mardi 7 juillet 2020

Chemins sur la mer





Une citation à la fin de cet épisode de la série "Le Voyageur" (que j'ai vu récemment) m'a fait découvrir Antonio Machado, un poète espagnol dont les extraits I, XXIX, et  XLIV de ses Proverbio y Cantares chantés par Joan Manuel Serrat (dans la vidéo ci-dessous) m'ont beaucoup plu.


 
Nunca perseguí la gloria
ni dejar en la memoria
de los hombres mi canción;
yo amo los mundos sutiles,
ingrávidos y gentiles
como pompas de jabón.
Me gusta verlos pintarse
de sol y grana, volar
bajo el cielo azul, temblar
súbitamente y quebrarse.



XXIX 
 
Caminante, son tus huellas
el camino, y nada más;
caminante, no hay camino,
se hace camino al andar.
Al andar se hace camino,
y al volver la vista atrás
se ve la senda que nunca
se ha de volver a pisar.
Caminante, no hay camino,
sino estelas en la mar.



XLIV
 
Todo pasa y todo queda;
pero lo nuestro es pasar,
pasar haciendo caminos,
caminos sobre la mar.






















Mondes subtils



Antonio Machado, dont la santé avait commencé à décliner au début de la Guerre d'Espagne, était déjà considérablement affaibli lorsqu'il prit le chemin de l'exil avec sa mère et son frère José. Enfin parvenu en France, c'est à Collioure, où il repose, que le poète est mort, le 22 février 1939, à l'âge de 63 ans. Sa mère l'a suivi trois jours après, le jour même de son quatre-vingt-cinquième anniversaire. 









Je dédie ce billet à Fifi
dont le fil lie si bien la poésie à ses merveilleuses photos,
notamment ici











©VesperTilia, échos-de-mon-grenier 2020

31 commentaires :

  1. Vamos paso a paso con a musica de la vida ...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Filosofía maravillosa !
      Ne dansons pas plus vite que la musique

      Supprimer
  2. Coucou Tilia.
    Ton grenier voyage à extérieur...
    Passe une très bonne semaine, A +

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. On peut aussi voyager en intérieur, c'est ce que je fais le plus souvent :-)
      Belle et bonne semaine pour toi aussi Daniel

      Supprimer
  3. Merci Tilia pour cet honneur et pour l'amitié. Je me réjouis de revenir en début d'après-midi pour visiter les liens et m'imprégner de la poésie d'Antonio Machado, du "chemin" si riche de significations pour chacun d'entre nous, si nous prenons le temps de refaire le notre en pensée. A tout à l'heure.

    RépondreSupprimer
  4. Est ce toi qui a soufflé les jolies bulles ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Non Fifi, pas de moi les jolies bulles ! Ce sont celles que les enfants de l'étage au-dessous du mien s'amusaient à souffler alors que j'étais sur mon balcon en train de prendre des photos.

      Supprimer
  5. J'ai rajouté une petite marcheuse chère à mon coeur pour illustrer Antonio Machado. :-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Sur ton blog, ta petite-fille regarde bien où elle pose ses pieds, on voit qu'elle a bien écouté les conseils des grandes personnes. À moins qu'elle ne soit déjà prudente par nature...

      Supprimer
    2. Photo que j'avais postée sur mon premier blog et que j'avais intitulée "l'aventure commence à l'aurore" :-)
      Elle est volontaire depuis toute petite. Prudente, je l'espère aussi. Ma première petite chérie.

      Supprimer
  6. J'avais retenu cette citation de qui sais-je :
    « Il n'y a pas de chemin. Tu es le chemin. »
    Cette idée a plusieurs fois été reprise et les mots de Machado me touchent. Il y a quelque chose de fondamental là-dedans.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Marcher hors des sentiers battus et tracer son propre chemin en suivant son intuition sans se fixer de but, telle est ma philosophie.

      Supprimer
  7. "Marcheur, il n'y a pas de chemin,
    le chemin se crée en marchant." Un poème est rythmé comme une marche..."pas à pas, mot à mot."Est ce pour cela que nous les aimons, les poèmes ? Ses mots souvent font écho en nos vies de nos joies, de nos peines. Il n'y a pas de poteaux indicateurs dans la vie. Il y a des rencontres que nous rencontrons et d'autres qui nous habitent et qui nous orientent sans que nous le sachions. L'essentiel est de marcher, le paysage se découvre au fil du chemin et une trace restera qui servira peut être à d'autres pas.
    Merci pour avoir compléter l'ébauche d'un chemin en images et mots, Tilia. Une bien jolie surprise sur mon chemin de ce mardi matin ♥♥

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mais oui, Fifi ! un poème est comme une marche et ses vers avancent sur des pieds ;-)

      "L'essentiel est de marcher" dis-tu, et tu as bien raison. Et, comme la Tortue, j'ajouterai "rien ne sert de courir" :-)

      Supprimer
  8. Oups ! "leurs mots souvent...", "merci pour avoir complété"

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pas grave !
      C'est vraiment bizare j'ai remarqué qu'en tapant au clavier on fait des fautes qui ne seraient jamais apparues en écrivant manuellement...

      Supprimer
  9. J'aime beaucoup la deuxième vidéo du poème récité.
    Et ta dernière photo sur laquelle, il me semble, le chemin reste à tracer...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tout à fait ! sur ma dernière photo le premier plan est rempli de ronces, alors se tracer un chemin parmi elles n'est pas facile :-)

      C'est un des cas où les grandes bottes de caoutchouc s'avèrent vraiment utiles (voire indispensables) en forêt.
      Par exemple, quand tu aperçois de belles coulemelles de l'autre côté des ronces ;-)
      De plus, les pantalons enfoncés dans les bottes sont la meilleure parade contre les tiques.

      Supprimer
    2. Tu me rappelles un achat à faire : un répulsif . Même au jardin ça craint. Je pratique aussi les "grandes bottes et le pantalon enfoncé dedans" Et malgré tout :o(
      Le tout est de les repérer rapidement à la moindre démangeaison. Tu as sûrement le petit pied de biche acheté en pharmacie qui permet de les "dévisser".

      Supprimer
  10. Bonjour ,Merci pour la poésie de votre blog que je découvre.

    RépondreSupprimer
  11. Coucou Tilia.
    J'ai ébauché une réponse à ta question sur mon blogue...
    Petit complément sur "bœuf et cheval" quand nous sommes arrivé en Seine-et-Oise début des années 50 nous habitions à proximité d'une ferme (400 hectares) le travail était effectué avec des chevaux et un seul gros tracteur, au loin au milieux de la plaine subsistait une sorte de grange dite l’abri des bœufs.
    Un vieux charretier m’expliqua le pourquoi, durant la grande guerre tous les chevaux furent requis par l'armée, pour la culture ils durent utiliser des bœufs,ici donc les chevaux reprirent leurs places après la guerre ...
    Petites anecdote, de sa vie de charretier il faisait du transport avec des bœufs de Brest à Paris le long de la route il y avait des relais comme pour les chevaux!!!(Il ne me dit le temps du parcours, j’espère seulement que sont chargement n’était pas du poisson)!(rire)

    RépondreSupprimer
  12. Merci merci pour ces magnifiques poèmes...

    RépondreSupprimer
  13. Tu me fais découvrir une pépite Tilia... ces poèmes sont d'une grande puissance évocatrice.
    je te souhaite de passer calmement un bel été en tenant en respect ces virus qui nous cernent.

    RépondreSupprimer
  14. Petite remise dans le bain de mes lointaines années d'espagnol au lycée.

    Sur mon blog, Biellet l'originale j'ai écrit ceci:
    Tilia, excuse-moi, c'est une erreur de manipulation !
    Je voulais au contraire te répondre au sujet du "livre réceptacle" et te dire que moi aussi je fais des carnets de voyage collectant billets, tickets, prospectus de visites etc , auxquels j'ajoute des croquis et dessins perso.
    ....;
    DESOLEE !

    RépondreSupprimer
  15. billet "l'originale"
    décidément...

    RépondreSupprimer
  16. Supprimé par erreur ton commentaire ...

    RépondreSupprimer
  17. "Voyageur, le chemin
    C’est les traces de tes pas
    C’est tout ; voyageur,
    il n’y a pas de chemin,
    Le chemin se fait en marchant
    Le chemin se fait en marchant
    Et quand tu regardes en arrière
    Tu vois le sentier que jamais
    Tu ne dois à nouveau fouler"
    J'ai trouvé cette autre traduction, et "voyageur" me convient mieux que "marcheur" surtout en cette période où le terme est un peu galvaudé, tu vois ce que je veux dire. Quoique marcher imprime un rythme lié aux battements du coeur
    Le chemin c'est un thème qui me touche, ce puit être le chemin de la vie, le destin, y a t il du hasard dans celui que l'on suit ?
    Ne pas revenir en arrière... Mais lorsque l'on se retourne on ne met jamais ses pas dans ses pas et le chemin est différent. Souvent d'ailleurs il paraît plus court.

    RépondreSupprimer
  18. Chemin sur la mer... Ta première photo illustre la mer des Sargasses où les bulles sont la respiration des poissons... Image rafraîchissante.
    Je vous espère en bonne forme malgré la chaleur. Le soleil qui est notre ami en hiver peut être un repoussoir en été !
    Bon début de semaine, Tilia !

    RépondreSupprimer
  19. Merci Tilia pour cette découverte... c'est très beau. Je te souhaite un bon weekend du 15 aout, la chaleur s'est un peu calmée, mais l'été n'est hélas pas fini... elle peut revenir... Grrrr Bisous Tilia !

    RépondreSupprimer