pour leur aide, je leur ai dit que j'allais appeler moi-même mon mari pour qu'il vienne nous chercher, Tifis2 et moi, et que ce serait lui qui me transporterait aux urgences de la clinique près de chez moi. Ce qui fut fait, après avoir déposé Tifis2 chez lui, à Marly.







Le passage aux urgences de la clinique de l'Europe n'a pas été trop long. Deux heures après j'en suis ressortie avec une attelle provisoire entourée d'un pansement autour de ma main et munie de mes radios accompagnées d'une ordonnance de rendez-vous pour le lendemain midi au service Urgence Mains de la clinique d'Aubergenville, le diagnostic étant deux doigts cassés et déboités à remettre en place. Ce dont je me doutais, vu l'état de ma main qui avait doublé de volume !




Ma "patte d'ours"


Le lendemain, 23 février, je me suis présentée aux Urgence Mains, bien avant midi. Mais ce n'est que vers dix-huit heures qu'un médecin spécialiste de la main m'a tout remis en place et plâtrée la main, sous anesthésie locale évidemment. Une attente interminable que mon Cher&tendre a eu beaucoup de mal à supporter.

Enfin, j'ai eu beaucoup de chances dans mon malheur. Primo, je n'ai pratiquement pas souffert avant l'opération, ni après. Pour l'heure, ce qui me fait le plus mal c'est le vaccin anti-tétanique ! toujours bien douloureux quatre jours après l'injection. Secundo, qu'elle n'a pas été ma surprise en rentrant le premier soir chez moi de découvrir un énorme hématome sur ma hanche droite. En se coinçant sous moi, ma main m'a sans doute évité une fracture du bassin.

Bref, le médecin qui m'a "opérée" m'a dit de prendre rendez-vous dans une huitaine de jours pour une radio de contrôle et une consultation à son cabinet. D'après lui, j'en ai pour trois semaines à endurer mon plâtre. Et à me muscler la main gauche !




©VesperTilia, échos-de-mon-grenier 2017

mardi 14 février 2017

Les amoureux au ban de la société




Sans mes Amoureux, Brassens n'aurait pas écrit les "Bancs Publics". Ainsi parlait Raymond Peynet, le créateur du célèbre couple d'amoureux romantiques, qu'il dessinait souvent enlacés sur un banc public.







Dans la chanson de Georges Brassens, les amoureux "qui s'bécotent sur les bancs public" sont mis au ban de la société (voire moralement cloués au pilori) par "la sainte famille Machin" qui "leur décoche hardiment des propos venimeux".


Le dénigrement des couples non mariés ne date pas d'hier. Quantités de peintures l'attestent, notamment une série de tableaux peints par Nicolas Maes entre 1655 et 1657.




Oreille indiscrète à l'écoute d'une femme en colère contre quelqu'un
Nicolaes Maes - 1655
Harold Samuel Collection, Guildhall Art Gallery, Londres



Mis à part celui qui se trouve ci-dessus, dans chaque tableau de sa série, Nicolas Maes met en scène une personne malveillante, maîtresse de maison ou employée, écoutant subrepticement la conversation privée d'un couple d'amoureux enlacés. 
D'un geste de l'index, elle attire l'attention du spectateur sur leur "inconduite".




The Listening Housewife
Nicolaes Maes - 1655
Royal Collection, Buckingham Palace, Londres (notice et commentaire du musée)





L'Oreille indiscrète
Nicolaes Maes - 1655-56
Museum of Fine Arts, Boston (notice et commentaire du musée)





L'Oreille indiscrète
Nicolaes Maes - 1656
The Wellington Collection, Apsley House, Londres (notice du musée)





The Listening Housewife
Nicolaes Maes - 1656
The Wallace Collection, Londres (notice et commentaire du musée)





L'Oreille indiscrète
Nicolaes Maes - 1657
Dordrechts Museum, Pays-Bas (notice du musée)




L'Oreille indiscrète (détail)
Nicolaes Maes - 1657




Les amoureux qui s'bécott'nt sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s'fouttant pas mal du regard oblique
Des passants honnêtes...


Le "regard oblique" que les passants "honnêtes" jettent aux amoureux qui s'embrassent en public, c'est le coup d’œil en biais, hypocrite et méprisant, des bourgeois bigots qui regardent de travers tous ceux qui ne sont pas comme eux.


Les Bancs publics de Brassens sont toujours d'actualité. Créée en 2007 "Les Amoureux au ban public" est une association qui milite pour faire respecter le droit à mener une vie familiale normale pour les couples mixtes (un conjoint français et l'autre non).


2017 et l'année du cinquantenaire du Loving v. Virginia, un arrêt rendu par la Cour suprême des États-Unis le 12 juin 1967. Cassant une décision de la Cour suprême de Virginie, cet arrêt déclare anticonstitutionnelle la loi de l'État de Virginie qui interdisait les mariages entre un homme blanc et une femme noire, ou l'inverse.






Loving, le nouveau film du réalisateur américain Jeff Nichols, qui sort dans les salles demain 15 février 2017, retrace l'histoire véridique du couple qui est à l'origine de l'arrêt Loving v. Virginia.

Complément d'information en lisant l'article de FranceInfo. concernant la sortie en salles de Loving.











©VesperTilia, échos-de-mon-grenier 2017

jeudi 2 février 2017

Lueurs de chandelles






L'Annonciation
Matthias Stom - vers 1600
Galerie des Offices, Florence




Le Maître d'École
Gérard Dou (1613-1675)
Galerie des Offices, Florence (notice)




Jeune homme assis à une table de jeu
Arnold van Boonen (1669-1729)
collection privée




 Interior of a Fish Shop by Candlelight
Gérard Dou (suiveur) - XIXe siècle
St Helier Town Hall, Jersey (crédit)




Portrait de l'abbé Jean-Jacques Huber
Maurice Quentin de La Tour - vers 1740
(pastel) collection privée (notice)




Marché nocturne
Petrus van Schendel - 1865
collection privée




Avant le bal
Petrus van Schendel - 1835
collection privée




Marchande de poissons
Petrus van Schendel - vers 1850
collection privée




Wonderland
Adelaïde Claxton (vers 1870)
collection privée




Le fauteuil de Gauguin
Vincent Van Gogh - 1888
Van Gogh Museum Amsterdam (notice du musée d'Orsay)




Symphonie
Nikolaï Bogdanov-Belski - vers 1910
collection privée (notice et article)




Prière du soir
Alphonse Lévy (dit Saïd) vers 1880
Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme, Paris (notice)




The Fortune Teller
Kenneth Cadwallader
collection privée




Poluchka
Sergey Panin
collection privée




Candle
Vladimir Kush



Bonne fête
des
Chandelles !





©VesperTilia, échos-de-mon-grenier 2017