Fou riant Jacob Cornelisz van Oostsanen (attribué à) - vers 1500 Davis Museum, Wellesley College |
Ce qui s'appelle "Rire comme un fou" !
Courtisane riant en montrant une image érotique Gerard van Honthorst - 1625 St. Louis Art Museum, Missouri (USA) |
Sourire commercial.
Dans l'ancien empire russe, les prostituées étaient obligées d'avoir avec elles un passeport jaune.
Le marchand de balais Francisco de Herrera le Vieux (attribué à) vers 1630 Musée Calvet, Avignon |
Petit métier, salaire de misère.
Voir les chaussures toutes trouées de ce pauvre marchand de balais.
Seul l'Amour peut tempérer la Colère.
Colérique de nature, Cristobal de Castañeda y Pernia s'exprimait souvent à la manière d'un pince-sans-rire. Ce qui pouvait être drôle, mais aussi ce qui lui valut un exil à Séville en 1634, après avoir répondu par une allusion perfide à une question du roi. En accord avec la réputation du personnage, Velázquez représente le bouffon debout, au moment où il vient de dégainer son épée, l'air furieux. Les tons rouges de sa robe ne font que souligner le côté violent de son caractère.
Quand ça tourne à l'aigre (ou au vinaigre) on commence par rire jaune, puis on finit par voir rouge.
Bien que pris au piège dans un corps ayant la taille d'un enfant, ce nain n'a aucun doute sur son droit au respect. Il est là pour amuser une Cour imbécile, mais ses yeux sombres, intelligents et fâchés, mettent le spectateur au défi de trouver cela comique.
« Toute rencontre avec les hommes fournissait à Démocrite matière à rire. » Juvénal, Satires.
Triste et satirique, le rire de Démocrite était une forme de résistance à la folie du monde. Il préférait en rire plutôt qu'en pleurer, quite à en rire jaune comme un gilet.
Voir les chaussures toutes trouées de ce pauvre marchand de balais.
Mars, Vénus et Cupidon (Allégorie de la colère) Joachim von Sandrart - vers 1630 Musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg |
Seul l'Amour peut tempérer la Colère.
El bufón Barbarroja, don Cristóbal de Castañeda y Pernia (Le Bouffon Barberousse) Diego Vélasquez - 1633 Musée du Prado, Madrid |
Colérique de nature, Cristobal de Castañeda y Pernia s'exprimait souvent à la manière d'un pince-sans-rire. Ce qui pouvait être drôle, mais aussi ce qui lui valut un exil à Séville en 1634, après avoir répondu par une allusion perfide à une question du roi. En accord avec la réputation du personnage, Velázquez représente le bouffon debout, au moment où il vient de dégainer son épée, l'air furieux. Les tons rouges de sa robe ne font que souligner le côté violent de son caractère.
“Pekelharing” (Hareng conservé dans le vinaigre) Frans Hals - Début années 1640 Museumslandschaft Hessen Kassel, Gemäldegalerie Alte Meister, Kassel |
Quand ça tourne à l'aigre (ou au vinaigre) on commence par rire jaune, puis on finit par voir rouge.
El bufón el Primo Diego Vélasquez - 1644 Musée du Prado, Madrid |
Bien que pris au piège dans un corps ayant la taille d'un enfant, ce nain n'a aucun doute sur son droit au respect. Il est là pour amuser une Cour imbécile, mais ses yeux sombres, intelligents et fâchés, mettent le spectateur au défi de trouver cela comique.
Démocrite Antoine Coypel - 1692 Musée du Louvre, Paris |
« Toute rencontre avec les hommes fournissait à Démocrite matière à rire. » Juvénal, Satires.
Triste et satirique, le rire de Démocrite était une forme de résistance à la folie du monde. Il préférait en rire plutôt qu'en pleurer, quite à en rire jaune comme un gilet.
À suivre...
©VesperTilia, échos-de-mon-grenier 2018
Coucou
RépondreSupprimerTrès belle osmose entre le texte et ces tableaux !
J'aime beaucoup ton article du jour
Bises
Coucou Tilia.
RépondreSupprimerOuuuaaaafff!
Il semble que ton grenier regorge de découvertes.
Passe une très bonne semaine, A +
J'aime ta manière de commenter artistiquement l'actualité !
RépondreSupprimerQuand le peuple refuse
RépondreSupprimerEt que le jaune fuse
La nation est confuse
Et la télé diffuse...
Pince sans rire Tilia ce matin...
RépondreSupprimerles couleurs sont parlantes, le sang d'encre noire, la colère blanche fait voir rouge...vite que les signaux passent au vert pour un avenir que chacun espère rose !
bises bien grises
Je salue la qualité et l’originalité de ce blog !
RépondreSupprimerEncore une belle recherche pour nous en faire voir de toutes les couleurs!
RépondreSupprimeraprès le jaune ...le vert mérite aussi une manif :))) bises
RépondreSupprimer"Rire jaune" et "voir rouge", tu résumes toute l'actualité.
RépondreSupprimer"Seul l'amour tempère la colère" Cupidon me semble bien seul à avoir une expression qui se veut apaisante. Il serait bien inspiré d'inspirer nos dirigeants...
Je reprends le commentaire de Josette :".vite que les signaux passent au vert pour un avenir que chacun espère rose"
Merci Tilia et schmoutzele du soir !
Quelle recherche intéressante et surprenante. Une idée magnifique de relier ces tableaux à l'actualité. J'aime beaucoup, merci Tilia.
RépondreSupprimerGros bisous
Superbe note, comme d'habitude!
RépondreSupprimerhttps://www.lexpress.fr/styles/5-le-jaune-tous-les-attributs-de-l-infamie_488943.html
RépondreSupprimerAnalyse de la couleur jaune, par Michel Pastoureau.: "la couleur de l'infamie"?
Ah oui le jaune, bien de circonstance... Bon, on te suit ! Vers l'espoir, le vert est-il à l'horizon ?
RépondreSupprimerBonne soirée Tilia !
Intéressant tout ça ! Tu pourras nous dire pourquoi on dit qu'on est vert de peur.
RépondreSupprimerBises
Encore un magnifique message illustré de peintures appropriées et qu'il a fallu "dégoter" !
RépondreSupprimerLe fou riant comme toutes ces peintures mériterait d'être décrypté. Qu'est ce que cette sorte de lunette qui est à moitié cachée dans le revers de la veste ?
Je retiens particulièrement la courtisane à la fossette parce que la maman de la Petite Zouzou en a de belles et que Zouzou en a hérité. Dans un livre sur les attitudes qui trahissent j'ai vu que la fossette était un signe d'humour et de facétie. Il est vrai que ma elle fille (qui est belge, et donc a beaucoup d'humour) est très rieuse et que Zouzou est formidablement joyeuse
Le deuxième bouffon de Vélasquez est venu à propos, je l'attendais après le premier bouffon. Ce regard est extraordinaire, pas facile à supporter. Il me fait penser à ceux qui me mettent mal à l'aise de mon neveu handicapé et incapable de parler et de l'oncle de mon mari qui est enfermé en lui même tout en gardant toute se tête, à cause de la maladie de Parkinson....
RépondreSupprimerToutes ces personnes ont des expressions magnifiquement rendues, ces peintre étaient de formidables physionomistes et capables d'empathie
RépondreSupprimerJ'ai cherché ce qui était dit sur cette toile de Vélasquez. Wikipedia met l'accent sur les poings serrés. Encore une expression corporelle intéressantes.
RépondreSupprimerL'époque étant plus à pleurer qu'à rire, merci d'en avoir choisi le contre-pied. Merci à tous ces maitres de la peinture, de nous en " mettre plein les yeux ". Quel talent !
RépondreSupprimerSincèrement, j'aimerais que le sourire revienne sur tous les visages qui se battent en ce moment, simplement pour obtenir un minimum vital,par leur travail. Merci de ton excellent travail .
soirée en amitié.
Roger
"Allégorie de la colère" m'interpelle, nous avons gardé quelques jours Little Jo car ses parents n'en pouvaient plus de ses colères aussi subites qu'inexpliquées en apparence et il est un fait qu'il nous a donné à voir et entendre quelques unes. Et tout aussi vite qu'il s'est mis dans une colère noire il passe au rire et redevient charmant. Surtout alors, il s'attable volontiers pour sa compote en babillant...
RépondreSupprimerA bientôt trois ans il est dur d'exprimer ses frustrations, ses émotions, ses craintes. M fille avait un petit recueil "j'ai tout essayé" d'Isabelle Filiozat. Je l'ai acheté je l'ai lu, il m'a bien servi. Ensuite je l'ai donné à la maman de Little Jo, j'espère qu'elle le lira et en effet l'amour aide beaucoup à se sortir de l'impasse. Mais c'est plus facile bien sûr lorsqu'on n'a pas de contrainte de temps...
Il faut que j'essaie de trouver le temps de t'envoyer une photo de ma joyeuse petite Zouzou. Un vrai petit clown
SupprimerTu m'as parlé de Michel Fugain qui rentrait chez lui, là-haut vers le brouillard... Lorsqu'il est décédé j'ai découvert qu'il avait été élève du lycée Pissaro de Pontoise. Il a peut-être fréquenté le "pot de l'am" ("Au Pot de l'Amitié") bar à bière situé dans la rue du lycée et où mes enfants aimaient aller.
RépondreSupprimerPardon d'intervenir sous ton commentaire, mais Michel Fugain n'est pas mort, il a été victime d'une rumeur de très mauvais goût, comme on en voit parfois sur Twitter, mais il vit toujours, comme l'a confirmé son entourage.
SupprimerJ'aime toujours autant tes billets, on est sur d'être surpris, ravi, étonné, émerveillé, interpellé, et j'ai beaucoup aimé ce voyage en rouge et jaune...
RépondreSupprimerBisous Tilia !
Nathanaëlle bien en tendu a tout à fait raison, je m'en suis rendue compte moi-même j'avais confondu Michel Fugain et Michel Delpech il faut dire que presque tous les chanteurs se prénomment Michel...
RépondreSupprimerPar contre je peux te certifier qu'Henning Mankell, Jorge Semprun et Jean François Deniau sont bel et bien morts. C'est hors sujet je sais
RépondreSupprimerQuant au sanglier magique d'Arthur, je ne suis pas plus rassurée que cela de descendre dans le Var (pour Noël) où les sangliers rodent autour de la bastide. Heureusement il y a les chiens et leur truffe vigilante
RépondreSupprimerBises Tilia
MERCI à toutes et à tous pour vos échos. Bises et amitiés en retour
RépondreSupprimerLes découvertes continuent. Aurons-nous droit au père Fouettard pour ramener un semblant d'ordre?
RépondreSupprimerQuant au jaune, il est connu pour être très résistant. ;-)
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