Djuna Barnes Nightwood - Faber & Faber Londres, 1985 Détail de la couverture (cliquer ici pour la voir en entier) |
Voici donc la suite tant attendue du Mystérieux café parisien.
Cette suite comporte quelques informations déjà abordées dans les échos du premier billet. Lectrice ou lecteur de passage, si vous en avez l'envie et le temps, je vous invite à vous y reporter.
Le 14 février dernier, lorsque j'ai posté ces quatre photos de deux élégantes posant pour Maurice-Louis Branger vers 1925, je ne me doutais pas qu'elles allaient me faire entrer de plein pied dans le monde de l'intelligentsia littéraire et artistique du Paris des Années folles.
Le Paris des Années folles, celui du temps où les Montparnos (ces artistes, écrivains, peintres ou photographes, tels James Joyce, Samuel Becket, Peggy Guggenheim, Man Ray, Ernest Hemingway, Berenice Abbott, Gertude Stein, Adrienne Monnier, Nancy Cunard, Picasso, Francis Scott Fitzgerald, Sylvia Beach, Fujita, Fernand Léger et bien d'autres ) ont fait de l'espace compris entre La Closerie des Lilas et le carrefour Vavin, le nombril du monde.
En les regardant poser, tant au café qu'au jardin des Tuileries, on pourrait penser que ces deux dames sont de simples modèles travaillant pour des magazines féminins, tel Fémina (à l'origine du Prix Fémina) ou pour le déjà célèbre Vogue Paris, version française du magazine de mode américain.
Au début des photos de modes, il n'y a guère de mannequins professionnelles.
Ce sont le plus souvent des femmes célèbres ou des artistes en vogue qui posent pour les revues, telle Gloria Swanson en « léopard se cachant derrière des buissons, fixant sa proie », comme l'a décrite Edward Steichen.
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Lors de mes nombreuses et patientes recherches pour tenter de déterminer l'emplacement du café "H.Renaud" (appelons le ainsi ce mystérieux café, puisque son enseigne demeure inconnue) un coup de chance m'a révélé les noms des deux jeunes femmes assises à sa terrasse.
Paris war eine Frau (Paris était une Femme) Die Frauen von der Left Bank - Les femmes de la Rive Gauche Couverture du livre d'Andrea Weiss |
Paris était une Femme est la traduction française du titre du livre rédigé en allemand par Andrea Weiss en 1995. Ce livre a été adapté au cinéma l'année suivante par Gretta Schiller. sous le titre Paris Was a Woman.
Le nom de Djuna Barnes figure en premier sur la couverture du livre d'Andrea Weiss, avant ceux de Janet Flanner et de Gertrude Stein, deux femmes beaucoup plus connues que Djuna Barnes. Cette priorité dans l'énumération pourrait indiquer que Djuna est l'une des deux femmes de la photo de Branger illustrant la couverture du livre...
Pour savoir qui est qui, j'ai recherché des portraits photographiques des deux femmes (datant à peu près de l'époque où Branger a fait sa série de photos de mode) afin de les comparer avec la scène du café.
Zoom sur les deux dames du café H. Renaud - 1 |
La comparaison nest pas facile. Aucune des deux femmes ne regarde l'objectif. L'une baisse la tête, occupée à écrire dans un calepin et l'autre baisse les yeux, comme si elle observait son reflet dans sa cuillère à café.
Djuna Barnes et Solita Solano |
DJUNA BARNES
(1892-1982)
(1892-1982)
Djuna Barnes était une journaliste américaine, auteure de romans et de poèmes, dont certains illustrés par elle-même.
Djuna a grandi dans une ferme de Long Island, au sein d'une famille excentrique dirigée par sa grand-mère paternelle, la suffragette auteure et journaliste nord-américaine, Zadel Turner Barnes. Son père, musicien dilettante et peintre sans talent, était partisan de la polygamie et il a imposé la cohabitation de Frances Fanny Faulkner sa maîtresse (et des trois filles qu'il a eu avec elle) à son épouse, Elizabeth Chappell, durant près de quinze ans.
Dans Ladies Almanach, c'est son père que Djuna évoque en écrivant : « Son père, point ne convient de le celer, passa bien des veillées venteuses à arpenter sa bibliothèque dans le plus simple appareil, s’efforçant vainement d’imaginer un moyen de ramener son enfant prodigue au sein de cette Religion ou Occupation de tout temps censée convenir à la Femme »
Victime des idées anti-conformistes de son père, Djuna n'a pas fréquenté l'école. C'est sa grand-mère qui lui a appris à lire et à écrire et qui lui a quelque peu enseigné l'art, mais pas les mathématiques ni l'orthographe !
Djuna Barnes (photo non datée, mais sans doute avant 1912) (crédit photo) |
En 1912, Djuna a vingt ans. Après deux ans de cauchemar durant lesquels elle a été contrainte par sa grand-mère de s'unir à Perce Faulkner (le frère de la maîtresse de son père, alors âgé de 52 ans) Djuna s'enfuit pour aller vivre à New-York. Elle y est bientôt rejointe par sa mère qui vient enfin d'obtenir le divorce, et par deux de ses frères partis en même temps qu'elle.
Djuna Barnes en 1914 (22 ans) (crédit photo) |
La nécessité de devoir travailler à plein temps, pour aider sa mère et ses jeunes frères à survivre, oblige Djuna à interrompre les études aux Beaux-Arts et au Pratt Institute de New-York qu'elle a entreprises six mois auparavant. Hardiment, elle va se présenter au directeur du Brooklyn Daily Eagle, lui disant tout de go « Je peux dessiner et écrire et vous seriez fou de ne pas m'engager ».
Après ce début en tant que journaliste appointée, le succès rencontré par ses articles piquants et ses interviews pittoresques va permettre à Djuna de devenir une journaliste indépendante.
Djuna Barnes vers 1918 (26 ans) (crédit photo) |
À partir de 1915, Djuna Barnes demeure à Greenwich Village, à l'époque où Marcel Duchamp et ses amis libertaires lâchent dans le ciel new-yorkais des ballons proclamant la fondation de la "République indépendante de Greenwich Village". C'est là, dans ce bouillon de culture formé par la petite communauté d'artistes et d'intellectuels bohèmes vivant au jour le jour, pauvres mais insouciants, que Djuna prend ses marques. Elle y fait notamment la connaissance de Mina Loy, de Berenice Abbott et de Man Ray.
Djuna Barnes photographiée par Berenice Abbott aux environs de 1920 |
Djuna Barnes à bord de La Lorraine (crédit photo) |
Djuna est du voyage, elle aussi traverse l'Atlantique en 1921, peut-être sur le même paquebot...
Djuna Barnes vers 1921-22 (environ 30 ans) (crédit photo) |
Vers 1926, à l'époque des photos du café parisien de M.L. Branger, Djuna vit à Paris depuis 1921. Elle est alors en train d'écrire un livre intitulé Ladies Almanack. Ce livre, publié en 1928, sera plus tard traduit en français sous le titre L'Almanach des Dames, en voici le début.
Les photos de Thelma et Djuna ont été faites à Cagnes-sur-Mer vers 1925-1926. Le portrait de Thelma Wood en bas à droite est signé Berenice Abbott. |
Thelma avait la réputation de séduire les femmes par son irrésistible charme masculin et de les abandonner pour une autre aussi vite qu'un Don Juan. "I’m not a lesbian. I just loved Thelma." écrira plus tard Djuna.
À l'époque de sa liaison avec Thelma Wood, Djuna Barnes a d'abord habité un superbe hôtel particulier au 173 boulevard Saint-Germain (restauré en 2010, lire l'article ici) puis plus modestement, au 9 rue Saint-Romain, un immeuble de briques qui ne manque cependant pas d'allure.
Parallèlement à sa carrière d'auteure, Djuna Barnes en mène une seconde. Sous le pseudonyme de Lydia Steptoe elle rédige des articles pour des magazines de modes. Son élégance naturelle l'a amenée à faire quelques photos de modes, comme celles ci-dessous.
Djuna Barnes photographiée par Berenice Abbott aux environs de 1925 |
Parallèlement à sa carrière d'auteure, Djuna Barnes en mène une seconde. Sous le pseudonyme de Lydia Steptoe elle rédige des articles pour des magazines de modes. Son élégance naturelle l'a amenée à faire quelques photos de modes, comme celles ci-dessous.
Djuna Barnes habillée par Elsa Schiaparelli photographiée par Man Ray en 1926 |
Djuna Barnes photographiée par Man Ray en 1926
Les photos de mode de Djuna Barnes ramènent à celles que fit Maurice-Louis Branger à la terrasse du Café H. Renaud, (ce mystérieux café dont on trouvera peut-être un jour l'adresse, mais quand ? !...)
Plus ou moins recadrée, cette photo de M.L. Branger est largement diffusée sur le web. Soit, sous le titre indiqué par la Parisienne de Photographie "Terrasse de café. Paris, vers 1925". Soit comme ici, sous le titre "Solita Solano et Djuna Barnes à Paris", avec comme indication de date "vers 1922".
À défaut d'une source plus officielle et à l'encontre d'autres sites (moins fiables à mon avis) indiquant 1922, c'est 1925-26 que je retiens.
Nota bene : un peu comme pour la date de la photo, jusqu'ici il ne m'a pas été possible de trouver dans un site officiel (genre musée ou bibliothèque) une reproduction légendée de la photographie de M.L. Branger, confirmant ainsi l'identification des deux jeunes femmes comme étant Djuna Barnes et Solita Solano...
À mon avis, si Solita Solano figure sur les photos du café et du jardin des Tuileries, ce serait la jeune femme qui porte le turban blanc.
Assise à droite de la photo, sous son turban blanc, Solita Solano semble pensive. Mais ce ne peut pas être Djuna Barnes assise à gauche, penchée sur son verre. Sur ses autres photos, Djuna Barnes ne se tient jamais courbée de cette manière.
Cependant, je me demande s'il ne s'agirait pas plutôt de Janet Flanner la compagne de Solita Solano à l'époque de la photo du café H. Renaud...
C'est grâce à son turban que j'ai pu identifier Solita Solano sur deux autres photos prises par M.L. Branger le même jour que celles du café H. Renaud (car elle y porte exactement les mêmes vêtements). Vous pouvez les voir à la fin de la petite biographie ci-dessous.
Solita Solano est le pseudonyme d'une journaliste et auteure américaine dont le vrai nom est Sarah Wilkinson. Née dans une famille de la classe moyenne, elle fait ses études à la Emma Willard School à New York.
En 1905, après la mort de son père, elle quitte la maison pour épouser Oliver Filley, un ami d'enfance. Oliver est ingénieur civil et peu après son mariage il est envoyé en mission en Asie. Ainsi, le jeune couple va passer quatre ans aux Philippines, en Chine et au Japon. À la fin de sa mission, en 1908, Oliver rentre seul à aux États-Unis. Entre temps le couple s'est séparé. Rentrée à New York, Sarah commence à travailler comme critique de théâtre pour le New York Tribune et comme pigiste à la National Geographic Society.
Vers 1910, Sarah Wilkinson change son nom de naissance pour celui de Solita Solano, sans doute à la suite de son divorce avec Oliver Filley.
En 1919, Solita vit à Greenwich Village où Harold Ross et son épouse Jane Grant, fondateurs du journal The New Yorker, lui présente la journaliste Janet Flanner. Pour Janet c'est le coup de foudre et pour Solita, le début d'une relation qui va durer huit ans.
En 1921, Janet étant chargée de rédiger un rapport sur Constantinople pour le compte du National Geographic, le couple d'amies part pour la Grèce.
De son côté, après avoir publié trois livres qui n'ont pas eu beaucoup de succès, Solita revient au journalisme.
À la fin de la séjour en Grèce, en 1922 Solita et Janet arrivent en France. C'est évidemment Paris qu'elle choisissent comme lieu de résidence, là où les cercles des intellectuelles lesbiennes de Montparnasse, tels ceux de Gertrude Stein et Alice B. Toklas, Natalie Clifford Barney et Romaine Brooks, Margaret Anderson et Georgette Leblanc sont près à les accueillir. Elles font également connaissance avec Djuna Barnes, qui les mentionnera un peu plus tard dans L'almanach des dames sous le vocable crypté Nip & Tuck (traduit en français par Jour & Nuit).
Et comme beaucoup de leurs amies elles se font photographier par Berenice Abbott.
Au printemps 1927 Solita Solano rencontre Gurdjieff, sans toutefois se laisser impressionner par le charisme du gourou au regard magnétique.
En 1929 Solita quitte Janet pour Margaret Anderson, la fondatrice de The Little Review, disciple recrutée par Gurdjieff à New-York en 1924, puis venue à Paris avec sa compagne la chanteuse française Georgette Leblanc. La liaison de Solita avec Margaret a duré plusieurs années, puis Anderson est retournée vivre avec Leblanc.
De 1936 à 1939, Solita suis l'enseignement de Gurdjieff. Elle est membre du groupe qu'il a fondé fin 1935 et qu'il a baptisé "La Cordée". Groupe auquel ont appartenu entre autres Margaret Anderson et Georgette Leblanc.
Fin 1937, le groupe La Cordée est dissous. Mais Solita reste auprès de Gurdjieff en tant que secrétaire appointée. Au début de la Seconde Guerre mondiale elle part avec lui à New York. Elle y reste tout le temps de l'Occupation. Après quoi elle revient vivre en France. Gurdjieff décède en 1949, Solita devient alors la personne de référence pour les adeptes et les chercheurs souhaitant étudier l'œuvre du maître. Elle tiendra ce rôle jusqu'à sa propre mort en 1975, dans sa maison d'Orgeval, alors âgée de 87 ans.
Pour terminer, voici enfin les deux autres photos de Solita prises par Maurice-Louis Branger, le même jour que celle des Tuileries et du café H. Renaud.
Parisiennes à la terrasse d'un café vers 1925 photographie de Maurice-Louis Branger |
Plus ou moins recadrée, cette photo de M.L. Branger est largement diffusée sur le web. Soit, sous le titre indiqué par la Parisienne de Photographie "Terrasse de café. Paris, vers 1925". Soit comme ici, sous le titre "Solita Solano et Djuna Barnes à Paris", avec comme indication de date "vers 1922".
À défaut d'une source plus officielle et à l'encontre d'autres sites (moins fiables à mon avis) indiquant 1922, c'est 1925-26 que je retiens.
Nota bene : un peu comme pour la date de la photo, jusqu'ici il ne m'a pas été possible de trouver dans un site officiel (genre musée ou bibliothèque) une reproduction légendée de la photographie de M.L. Branger, confirmant ainsi l'identification des deux jeunes femmes comme étant Djuna Barnes et Solita Solano...
À mon avis, si Solita Solano figure sur les photos du café et du jardin des Tuileries, ce serait la jeune femme qui porte le turban blanc.
Zoom sur les deux dames du café H. Renaud - 2 |
Assise à droite de la photo, sous son turban blanc, Solita Solano semble pensive. Mais ce ne peut pas être Djuna Barnes assise à gauche, penchée sur son verre. Sur ses autres photos, Djuna Barnes ne se tient jamais courbée de cette manière.
Janet Flanner par Berenice Abbott - 1927 |
Cependant, je me demande s'il ne s'agirait pas plutôt de Janet Flanner la compagne de Solita Solano à l'époque de la photo du café H. Renaud...
C'est grâce à son turban que j'ai pu identifier Solita Solano sur deux autres photos prises par M.L. Branger le même jour que celles du café H. Renaud (car elle y porte exactement les mêmes vêtements). Vous pouvez les voir à la fin de la petite biographie ci-dessous.
SOLITA SOLANO
(1888-1975)
(1888-1975)
Solita Solano est le pseudonyme d'une journaliste et auteure américaine dont le vrai nom est Sarah Wilkinson. Née dans une famille de la classe moyenne, elle fait ses études à la Emma Willard School à New York.
Solita Solano en 1905 (crédit photo) |
En 1905, après la mort de son père, elle quitte la maison pour épouser Oliver Filley, un ami d'enfance. Oliver est ingénieur civil et peu après son mariage il est envoyé en mission en Asie. Ainsi, le jeune couple va passer quatre ans aux Philippines, en Chine et au Japon. À la fin de sa mission, en 1908, Oliver rentre seul à aux États-Unis. Entre temps le couple s'est séparé. Rentrée à New York, Sarah commence à travailler comme critique de théâtre pour le New York Tribune et comme pigiste à la National Geographic Society.
Vers 1910, Sarah Wilkinson change son nom de naissance pour celui de Solita Solano, sans doute à la suite de son divorce avec Oliver Filley.
Solita Solano - 1917 photographiée à Boston-par Louis-Fabian Bachrach (crédit photo) |
En 1919, Solita vit à Greenwich Village où Harold Ross et son épouse Jane Grant, fondateurs du journal The New Yorker, lui présente la journaliste Janet Flanner. Pour Janet c'est le coup de foudre et pour Solita, le début d'une relation qui va durer huit ans.
Janet Flanner 1924 - photo Yasuki Tanaka (crédit photo) |
Solita Solano 1923 (crédit photo) |
En 1921, Janet étant chargée de rédiger un rapport sur Constantinople pour le compte du National Geographic, le couple d'amies part pour la Grèce.
Janet Flanner et Solita Solano 1921 - près de Cnossos, Crète (crédit photo) |
De son côté, après avoir publié trois livres qui n'ont pas eu beaucoup de succès, Solita revient au journalisme.
Janet Flanner et Solita Solano 1921 - Grèce (crédit photo) |
À la fin de la séjour en Grèce, en 1922 Solita et Janet arrivent en France. C'est évidemment Paris qu'elle choisissent comme lieu de résidence, là où les cercles des intellectuelles lesbiennes de Montparnasse, tels ceux de Gertrude Stein et Alice B. Toklas, Natalie Clifford Barney et Romaine Brooks, Margaret Anderson et Georgette Leblanc sont près à les accueillir. Elles font également connaissance avec Djuna Barnes, qui les mentionnera un peu plus tard dans L'almanach des dames sous le vocable crypté Nip & Tuck (traduit en français par Jour & Nuit).
Et comme beaucoup de leurs amies elles se font photographier par Berenice Abbott.
Solita Solano - 1927 par Berenice Abbott (autres photos) |
Janet Flanner - 1927 par Berenice Abbott (crédit photo) |
Au printemps 1927 Solita Solano rencontre Gurdjieff, sans toutefois se laisser impressionner par le charisme du gourou au regard magnétique.
En 1929 Solita quitte Janet pour Margaret Anderson, la fondatrice de The Little Review, disciple recrutée par Gurdjieff à New-York en 1924, puis venue à Paris avec sa compagne la chanteuse française Georgette Leblanc. La liaison de Solita avec Margaret a duré plusieurs années, puis Anderson est retournée vivre avec Leblanc.
De 1936 à 1939, Solita suis l'enseignement de Gurdjieff. Elle est membre du groupe qu'il a fondé fin 1935 et qu'il a baptisé "La Cordée". Groupe auquel ont appartenu entre autres Margaret Anderson et Georgette Leblanc.
Fin 1937, le groupe La Cordée est dissous. Mais Solita reste auprès de Gurdjieff en tant que secrétaire appointée. Au début de la Seconde Guerre mondiale elle part avec lui à New York. Elle y reste tout le temps de l'Occupation. Après quoi elle revient vivre en France. Gurdjieff décède en 1949, Solita devient alors la personne de référence pour les adeptes et les chercheurs souhaitant étudier l'œuvre du maître. Elle tiendra ce rôle jusqu'à sa propre mort en 1975, dans sa maison d'Orgeval, alors âgée de 87 ans.
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Pour terminer, voici enfin les deux autres photos de Solita prises par Maurice-Louis Branger, le même jour que celle des Tuileries et du café H. Renaud.
Jeune femme regardant le plan de métro de la ligne Nord-Sud. Paris, vers 1925 |
Ci-dessus, La légende de la Parisienne de Photographie est erronée
cette entrée de station n'appartient pas à l'ancienne ligne Nord-sud.
Sauriez-vous retrouver le nom
de cette station de Métro ?
cette entrée de station n'appartient pas à l'ancienne ligne Nord-sud.
Sauriez-vous retrouver le nom
de cette station de Métro ?
Elle existe toujours
et son entrée à cet endroit n'a pas changé d'aspect.
et son entrée à cet endroit n'a pas changé d'aspect.
Jeune femme devant une boutique de lingerie, à Auteuil. Paris (XVIe arr.) 1926 Noter que cette fois-ci la date est indiquée de manière précise (crédit photo) |
Documentation :
Les intellectuelles de Montparnasse dans les années folles.
Les grandes figure féminines de Montparnasse à cette époque : Sylvia Beach - Adrienne Monnier - Peggy Guggenheim - Gertrude Stein - Natalie Clifford Barney - Nancy Cunard - Djuna Barnes
Greenwich Village
Thelma Wood
Janet Flanner
Les femmes de "La Cordée" : Solita Solano - Margaret Anderson - Georgette Leblanc - Jane Heap - Kathryn Hume -
Petite biographie chronologique de Gurdjieff
©VesperTilia, échos-de-mon-grenier 2015
Je viens de tout lire mais plus le temps à cette heure là pour aller sur tous les liens. Tu réponds à une énigme par une autre. Au premier abord, je trouve que ta Solita Solano celle de la terrasse du café mystérieux ne ressemble pas aux portraits que tu montres, voir ses lèvres et son nez un peu à la retroussette.
RépondreSupprimerQuant à l'autre, je pencherai plus pour Dujna Barnes que pour Janet Flanner qui a un visage masculin.
C'est mon avis et pour le moment je ne le partage pas car il faut que je potasse davantage ta publication.
Bises du soir.
Clique ici, regarde bien la femme au turban blanc et dis-moi si tu lui vois vraiment le nez "un peu à la retroussette"...
SupprimerC'est Djuna Barnes qui a le bout du nez "à la retroussette", ça se voit bien sur la photo que j'ai placé juste en dessous de celle du café pour bien comparer.
Et c'est pour ça que celle qui pique du nez dans son verre ne me parait pas être Djuna Barnes, car sur la photo du café ni l'une ni l'autre n'a le nez qui retrousse...
Par contre, pour moi le nez de la femme au turban blanc correspond bien à celui de Solita Solano.. Ou alors il faut que je change mes lunettes ;-)
Bises et bonne fin de soirée
Coucou,
RépondreSupprimerC'est super toutes ces recherches, je me régale. Bon pour la ligne de métro, je dirais ligne 1 près du jardin des Tuileries, il faut que je cherche, au début je pensais à celle qui est près du Parc Monceau mais elle n'a pas la même architecture. J'avais lu un peu la vie des deux femmes, mais ce tu as trouvé est nettement plus étoffé. Je reviens un peu plus tard.
Bisous
Danielle
Coucou Danielle !
SupprimerC'est bien la ligne 1. Celle qui est à présent entièrement automatisée. Comme les temps changent ! Si elles revenaient maintenant, ces dames seraient stupéfaites d'être transportées dans une rame sans conducteur.
Bises et belle fin de semaine
Quelle enquêtrice ! je suis très impressionnée Tilia par ta patience, ta détermination et ton savoir...
RépondreSupprimercomment une photo peut devenir passionnante et nous entraîner sur des chemins de traverses dans le monde littéraire et artistique.
Je n'ai pas encore lu tous les liens mais je reviens très vite.
Le métro je dirais vers Neuilly tout au moins sur cette ligne mais pas le Nord- Sud je confirme ayant fréquenté cette ligne dans une vie antérieure.
Je te souhaite une belle soirée et un beau samedi qui nous est promis ensoleillé.
Patience et détermination, oui. Savoir, non ! j'apprends en enquêtant et je ne fais que transmettre les informations ainsi récoltées.
SupprimerPour le métro il y a un indice dans les légendes de Branger (voir le premier billet, celui du mystérieux café)...
Bises de pleine lune, moi aussi je te souhaite un bon week-end de plein soleil
Impressionnantes, tes recherches, ces énigmes, ces rencontres...
RépondreSupprimerJe trouve tes recherches et recoupements très forts, mais question ressemblance, je suis dubitative.
RépondreSupprimerA mon avis, la jeune femme au turban blanc a un visage beaucoup plus régulier que Solira Solano .
La bouche de cette dernière a une forme très particulière (surtout quand enne sourit, découvrant ses dents, ce qui bien sûr n'est pas le cas de ta photo de départ)
L'espace entre son nez et sa bouche n'a pas les mêmes proportions que sur la fameuse photo.
Sur la photo
"Janet Flanner et Solita Solano
1921 - Grèce"
l(crédit photo)
la position des deux femmes est inversée, me semble-t-il, (idem pour la précédente!)
Ton point de chute( Gurdjieff ) m'intéresse ayant eu l'occasion de "croiser littérairement "ce personnage
Tu as raison de me faire remarquer que, par rapport à celui indiqué sur le site de la bibliothèque du Congrès, j'ai malencontreusement inversé l'ordre des personnes dans mes légendes des deux photos dont tu parles. Je vais tout de suite corriger !
SupprimerDe toute manière, sous leur grand chapeau de soleil, les visages ne sont pas très reconnaissables et je n'ai pas d'avis bien arrêté pour dire qui est qui.
Par contre, pour la fameuse photo du café, au-dessous de laquelle j'ai disposé les portraits de Solita avec un chapeau et de Djuna les cheveux tirés en arrière avec le visage bien dégagé, je ne partage pas ton impression. Au contraire, le nez et la bouche de Solita me paraissent ressemblants...
Cependant, il reste que nous n'avons pour l'instant (comme je l'ai explicitement fait remarquer dans ce billet) aucune preuve formelle que les femmes assises à la terrasse du café H. Renaud sur la photo de ML Branger sont Djuna Barnes et Solita Solano...
Tu fais bien de me parler de Gurdjieff, je viens de réaliser que j'ai oublié de citer mes sources, je vais donc y remédier. Tu y trouveras une chronologie intéressante de la vie de cet énigmatique "gourou".
Quant au nez retroussé de Djuna Branes, je ne le retrouve pas non plus dans les traits de la femme à gauche...
RépondreSupprimer(Je note:Thelma et ...Louise)
C'est bien pour ça que je suggère Janet Flanner ! D'autant plus que c'était elle la "copine" de Solano à cette époque là, pas Djuna (je doute Que Djuna et Solita aient eu une liaison et si cela a été le cas, ce fut sans doute sans lendemain).
SupprimerIci c'est Thelma et Djuna et ça fini un peu mieux, bien que l'alcool y joue un rôle aussi délétère.
Tu as sans doute vu sa tombe, à Fontainebleau, plus précisément à Avon (le prieuté) et celle de K Mansfield?
RépondreSupprimerLa tombe de G, massive et celle toute frêle de k Mansfield, quel contraste et quel raccourci de leurs étranges vies....
RépondreSupprimerWooooo lalalalala ! Je suis admirative, Tilia ! Chapeau bas ! Pour avoir retrouvé les identités des deux femmes de la photo : APPLAUSE !
RépondreSupprimerPassionnant ce billet et super coup de chance ! lol
Pour la station de métro, sans rien vérifier, juste d'après mes souvenirs (ah c'était une autre vie lol) je dirais Monceau. Il n'y avait peut-être pas les arbustes le long des grilles en 1920.
Gros bisous Tilia et merci, ton Grenier mérite 5 étoiles au Michelin de la Blogosphère !
Merci chère Nathanaëlle pour ton applaudissement enthousiaste !
SupprimerCependant, rien n'est moins sûr concernant l'identité de ces deux jeunes femmes attablées à la terrasse du café parisien pris en photo par M.L. Branger en 1926.
Puisque les six photos de Branger publiées ici ont logiquement été prises le même jour, l'indice concernant le nom de la station de métro se trouve dans les légendes... Ce n'est pas Monceau ;-)
Big kissous en retour, encore merci pour les étoiles, ton ArtLubie en possède quant à lui toute une pléiade !
Dans les légendes... Je lis "Femmes de la rive Gauche" serions nous au Luxembourg ? J'ai moins fréquenté le jardin du Luxembourg ! lol Quand je vois des grilles, le premier truc qui me vient, c'est Monceau lol
SupprimerFantastique ton billet, j'insiste, d'ailleurs, j'ai lu que tout le monde abonde dans ce sens, tu es une enquêtrice extraordinaire, Tilia !
Gros bisous et belle semaine Tilia
Encore un superbe message qui montre ta ténacité quand tu tiens une énigme en tête !
RépondreSupprimerCes deux femmes ou devrais-je dire trois nous tiennent en haleine.
Le livre dont tu parles « Paris était une femme » d’Andrea Weiss, adapté au cinéma en un documentaire, avec des extraits de vidéo amateurs apporterait peut-être un complément d’informations et des photographies d’archives. De même pour le livre «Women of the left bank» de Shari Benstock, l’histoire de quelques vingt-deux femmes littéraires expatriées à Paris entre 1900 et 1940.
Mais comme tu dis : quelles sont réellement ces deux jeunes femmes de la photo premières ? Julia Barnes avait vraisemblablement 32 ans à l’époque de la photo et ces deux jeunes femmes font plus jeunes, non ?
Les photos de mode que tu nous présentes ont beaucoup d’allure.
Tu sais déjà combien je doute que ce soient Barnes et Solano sur cette fameuse photo. Es-tu vraiment sûre d'avoir lu leurs noms sous cette photo sur le site de la Bibliothèque du Congrès ? Et si oui, je pense que le fait qu'il soit à présent impossible de retrouver cette photo sur ce site est peut-être dû à son retrait pour erreur de légende...
SupprimerAu sujet des âges des deux femmes du café, Djuna Barnes photographiée par Man Ray en 1926, Janet Flanner et Solita Solano par Berenice Abbott en 1927 (côte à côte dans ma présentation) sont pile dans le créneau de la date indiquée par la Parisienne de Photographie pour les photos de Branger (logiquement 1926, puisqu'elles ont visiblement toutes été prises le même jour).
Ce qui ne prouve rien. Et le mystère reste entier !
J'ai recherché la photo mais je ne l'ai pas retrouvée!!!
SupprimerBon alors !
RépondreSupprimerAprès quelques recherches et la relecture de ton billet, je suis comme Miss Yves, assez dubitative.
Si, je dis bien, si, la femme de gauche est Djuna Barnes, je pense qu'à droite ce n'est absolument pas Solita Solano. Et si c'était ni l'une ni l'autre ?
Ma cousine Nanou qui a longtemps vécu rue Campagne Première et qui a bien connu le Dôme, me disait que c'était peut-être son ancienne terrasse mais je crois que non, le trottoir à droite n'est pas assez large.
En fait tout est mystère sur cette photo, l'endroit et les clientes. C'est peut-être ce qui fait le charme de cette photo.
J'ai oublié d'aller sur le second lien de Thérèse, je reviens !
Je viens de faire un truc qui vaut ce qu'il vaut,
RépondreSupprimerJ'ai photographié sur mon écran en super macro les deux femmes sur les deux photos et j'ai recadré pour avoir leur visage en gros plan. Du coup je suis encore plus dubitative qu'avant.
J'ai lu aussi que ces photos aurait été prises à la terrasse "del kafe" c'était en espagnol et à côté il était spécifié "Le Dôme" ??? Je pense que c'est une erreur.
Bises ensoleillées qui vont se réchauffer.
Je repasserai.
Le boulot !!!
RépondreSupprimerJe reviens ce soir et je crois que je vais me régaler
bisous
Je persiste à penser que ces deux femmes ont des traits trop réguliers, trop lisses, trop jolis pour être ceux des des deux amies, pour moi, ce sont des modèles professionnels.
RépondreSupprimerLes visages de Djuna Barnes et de Solita Solano ont plus d'aspérités, ou , si l'on préfère, de caractère.
Cela n'enlève rien à l'intérêt de tes recherches qui nous plongent dans la vie littéraire et mondaine de Montparnasse au temps des années folles, et d'avoir une approche des ramifications des groupes Gurdjieff...qui sont innombrables.
Je suis totalement d'accord avec toi.
SupprimerEt c'est bien pour cela que j'ai clairement fait remarquer mon doute au sujet de la légende "Solita Solano et Djuna Barnes à Paris, 1922" dans la note suivante :
Nota bene : un peu comme pour la date de la photo, jusqu'ici il ne m'a pas été possible de trouver dans un site officiel (genre musée ou bibliothèque) une reproduction légendée de la photographie de M.L. Branger, confirmant l'identification des deux jeunes femmes comme étant Djuna Barnes et Solita Solano...
Suis d'accord avec Miss Yves.
RépondreSupprimerMoi aussi j'admire ton boulot de recherches et la passion que tu y mets.
Je pense que Branger a voulu tout simplement faire des photos représentant des scènes de la vie parisienne au temps des années folles : à la terrasse de ce no name café, au bassin des tuileries, devant le métro, avec des modèles.
C'est peut-être la raison pour laquelle on ne connait ni l'endroit où est situé ce café, ni le nom de ses deux personnes.
Tout comme les photos de Doisneau.
Re bises et bon week-end !
Comme pour MissYves, je suis bien d'accord avec toi.
SupprimerIl y a de grandes chances que les deux dames du café H.Renaud ne soient pas Solita Solano et (encore moins !) Djuna Barnes.
Les traits communs, dont j'ai parlé dans les commentaires, entre Solita et la femme au turban blanc ne sont valables que dans l'éventualité d'une confirmation de l'identité de ces deux dames, ce qui est loin d'être le cas !
Au sujet des photos de modes de Branger, tu peux (si tu en as le temps et si ça t'intéresse) les voir en cliquant ici. Le lieu de ses photos n'est pas toujours mentionné et encore moins l'adresse !
Bise x 3
Tilia
RépondreSupprimerJ'ai déjà vu ces photos. Je viens de faire un tour des vieux bistrots de Paris, mais peau de balle et balai de crin ! En regardant les photos de Doisneau, j'en ai trouvé une qui me plait beaucoup. Elle est doublement en noir et blanc.
Baci, comme disent les Italiens.
Coucou Claude !
SupprimerLe tour des vieux bistrots de Paris dans le site de la Parisienne de photographie, c'est la première chose que j'ai faite en me penchant sur cette énigme. Et, comme toi, je n'ai rien trouvé :-((
Par contre (mais là ce serait un travail de très longue haleine) en visionnant un maximum de photos de Paris entre 1900 et 1930, on aurait une petite chance de tomber un jour ou l'autre sur une qui montre ce sacré café en entier !...
Poutoun, comme on dit dans le Midi :-)
(bacio, baci, ça me fait penser à tes chers zozios qui se bécotent ;-))
Bon pour l'instant je me suis demandée si les grilles derrière la station de métro étaient celles du jardin du Luxembourg mais je crois que ce sont plutôt celles des Tuileries ! La station serait-elle "Tuileries" ?
RépondreSupprimerPour le reste de cet intéressant billet, je reviendrai en prenant mon temps ! Je file en cuisine !!!
Bises et bonne soirée Tilia
Gagné ;-))
SupprimerBises, à tantôt Enitram, moi aussi je file en cuisine !
Tiens ! Si on avait pas de temps à perdre en cuisine, on pourrait en faire des recherches et donc de la lecture !
SupprimerEt en plus que Chéri tond je fais mes carreaux.
Des fois, j'en ai marre de cette grande cabane.
Bisous du dimanche après midi.
Il faut que je te dise.
A Paris, c'était deux bises, quand j'allais dans le Beerr c'était trois et quand je suis arrivée dans la Sarthe c'était quatre, y a où y perdre son latin. Maintenant que dans la Sarthe je m'y suis bien habituée, les gens trouvent que c'est de trop il n'en font que deux : y a où y perdre son sarthois !
Coucou Claude !
SupprimerQuand j'étais gamine, dans ma famille, c'était toujours deux. Les lorrains ne sont pas très expansifs, du moins ils ne l'étaient pas en ce temps là. Avec une telle éducation, je suis devenue plutôt réservée, ce qui en général coïncide avec le caractère des natifs du Capricorne.
Bon, je te laisse astiquer ta cabane et je retourne à ma prospection sur les sites de photos du vieux Paris.
Bonne fin de journée, bisous à volonté ;-)
je viens de prendre le temps de relire les 3 derniers messages je suis époustouflée par ton talent de chercheuse!!! bravo!
RépondreSupprimertout cela a tenu en haleine maintes personnes et c'est tant mieux;
bises de Bretagne
Merci pour le compliment, Marguerite-Marie. Je suis ravie que mes enquêtes t'intéressent autant que tes reportages me passionnent.
SupprimerBises d'Île-de-France et bon dimanche de presque printemps
Peut être qu'un jour tu trouveras par "hasard" l'emplacement du fameux bistrot et tu diras "Ah mais bien sûr !" Et tu viendras nous dire...
RépondreSupprimerJe suis frappée par la tristesse de Djuna Barnes dans les portraits que tu affiches. Et par ton monumental travail !!!
Tu es probablement une passionnée de romans policiers ?
C'est bien ce que j'espère, tu sais que je ne lâche pas facilement l'affaire !
SupprimerDjuna Barnes a eu le malheur de naître dans une famille complètement désaxée. Au lieu d'aller à l'école, elle a dû travailler à la ferme pour aider à nourrir ses frères et demi-sœurs, vu que son père était un pseudo artiste aux idées excentriques, bigame, affligé d'une morale des plus élastiques par-dessus le marché. Avant de s'enfuir de chez lui, elle a subi par sa faute des violences physiques et psychologiques qui ont certainement eu un retentissement sur ses relations affectives en tant qu'adulte. Et elle n'a pas eu de chance en s'amourachant de Thelma Wood qui, bien qu'artiste douée (elle dessinait et gravait à la pointe d'argent), avait un mauvais penchant pour l'alcool.
Il est vrai que j'aime lire des enquêtes, policières ou autres. Je lis également pas mal de livres historiques, romancés ou pas. Le XIXe siècle et le début du vingtième sont mes périodes favorites, tu l'auras deviné ;-)
Un travail titanesque :-) Chapeau Tilia. Quelle persévérance et par ailleurs quelle immersion dans l'époque, les années qui font rêver, mystérieuses et folles!
RépondreSupprimerCe qui est marrant c'est la capacité d'une ou deux images toujours capables de nous présenter toute une époque et pour les plus curieux les amener à mener d'intéressantes enquêtes.
Merci pour le chapeau, il me va à ravir ;-)
SupprimerCette enquête à été pour moi l'occasion de découvrir l'immense iconographie du vieux Paris sur le site de La Parisienne de Photographie.
Bonjour Tilia !
RépondreSupprimerJe trouve que c'est une peu fort de café, si je puis dire, qu'on puisse donner une identité à deux femmes alors que ce ne sont pas elles.
J'ai encore cherché pour le café mais pour le moment en vain.
Bises presque printanières.
N'aurais- tu pas lu tout mon texte, pourtant court, je parle de San Francisco donc I love SF, si cela venait de Los Angeles, c'eut été I love LA sur la manique.
RépondreSupprimerImagine toi que ce matin en rangement le lit parapluie de Matti, j'ai trouvé un Ange que j'avais eu je ne sais plus où, il se pourrait que ce soit il y a longtemps chez Bakker en commandant un truc qui n'a jamais poussé. Du coup je l'ai ressorti.
Bises
Il faut que j'aille dépatouiller Belle Maman avec son Blog.
je te réponds sur ton blog
Supprimerbisous
Félicitations Chère Tilia pour ton remarquable billet de recherches et les commentaires qui entrent en jeu parfaitement et complètent ton enquête
RépondreSupprimerCes photos d'élégantes et les rapprochements aléatoires me font références à des cartes postales photos sur des revues plus tardives où je reconnais certains membres de ma famille (en tout incognito) , les coiffures et attitudes définissent une mode et tout le monde se ressemble, car sans êtres professionnels ou commerçants, un grand oncle éditait à titre d'auteur des photos des scènes villageoises ou parisiennes pour les offrir à ses amis en souvenirs de jours de fêtes passés ensemble , qui par la suite récupérées avec des noms et des titres qui n'avaient rien à voir , les photos n'étaient pas signées d'où pour tes Belles Elégantes des erreurs de " casting"
Merci pour ces pages très intéressantes qui, tu vois font rebondir les souvenirs et les rapprochements
Merci, chère Arlette, pour cette explication parfaitement plausible et des plus pertinentes.
SupprimerJ'en suis effectivement venue à prendre en compte la seule légende digne de confiance, celle de La Parisienne de Photographie « Parisiennes à la terrasse d'un café vers 1925 ».
Ton commentaire me fait penser que l'origine de l'identification (fausse) des deux femmes du café H. Renaud comme étant Djuna Barnes et Solita Solano, et de sa propagation, peut venir de l'utilisation de la photo de M.L. Branger comme couverture du livre d'Andrea Weiss Paris war eine Frau (Paris était une Femme) ...
je suis ébloui par tant de recherches et des explications vraiment claires
RépondreSupprimerMerciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !
SupprimerHeureusement que tes lunettes de soleil te protègent de l'éblouissement prolongé ;-)
Tu ne trouves pas que Bergson ressemble à un biker américain ?
SupprimerBises
Merci Tilia pour tous tes liens !!! C'est extra pour voyager facilement sur le net et se régaler d'un sujet.
RépondreSupprimerJe reviendrai visiter ceux de ton billet. Je me réjouis tout particulièrement de découvrir les photos de cette époque et de suivre ton enquête :-)
Grosses bises ensoleillées et de bonne journée !!!
Merci pour ta visite, chère Fifi.
SupprimerBises tardives, mais néanmoins chaleureuses !
Voyage parisien, autour d'un p'tit café, pour découvrir belles dames en train de papoter... Jamais elles n'auraient cru qu'une simple photo pouvait autant faire papoter sur un blog ! Tes recherches ont dû être longues et laborieuses, mais le résultat est parfaitement bien illustré, et le voile petit à petit se soulève, mais pas trop !
RépondreSupprimerBravo Tilia, tu m'étonneras toujours par ta perspicacité, et ta logique !
Biseeeeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeeee
Le problème de cette photo, c'est sa légende qui, sur certains sites, identifie les deux femmes photographiées par M.L. Branger comme étant Djuna Barnes et Solita Solano. Identification que je considère à présent, toutes réflexions faites, comme totalement fausse !
SupprimerBiiiiiiiiiiiiiiiiiises et merci pour tes compliments (ça n'peut pas faire de mal ;-))
Au nombril du monde il y avait aussi Sonia Delaunay, dont je t'ai pas mal parlé. Dommage que tu n'aies pas pu aller voir l'exposition
RépondreSupprimerhttp://www.mam.paris.fr/fr/expositions/exposition-sonia-delaunay
L'un des tableaux que j'ai pu y admirer s'intitule "le bal Bullier" lequel Bullier a à voir avec la closerie des lilas voisine du bal. Les Delaunay étaient amis avec Apollinaire, Cendrars...
Ce qui est surtout intéressant avec Sonia Delaunay est qu'elle a créé des tissus, des vêtements et qu'elle les faisait porter par des maies, elle-même, son personnel. Les mannequins de l'époque n'étaint pas les extra-terrestres d'aujourd'hui
Ouiiiii ! Sonia Delaunay : je vais bientôt la retrouver. Enfin, surtout son époux, en rédigeant la suite de ma petite biographie d'August Macke :-)
SupprimerGrand merci pour le lien.
Je me souviens avoir déjà lu quelque chose à propos du Bal Bullier dans mon enquête sur Madame X (toujours dans les limbes, celle-là, mais elle finira bien par faire son entrée au grenier !). Je vais rechercher dans mes notes.
Actualisations les tenues et les coiffures des dames et demoiselles que tu nous montres et ce sont des femmes d'aujourd'hui !
RépondreSupprimerDavantage que les vêtements, ce sont effectivement les coiffures qui ont beaucoup changé.
SupprimerJ'ai une photo quelque part dans mes archives de cette station de métro, mais où ? Je pense pouvoir la (la photo) dater de la venue d'un ami blogueur en septembre 2007 ou bien de la manifestation "Jardins, Jardins" en 2009. Difficile de lutter avec un document de 1925...
RépondreSupprimerComme je l'ai dit dans ce billet, à part les couleurs sur la photo, cette entrée de la station Tuileries n'a pas changé d'aspect :-)
SupprimerLa remarque de Thérèse sur le site que tu indiques (Urbex) confirme mon impression : pas très net , non?
RépondreSupprimerexcuse-moi si j'enlève ce lien!
Pas compris de quoi tu parles, je te réponds sur ton blog
SupprimerJe ne retrouve pas non plus le comm de Thérèse.
RépondreSupprimerEn substance, elle parlait "d'hérésie "à propos des Urbex.
Personnellement, ces personnages masqués sur leur page d'accueil m'avaient mise mal à l'aise.
Pas de personnages masqués sur les pages d'accueil des deux sites que j'avais mis en lien sur ton billet Cancans et vie de château :
Supprimer1. - Urbexground Explorateur de l'oubli dans lequel se trouve la page relatant l'exploration nocturne du Château de la Forêt.
2. - Pas de gens masqués non plus sur la page d'accueil d'Urbex session...
Ceci dit, il existe quantité de sites, plus ou moins fiables, consacrés à l'Urbex. Pour une information correcte concernant les motivations des passionnés d'exploration urbaine, lire ici ce qu'en dit Wikipédia.
Vraiment pas de quoi t'inquiéter ;-)
Peut-être...
SupprimerMais Wikipedia n'est pas toujours très fiable, notamment pour les sources .Et les auteurs des articles sont parfois (souvent?)juges et parties.
La page dont je parle (et que je ne vais pas m'amuser à rechercher)mettait bien en scène des personnages masqués, tu te doutes que je n'ai pas rêvé ...ou cauchemardé!
En tout cas, merci pour ta réponse qui me donne
des éléments pour me faire une opinion!
Pas de quoi s’inquiéter pour nous les visiteurs mais les personnes qui affichent des photos "urbex" sont l'objet d’enquêtes policières quand a leurs intrusions dans des propriétés privées...
SupprimerAs tu enfin trouvé le nombril du monde, parce que moi de mon côté je cherche et je ne trouve que le néant, un grand gouffre, enfin que dalle.
RépondreSupprimerDises dominicales !
Chou blanc également ! Dans cette histoire, le nombril du monde c'est Montparnasse. Et moi je suis persuadée que ce sacré café doit (devait ?.. sans doute) se trouver Rive Droit, entre les Tuileries et Auteuil, puisque la dernière photo (celle de la boutique de lingerie) est notée "à Auteuil. Paris (XVIe arr.)"...
SupprimerBises d'insomnie !
Quel longueur de fil déroulé!!!! Bravo, bravo... Aprè avoir tout lu, je vais m'intéresser maintenant à Gurdjieff... Gourou de quoi?
RépondreSupprimerGurdjieff... jusqu'ici je l'ai toujours catalogué charlatan.
SupprimerOuf! Là tu me rassures!
SupprimerJ'ai cherché hier du côté des Tuileries, mais rien trouvé. C'est assez énervant.
RépondreSupprimerBises presque printanières.
Coucou Claude !
SupprimerComme tu vois, j'insomnise à tour de clavier :-)
J'ai provisoirement abandonné les recherches, autre chose à faire en ce moment vu l'arrivée imminente du printemps !
Bises et belle journée
Je t'envoie mon ciel bleu et des schmoutzele en retour !!!
RépondreSupprimerJe reviens tout à l'heure pour lire les différentes avancées...
Merci pour ton luminaire à toi !
Hello Fifi !
SupprimerMerci pour le ciel bleu. Un bon coup de vent sur la région parisienne serait bien utile en ce moment pour disperser toute la pollution.
Je suis une allumée de lampes, lanternes et réverbères ;-))
Bises rayonnantes
Bonjour,
RépondreSupprimerj'espère que votre enquête passionnante avance à petits pas.
Au cas où vous n'ayez pas encore trouvé cette info, je voulais vous préciser que sur la photo prise près du bassin des Tuileries, la femme assise à droite lit une revue qui date précisément d'avril 1926,
Kuki
Bonjour Kuki et bienvenue au grenier.
SupprimerAu départ mon enquête portait sur l'identité des deux femmes photographiées par Maurice Branger à la terrasse d'un café parisien. La découverte d'autres photos - avec les mêmes femmes - au jardin des Tuileries, puis celle de la femme au turban devant une vitrine de lingerie, ainsi que devant le plan de la station de métro Tuileries, prouve qu'il s'agit de deux modèles posant pour des photos de mode.
Et en aucun cas (comme nombre de site internet le prétendent) les deux célèbres femmes de lettres américaines du Paris des années folles, Djuna Barnes et Solita Solano.
La seconde partie de mon enquête tentait de retrouver devant quel café, ou du moins à quel endroit, a été prise la photo des deux femmes assises en terrasse.
Après moultes recherches qui n'ont rien donné, j'ai abandonné l'idée de trouver le lieu de cette photo. À moins de tomber par hasard sur une ancienne photographie de ce café prise de plus loin, mais une telle chance serait un miracle !
Quoi qu'il en soit, merci pour la précision concernant la date du magazine et donc des photos de Maurice Branger.